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L’odeur du Temps

2016 n’est pas 1930, pas plus que Mai 68 n’était Octobre 1917. Néanmoins le politologue François Cherix a pris la mesure du mouvement qui se lève. Il fait état de ses angoisses dans un article publié par Le Temps: « Notre temps a une furieuse odeur d'années Trente. »

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Je propose quelques éléments de réponse contradictoires. D’abord les moments historiques sont très différents. Le principal point commun est la grave crise économique des dernières années. Sinon il n’y a pas de climat général de haine raciale organisée, de suprématie d’un groupe sur un autre. Pas de nation européenne humiliée cherchant sa revanche. Pas de théorisation de la haine comme ce fut le cas dans le Mein Kampf d’Adolf Hitler.

Enfin, si, il y a une telle théorisation, un tel besoin de revanche sur l’Histoire, un sentiment d’humiliation: il s’est développé dans le mouvement islamiste, qui a son calife et son livre de guerre: « L’administration de la sauvagerie ». On peut y lire par exemple que « La politique de violence doit être poursuivie de sorte que les prisonniers soient tués de manière terrifiante, ce qui emplira de peur le cœur des ennemis et de leurs supporters. ».

C’est là où le fascisme se développe aujourd’hui. Il y a les musulmans qui aiment notre mode de vie, il y a ceux qui veulent le détruire et nous soumettre. Ils l’ont écrit, ils le répètent, ils recrutent, ils passent aux actes. Il est vrai cependant que des propos nombreux et déplaisants s’expriment contre les musulmans. Retour du refoulé? Si oui, alors c’est que nous sommes allés trop vite, qu’il a manqué un maillon dans l’évolution de notre société. Le surmoi moral a été trop contraignant, formatant jusqu’au langage, jusqu’à la manière de faire pipi. Mais plus encore il s’agit d’un sentiment de dépossession. Ne pas l’entendre c’est en creuser davantage le lit.

 

 

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Par là est visé le multiculturalisme, présenté comme un modèle et un but en soi. Or ce ne peut être qu’un élément collatéral de la société, pas un but. Le rôle d’un État est de réguler les flux de population en fonction du travail disponible, du logement, des ressources en espace vital et en agriculture, et aussi simplement en culture des relations humaine. C’est une écologie humaine.

L’on ne doit pas attendre des humains qu’ils se sautent dans les bras les uns des autres. Cette attitude suppose l’abandon de tout apprivoisement et de toute immunité, de tout soi. Dans « Aime ton prochain comme toi-même », injonction à l’origine d’une ouverture aux autres sans nuances, on a oublié le comme toi-même.

Les invectives qu’on lit parfois sont une expression non dégrossie de ce besoin de soi. Le volume et l’origine de l’immigration doivent être mesurés et variés, dans le double souci de préserver ce que notre culture a construit, notre mode de vie, et de faciliter la dilution et l’intégration de cette immigration. Une société divisée est une société qui s’use et s’épuise.

François Cherix parle d’une calamité en cours, selon lui: le retournement, le renversement. « La liberté, si chèrement payée au siècle dernier, fait aujourd’hui sourire. Nouvelle tendance, la contrainte la remplace. » Mais non, c’est l’inverse. Monsieur Cherix nous parle au fond d’une sorte de mariage arrangé. La contrainte est dans cette obligation d’aimer l’autre. La liberté c’est le choix de décider qui l’on fréquente et comment. La liberté crée l’espace des rencontres. La contrainte d’aimer engendrera la guerre, et c’est exactement ce qui se passe dans la guerre idéologique en cours.

Il n’y avait pas tant de tensions il y a trente ans. Plutôt que de crier au diable, il faut se demander ce qui s’est passé. Jean-Marie Le Pen n’est pas la cause de ces tensions, il n’en est qu’un symptôme. Si encore on avait accepté de débattre de tout cela beaucoup plus tôt, on aurait peut-être moins d’invectives.

 

 

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Il écrit aussi: « La recherche du mot juste, le respect de l’opinion adverse, les périphrases pour ne pas blesser autrui, ce long travail des sociétés multiculturelles pour qu’une parole puisse vivre entre des individus différents a été balayé. »

Mais c’est balayé depuis longtemps, et l’idéologie de gauche sur laquelle il s’appuie en est largement le fossoyeur par ses anathèmes et ses jugements moraux visant à exclure dès que l’on aborde un thème qui déplaît. Elle a voulu fixer les normes langage dans ses propres terme, au point de renverser le sens et les valeurs. Le grand renversement c’est la gauche. Cela fut dit clairement dans l’Internationale: Du passé faisons table rase.

On annule donc l’Histoire. Exercice très dangereux car l’Histoire nous rattrape. Table rase de l’Histoire européenne, en France en particulier où le monde aurait commencé à la révolution. Le mythe révolutionnaire est l’ennemi de l’introspection nécessaire. De là cette posture de rupture si prisée de Montebourg et Mélanchon. Table rase de l’histoire des sexes et de leur représentation culturelle. Aujourd’hui, alliée de ce féminisme qui n’est qu’un marxisme culturel, elle déclare que l’on n’est rien d’autre que ce que l’on décide d’être à chaque instant.

Elle vit dans un éternel présent baigné de lumière rose tamisée. Enfin, en apparence car elle reste profondément autoritaire et prête à couper des têtes. La déconstruction de la civilisation n’est donc pas due à une phase vulgaire de notre temps, mais aux coups de boutoirs répétés portés aux riches et anciennes cultures européennes. Portés aussi, encore une fois, aux hommes comme représentant du mal, les femmes étant supposément leur avenir.

De ce point de vue François Cherix a compris ce qui se joue quand il écrit de manière très explicite: « Si vous êtes juif, musulman, noir, immigré, artiste, chercheur, intellectuel, marginal, cosmopolite, homosexuel ou simplement attaché aux libertés fondamentales, prenez garde, les «hommes forts» au service du «vrai peuple» sont de retour. Si vous les ménagez, eux ne vous épargneront pas. »

 

 

cherix,temps,minorité,fascisme,populisme,1930,multiculturel,libertéConan revient!

À la liste de victime officielles répond qui? L’homme fort, celui qui ne vous ménagera pas. On voit le simplisme de son imaginaire: c’est Conan le barbare, c’est Mussolini, c’est Caligula, c’est le loubard prêt à faire le coup de poing. C’est le « masculin toxique » brandi comme un étendard par les Gorgones nord américaines. Et c’est tout un résidu imaginaire hérité des dérapages sanglants du XXe siècle, dont le nationalisme ne fut qu’un prétexte.

On y est. La gauche socialiste, ne supportant plus que Jules Ferry, son père spirituel, fût à la fois le créateur de l’école pour tous et en même temps un vilain colonialiste, que Staline ne fut pas un bisounours, que le nazisme soit sorti du ventre fétide du socialisme, ne peut que désirer la fin de l’Histoire. Pour ne pas se voir elle-même dans son miroir.

