Anciennement, si l’on voulait être accepté dans un groupe, on devait faire preuve de ses compétences, ou de sa volonté d’intégration. Aujourd’hui il suffit de se dire discriminé pour voir une nuée d’angelots en faire une affaire politique.
Par exemple au Belfius Brussels Marathon, qui s’est couru dimanche dernier.
Chez les hommes le Kényan Stephen Kiplagat est arrivé en tête en 2:11:44. Il précède Kering Eric, un autre Kényan, de deux minutes et vingt-six secondes. Kiplagat a touché une prime de victoire de 1’000 euros. Les deux suivants ont reçu respectivement 500 et 300 euros. La première femme est la Française Christelle Lemaire, qui a couru en 3:10:42. Soit une heure de plus que le meilleur des hommes. Elle a touché initialement une prime de 300 euros.
Aussitôt, aboiements en cascade dans la Gorgonesphère: des féministes se sont insurgés contre cette discrimination dans le montant des primes. Les organisateurs, qui ne souhaitaient sans doute pas être entraînés trop loin par cette polémique, ont décidé rétroactivement d’attribuer le même montant de 1’000 euros à Christelle Lemaire. Ils se sont ainsi alignés sur les autres marathons européens, au nom de l’égalité femmes-hommes.
Mais de quelle égalité parle-t-on? Et de quelle discrimination? La première discrimination est la séparation en groupes sexués femmes et hommes. Pourquoi compter séparément les femmes et les hommes, sinon parce que dans un seul groupe tous sexes confondus les femmes n’auraient jamais la possibilité de gagner?
Il y en a deux. La première consiste à séparer les deux sexes, ce qui est en soi une discrimination. On reconnaît d’ailleurs par là que femmes et hommes sont trop différents pour être soumis aux mêmes critères de résultats. Raaahhh…
La seconde discrimination est d’attribuer une prime à une personne (Christelle Lemaire) qui a mis plus de trois heures pour terminer sa course. Elle arrive en soixante-neuvième position, soit loin derrière Kering Eric, arrivé en deuxième position.
Pourquoi la soixante-neuvième personne est-elle récompensée alors que la deuxième l’est moins? Parce qu’elle est une femme. Les catégories sexuées dans le sport servent donc une discrimination sexiste.
La solution? Il n’y en a pas. D’une manière ou d’une autre, se présenter en victime fait gagner des places, ou de l’argent, ou de la considération. C’est un bon filon dans une société dont la culture prend peu à peu la tournure misérabiliste d’un catalogue de maladies mentales.
Ruquier l’a probablement compris. Il a compris l’intérêt médiatique d’avoir des chroniqueurs borderline dans son émission On n’est pas couché. Ou bien faut-il présenter Christine Angot et et Yann Moix comme des animaux de foire? Ou de simples aboyeurs professionnels?
L’émission de samedi soir a fait place belle à une illustration de cette dérive psychiatrique. Je veux parler de l’attitude de Christine Angot, dont l’accusation faite à François Fillon il y a quelques mois était déjà signe étrange.
Soit, elle a une excuse: elle dit avoir été violée par son père. Si c’est vrai c’est très malheureux. Mais tous les enfants abusés ou maltraités ne finissent pas en crise irrépressible et violente dans une loge derrière le plateau télé.
Le cas Angot est d’abord une problématique individuelle. Lui proposer un poste de chroniqueuse dans On n’est pas couché c’est donner une exposition démesurée et une forme de normalité à ce qui ressemble à une névrose profonde.
De cela nous devons nous défendre, et éviter d’entrer trop avant dans la logique maladive d’une telle personne publique. Il y a d’autres endroits, plus adaptés qu’un plateau télé, pour faire sa thérapie.
Commentaires
Blague à part, il faut être un peu masochiste pour regarder ONPC...
Je trouve ce matin dans 24 heures une perle à vous signaler. Cela se trouve dans l'édito du correspondant à Paris de 24 heures, probablement reproduit dans votre petit canard local de Clochemerle du bout du lac...
