Pas mécontents de voir bientôt les talons du parti socialiste, les français. Il en a fait assez. De la fétide théorie du genre à l’école, où l’on apprenait que Mehdi mettait du rouge à lèvres, à l’interdiction de proposer une information contradictoire sur l’avortement ou les vaccinations, ils fallait qu’ils dégagent.
Il y a eu aussi cette loi sur la criminalisation des clients de prostituées. Une loi qui infantilise celles parmi les femmes qui se prostituent de leur plein gré, et qui accuse encore une fois les hommes. Comme d’habitude. Les abolitionnistes sont les Pit Bull de la gauche sociétale et moralisatrice. Ils auraient trouvé leur place dans l’Europe hygiéniste pré-nazie.
Il y a deux semaines une manifestation de prostituées et prostitués* s’est déroulée à Paris. Les syndicats de travailleurs et travailleuses du sexe étaient en première ligne pour dénoncer cette dérive puritaine (image 1).
« On ne doit pas traiter tous les travailleurs du sexe de la même manière. Il y en a qui ne le font pas par choix, il faut les aider, mais il y en a qui le font par choix, et il faut les respecter et leur donner leurs droits. »
France Info relaie timidement l’information, et cette voix du pouvoir ajoute, comme pour se dédouaner: « Mais certains sont favorables à cette loi, comme l’association Le mouvement du Nid. » Une association qui est à la gauche moraliste ce que l’ultra-catholicisme est à la droite obscurantiste. Le féminisme rétrograde ne craint aucune dérive intellectuelle.
Ces tartuffes de la morale n’ont cependant rien fait contre la location du sexe des femmes et des hommes dans le cinéma porno, ni contre la prostitution par internet de jolies étudiantes filles de prolos. Mais grâce à eux les rues deviennent propres et le sexe se négocie en cachette. Hypocrisie du camp du Bien.
Ces rétrosexuels ne feront rien non plus contre la nouvelle uberisation du sexe: la vente de virginité aux enchères. Je relayais il y a peu l’information sur cette jeune bombe anatomique roumaine de 18 ans, Alexandra Khefren** (image 2). Elle a obtenu 2,3 millions d’euros après avoir mis sa virginité aux enchères sur internet. Ce qui fait quand-même cher le centimètre carré de peau, fut-il logé dans le mystère intime et magique des femmes. Au fait on n’a pas entendu sur ce sujet le soumis aux féministes, j’ai nommé Jean-Luc Mélenchon – alias le Spice Boy Mel E. On ne l’entendra plus: Mel est dégagé lui aussi. Le Dégageur dégagé, un gag qui doit faire pleurer de rire dans les chaumières du petit peuple.
Pendant ce temps la monétisation du dépucelage continue. Le quotidien Le Matin a publié samedi 22 avril un article sur des jeunes romandes qui vendent leur hymen via des petites annonces. Par exemple: « Jeune femme cherche à vendre sa virginité pour aide financière pour ses études ainsi que pour le loyer. Je n’accepterai pas une somme en-dessous de 4 chiffres, paiement avant tout acte. » Quatre chiffres seulement? Elle ne doit pas être canon. Dans cet article on apprend aussi qu’un jeune homme vend son orifice anal pour payer un voyage à sa copine. Mais comment vérifier qu’il est bien vierge?
Dans l’achat de pucelage on ne sait même pas si la transaction sera jouissive pour l’acheteur. Pourra-t-il demander un remboursement en cas de non satisfaction? Et puis, une non-professionnelle, même pas préparée aux hommes, qui rechigne peut-être à sucer, sans formation, sans encadrement sanitaire, sans cotisations sociales? C’est l’uberisation du sexe! Des amateures dans la cour des grandes. Grisélidis Réal doit se retourner dans sa tombe.
Leur corps leur appartient et je ne porte pas de jugement moral. Je laisse cela aux gauchos qui criminalisent les clients mais sont prêts à vendre le ventre des femmes indiennes pauvres, promues objets reproducteurs, pour fabriquer des enfants à destination de couples infertiles.
Par contre je n’achèterais jamais un pucelage et je dis aux hommes: « Si vous êtes assez idiots pour payer, ou trop moches et timides pour trouver une pucelle gratuite, demandez d’abord un test de virginité. » L’hymen peut en effet avoir été recousu, permettant à la fraîche jeune fille de se faire plusieurs clients sur le même produit. Un peu comme l’overbooking en avion.
Ou alors, pour diminuer le coût de l’opération, proposez à la demoiselle une défloration à plusieurs afin d’en répartir les frais. Un peu comme le co-voiturage. Ou comme l’uberisation des transports.
Entre vente d’hymens aux enchères, genres fluides, identités confuses, garçon musulman avec du rouge aux lèvres, dénigrement systémique du masculin, victimisation du féminin, atteintes à la liberté d’expression et rentabilisation de son véhicule privé, c’est le progrès des progressistes.