Pour cette raison elle s’allie à l’idéologie la plus déconstructiviste et mensongère, la plus virale et polluante, celle qui, révisionniste, annule toute identité autre que celle que l’on se raconte dans l’instant: le féminisme. Le lien est fait: le mâle est le Mal, le côté obscur de la force. L’essentialisme est de retour. Cette gauche ne peut donc que fuir en avant. Elle fuit vers un progrès qui n’est que la négation de l’Histoire et de la capacité à être en relation autrement qu’en étant les mêmes. Clonés.

Non, François Cherix n’a pas raison. Le mouvement de réveil qui s’opère n’est pas une perdition, un retour aux démons du passé. Ceux qui tentent de comprendre et de soutenir ce mouvement ne sont pas les descendants de Goebbels. Ils n’ont pas oublié l’Histoire, notre histoire à tous. Il sortent simplement de l’hypnose où cinquante ans de marxisme culturel nous avaient plongés.

Ils sont nombreux, multiples, pas tous encartés – beaucoup s’en faut. D’ailleurs il faut continuer à repenser le monde, intensément librement, entre l’individu, la propriété privée, le bien collectif, l’autre, le ciel, la terre, entre le risque du pire et l’appel du meilleur. Mélenchon, Onfray, Zemmour, Trump, tous ont quelque chose à dire du monde tel qu’il ne va plus. C’est de vraie liberté intellectuelle dont le monde a besoin. Et de remettre, comme François Cherix le suggère mais dans un autre sens, leur coeur à l’endroit.

Le renversement du renversement a commencé. Les vrais insoumis se réveillent. Et ce n’est pas un drame. Ce sera à terme aussi jouissif que Mai 68. Sauf que les enfants ne seront plus les maîtres de leurs parents, que les femmes ne seront plus victimes par nature, que les homos ne seront pas pendus avec les blacks, et que les hommes blancs ne seront plus coupables de ce qu’ils sont.

 

 

Image 1: sculpture Anne Lebreton. 

 

 

Catégories : Histoire, Liberté, Philosophie, Politique 20 commentaires

Commentaires

  • « le mâle est le Mal, le côté obscur de la force.»

    Mmhm... et ne pas confondre «en vacances à l'Île Maurice» avec «en vacances à Lille avec Maurice»


    http://tinyurl.com/zrhk3d5

  • :-)))
    ....

  • - « 2016 n’est pas 1930 ... Pas de théorisation de la haine comme ce fut le cas dans le Mein Kampf d’Adolf Hitler. »

    - « Enfin, si, il y a une telle théorisation, un tel besoin de revanche sur l’Histoire, un sentiment d’humiliation: il s’est développé dans le mouvement islamiste, qui a son calife et son livre de guerre « L’administration de la sauvagerie » »

    - « On peut y lire par exemple que « La politique de violence doit être poursuivie de sorte que les prisonniers soient tués de manière terrifiante, ce qui emplira de peur le cœur des ennemis et de leurs supporters. » »

    2011: Brevik vous dit quelque chose ?

    http://www.bbc.com/news/world-europe-14267007


    - « Pas de théorisation de la haine comme ce fut le cas dans le Mein Kampf d’Adolf Hitler. »

    Pourtant, ce que vous dénoncez ... « ce féminisme qui n’est qu’un marxisme culturel, » ...

    ... fait justement référence à ...

    ... "la notion allemande de l'avant-guerre de "bolchévisme culturel", partie du discours de "dégénération de la société", qui contribue à l'avènement au pouvoir d'Adolf Hitler.".

    ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Marxisme_culturel )


    - « Le rôle d’un État est de réguler les flux de population en fonction du travail disponible, du logement, des ressources en espace vital et en agriculture, et aussi simplement en culture des relations humaine. C’est une écologie humaine. »

    Mais tout à fait! Réguler les flux de population à l'intérieur de l'espace vital, ... le "Lebensraum", ... un espace très cher thatcher à un théoricien du nom d'Adolf Hitler ... un grand Dazi (Darwiniste-Sozial) ...

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Lebensraum

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Darwinisme_social


    ... grand écologiste humain, ... fervent militant eugéniste ...

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A9nisme

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A9nisme_sous_le_r%C3%A9gime_nazi


    - « le mouvement islamiste ... C’est là où le fascisme se développe aujourd’hui. »

    Ben on dirait que ce mouvement là ... a fait un blanc supérieur ... là-bas ...

    "I'm a gene believer.", Donald Ier, grand OGM de l'ordre de Monsanto.

    (en francais ... "Vous êtes comme moi, ou vous êtes contre moi.")

    https://www.youtube.com/watch?v=3Yh0jAxOxGE


    - « Une société divisée est une société qui s’use et s’épuise. »

    Pour celui qui considère la "société" comme un pouvoir, ... ou un instrument de pouvoir.

    Incroyablement, assimiler la "société" à l'un ou l'autre, revient à vous déclarer être un ... socialiste fondamentaliste. Si si! Je vous assure !

    Il ne vous reste plus qu'à déterminer si vous êtes ... un socialiste fondamentaliste de gauche, ... ou un socialiste fondamentaliste de droite. :-)


    - « Monsieur Cherix nous parle au fond d’une sorte de mariage arrangé. La contrainte est dans cette obligation d’aimer l’autre. »

    Eh ben voilà ! Vous avez tout compris le socialisme ! Voyez bien que c'est pas compliqué ! Enfin !


    - « La liberté c’est le choix de décider qui l’on fréquente et comment. »

    Oui. Mais ca, ça marche seulement pour les individus, ... entre eux. Ou si vous préférez, d'individu à individu.


    - « La contrainte d’aimer engendrera la guerre, »

    Ben non. Parce que d'individu à individu, ça ne s'appelle pas ... la "guerre", ... vu que la ... "guerre" ... c'est entre ... les Etats, ou entre les classes sociales, ou entre les races, ou entre les religions, bref ... des pouvoirs que les individus ne contrôlent pas très bien, ... surtout quand ces pouvoirs sont en colère et font ... la "guerre", ... vu que ces pouvoirs là, ... sont de toutes les façons, ... beaucoup plus forts que les individus, car ...

    ... "tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.".

    Donc, ... il vaut vraiment mieux "d'aimer l'autre", ... pour éviter de mettre ces pouvoirs là ... en colère, ... et de retourner dans la poussière avant l'heure, ... et dans la douleur.


    En fait, ce que Monsieurs Cherix à oublié de dire, c'est que ... la vraie contrainte, ... c'est pas l'obligation "d'aimer l'autre". Parce que vous avez pas besoin "d'aimer", ... vu qu'il suffit juste de ... pas haïr.

    Non, voyez vous, la vraie contrainte, la vraiment plus dure dure dure contrainte, c'est l'obligation de ne pas se croire ... supérieur.


