C’est fou comme certaines femmes connues, qui ont les meilleurs statuts sociaux et économiques, se jouent victimes. Prenons le cas de Serena William. Grande joueuse la Serena, encore si forte du haut de ses 36 ans.
Elle fait partie des joueuses féministes, « progressistes ». Et elle nous a fait la démonstration de l’ogralité de ce clan, et de la toute-puissance à quoi elle prétend – parce qu’elle est femme, semble-t-il.
En finale de l’US Open la championne a pris une grosse colère. Elle a provoqué trois interventions de l’arbitre, avec les pénalités prévues.
En premier elle aurait été coachée par son entraîneur pendant le match, ce qui est interdit. Elle le nie et se défend de tricher. Lui le reconnaît: « Je l’ai coachée. Serena ne m’a pas vu. » Soit, elle ne l’a pas vu. Et je veux bien croire que cette joueuse exceptionnelle n’a pas besoin de tricher pour gagner.
Mais l’arbitre, lui, a vu le geste de l’entraîneur, celui-ci le reconnaît, il avait donc une raison d’avertir. Et chaque arbitre a son seuil de tolérance par rapport aux infractions au règlement.
Puis elle a reçu un point de pénalité pour bris de raquette. Enfin elle a accusé l’arbitre d’être un voleur. Celui-ci lui a alors infligé un jeu de pénalité et accordé le point à sa rivale la japonaise Naomi Osaka. De surcroît elle a reçu une amende de 17’000$.
À la fin du match elle a accusé l’arbitre de sexisme. Elle prétend que les femmes sont traitées de manière inégale par rapport aux hommes:
« J’ai vu des joueurs dire à des arbitres des choses. Pour moi, lui dire que c’est un voleur et recevoir un jeu de pénalité pour ça, c’est une décision sexiste. »
« Il n’a jamais infligé un jeu de pénalité à un homme parce qu’il l’a traité de "voleur". Ça me dépasse. Mais je vais continuer à me battre pour les femmes, pour qu’on soit traité d’égal à égal. »
A-t-elle vérifié si un joueur homme avait une fois traité un arbitre de voleur? J’ai fait quelques recherches et je n’ai pas trouvé de joueur ayant pratiqué cette forme d’injure sur le court.
Mais j’ai lu la sanction contre Benoît Paire. Cet été, en 90 secondes, il a écopé de trois avertissements et d’une amende de 16’500$ suite à un pétage de plomb lors du dernier tournoi de Washington. Et au vu du montant de son amende, alors qu’il n’a pas insulté l’arbitre, on peut dire que Serena Williams s’en sort plutôt bien.
Mais voilà il a fallu qu’elle monte au créneau pour « l’égalité des femmes » dit-elle. La victimisation ainsi suggérée par une kador multimillionnaire et très puissante, c’est assez marrant. Un peu comme si un rhinocéros, animal puissant, jouait à Caliméro. Et une manière grossière de détourner l’attention de sa défaite.
L’exploitation politique, médiatique et économique du thème des femmes toujours victimes de tout se développe continuellement.
Les sanctions seraient donc différentes pour les hommes et les femmes. Et ce serait dû à un comportement sexiste misogyne généralisé dans le tennis. Qu’elle le prouve. Ou qu’elle sorte du court la queue entre les jambes.
Si j’ose dire…
Commentaires
Le cas Serena consiste en l'accumulation de deux facteurs au moins: Elle est femme, et elle est noire. Deux raisons d'avoir une hypersensibilitéà la notion de victime.
Rien de raciste dans ce que je déclare: tout membre d'une "minorité" (ou supposée telle, parce qu'avec le nombre de femmes qui constituent peu ou prou la moitié de l'humanité, on ne peut pas vraiment parler de minorité, itou pour les noirs d'ailleurs, qui sont une part non négligeable de la population) a toujours l'impression d'être agressé, surtout si ils ont la possibilité de surinterpréter une parole ou un acte d'une autre communauté.
"Tu fais ça - ou tu dis ça - parce que je suis une femme - un Africain, un .... n'importe quoi, c'est facile, même si il est évident que ça n'a rien à voir avec le contexte. Çà ne mange pas de pain et ça fait (on se demande pourquoi) encore de l'effet auprès de certains.
Il n'y a qu'une réaction possible, hausser les épaules et continuer son chemin. Et raye le/la individu de son petit carnet Moleskine!
