Le débat d’Infrarouge ce soir à 22h30 environ traite du thème du sexisme. J’y participe comme invité. Le terme sexisme est en général associé à misogynie, soit aux discriminations de genre au détriment des femmes.
Pourtant le sexisme misandre (contre les hommes) existe aussi, et les hommes ne sont pas à l’abri de stéréotypes dénigrants.
Pour qu’il y ait discrimination il faut deux éléments: une généralisation d’une caractéristique d’un individu à l’ensemble du groupe auquel il appartient, et le fait que cette caractéristique soit dénigrante et de nature à porter un préjudice, matériel ou moral, à la personne ou au groupe.
On peut d’emblée affirmer que les théories sur la supposée domination masculine ou la supposée culture du viol sont de fait l’expression d’un sexisme misandre à grande échelle. Elles visent à établir un nouveau stéréotype sur le masculin. De même quand la justice est plus complaisante avec les femmes qu’avec les hommes, c’est du sexisme misandre.
Aujourd’hui, dans la grande victimisation féministe, sorte de fond de commerce fourre-tout, tout devient prétexte à dénoncer du sexisme ou une agression sexuelle (un sifflement de rue en serait déjà une). Ainsi le manspreading dont je parlais dimanche: écarter, étaler les jambes dans un transport public serait l’expression de machisme et une forme d’agression. Pourtant une étude de l’Université de Californie rend un autre diagnostic: l’écartement des jambes, chez l’homme comme chez la femme, rend plus attirant pour le ou la partenaire.
Le philosophe Raphaël Enthoven commente ainsi:
« […] mais ça n’empêche pas que certaines femmes, fait plus rare, beaucoup plus rare, en fassent autant. Masculiniser le terme, essentialiser ce comportement en gravant dans le marbre d’un mot la certitude que, par définition, il n’y a que les hommes qui font ça relève du sexisme. »
Si l’étalement des cuisses masculines était une affirmation de la domination masculine alors tous les hommes, ou presque, la pratiqueraient. Or on en est très loin. Les théories psycho-socio-judicières ont beau dire et dérouler des schémas intellectuels parfaits en apparence, le faible nombre de cas les invalide.
De plus le seul problème, comme relevé dans mon billet, est la place disponible dans le tram ou le bus. S’il y en a encore, alors il n’y a rien à redire à l’étalement des jambes sur deux sièges. Et tant qu’il y a des places, que les féministes s’occupent donc de leur cul et nous laissent nous occuper de nos couilles.
Le 8 mars 2014 la ville de Genève réservait le skate park aux filles. Elles étaient, disait-on, écartées par les garçons qui ne leur laissaient pas assez de place. Pour cette journée, des sportives de skate sont venues faire des démonstrations. Mais pour en trouver la ville a dû chercher sur France. Il n’y a pas de club et assez peu de pratiquantes à Genève, ou bien elles ne vont pas sur les skate park.
Je suis repassé quelques fois au skate park de Plainpalais: les seules rares filles sont des petites, moins de 10 ans, qui s’élancent sans peur sur le béton et ne sont pas dérangées ou exclues par les garçons. Non, les filles ne sont pas mises de côté par les garçons. Les autres filles ne viennent pas: c’est donc qu’elles ne sont pas intéressées. Le supposé sexisme a été fabriqué de toutes pièces, et les garçons culpabilisés d’être des garçons, une fois de plus.
Au fait, quand un homme tient la porte à une femme, ce serait du sexisme bienveillant. Donc si une femme se fait attaquer par un homme plus fort qu’elle, il ne faut pas intervenir pour la défendre afin d’éviter tout délit de sexisme bienveillant...
On peut voir sur ces deux courtes vidéos des agressions sexuelles probables, qui semblent d’indigner personne. En 1, Madonna, en 2 Enora Malagré sur TPMP.
Madonna & Drake Kiss
Enora Malagré vérifiant l'érection d'un animateur
TPMP : Matthieu Delormeau séduit par Jean-Luc... par nonstopzappingofficiel
Commentaires
"Le débat d’Infrarouge ce soir à 22h30 environ traite du thème du sexisme. J’y participe comme invité." On parie qu'il y aura l'inévitable slut de service, l'abominable C de S ? Protégez-vous l'entre-jambes, c'est tout ce que l'on peut vous dire...
Bien vu et fort bien dit.
Non, elle n'est pas sur la liste que j'ai reçue.
J'ai toujours apprécié le discours de Mme Zaki, une femme qui n'a pas peur de ne pas suivre les féministes dans leurs revendications !
Son discours est juste, empreint de finesse, particulièrement lorsque le débat s'est enflammé sur le harcèlement de rue : ses interventions lui ont donné de la hauteur.
Le film diffusé remarquablement interprété a démontré une fois de plus que le viol est toujours en décalage avec la réalité puisque les femmes sont responsables selon les violeurs. Le film "Les Accusés" avait valu à Jodie Foster un Oscar pour son rôle à la fin des années septante : trois hommes avaient assisté au viol sans broncher ...