    - « On annule donc l’Histoire. Exercice très dangereux car l’Histoire nous rattrape. »

    Oui. Parce que si l'histoire nous devance, ça veut dire qu'on est mort. C'est pour ça que ça vaut mieux que l'histoire nous rattrape tout le temps.


    - « Table rase de l’histoire des sexes et de leur représentation culturelle. »

    Oui. C'est le miracle génétique de Monsanto. La femme auto-fécondée.

    Beaucoup plus facile que de greffer un utérus aux hommes.

  • Chuck,

    Vous comparez Brevik à Hitler et à Daesh, quelle audace. Brevik n'as pas créé de parti sur la place publique, pas publié un libre à des millions d'exemplaires, pas emporté un peuple, pas organisé des armées. Il était seul et a tué indistinctement pour atteindre un système. Et aussi pour avoir la gloire. Personne ne se réclame de lui. Il fait partie de la marge, comme des gangsters ou des malades. Pas relevant en comparaison de mon propos. A moins que vous ne compreniez rien et que je sois opaque pour vous. Non en fait vous me donnez l'impression de vous foutre de moi, de plus en plus. Pas intéressant.

    Le marxisme culturel est une réalité. Le combattre n'est pas adopter une idéologie nazie, vous mélangez comme d'habitude. Lisez les choses dans leur époque et leur contexte, et selon qui les diffuse et dans quel but. Je rappelle que plusieurs écrits féministes des années 1960 présentaient l'homme comme le patron et la femme comme la prolétaire exploitée. Ah que, si c'est pas du marxisme culturel.

    Pour les flux de populations, d'accord, accueillons 100 millions de Nigerians. On construira sur les derniers espaces verts et il n'y aura plus de terres agricoles pour les nourrir. Cela fera de vous un bon néocolonialiste qui sous prétexte d'humanitaire viderez les pays africains de leur ressources vitales. Une bonne manière d'en finir avec l'Afrique, selon vous?

    Quand vous parlez d'espace vital je crois entendre parler les écologistes. Ciel, sont-ils fascistes?

    Trump vous dérange? C'est bien, il trouble le ronronnement.


    Le choix de décider avec qui on veut partager cela peut aussi marcher entre groupes, s'il y a des raisons ou si on le veut. L'immigration doits être diversifiée pour éviter la montée du communautarisme et la souffrance de la non intégration, souffrance pour eux comme pour les autochtones. Mais je pense que vous vous en foutez, pourvu que le comité vous donne une médaille du Bien.


    Je ne sais pas quelle est votre arrière-plan mental mais c'est si souvent réducteur. Je n'ai pas dit qu'il suffit de ne pas haïr, et vous commencez à m'emmerder à m'attribuer des choses que je ne dis pas et qui sont visiblement votre propre délire. j'ai dit qu'il n'y a pas d'obligation à aimer et que la paix vient du respect de la distance. Et ça c'est un vrai programme humaniste. Distance, respect, deux mots fort pour l'apprivoisement. C'est le Petit Prince. Saint-ex était-il fasciste?


    "La vraie contrainte, la plus dure, c'est l'obligation de ne pas se croire supérieur": visiblement cela vous concerne! J'admire votre effort mais c'est encore raté. Vous aimez donner des leçons. Mais alors faites votre blog plutôt que de faire le coucou sans en avoir l'air.

    Et le reste, digne des images d'hommes postées hier... De plus vous devriez étudier de plus près Monsanto. Il y a des aspects critiquables et de vraies recherches pour améliorer la nutrition.


    Encore une fois un patchwork au parfum de troll.

    Si vous vous donniez la peine de développer, de donner avec générosité votre propre pensée?


    Je vous donne souvent de moi pour vous répondre mais plus ça va plus c'est chiant et pénible, je n'y trouve plus d'intérêt. Il n'y a pas vraiment d'interaction, vous fonctionnez tout seul. Vous ne nourrissez pas vraiment l'échange, en fait il n'y a pas d'échange, vous vous soustrayez.

    Je m'arrête avec vous, ce que j'ai vu me suffit. L'absence de vrai échange me laisse vide, j'arrête.donné, je ne donne plus.

  • "Il était seul et a tué indistinctement pour atteindre un système. Et aussi pour avoir la gloire." Indistinctement ? En tuant les jeunes socialistes (majoritairement d'origine maghrébine, on sait où est la bonne soupe...) coincés sur une île ? Difficile de faire moins indistinct...
    Je pense qu'il se voyait en chevalier blanc de l'Occident. C'est du narcissisme plutôt que de la recherche de la gloire. Le narcissique ne s'intéresse qu'à lui-même...

    "Encore une fois un patchwork au parfum de troll." Et illisible et insupportable par le nombre de sujets traités. Ce n'est pas son billet, c'est le vôtre et vous devriez le faire comprendre à CJ : des commentaires mieux centrés ou rien. Ou alors qu'il ouvre son blog, ce serait encore mieux...
    Même leclerq a fait des progrès et n'envoie plus des livres entiers en commentaire...

    Sur le sujet du billet : la contradiction principale n'est pas le féminisme, qui reste très minoritaire sous la forme que vous dénoncez. Le gros fossé de nos sociétés se creuse entre ceux qui défendent l'impérialisme américain (et donc sa créature, l'UE) et ceux qui ont compris à quel point cette politique est délétère, basée sur le mensonge et franchement contraire aux intérêts des peuples européens. Si ces gangsters n'avaient pas attaqué l'Irak en 2003, il n'y aurait pas un réfugié sur les routes et pas d'EI, donc pas d'attentats islamo-fascistes.

  • Géo, c'est le système qui était visé. En cela ce n'était pas une race par exemple. Mais ok, j'aurai pu préciser ce que j'entendais pas indistinct. Narcissisme, encore d'accord. Il était tard dans la nuit, j'aurait dû attendre ce matin pour répondre.

    Pour CJ, des bouts de phrase, il faut faire le travail à sa place pour reconstituer ce qu'il veut dire, de plus en plus pénible.

    Je cherche à cibler les fonds idéologiques, et quand FCherix dit "les hommes forts" il voit bien d'où vient la réaction contre: pas de hasard si ce sont des hommes très masculins, Trump et quelques autres, ceux précisément qui sont imperméables à la féminisation et qui sont traités de machos. En ce sens le féminisme est un allié très important de cette idéologie, en soi. Mais après, dans le résultat, il y a ce que vous écrivez en effet.

  • Il y avait un esprit dans le mouvement de 68, et une prise de parole dont nous bénéficions encore aujourd'hui, malgré les dérives que le temps a révélé peu à peu. Mais à voir la démolition systémique de l'homme blanc et le ravalement des femmes au rang de victimes (au profit de quelques dominantes), les Droits e l'Homme utilisés comme une arme pour justifier l'ingérence et un néocolonialisme, on se demande comment on en est arrivés là aujourd'hui.