PDO
PDO me coupe l'herbe sous les pieds, mais je soulignerais l'aspect victimaire noir. Tu couches pas avec moi ? Tu es raciste. Toutes les femmes européennes ont entendu ça une fois au moins. Ces gens ont un culot au delà de l'imaginable...
¨
Très drôle, mais un peu salaud, quant même!
Mère-Grand, la référence au rhinocéros...?
@ PDO et Géo:
Revendiquer un statut de groupe, c'est de l'auto-discrimination. Et c'est ouvrir la voie à ce qu'une critique adressée à une personne particulière devienne un point de vue généralisant. Or c'est ce qu'elle fait: elle se revendique femme plus que simple joueuse de tennis.
Femme, noir, blanc, etc, peu importe. Si l'on se revendique comme appartenant à un groupe disposant d'une identité propre, par la couleur ou pour toute autre raison, c'est le groupe entier qui tombe sous la critique.
J'aime beaucoup c'est article!
La comparaison avec un rhinocéros est très bien trouvée, car elle représente un jeu de puissance et un physique imposant qui est en voix d'extinction dans le monde du tennis féminin.
Heureux de voir que l'arbitre a tenu bon, malgré la pression mise par cette championne en fin de carrière.
@hommelibre
Oui, cela m'a fait penser au vieux Fantasia de Walt Disney dans lequel ce ne sont pas des rhinocéros qui dansent en tutu.
Merci Mère-Grand.
:-)))
C'est un animal intéressant, symbole de puissance et de détermination. Je n'ai pas pris le modèle pour rabaisser Serena Williams mais pour illustrer le contraste entre sa puissance et ses pleurnicheries.
@hommelibre
Vous aurez compris que je n'en fais pas une affaire.
Moi aussi, j'adore les animaux, quelle que soit leur apparence. Des êtres humains, je m'attends à un minimum de conscience et donc d'auto-critique. Serena a démontré, dès ses premiers et plutôt pathétiques essais de haute-couture tennistique, qu'elle n'en avait pas.
Je pense qu'elle s'est sentie humiliée par son début de match et, qu'au lieu de se comporter en "grande dame" elle s'est comportée comme une enfant gâtée, comme le montre très bien la caricature qui fait le "buzz" actuellement dans les de Mark Knight dans le Sun, qui la montre en bébé rageur qui a perdu sa lolette.
Elle n'a probablement pas rendu service à la cause féministe, qu'elle a invoquée au mauvais moment et sous une forme particulièrement peu convaincante.
J'espère au moins que ce n'est pas le fait qu'elle a empoché plus de deux millions de dollars pour cette demi-finale, contre moins de 700 dollars pour l'arbitre, qui explique qu'elle s'est sentie le droit de lui parler comme elle l'a fait, c'est-à-dire comme à un employé.
Je découvre la caricature grâce à vous. Ces polémiques sont absurdes.
Petite correction zoologique : dans Fantasia, s’agit d’hippos, non de rhinos…
Effectivement croquignolets avec leurs tutus et évoluant sur la Danse des Heures de Ponchielli, dirigée parc Stokowsky qui ne se prenait pas pour la queue de la poire… Dans le dessin animé, ma foi, ils le font accompagnés d’autres animaux (crocos et éléphants) avec beaucoup grâce et de légèreté…
https://www.dailymotion.com/video/xgueqb
@Gislebert
"ce ne sont pas des rhinocéros qui dansent en tutu"
C'est pour éviter de mentionner les rhinocéros que j'ai utilisé cette formule. Une sorte de pudeur que je regrette après avoir lu aujourd'hui sur le blog de David Warner les autres insultes adressées à des arbitres par cette brute lors de matches précédents.
Je trouve désolant le soutien dont elle, en l'occurrence son son comportement, jouit de la part d'une grande partie de américains.
Pardon "des Américains."
@ Mère-Grand:
Grâce à vous je viens de lire le billet de M. Warner.
Excellent en effet, avec des éléments que j'ignorais et qui chargent un peu plus la barque de Serena Williams.
Grande, très grande championne, donc, mais qui se prend le melon féministe et en fait trop sur un thème qui n'est pas pertinent. C'est même une sorte de démission de la pensée que de voir du sexisme partout et de ne faire aucune analyse circonstanciée, ni de remise en question personnelle.
Alors, grande championne mais petite cervelle.
Les humains ont les mêmes travers, peu importe le sexe ou la couleur de peau.