Le président français a senti « dans sa chair » ce que vivent les manifestants des Gilets jaunes qui peuplent les ronds-points comme des jonquilles chaque samedi. C’est beau, un président pris d’un élan de compassion mystique.
« J’ai entendu, compris, senti dans ma chair ce qu’ils vivent ». Il fait bien de le préciser, on n’avait rien remarqué. Il faut dire qu’entre l’Élysée et un bled de la Creuse si perdu que même les suicidaires n’y vont pas, ce n’est pas la même « chair sociale ».
J’aimerais le voir trois mois avec 1’450 euros bruts, dans un deux pièces sans ascenseur, dans une banlieue en voie de désertification, à bouffer des patates et du surgelé. J’aimerais le voir compter ses sous ou vivre l’angoisse du frigo vide. Il commencerait peut-être à tourner en rond (point).
Alors, peut-être, le croirai-je quand il dira qu’il « sent dans sa chair ». Car à mes yeux il perd progressivement sa crédibilité. Son langage n’est pas en phase avec les tensions de la société française, le ton est sans poids et scolaire, les postures sont peu incarnées, le regard exprime souvent une anxiété mal dissimulée.
Ce jeune homme file un mauvais coton. Il ne sait pas parler au pays. Son cuir manque d’épaisseur. Il faudrait quelques grands pour l’encadrer.
Ça se passe comme ça en France. Pierre Palmade est entré dans le club des victimes de fausses accusations. Il s’est retrouvé dans le rôle de l’accusé alors qu’il était la victime:
« L’humoriste Pierre Palmade, placé en garde à vue jeudi matin à Paris dans une enquête ouverte notamment pour viol, a été remis en liberté en début de soirée, sans charge retenue contre lui pour ce chef. »
Précisions:
« L’humoriste a appelé la police jeudi matin car son appartement avait été mis sens dessus dessous par la deuxième personne et quand les policiers sont arrivés, cette dernière a justifié ces dégradations en disant qu’elle avait été violée. (…) La personne qui avait porté plainte a très rapidement reconnu avoir menti. »
Il y a quand-même un problème: accuser faussement de viol est aujourd’hui aussi facile que d’appuyer sur le bouton de l’ascenseur. C’est comme un réflexe. Palmade s’en sort en quelques heures, mais combien de gens garderont un doute à son encontre simplement à cause de la nature de l’accusation?
A fait le menteur sera-t-il sanctionné ou, comme souvent dans ce cas, cela finira aux profits et pertes?
La grève féministe du 14 juin se prépare. La presse soutient à fond ce mouvement. Tamara Funicello, présidente des jeunes socialistes suisses, donne à cette occasion un exemple de ségrégation des sexes:
« S’il y a des hommes qui veulent descendre dans la rue, ils doivent rester derrière et ne pas se mettre au centre de l’attention. »
Plus précisément ce sont les hommes hétérosexuels qui sont visés par cette injonction, comme le souligne le matériel de communication:
« La grève s’adresse à toute personne qui n’est pas un homme cisgenre. »
Cisgenre est un terme fabriqué pour isoler les mâles hétéros en tant que groupe cible. Si les hommes hétérosexuels ne sont pas les bienvenus, on comprend implicitement que par opposition discriminante les transgenres et autres non-hétéros auront leur place. Ils sont des femmes comme les autres, paraît-il.
Sauf qu’un homme qui prend l’apparence d’une femme reste génétiquement un homme, et le forçage hormonal, les manières ou l’habillement n’y changent rien. Tamara(tre) pratique une discrimination qui montre combien le féminisme est devenu un super-sexisme. C'est Tama-ras-du-front.
Puisque le genre ne serait qu’un ressenti et non un destin biologiquement conditionné, j’annonce que je serai en tête du cortège le 14 juin, aux côtés des marâtres, des matrones et des Gorgones.
À condition... que je me sente femme ce jour-là.
Commentaires
"Tamara Funicello, présidente des jeunes socialistes suisses"
Ces socialistes, jeunes ou vieux, font vraiment tout pour saboter ce que le socialisme a été et devrait être.
Il faut vraiment s'interroger sur ces anti-sexisme/racisme/etc. qui utilisent des méthodes largement plus douteuses que ce qu'ils dénoncent.