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Violence domestique en Grande-Bretagne : 43 % des victimes sont des hommes

Le chiffre est choquant. Pourtant il émane des services de l’État. Comment est-ce possible? 43 % de victimes masculines dans les années 2000, et 51% en Écosse à la même période? Le stéréotype veut que les hommes ne se plaignent pas, et ils sont de toutes façons plus forts (en moyenne).

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Sur la décade 2001-2010 le taux d’hommes parmi les victimes est autour de 40%, y compris pour des faits graves. Soit près de la moitié. C’est ce que révélait une étude publiée en 2010 par The Guardian.

L’étude, relayée par l’Institut Parity pour la défense des droits des hommes (hélas, le même biais que les féministes: il n’y a que des Droits de l’Homme, pas des droits des hommes ou des femmes), a été produite par l’Institut européen pour l’égalité des genres (Eige), qui travaille selon les directives des autorités européennes. Les données proviennent des enquêtes de victimisation officielles.

« Les données des bulletins statistiques du Home Office et de la British Crime Survey montrent que les hommes représentaient environ 40% des victimes de violence domestique chaque année entre 2004-05 et 2008-09, dernière année pour laquelle des chiffres sont disponibles. En 2006-07, les hommes représentaient 43,4% de toutes les victimes de violence entre partenaires au cours de l’année précédente, ce chiffre étant passé à 45,5% en 2007-08 mais tombant à 37,7% en 2008-09. »

L’image 1 est extraite de ce rapport: « Violence domestique, the male perspective ».

Je rappelle que la théorie féministe veut que seuls 2% des victimes soient des hommes. Les hommes seuls seraient violents et agresseurs, les femmes étant toujours présentées en victimes. Le déni croît depuis les entrailles du stéréotype.

 


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J’ai déjà écrit combien je trouve cela méprisant pour les femmes, et irréaliste. Or depuis des décennies de nombreuses études montrent que c’est faux. Martin S. Fielbert, de l’Université d’État de Californie, a compilé 271 études listées ici.

L’agence canadienne des statistiques (Statistiques Canada) montre depuis bientôt 20 ans que dans plusieurs régions les victimes femmes et hommes sont en nombre presque identique. L’image 2 montre les victimes auto-déclarées, femmes et hommes, au cours de l’enquête sociale générale canadienne de 2009.

J’avais mentionné cette donnée sur le plateau d’Infrarouge de la télévision romande en 2017. Le site de la RTS a publié une négation par la suite. Pourtant je maintiens, en précisant que cela varie selon le type de délit, et selon la pudeur masculine. « Les hommes rapportent moins les violences, mêmes graves, dont ils sont victimes, pour des raisons culturelles. »

La journaliste de RTS mentionne les déclarations de victimes à la police. L’enquête sociale mentionne les auto-déclarations, pour des faits qui n’ont pas toujours été rapportés. C’est le seul type d’enquête permettant de comparer la situation et le vécu des deux sexes, malgré les biais inhérents à la part subjective de ces auto-déclarations.

Par ailleurs en Suisse et en France les hommes victimes seraient autour de 25 à 30 % selon les études. C’est tout sauf négligeable.

 



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Pourquoi ce déni massif et assourdissant? En partie à cause des hommes eux-mêmes:

« Les militants affirment que les hommes sont souvent traités comme des "victimes de second ordre" et que de nombreux services de police et conseils ne les prennent pas au sérieux. (…) Leur situation est largement ignorée par les médias, dans les rapports officiels et dans la politique du gouvernement, par exemple dans la création de refuges - 7 500 pour les femmes en Angleterre et au pays de Galles, mais seulement 60 pour les hommes." Les chiffres officiels sous-estiment le nombre réel de victimes masculines, a déclaré Mays. "Culturellement, il est difficile pour les hommes de porter ces incidents à l’attention des autorités. Les hommes hésitent à affirmer qu'ils ont été maltraités par des femmes, car ils sont considérés comme peu humains et faibles. »

Le déni vient donc en partie des hommes eux-mêmes. Mais il vient aussi largement des organisations féministes. L’idéologie victimaire règne sans partage. Elle permet de gagner une posture morale, celle de la victime innocente, et donc d’être écoutée, et de soutirer des fonds à la collectivité. L’accusation généralisée des hommes est une émotion jouissive et un job rémunérateur.