* Je n’utilise pas le langage épicène. Je le laisse à celles et ceux qui, ironie des signes de ponctuation, mettent les femmes à la queue des hommes, derrière un tiret, comme si elles n’étaient qu’un appendice du masculin ou comme si elles se faisaient baiser.
Exemple: les baisé-e-s disent Merci le féminisme!
** À propos d’Alexandra Khefren, un groupuscule féministe proche du Parti de Gauche, les Effrontées, a publié sur son site: « ... Alexandra Khefren, qui a « vendu sa virginité aux enchères », un évènement, qui montre à quels points nos pas vers une civilisation moins violente, moins misogyne et plus humaine sont sans cesse entravés par la persistance du modèle patriarcal et d’un ultra-libéralisme sauvage et décomplexé. »
C’est la nouvelle morale. Il faut en faire une victime. Pourtant Alexandra Khefren a choisi librement l’opportunité, et si un homme veut payer c’est leur affaire aux deux. Elle est majeure et consentante et lui est idiot.
À propos, la cofondatrice de ce groupe, Fatima Benomar, était d’abord simple membre d’Osez le féminisme. Elle a ensuite fondé une nouvelle association – pour avoir la place du chef? Ou plus de fric? Dans un texte abracadabrantesque elle déclare publiquement avoir été la maîtresse du Spice Boy Mel E., alias Jean-Luc Mélenchon. Normal: elle préfère le leader dominant, le mâle alpha, aux petits prolos besogneux.
Rien de changé sous le soleil.
Commentaires
Je n'ai pas souvenir de t'avoir lu sur le phénomène Uber dans son cadre premier, le taxi.
Tu ne m'en voudras donc pas de questionner ta référence à une ubérisation, quelle qu'elle soit.
Oui chef bien chef. Si tu le dis, je ne t'en voudrai pas.
Tu as bonne mémoire, je ne suis pas intervenu sur le cadre premier.
Ma référence vient d'abord de toi, de mémoire, qui as largement étendu le principe Uber au-delà des taxis. Ensuite d'autres lectures.
En raccourci l'ubérisation est d'une part l'usage d'internet ou de médias qui mettent prestataires et client plus directement en relation (ce qui n'est pas nouveau et qui facilite pas mal d'échanges de toutes sortes), d'autre par une déréglementation professionnelle et/ou juridique, ou une moindre exigence de qualification des prestataires de service.
Ce qui me semble le cas avec ces amateures qui déboulent sur le marché sans passer par la déclaration d'activité (à Genève elle est obligatoire il me semble) et qui n'ont aucune idée du métier de vendre son corps, des conséquences sanitaires éventuelles pour elles et leur client, ni de comment offrir une bonne prestation.
Sauf que...
Uber et autres Airb&b qui se prétendent des acteurs de l'économie de partage qui fait l'impasse sur les intermédiaires, sont non seulement les intermédiaires suprêmes, mais ils violent systématiquement, et pour le moment impunément, toutes les lois en vigueur.
Je ne saurais t'encourager suffisamment à creuser ce sujet avant d'y faire référence pour illustrer ton propos. Notamment en parcourant mes divers billets sur le blog hey taxi !
Les dernières frasques du fondateur Travis Kalanick sont assez révélatrices de la culture de cette société.
Mais ce qui est vraiment intéressant dans le phénomène d'ubérisation de la société, c'est la suite qui vient très vite avec une décentralisation des services par un véritable échange de pair à pair (P2P) et la suppression définitive de ces intermédiaires. Et là, tu verras que ça change pas mal la donne avec le cas que tu évoques pour la prostitution.
Et puis le transport amoureux, c'est toujours le transport.
:-)
Merci pour tes encouragements. J'ai déjà lu plusieurs de tes billets sur le sujet.
Je persiste. Ou pair à pair-siste.
J'aime quand tu rigoles.
Commentaire d'internaute (femme) sur FB:
"Bein oui, ce genre de femme est vierge? My two cents! She was bangned more several times than my clockwork at 6 on the morning
Trad: "Vierge? À mon humble avis elle s'est faite baiser un bon nombre de fois avant que mon réveil ne sonne six heures".
Moi je ne suis pas allé voir. Mais peut-être est-ce parce qu'elle est trop jolie, ça doit forcément être une salope. Ou bien elle est jalouse.
Une fichue sexiste, cette internaute. Imagine qu'un homme dise ça sur le net... j'ose même pas y penser...
:-D
"Trad: "Vierge? À mon humble avis elle s'est faite baiser un bon nombre de fois avant que mon réveil ne sonne six heures"."
Le truc des obsédées de la virginité, c'est de se faire plutôt sodomiser. On garde l'hymen pour le pigeon, je veux dire le mari.
"(...) je n’achèterais jamais un pucelage (...)"
"(...) demandez d’abord un test de virginité."
Moi, j'achèterais bien le pucelage de la Vierge Marie.
Le 28 août 1996, le pape Jean- Paul II a solennellement réaffirmé que Marie était restée vierge toute sa vie, “avant, pendant et après la naissance” de Jésus.