  • Vous devriez lire Douguine, le conseiller de Poutine. C'est du Mein Kampf en russe dans le texte. La Russie est bel et bien un pays d'Europe meurtri et vexé par sa déculottée silencieuse de 1989. Dans ce contexte, Poutine fait un Hitler assez présentable et Obama dans le rôle de Chamberlain n'est pas mal non plus. Alep, on ne sait plus trop bien si c'est Guernica ou Barcelone, ou les deux... Enfin, les minorités musulmanes en nos pays sont à deux doigts d'être l'objet de pogroms. Certains s'y emploient avec beaucoup d'opiniâtreté en organisant toutes sortes d'attentats. Dans les années 30, il s'est avéré après coup qu'il s'agissait de provocations.

  • Les années trente ?

    On peut certainement trouver des points communs, mais vont-ils nous aider à comprendre notre présente situation très complexe, en temps réel ?

    Les analyses savantes et pertinentes de l'époque de la montée d'Hitler ont, pour la plupart, été faites bien à postériori.
    Nous aimerions tous faire partie des quelques sages et clairvoyants, qui ont tout compris dès le départ, qui ont su envisager le scénario du pire, le scénario inédit et tellement énorme, qu'il passe.

    Un homme fort, un homme providentiel qui est en réalité une sorte de fou, mais qui a réussi à mettre en place un système redoutablement efficace de répression et de propagande, face à un monde médusé et impuissant, respectant la souveraineté de cet état, allant jusqu'à s'allier avec lui, jusqu'à ce que ça devienne intenable.

    Une émission récente, mais qui malheureusement ne peut pas être visionnée sur le site de la rts pour des raisons de copyright, apporte un éclairage intéressant sur le parcours d'Erdogan et accessoirement de Gülen.

    http://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/a-voir/8082506-erdogan-l-ivresse-du-pouvoir.html

    Ces deux hommes ont poussé le projet d'adhésion de la Turquie à l'UE, entre autres, pour obtenir davantage de libertés d'expression et de liberté religieuse, pour échapper à la laïcité stricte de la Turquie des années 2000.
    Ils avaient compris, que la conception européenne des libertés et des droits de l'homme leur apporteraient la possibilité d'avoir un parti politique islamique en toute légalité.
    Peut-être que tout le monde s'en souvient, mais j'ai découvert cela avec effarement.
    Lorsque la candidature a été gelée par l'UE, ces leaders se sont débrouillés autrement et Gülen a pour finir dû s'exiler aux USA.

    Je dirais que l'histoire d'Erdogan a quelques similitudes avec celle de Hitler, dont il a d'ailleurs évoqué et salué une certaine "efficacité" dans un discours récent.
    Si "les années trente" pouvaient nous aider à gérer R. Erdogan, ce serait déjà ça !

    Ce qui peut faire peur, c'est le phénomène d'une adhésion populaire massive à un discours mystificateur. Un discours qui table sur une ancienne puissance ou richesse perdue, que l'on pourrait retrouver, comme si c'était une fin en soi.
    Comme si cette puissance permettait de résoudre les problèmes de chômage, précarité, du système de santé ou d'endettement des citoyens.
    La puissance militaire, la capacité de s'allier à d'autres nations dominantes, serait-elle au fond la façon idéale d'améliorer sa situation économique et d'ainsi d'augmenter la richesse à l'intérieur d'un pays et ainsi améliorer le sort des plus démunis ?

    Ce qui fait penser aux "années trente", c'est peut-être le bruit des bombes ( on n'a plus trop de bottes ...) , les discours de guerre, les rivalités de territoires et de zones d'influence, les alliances basées sur l'argent ou l'obtention de ressources naturelles. Comme si tout les monde gonflait ses muscles, montrait sa puissance, avançait ses pions jusqu'à la limite de supportable.
    Ainsi, il n'y a plus juste un homme fort, mais plusieurs nations qui y vont de leur programme de reconquête, justifiées par des discours plus ou moins crédibles. Nous sommes conscients d'une tension énorme et peut-être sommes-nous en cela moins naïfs que certains ne l'étaient à la fin des "années trente".
    J'espère que nous ne sommes qu'au début de l'engrenage et qu'il est encore temps de l'arrêter.

  • @ Rectificatifs:

    Je connais un peu les thèses de Douguine. Elles ne font pas le fond idéologique de la Russie. Elles ne sont pas matraquées à la population. Poutine n'est pas Hitler.

    La Russie meurtrie et vexée? Elle a changé de système, et ne s'en est pas prise au reste du monde comme Hitler à son époque. Elle redéfinit sa place autrement que par une intention guerrière affichée et permanente, et le contexte ne porte pas une telle intention. Par contre ce contexte évolue et devient plus dangereux. Raison pour laquelle il vaut mieux ne pas adhérer au tensions guerrières que l'occident déploie, sous forme de menaces ou de guerre par procuration au Moyen-Orient.

    Alep? Drame de la guerre, c'est sûr. Guernica? Selon les éléments de ces tous derniers jours, il ne semble pas. L'excès verbal est retombé. C dans l'air hier le rappelait, et rappelait les responsabilités occidentales dans cette situation. De plus comparer Alep à Guernica ne me semble pas adéquat, quand on sait que quelques milliers de djihadistes tenait la population prisonnière dans les quartiers est depuis des années. Alep a permis en tous cas d'oublier Mossoul, ou le Yémen.

    La violence verbale contre les musulmans de nos pays existent en effet, je le souligne, et par un billet comme celui-ci je pense justement ne pas y contribuer, au contraire. On n'est pas aux pogroms. Un prof d'école aujourd'hui risque plus qu'un musulman, ou qu'un juif (meurtre de Ilan):

    www.leparisien.fr/pantin-93500/pantin-un-prof-tabasse-apres-de-fausses-accusations-de-pedophilie-19-12-2016-6474750.php#xtor=AD-1481423553

    Cette violence verbale n'est pas consécutive à un système de pensée installé et théorisé, mais à une réaction face à des événements extérieurs ayant un impact sur nous (Daesh, terrorisme, discours anti-occidental des imams intégristes) et du sentiment que j'évoque de dépossession alimenté par un discours des dirigeants qui n'osent faire face à la montée de l'intégrisme dans nos propres sociétés, ou à une tolérance trop grande à l'égard des postures des jeunes immigrés de 3e génération, ou au discours anti-blanc de SOS Racisme, ou de celui de Taubira qui refuse de parler de la traite négrière arabo-musulmane pour ne pas traumatiser les jeunes beurs, ou du choix d'une immigration trop unique dans son origine qui favorise le communautarisme. On n'en était pas là il y a une trentaine d'année, les maghrébins étaient beaucoup mieux acceptés (ce qui n'était pas le cas des pieds-noirs, pourtant français).

    Le sentiment de ne plus être respecté chez soi existe, on ne peut ranger cela dans le tiroir des années 1930.