Cela s'appelle "Aux bien nés, la parole sur les violences sexuelles":
"Le CSA.....ne dit rien de la relation ambigüe qu'entretient la société française face aux agressions sexuelles, au harcèlement et à cet a priori que la femme est toujours bien disposée à la drague. Soit un reliquat de l'ancien droit de cuissage."
Mais est-ce que ce type sait ce qu'était "le droit de cuissage" ? Qu'est-ce qu'il a fait comme études ? la situation d'inculture profonde des journalistes actuels est encore plus grave que ce que j'imaginais...
En parlant d'égalité "femme homme", un film sur Billie Jean King devrait sortir prochainement : "Battle of the sexes". Voici le synopsis repris d'allo ciné :
"1972. La championne de tennis Billie Jean King remporte trois titres du Grand Chelem. Mais loin de se satisfaire de son palmarès, elle s'engage dans un combat pour que les femmes soient aussi respectées que les hommes sur les courts de tennis. C'est alors que l'ancien numéro un mondial Bobby Riggs, profondément misogyne et provocateur, met Billie Jean au défi de l'affronter en match simple… "
Billie Jean gagne le match, Bobby étant alors âgé de 55 ans...
@ Steppenwolf
et en plus Bobby a fait exprès de perdre pour éponger ses dettes de jeu
http://balles-neuves.blogspot.fr/2013/09/et-si-la-bataille-des-sexes-navait-pas.html
@ Leclercq
Merci pour le lien.
De toutes façons en l'absence de preuves tangibles, on ne pourra jamais réellement savoir si le match était truqué ou non. Reste à savoir si ces aspects seront abordés dans le film...
C'est rigolo, mais dans notre presse, un train peut en cacher un autre...
Juste en dessus des bêtises de Alonso Xavier, il y avait un édito de la chef de la rubrique Suisse, à la gloire de l'idiot Fricker :
"l'élu argovien n'a pas non plus attendu que ne tombe une sanction pour tirer les conséquences de ses déclarations (tirer les conséquences ! Bonjour le français !).
Belle leçon de celui qui aurait pu être à jamais le pauvre idiot de la cause animale. (Comme si il ne le sera pas !!!). Et qui, de par sa démission, montre le sérieux qu'il accorde à certaines valeurs humanistes."
Faut vraiment oser ! Si ce type avait une once de valeur humaniste (comprendre socialiste, de nos jours...), il n'aurait peut-être pas comparé les Juifs avec des cochons...
Ce tissu de conneries est signé Judith Mayencourt. Honte à elle !
Décidèment, ce sujet fait florès dans le catéchisme gauchiste des médias romands. Ce matin sur la radio suisse romande (qui change de nom comme de chemise, donc débrouillez-vous...), c'est jour de catéchisme où Marie-Laure Gannac, une Française bien parisienne vient expliquer aux Romands ce qu'ils doivent penser.
Elle déplore évidemment ce qui arrive à son cher et merveilleux écolo victime de la presse (oui, oui!!! Elle ose !) et de sa moraline. Elle nous apprend que c'est Nietzsche qui a trouvé ce terme et elle, elle a découvert que c'est valable pour les pauvres végans et seulement pour eux. Cela m'étonnerait qu'elle admette cette notion pour ceux qui dénoncent le Grand remplacement en cours dans nos pays...
Elle inverse donc la rhétorique et rappelle que de nombreux auteurs ont dénoncé le fait que ceux qui torturent des animaux peuvent torturer des hommes. Oui mais, en l'occurrence, à Auschwitz, Dachau et dans des centaines d'autres endroits, ce n'étaient pas des poulets ou des cochons que l'on exécutaient. Et que le crime - je pèse mes mots - des végans, c'est de ramener le prix de la vie humaine au rang du poulet. Comme chez Daech ou dans n'importe quel pays africain...