Il a enfin réalisé son rêve. Des trois milliardaires qui se disputent actuellement des parts du marché de l’espace, Sir Richard Branson vise le tourisme spatial et vient de brûler la politesse à Jeff Bezos. Elon Musk lui est déjà fournisseur de véhicules spatiaux pour la Nasa avec sa société SpaceX.
Sir Richard s’est envolé hier à bord de VSS Unity, amarré à un avion porteur dont il s’est détaché à 15 km de hauteur. Le moteur du vaisseau a pris le relais et l’a propulsé à 80 km, où les passagers ont pu passer quelques minutes en apesanteur et admirer la courbure de la Terre.
Navré pour les personnes qui croient que la Terre est plate.
Le tourisme spatial prend lentement son essor. Il y aura peu d’élus, le prix du ticket restant inaccessible pour vous et moi. Mais j’aime l’espace et les merveilleux inventeurs avec leurs drôles de machines.
Ces trois milliardaires sont des enfants d’internet. Ils ont bâti leur fortune avec la toile. Je donne une mention spéciale à Sir Richard pour son parcours atypique d’ancien hippie capitaliste hyper-créatif:
« Richard Branson est dyslexique. Il a dû abandonner l’école au secondaire, puisque aucun programme ne lui permettait d’apprendre à sa façon. De nos jours, la dyslexie fait l’objet de techniques et de procédés pédagogiques. Voici ce que l’entrepreneur a mentionné lors d’une entrevue vidéo: « Il faut absolument dire à un jeune atteint de dyslexie ceci: si tu fais ce que tu veux faire et si tu y es compétent, tu peux réussir dans la vie - et même mieux que les autres. »
Ceci aussi:
« Richard Branson faisait partie de la génération protestataire, mais était souvent qualifié de «capitaliste hippie». Il était naturel dans le monde des affaires, ne portait jamais de costume et dirigeait ses entreprises avec un sens de l’amusement et du «pouvoir humain». La première sortie de Virgin était un album solo sans chansons : Tubular Bells, de Mike Oldfield. Ce fut un énorme succès. Le succès a continué avec le punk et les Sex Pistols (aucune autre maison de disques n'en voulait), et plus tard les Rolling Stones et Genesis. »
C’est aussi cela, encore, l’Amérique.
Dans sa drôle de machine, Sir Richard s’est envolé plus haut que l’arc-en-ciel, symbole emblématique des hippies.
Commentaires
S'il nous est arrivé en 1969, enfant lors de la vision étonnante du premier pas d'un être humain sur la Lune, de rêver à un futur spatial à portée des Terriennes et Terriens attirés par cette prochaine étape nécessaire du destin de l'humanité, menacée de disparition à très long terme par la métamorphose du Soleil en géante rouge, cela n'était assurément pas en touristes millionnaires emmenés pour des sauts de puces par des entrepreneurs milliardaires.
Si la prouesse technologique et humaine des équipes privées contemporaines est admirable, l'abandon par les agences spatiales officielles américaines ou russes de la colonisation de la Lune durant les années 70 a été une erreur.
Plus qu'une erreur, une faute que les nouvelles contraintes posées à l'humanité par les multiples désordres que nos ébriétés capitalistes, communistes et autres ont fait naître sur une planète rare, fragile et limitée, vont peu à peu mettre en lumière jusqu'à la révélation des ambitions démesurées d'un troisième larron bien décidé à devenir la dictature planétaire que les oeuvres d'anticipation redoutaient depuis des décennies.
Nous pouvons encore de nuit nous asseoir aujourd'hui sur une colline éloignée des centres urbains pour rêver aux étoiles, à leur lumière morte et au destin de l'Univers. Mais déjà l'hubris de nos contemporains a commencé à dégrader l'espace proche avec des trains de satellites pour permettre à tout le monde de visionner sur Internet les méfaits de nos lâchetés ou le sombre besoin de tant d'humains de se foutre sur la gueule pour un drapeau, un dieu ou une ressource naturelle.
Bien entendu nous pouvons toujours jouer l'insouciance des âges d'avant 1973. Cela nous porte encore à écouter David Bedford ou les multiples artistes qui bénéficièrent de la fougue du Richard Branson mélomane.
Les méandres de l'histoire humaine sont si difficiles à comprendre que la musique est peut-être l'ultime clé pour en déchiffrer les secrets ou en accepter les mystères.
David Bedford & Mike Oldfield - " Sirens "
https://www.youtube.com/watch?v=eFvjwczhx5Y&list=PLiUmsAYq78pkcY4zAnY17xr6x3svZOM3b&index=43
" Sentinel " de Mike Oldfield, un titre emprunté à la nouvelle d'Arthur C. Clarke publiée en 1948 et à l'origine du scénario de 2001: A Space Odyssey, le film de Stanley Kubrick sorti en 1968, autre rêve céleste des années soixante.
https://www.youtube.com/watch?v=HMksPmJiMV4&list=PLiUmsAYq78pkaFQJMI_Wo9qVaNWVkF9H5&index=53
Merci pour votre attention.
Merci pour votre réflexion et vos liens.
Quand je vois que Mike Oldfield a engendré David Guetta, je comprends votre allusion à l'hubris.
Nous savions très vite que tout le monde ne pourrait embarquer au cas où un exode serait décidé. Qui serait dans le voyage, et vers où?