    Ceux qui s'emploient à stigmatiser l'ensemble des musulmans ne sont peut-être même pas des groupuscules, et ne sont relayés par aucun parti. Les antifa en France sont plus violents que les skin.

    À moins que vous n'évoquiez les attentats revendiqués par Daesh, qui auraient comme but collatéral de dresser les français contre les musulmans? Oui, cela peut être pris en compte. Mais sans relais idéologique fort et général, soutenu par un parti fort, je ne crois pas à une généralisation.

    Mais restons vigilants sur ces questions. Cela n'empêche pas de remettre profondément en question les éléments idéologiques qui baignent l'Europe depuis 50 ans, et dont beaucoup n'ont pas été assimilés, entre autre parce qu'il était mal vu d'en parler, ou sont carrément délétères. Le refus du débat est en bonne partie en cause. Encore une fois, si l'on n'avait pas laissé le thème de l'immigration à JM Le Pen en se drapant dans une posture virginale, si l'on avait considéré l'immigration comme une fonction régalienne et non morale, on n'en serait peut-être pas là. Rocard a bien essayé de faire passer un message, ou Sarkozy avec l'immigration choisie, mais cela n'est resté qu'un enjeu politique et non une question de société.

  • merci d'avoir pris la peine d'argumenter, de développer, d'expliquer. La seule page de l'histoire que la gauche veut bien retenir, répéter pour illustrer l'homme ce sont les années trente. Tout le reste a été balayé, mis de côté et seule la référence au mal absolu répétée à l'envi. En refusant de laisser la vraie dispute (au sens intellectuel), la discussion, l'analyse et la réfutation, la gauche a cru en diabolisant les uns rendre les autres meilleurs : triste illusion et on en voir les conséquences. Merci encore d'avoir développé et argumenté, cela manque tellement.

  • Calendula,

    En effet il n'y a pas qu'un seul homme fort, et c'est tant mieux. Le monde multipolaire, auquel j'adhère, devrait plutôt neutraliser ces tendances. Mais dans la limite constamment frôlée des discours guerriers, en effet il y a un risque.

    Je lisais sur un forum la crainte que l'assassinat de l'ambassadeur russe ne soit comme un Sarajevo et qu'un incident ne déclenche une guerre. Ce n'est pas le cas. L'alliance stratégique entre la Russie et la Turquie, pour étrange qu'elle soit, empêche cet engrenage-là.

    Erdogan me paraît le plus dangereux. Sa référence à l'empire Ottoman, définissant les frontières "de coeur" comme non limitées aux frontières physique, est un signe qui doit alerter. Sa concurrence avec l'Iran pour une hégémonie régionale est également un danger.

    Toutefois, chose étrange, la Russie, l'Iran et la Turquie se sont réunies pour commencer à parler du futur de la Syrie. Sans les occidentaux. Donc d'une part ces pays ont plus d'avantages à traiter ensemble que l'inverse. D'autre part cela en dit long sur le nouvel équilibre géopolitique dans la région. Les occidentaux seront peut-être rappelés pour valider d'éventuels traités, mais pour le moment on leur fait savoir que ce n'est plus leur pré carré. On comprend pourquoi, peut-être, Hollande veut lancer de nouvelles sanctions contre la Russie. Il perd un "pré carré" de l'ancienne France coloniale.


    Actuellement l'UE semble refaire un pas vers la Turquie en proposant un traité d'abaissement des taxes douanières. Or pour ma part si j'ai été pour l'adhésion de la Turquie il y a une quinzaine d'années, aujourd'hui je pense que cela ne devrait plus être d'actualité.

    Erdogan est d'autant plus dangereux qu'il a besoin de refonder des mythes unificateurs qu'il n'avait plus dans la laïcité.

    En comparaison, la Russie garde une unité dans ses origines slaves et dans sa religion, deux éléments qui déchargent le régime de faire appel à des théories plus dangereuses voire revanchardes. Même les humiliations voulues par Obama et par les sanctions de l'UE ne semblent pas entamer cette force culturelle et religieuse. La Russie connaît son identité, alors que les Turcs tentent de s'en forger à nouveau une, la démocratie laïque les ayant laissés vides sur cette question.


    Sur la comparaison encore avec les années 1930 et l'éventuel besoin de revanche d'un pays, il faut se rappeler que l'Allemagne a été réellement cassée par le traité de Versailles, et gravement humiliée par le comportement belliciste français avec l'occupation de l'ouest pour prélever directement la réparation des dommages de guerre. L'arrogance du gagnant et l'occupation militaire d'une partie du pays a créé un climat très favorable à Hitler et à un nationalisme exacerbé, un nationalisme de reconstruction et d'opposition à l'Europe d'alors.

  • Uranus,

    L'exclusion intellectuelle dure depuis des décennies, en France en particulier mais pas seulement. La gauche française, et aujourd'hui la gauche démocrate nord-américaine, pratiquent l'exclusion à répétition. Il est dès lors difficile de croire le discours qui affirme que ce sont les autres qui excluent. Il y a beaucoup de choses à dire, chacun s'y emploie, c'est au profit comme vous le dites de la nécessaire dispute intellectuelle.

  • Calendula @ "Un homme fort, un homme providentiel qui est en réalité une sorte de fou, mais qui a réussi à mettre en place un système redoutablement efficace de répression et de propagande, face à un monde médusé et impuissant"

    Mais vous oubliez l'essentiel : il y a eu 1917 et l'arrivée au pouvoir des Bolchéviques - un peu par hasard, soit dit en passant...- Hitler est arrivé au pouvoir comme chevalier blanc contre le communisme, fortement aidé par ses amis américains, Henri Ford en premier. Et beaucoup d'autres, parmi lesquels le père de JF Kennedy, le héros des crétins américanophiles, élu grâce aux copains de son père, appartenant à la mafia...

    En fait, si Hitler avait simplement appliqué son agenda national-socialiste sans attaquer l'Angleterre et sans volonté de liquidation du peuple juif, les Américains auraient opté pour un soutien aux Allemands contre les Rouges. Merci de ne pas l'oublier...

  • @hommelibre,

    En lisant votre réponse, je me dis, que les options restent ouvertes, on n'est peut-être pas encore pris dans un engrenage funeste.
    On se trouve peut-être à une de ces bifurcations, un peu comme dans ces "romans dont vous êtes le héros".
    Selon que l'on choisit l'option A, B ou C, l'histoire va prendre une tournure différente.
    Ainsi, l'assassinat d'Ankara aurait pu avoir des conséquences désastreuses. Il aurait pu être pris pour un prétexte, comme l'a été l'assassinat de Sarajevo, qui devait arranger certains justement à ce moment-là.
    On dirait, qu'on a échappé à l'option provocation-prétexte.
    J'espère ne pas me rassurer à bon compte.

