Pendant quelques temps on a tenté les isoler. On les traitait de loups solitaires, ou de personnes mentalement perturbées. Regarder la réalité en face était trop douloureux pour certains. La nommer encore plus. Il semble que cela change.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Pendant quelques temps on a tenté les isoler. On les traitait de loups solitaires, ou de personnes mentalement perturbées. Regarder la réalité en face était trop douloureux pour certains. La nommer encore plus. Il semble que cela change.
Les autorités irakiennes annoncent la chute de Mossoul et sa reprise par les forces gouvernementales. L’annonce est faite avec une certaine distance. Pas de mots-chocs, pas d’accusations contre les libérateurs. Le traitement est très différent que celui lu et entendu lors de la libération d’Alep
On en parle moins qu’Alep et pourtant la bataille est aussi brutale. Civils sans eau, presque sans nourriture, tués et blessés dans les raids de la coalition. Ville en ruines. Destructions par l’air et par la terre, tirs d’artillerie ou aériens quotidiens depuis plus de six mois.
Entre le 18 et le 20 janvier la moitié est de Mossoul, sur la rive gauche du Tigre, a été libérée par l’armée irakienne et la coalition militaire dirigée par les États-Unis. Comme à Alep, il y a eu d’importantes destructions – image 1, université de Mossoul le 22 janvier 2017, occupée par les djihadistes et bombardée par la coalition – et des milliers de civils ont été tués.
Pas assez de larmes, pas assez de mots. Pas assez pour dire tout. Tokyo, 10 mars 1945: un quart de la ville de bois rasée, 100’000 civils brûlés en une nuit dans une tempête de feu (image 1 et info Wiki). Le bombardement le plus meurtrier de l’Histoire.
La rediffusion récente d’un documentaire sur la fin des Ottomans rappelle l’état de l’Europe au début du XXe siècle, et le démembrement de l’empire ottoman après la première guerre mondiale. Piqûre de rappel d’événements dont les conséquences continuent à se faire sentir.
Un bouc émissaire pour détourner l’attention, cela ne se refuse pas. En plus il est juif et petit. C’est une cible idéale. En France, on n’aime pas les petits.
En 1807 Napoléon Bonaparte avait entrepris de déterminer si être juif était compatible avec la république. Moyennant des limitations de pratique religieuse et des obligations civiles et militaires nouvelles – ainsi que la prise d’un patronyme d’origine européenne, les ressortissants français de confession juive avaient trouvé en Napoléon un allié et un protecteur.
« Le tueur surgi de rien. » C’est à peu près la manchette du quotidien Le Matin il y a deux jours. C’est aussi l’idée partagée par le gouvernement français et son ministre de l'Intérieur. Le tueur serait surgi de rien. Venu de nulle part de connu. Une sorte de génération spontanée. Le pire des scénarios.
À Nice comme à Bagdad la guerre n’a pas de lignes définies. On meurt sur un front de mer ou dans le quartier de Karada. Musulman, chrétien, juif, hindou, athée. Sous un camion, sous une bombe. What else?