Seulement, Marie est montée au Ciel (Assomption*) et j'ignore si là-bas (pardon: là-haut) on peut effectuer des tests de virginité. Si cela devait être le cas et que Marie passe le test avec succès, alors je prends les mesures nécessaires pour me retrouver au Ciel le plus rapidement possible.
Je voudrais pas louper ça...
* "L'Assomption de Marie (qui est appelée Dormition dans la tradition orientale) est la croyance orthodoxe et catholique selon laquelle, au terme de sa vie terrestre, la Vierge Marie, mère de Jésus, est entrée directement dans la gloire du ciel, âme et corps, sans connaître la mort et la corruption physique qui s’ensuit" (d'après Wikipédia). Le 11 octobre 1954, le Pape Pie XII a proclamé l'Assomption corporelle de Marie en tant que dogme officiel de l'Église Catholique Romaine, devant être reconnu comme tel par tous les fidèles.
À noter que jamais Jésus Lui-même n'a exalté sa mère publiquement comme étant supérieure aux autres femmes...
Mario, please, ne repartons pas sur ce thème déjà largement évoqué.
Sur la vente d'hymen, on peut la considérer sous l'angle exclusif de la liberté individuelle. Rien à dire dès lors, chacun est souverain de soi et la loi n'interdit pas cette pratique, à ma connaissance.
Mais comment ne voir cela que sous l'angle de la liberté individuelle et faire l'impasse sur le fait que l'hymen est un ancien symbole dans les civilisations? Il représente une condition qui a prévalu pendant longtemps: la filiation exclusive, la transmission d'un patrimoine à son clan et non à un autre. Qu'il soit aujourd'hui traité en marchandise et que des hommes veuillent encore l'acheter à un tel prix montre que ce n'est pas une simple question de liberté individuelle. Si ce n'était qu'une banalité il n'y aurait pas d'acheteur.
Donc oui c'est une liberté individuelle, mais en même temps c'est un symbole collectif, raison pour laquelle il peut être vendu. Ce grand écart entre l'individu libre et la représentation collective conduit à ne pas pouvoir considérer que l'individu. Il ne peut être vendu que parce qu'il représente autre chose qu'un bout de chair. Il a une valeur marchande parce qu'il a une histoire collective. Dans cette histoire, le prix différencié est une forme de violence sociale, un rappel de l'inégalité incontournable entre les humains. Entre les femmes par la beauté, entre les hommes par l'argent. Et qu'une très belle femme le vende à un homme très riche contient l'histoire humaine, l'histoire des classes sociales, des dominations, des victoires et des défaites.
Certaines femmes le vendent donc très cher, d'autres non, parce que d'autres paramètres entrent aussi en ligne de compte, des paramètres qui ne sont pas de l'ordre de la seule volonté d'une personne mais de condition impersonnelles, comme la beauté. On peut vendre un diamant que l'on a extrait par son travail, mais vendre un hymen pour la beauté de la personne appelle à des considérations qu'une simple annonce ne rend pas dans sa globalité.
Je regarde la question sans porter de jugement moral. C'est plutôt un constat: vendre son hymen n'est pas anodin. C'est tout le contraire.
"Je regarde la question sans porter de jugement moral. C'est plutôt un constat: vendre son hymen n'est pas anodin. C'est tout le contraire."
C'est comme vendre son âme au diable: ce n'est pas anodin. Mais est-ce immoral?
Pour ma part, je n'ai pas vendu mon âme au diable, je la lui ai donnée.
"Je regarde la question sans porter de jugement moral. C'est plutôt un constat: vendre son hymen n'est pas anodin. C'est tout le contraire."
C'est comme vendre son âme au diable: ce n'est pas anodin. Mais est-ce immoral?
Pour ma part, je n'ai pas vendu mon âme au diable, je la lui ai donnée.
"La vente d'hymen" me fait penser au don d'organes, qui en principe devrait être gratuit.
Un coeur, un foie, un rein ça sert à quelque chose et pour longtemps.
L'hymen se déchire, une fois pour toutes et cet acte a effectivement une valeur symbolique ancienne. On pourrait dire que le culte de l'hymen et son achat et sa vente font partie d'un système de valeurs d'un autre temps.
Par cela, je ne veux pas dire qu'on vendait autrefois l'hymen contre de l'argent, mais que la virginité était un facteur important dans l'échelle des valeurs. Il faisait un peu partie de la dot, dans certains milieux et à une certaine époque. Les mariages étaient des sortes de transactions et la virginité devait idéalement faire partie du tout.
Bien sûr, cette virginité a encore beaucoup d'importance de nos jours dans beaucoup de cultures non-occidentales ou dans des milieux religieux.
La jeune beauté roumaine joue sur cette nostalgie avec un sens très moderne des affaires. A commencer par les photos qui peuvent être très bien photoshoppées ...
Certaines personnes désespérées essayent d'obtenir un rein en offrant une forte somme. Il me semble qu'un rein vaut bien plus qu'un hymen.
Mais je dois être bassement matérialiste !