    On constate en tout cas, qu'Erdogan ne contrôle pas la situation dans son pays, malgré ses purges massives.
    Les Kurdes menacent l'unité du pays d'une part. D'autre part, il y a eu le jeu flou avec l'Etat islamique, qu'Erdogan a laissé faire, en ne contrôlant pas sa frontière syrienne.
    Est-ce que je me souviens mal, que Erdogan voulait, il y a encore quelque temps, la chute d'el-Assad ?
    Ces retournements d'alliances sont intéressantes, mais ne doivent pas clarifier la situation en Turquie. Une chasse aux Gülenistes en plus, ça donne un cocktail indigeste.
    Si l'alliance avec la Russie peut permettre de calmer tout cela, tant mieux ! Je pense que les responsables russes doivent être malgré tout très alertes, pour bien comprendre les stratégies de coulisses byzantines et les démonstrations de force publics.

    Juste une chose au sujet du caractère slave de la Russie : je pense que dans la Fédération, il y a beaucoup d'états qui ne se reconnaissent pas en tant que slaves. Je pense aux peuples dits ouraliens, turcs ou mongoles :

    www.axl.cefan.ulaval.ca/europe/russie-map-21repub.htm

    Sans verser dans la naïveté, je pense que le débat public, tel que nous le connaissons en Europe, devrait nous préserver de guerres civiles. Au lieu de se bombarder avec de vraies bombes et de se viser avec de vrais fusils, nous nous écharpons par mots interposés.
    Il serait bête de se laisser impressionner par des anathèmes ou des étiquettes, d'autant plus que l'on sait désormais, que les réseaux sociaux et autres forums ont un vrai rôle à jouer. Pour le meilleur et pour le pire.
    Se penser opprimé par quelque bienpensance voudrait dire que l'on n'a pas compris, qu'on est en réalité libre de dire ce que l'on pense vraiment. Bien plus qu'autrefois, où on pouvait éventuellement se voir publier dans un courrier des lecteurs, si on n'était ni journaliste, ni politicien ou autrement puissant.
    Ensuite, si quelqu'un n'est pas du même avis que nous, ce n'est pas dramatique.
    Celui qui pense autrement n'est pas un ennemi, ni un imbécile. Il ne doit pas être réduit au silence, zigouillé virtuellement. Si non, on assisterait à une nouvelle censure, une sorte de loi de la jungle des réseaux sociaux, où celui qui écrit de la façon la plus assassine ( ou qui arriverait à s'organiser en meute de trolls) ferait le ménage, afin qu'il n'y ait plus de voix discordantes.
    Dire " ils sont forts de nos faiblesses" me semble très juste dans ce contexte.

  • @ Géo,
    D'accord ! Je ne l'oublie pas.

    J'ai d'ailleurs écrit : "Un homme fort, un homme providentiel qui est en réalité une sorte de fou, mais qui a réussi à mettre en place un système redoutablement efficace de répression et de propagande, face à un monde médusé et impuissant, respectant la souveraineté de cet état, allant jusqu'à s'allier avec lui, jusqu'à ce que ça devienne intenable."

    Jusqu'à ce que ça devienne intenable.
    Vous savez, qui s'est allié avec Hitler et jusqu'à quand.

    Même la Finlande s'est alliée avec lui, pour récupérer la Carélie, jusqu'à ce que ça devienne intenable.

  • « Si l'alliance avec la Russie peut permettre de calmer... »

    Comme alliance on a déjà vu mieux. La seule concordance entre-eux, c'est qu'ils sont honnis de l'occident. Ils partagent le même "ennemi".

    Pour le moment Poutine a besoin de la Turquie pour agacer l'occident. Et Erdogan a besoin de Poutine pour ne pas se faire éjecter.

  • "Mélenchon, Onfray, Zemmour, Trump, tous ont quelque chose à dire du monde tel qu’il ne va plus. C’est de vraie liberté intellectuelle dont le monde a besoin."(homme libre)
    "En refusant de laisser la vraie dispute (au sens intellectuel), la discussion, l'analyse et la réfutation, la gauche a cru en diabolisant les uns rendre les autres meilleurs : triste illusion et on en voir les conséquences." (uranus2011)
    Vous vous rejoignez dans votre constat et votre souhait, que je partage entièrement et qui est aussi valable pour les échanges sur nos blogs.
    La violence du vocabulaire (et donc des émotions qu'il véhicule) prend encore trop souvent la place de la force des arguments. Or si elle soulage, la violence ne convainc jamais et ne rallie jamais quelqu'un à sa cause. Entrer dans le jeu de la dénonciation des idées en les qualifiant de nauséabonds, ou de toute autre qualificatif du genre ne peut que conforter celui qui les tient. Quant à celui qui hésite, incertain quant au choix qu'il doit faire, il risque de se sentir lui-aussi attaqué, alors qu'il pourrait être sensible à une argumentation sereine, forte mais non pas violente.
    Il est vrai que physiquement aussi bien que verbalement l'usage de la violence est plus facile que celui de la force, puisqu'il s'appuie plus sur nos instincts que sur notre raison. Or l'instinct et l'emportement qui le caractérise, rendent une action ou réaction violente et souvent immédiate plus facile, alors que l'usage de la force suppose une certaine réflexion et donc une pondération possible.

  • Eric Denecé, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, était l'invité de Yves Calvi ce mercredi 21 décembre. .... Qu'il est impossible de visionner - que de la pub.... sur :
    http://www.lci.fr/politique/eric-denece-etait-l-invite-de-yves-calvi-2018520.html

    En revanche, aucun problème sur :https://twitter.com/UnCygne: "De la falsification complète de l’information par les médias français. (#Alep et ailleurs)"

    Syrie : Vladimir Poutine Remet François Hollande A Sa Place En Direct Sur TF1

    "Quand François Hollande accuse Vladimir Poutine de crimes de guerre en Syrie, il ferait mieux de tourner sa langue dans sa bouche avant de parler.
    Vladimir Poutine répond calmement, clairement, et au final, comme c’est le cas depuis les arrivées d’Obama et d’autres, on finit par prendre le parti du président russe.
    Poutine continue à suivre sa logique, qui est de préférer des dictatures stables, qui ne menacent pas le monde, à des bourbiers qui créent des milliers de terroristes islamistes.
    On le comprend."

    http://fr.israelvideonetwork.com/syrie-vladimir-poutine-remet-francois-hollande-a-sa-place-en-direct-sur-tf1/?omhide=true

    http://www.dailymotion.com/video/x4y09z0_accusations-de-crimes-de-guerre-en-syrie-vladimir-poutine-repond-a-f-hollande-en-direct-sur-tf1_news

    Et l'odeur nauséabonde de cette vidéo:

    Dans les années trente les nazis jetaient les enfants juifs dans les fours! Aujourd'hui ce sont les parents qui envoient leurs enfants à la mort:

    http://fr.israelvideonetwork.com/syrie-un-bon-pere-de-famille-envoi-ses-filles-se-faire-exploser/

  • Cher hommelibre,

    - « Vous comparez Brevik à Hitler et à Daesh, quelle audace. »

    Audacieux ?