Et puis, franchement, un homme qui pleure, non seulement ça fait désordre, mais les femmes n’aiment pas trop – ou pas longtemps, ou si c’est le mari d’une autre: c’est signe que cet homme n’est plus un protecteur. De plus il subtilise aux femmes leur deuxième arme principale, juste après la séduction: les larmes.


Pendant ce temps le déni continue. Tous les jours.


Catégories : Féminisme, Politique 8 commentaires

Commentaires

  • Bonjour Homme Libre,

    Il est vrai que les media en parlent peu ou pas du tout, une injustice flagrante! C'est l'affaire de tous.

    Je voulais ajouter à votre article que ces hommes ne sont pas toujours victimes de femmes, la violence existe également dans les couples homosexuels masculins.

    Quels que soient les pourcentages dans d'autres pays que la Grande Bretagne, même s'il n'y en avait que 1%, il est du devoir de la société, de nous tous, de les protéger. Là nous sommes bien d’accord, et ce n'est pas une question de sexe.

    Bonne journée.

  • Exact et même en Suisse !

    Une de mes connaissances a eu la lèvre ouverte par ... son épouse ... (la cicatrice est bien visible)... Madame est si gentille selon les voisins ...

    Il n'a pas déposé plainte pour s'éviter des remarques désobligeantes, des moqueries, etc..

  • Bonjour Colette,

    En effet. J'ai vu différents chiffres et en proportion il semble que la violence domestique soit plus répandue chez les couples homosexuels que chez les hétéros, en particulier chez les femmes. Je n'ai pas lu d'explication convaincante sur ce sujet.

    Bonne journée.


    @ Lise: en plus, la culture et les hommes eux-mêmes tendent à banaliser la violence subie par les hommes, comme si c'était quelque part normal. Il y a l'histoire collective des hommes, protecteurs et guerriers, qui interdit d'une certaine manière à un homme d'être victime. Historiquement un homme victime est considéré comme incapable de tenir son rôle de défenseur, ce n'est donc pas un homme à rechercher.

  • Celui qui n'a pas assisté à une scène de ménage entre lesbiennes:
    - avant 40 ans, c'est qu'il a raté sa vie :-)
    - C'est une version documentaire intéressante pour ceux qui n'ont pas connu Verdun IRL! :-)

    PDO

  • Hum, très louable de vouloir rétablir une certaine « parité » dans le domaine de la violence conjugale, mais pour en avoir discuté avec des légistes (retraités, donc avec de la bouteille) encore récemment, faut bien admettre que les cas « radicaux » qu’ils retrouvent sur leur table à l’Institut sont des femmes, victimes de coups fatals ou d’armes perforantes, contondantes ou diverses. Une de mes patientes s’est même fait assommer pour le compte au moyen d’une poêle à frire par son compagnon, qui n'était pas un charmant garçon par ailleurs… Les empoisonneuses style Mme de Brinvilliers existent certes, mais beaucoup plus souvent au sens figuré du terme qu’en réalité.

  • Certes, mais ce sont de parfaites incitatrices à la violence. A force de tirer sur la queue du tigre...
    Mais les "violences" sont également la simple cruauté ordinaire (qui ne devrait pas l'être, ordinaire) sans pour autant mener au meurtre. Et là, je m'interroge quant à celui ou celle qui va remporter le championnat.

    PDO

  • La morale à tirer de vos commentaires, messieurs, c'est qu'il faut être bien courageux - ou vraiment con - pour vivre en couple...

  • Effectivement Geo. Je suis un pur MGTOW :-)

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