    Pourtant les deux ont montré qu'ils étaient tous les deux des militants croyants actifs de la solution finale, la destruction d'êtres humains, pour leur bonheur, et le bonheur des autres hommes blancs, sans se rendre compte que ... dans le monde, les hommes blancs ne sont pas plus intelligents, ou plus forts, que les autres hommes de la terre, surtout quand les autres hommes, et les femmes, ... sont en colère contre l'homme blanc.


    - « Brevik n'as pas créé de parti sur la place publique, »

    C'est vrai. Mais Daesh non plus.


    - « ... pas publié un libre à des millions d'exemplaires »

    C'est vrai. Mais Daesh non plus.


    - « ... pas emporté un peuple, »

    C'est vrai. Mais Daesh non plus, ... selon ce que ... "emporté un peuple" ... veut dire.


    - « ... pas organisé des armées. »

    C'est vrai. Mais le caporal Hitler non plus. En tout cas pas seul. Donc, il a été aidé.


    - « Il était seul et a tué indistinctement »

    "indistinctivement" ... j'ai cru comprendre que ce mot est inapproprié. Cela arrive à tout le monde.


    - « ... pour atteindre un système »

    Un "système" dites vous ? Un "système" pour faire quoi ?

    Parce que Hitler a aussi atteint un "système". Un système de destruction d'êtres humains, et de peuples. Un système très efficace puisqu'il s'est aussi détruit lui-même.


    - « Et aussi pour avoir la gloire. »

    Ben oui. Brevik est devenu aussi connu que Hitler et Daesh.


    - « Personne ne se réclame de lui. »

    Vous êtes sûr ?

    Vous avez bien cherché dans le grand pot-pourri de créations humaines qui s'appelle ... internet ?


    - « Il fait partie de la marge, comme des gangsters ou des malades. »

    Le caporal autrichien, et les caporaux de Daesh, c'est pas des gangsters ou des malades ?


    - « Pas relevant en comparaison de mon propos. »

    Ben ... des fois ... j'ai un peu de peine à comprendre où vous voulez en venir.

    C'est pour ça que je vous demande de préciser.


    - « A moins que vous ne compreniez rien et que je sois opaque pour vous. »

    Ben ... vous ... opaque ... je sais pas. J'essaie au mieux d'éviter de mélanger l'affect, les croyances médiatiques, et les croyances scientifico-socio-politico-religieuses.

    "C.− Lang. cour. [L'obj. désigne une attitude ou une qualité phys. ou mor.] Adopter (une attitude) avec un certain degré d'ostentation et parfois d'insincérité. Synon. afficher, simuler."

    http://cnrtl.fr/definition/affecte

    C'est parce que j'essaie de me concentrer sur ce que vous dites. Si je vous disais que c'est pas vraiment facile facile ?

    Et puis j'ai bien trop peur. J'ai bien trop peur, ... parce que je sais que si j'essaie de vous comprendre, ... vous, ... au lieu d'essayer de comprendre ce que vous dites, ... j'ai trop peur que vous trouviez ça impoli, ou que ça manque de respet de la distance, ... et trouviez que c'est une excellente raison pour dire que j'ai tort, alors que moi, j'essaie pas d'avoir raison, j'essaie juste de vous donner des idées, à mélanger avec vos idées à vous, pour faire le tri, et ensuite garder les idées qui vous plaisent de garder.

    On est bien là pour tous se parler et tous se donner gentiment et poliment des idées, non ? Ou je me trompe ?


    - « Non en fait vous me donnez l'impression de vous foutre de moi, de plus en plus. Pas intéressant. »

    Ben je sais pas. Je comprends pas. Je ne vous connais pas. A vrai dire, je connais personne ici. Tout ce que je vois ici c'est des lanceurs d'idées et quelques lanceurs d'alertes, mais je comprends pas toujours bien la différence.


    - « Le marxisme culturel est une réalité. »

    Ben ... si vous le dites. Moi j'essayais juste de comprendre qu'est qui fait que c'est différent de la définition de wikipedia.


    - « Le combattre n'est pas adopter une idéologie nazie, vous mélangez comme d'habitude. »

    Pourtant l'historien dit que ... la "marxisme culturel" ... ça vient du "bolchevisme culturel" qui entrait dans le moule de la propagande nazie.

    Donc, si je vous comprends bien, le "marxisme culturel" nazi dont vous parlez des féministes, ... c'est pas vraiment du "marxisme culturel" dont l'historien parle ?


    - « Lisez les choses dans leur époque et leur contexte, et selon qui les diffuse et dans quel but. »

    Ben je veux bien ... mais quand vous dites "marxisme culturel", si c'est pour dire autre chose que "bolchevisme culturel", est-ce que c'est parce que, ... pour vous, ... "marxisme" et "bolchevisme" ... c'est différent ?

    Parce que ce que je ne comprends pas très bien, c'est ... est-ce que le but d'écrire des mots, ... c'est pour être certain que tout le monde comprenne les mots de la même façon ?

    Ou est-ce que les mots que vous choisissez c'est pour cacher ce que vous voulez vraiment dire, comme les livres de guerre islamistes qui se cachent en arabe ?

    Et dans ce cas, est-ce que ça ne serait pas plus simple de choisir les bons mots à comprendre, au lieu d'essayer de faire deviner ce que vous voulez vraiment dire à ceux qui lisent les mots cachés que vous écrivez, et compter sur le téléphone arabe pour que tout le monde se mette d'accord que ça veut bien dire ce que vous voulez bien dire ?


    - « Je rappelle que plusieurs écrits féministes des années 1960 présentaient l'homme comme le patron et la femme comme la prolétaire exploitée. Ah que, si c'est pas du marxisme culturel. »

    Ah ben. Je savais pas. Mais c'est bien de le préciser, que c'est à cause des féministes que vous avez écrit ce billet. Parce que j'ai raté l'endroit dans votre billet où il est question des féministes. J'ai cru que c'était un billet maigre 0% féministe. Désolé.


    - « Pour les flux de populations, d'accord, accueillons 100 millions de Nigerians. »

    Quelle drôle d'idée. Qu'est-ce que 100 millions de Nigérians feraient à Genève ? Faire la course de l'escalade ? Et après ?

    - « On construira sur les derniers espaces verts et il n'y aura plus de terres agricoles pour les nourrir. »

    Ben oui, c'est pour ça que les nigérians sont beaucoup mieux au Nigéria. Surtout que le Nigéria c'est au moins 20 fois plus grand et beaucoup plus plat que la Suisse. Vous avez déjà été au Nigéria ?


    - « Cela fera de vous un bon néocolonialiste qui sous prétexte d'humanitaire viderez les pays africains de leur ressources vitales. Une bonne manière d'en finir avec l'Afrique, selon vous? »

    Pourquoi vouloir en finir avec l'Afrique ? C'est beau l'Afrique, non ?


    - « Quand vous parlez d'espace vital je crois entendre parler les écologistes. Ciel, sont-ils fascistes? »

    Pardonnez moi, mais n'est-ce pas vous qui avez parlé de la "théorisation de la haine" d'un certain caporal à moustache ?


    - « Quand vous parlez d'espace vital je crois entendre parler les écologistes. Ciel, sont-ils fascistes? »

    Ben, incroyablement, n'est-ce pas vous qui parlez "d'écologie" et "d'espace vital" ? Lisez vous vous-même ...

    ... « Le rôle d’un État est de réguler les flux de population en fonction du travail disponible, du logement, des ressources en espace vital et en agriculture, et aussi simplement en culture des relations humaine. C’est une écologie humaine. »

    Vous avez bien écrit ... "écologie" ... et ... "espace vital", ... ou est-ce que je me trompe ?


    - « L'immigration doits être diversifiée pour éviter la montée du communautarisme et la souffrance de la non intégration, ... »

    Intéressant ça ... la "diversification". Et selon quels critères de ... "diversification" ? Le prix que les immigrés demandent pour venir travailler ?

    Ou faut-il envoyer des recruteurs d'immigrés dans les pays compatibles avec la diversification voulue, pour recruter les bons immigrés, pour pas cher, en leur faisant signer un contrat qui stipule que ... s'ils ne s'intègrent pas, il faut qu'ils quittent le pays ?

    Parce que si les immigrés doivent payer les patrons pour entrer, c'est plus de l'immigration, mais du tourisme.


    - « Mais je pense que vous vous en foutez, pourvu que le comité vous donne une médaille du Bien. »

    Quel comité ? En chocolat, la médaille ?


    - « Je ne sais pas quelle est votre arrière-plan mental mais c'est si souvent réducteur. »

    Vous croyez ? Pourtant je fais un gros effort pour vous poser un tas de questions bien ouvertes pour vous permettre de marquer des penalties bien précis pour dire ce que vous voulez dire.


    - « Je n'ai pas dit qu'il suffit de ne pas haïr, »

    Effectivement. C'est moi qui l'ai dit.


    - « et vous commencez à m'emmerder à m'attribuer des choses que je ne dis pas »

    Je fais ça moi ? Pourtant je fais des très gros efforts, avec des « » autour de ce que vous dites, pour bien faire la différence entre ce que vous dites, et ce que moi je dis.


    - « j'ai dit qu'il n'y a pas d'obligation à aimer »

    Ben oui, j'ai pas dit que vous avez dit le contraire.
    Ce que j'ai dit, c'est que c'est vraiment mieux d'aimer pour pas que les pouvoirs qu'on contrôle pas fassent la guerre, parce que quand c'est la guerre, tout le monde se hait, et y'a plein de morts.


    - « et que la paix vient du respect de la distance. »

    Bon. Admettons. Alors ... de la "distance" entre quoi et quoi ?


    - « Et ça c'est un vrai programme humaniste. Distance, respect, deux mots fort pour l'apprivoisement. C'est le Petit Prince. »

    Ah! Vous voulez dire la distance entre ... le Petit Prince et le renard ?

    Bon. Admettons. Alors ... entre le Petit Prince et le renard ...

    ... qui c'est qui fait donc l'immigré à qui le patron promet plein de sous et plein de machins à acheter qui servent à rien et plein de femmes pour rendre l'immigré heureux, et ...

    ... qui c'est qui fait le patron qui a déjà plein d'amis confortables et qui sentent bon, et qui préfère vraiment laisser l'état s'occuper de loger, nourrir, et soigner les immigrés ?


    - « Saint-ex était-il fasciste? »

    Je sais pas.


    - « J'admire votre effort mais c'est encore raté. »

    Ben oui, c'est raté. Je sais vraiment pas si Saint-ex était fasciste.


    - « Vous aimez donner des leçons. »

    Pourtant pour donner des leçons il faut être sûr de soi. Et depuis le temps que vous me connaissez, vous savez que je doute, je doute, toujours et encore ...


    - « Mais alors faites votre blog plutôt que de faire le coucou sans en avoir l'air. »

    Ben ... le problème c'est que je suis spécialisé dans le commentaire de blogs. C'est du commentaire ouine-ouine, ... où le blogueur donne des leçons, et moi ... je doute les leçons données par le blogueur, ... et le blogueur peut redonner une leçon juste derrière. Ouine-ouine, c'est parce que le blogueur il gagne à tous les coups, parce que je fais pas beaucoup d'efforts pour montrer qu'il faut douter, ... parce que je doute que ce soit utile.


    - « De plus vous devriez étudier de plus près Monsanto. Il y a des aspects critiquables et de vraies recherches pour améliorer la nutrition. »

    Ben oui. D'ailleurs je viens d'apprendre que Monsanto a bien amélioré l'eugénisme, avec le délicieux gène PCB stérilisateur transgenre humain ...

    https://apnews.com/3088a48a217c493db0f391db21817220/Washington-state-suing-agrochemical-giant-over-PCB-pollution

    ... et que y'a pleine d'américains politiquement incorrects (sûrement des copains à Donald) qui demandent quelques milliards à Monsanto pour dommages humanitaires.


    - « Encore une fois un patchwork au parfum de troll. Si vous vous donniez la peine de développer, de donner avec générosité votre propre pensée? »

    Rock'n'Troll ! Yéaayééé ! Et comme c'est bientôt Noël, un gros cadeau bonus de pensée à mettre sous le sapin.


    - « Je vous donne souvent de moi pour vous répondre mais plus ça va plus c'est chiant et pénible, je n'y trouve plus d'intérêt. »

    Oui. C'est très généreux. Mais faut pas vous sentir obligé. Je vous en voudrai pas si vous avez des coups de mou et décidez de passer au billet suivant sans commenter mes commentaires. Y'a pas de problème.


    - « Il n'y a pas vraiment d'interaction, vous fonctionnez tout seul. »

    Ouaip. Probablement un problème de traction. Des billets morts qui rendent le blog glissant, parfois du verglas, les roues qui tournent dans le vide, le pédalage et le contre-pédalage, ça doit être la saison. C'est l'hiver après tout, et la nuit tombe vite.


    - « Vous ne nourrissez pas vraiment l'échange, en fait il n'y a pas d'échange, vous vous soustrayez. »

    Ben oui. C'est comme ça qu'on fait des différences d'idées, en soustrayant. Pour mieux les trier et les recycler, très écologiquement, mais très humainement, dans le respect de l'être humain.

    Parce que le problème avec l'addition d'idées, c'est que quand vous ajoutez deux idées, l'une sur l'autre, on est jamais sûr que le résultat est plus gros que la plus grosse des deux idées ajoutées, ou que le résultat flotte mieux que les deux idées séparées.

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