J'accorde beaucoup de confiance en la technologie. Il n'y a pas de semaine sans une nouvelle annonce d'un procédé moins polluant ne soit diffusée. Je viens encore de lire que la lignine des plantes, déchet jusque là inutile, peut remplacer le bitume dans la construction de routes, ce qui permet de se passer de pétrole (si j'ai bien compris).
Si quelques millionnaires font un saut de puce, cela engendre de nombreuses retombées collatérales. Pour moi qui n'aurai jamais accès à cette expérience, le jeu vaut la chandelle. En creux l'inégalité des destins est brûlante. Mais je n'applique pas de grille politique (ou pas seulement) aux destins.
D'accord à propos des satellites, même si internet n'est pas que l'étalage des turpitudes humaines.
Bonne soirée.
Je l'ai croisé à Londres fin 72 par l'intermédiaire d'un groupe anglais rencontré la même année à Gstaad, puis parrainé par Virgin Records.
On veut des noms. Appartiennent-ils encore au show-business ? Ou plus correctement, au monde musical contemporain ? On veut savoir.
Géo à l'orgue Hammond, Pierre Jenni à la basse, Corto et sa Fender Stratocaster, sans oublier Gislebert pour la vocalise.
Un groupe anglais de Carouge ?
Avec rabbit & co. en chef d'orchestre !
Belle journée !
Micro pesanteur....comme un vol de parachutiste précédé d'une chute libre.....Sur Youtube, les vidéos un peu techniques remettant en question la mission Apollo 11 ont été supprimés récemment...Google est aussi de la partie...En fait quasiment tous les liens et vidéos "contredisantes" ont été blacklistées ou supprimés....Plus de contradictions.....
La contradiction n'a de sens que si son objectif est de mieux comprendre certains faits, de les examiner avec la même rigueur que celle qui a permis les missions lunaires.
Or, et j'en ai vu des dizaines, ces vidéos contradictoires ne sont malheureusement que des accumulations de détails scientifiquement absurdes, d'affirmations sans preuves et d'arguments fallacieux. Un travail d'une grande vanité dont je ne comprends pas la finalité.
Il n'y a aucun intérêt scientifique à nier ces exploits technologiques et humains. Il s'agit d'un comportement aussi futile et ahurissant que la négation de la forme observable de la Terre. Négation qui va jusqu'à l'affirmation péremptoire par certains cercles organisés d'une Terre qui serait plate, et ce malgré la multitude d'expériences vécues par des millions de personnes autour de la planète et qui démontrent son absurdité.
Il est incontestable que la science est un monde difficile. Il est aussi évident que les cursus éducatifs ne lui accordent pas encore l'importance qu'elle nécessite. Les jeunesses d'aujourd'hui et de demain auront à faire face à des difficultés majeures qu'une dérive des moyens d'information ne pourra rendre que plus destructrices.
On peut donc penser qu'en supprimant ces vidéos mensongères et inutiles à propos d'Apollo 11 et des missions suivantes, Youtube et Google ont fait oeuvre de civilisation.
Une fois n'est pas coutume de la part de ces entreprises qui ont encore beaucoup à apporter en ce qui concerne la science, l'éducation et la connaissance.
Merci pour votre attention.
@ Chester:
À propos d'Apollo 11, j'ai eu un débat vif sur mon blog. L'argument final, sur plusieurs, qui annule les doutes sur la mission Apollo 11, est le réflecteur laser posé pour mesurer la distance précise de la Terre à la Lune. Et les mesures sont prises depuis lors de manière régulière par différents observatoires, dont celui de Haute-Provence.
Il n'y a pas de doute à avoir sur Apollo 11.
Je vous remercie pour votre réponse et me permets un complément.
Je ne vois en rien le Sieur Guetta être l'héritier de l'univers musical de Mike Oldfield.
Il serait plutôt l'héritier d'une filière plus festive, dont la musique a essentiellement pour but de faire danser et oublier le rude labeur du quotidien sans exiger une attention trop importante à la richesse des thèmes et harmonies.
Cela n'a rien de déshonorant.
Faire du bien à ses contemporains sans tenter de les embrigader est aussi louable que de tenter de leur apporter une plus grande complexité musicale demandant parfois une initiation à laquelle tout le monde n'a pas la chance d'accéder.
Mike Oldfield aurait plutôt des descendants du côté de Enya, aux musiques envoûtantes...
https://www.youtube.com/watch?v=Jl8iYAo90pE&list=PLiUmsAYq78pmf0wJH0YJbkqnuapRlRSUl&index=23
des Mediaeval Babes...
https://www.youtube.com/watch?v=Nxe6ukMxRss&list=PLiUmsAYq78pmf0wJH0YJbkqnuapRlRSUl&index=36
de VNV Nation...
https://www.youtube.com/watch?v=rmjWUjEfatc&list=PLiUmsAYq78pmf0wJH0YJbkqnuapRlRSUl&index=53
et là, en concert, il ne s'agit pas d'hubris mais de communion et de joie...
https://www.youtube.com/watch?v=OQUhb3YMzsY&list=PLiUmsAYq78pkwW3jDlZrsKwLXfmgiICA8&index=51
de l'allemand Schiller...
https://www.youtube.com/watch?v=lyF0eniUplM&list=PLiUmsAYq78pnSA3-bSfrormZZxBZ5GTI9&index=59
des norvégiens de Röyksopp...
https://www.youtube.com/watch?v=ADBKdSCbmiM&list=PLiUmsAYq78pnSA3-bSfrormZZxBZ5GTI9&index=101
ou même de Robert Miles et ses images d'une Suisse disparue...
https://www.youtube.com/watch?v=QwqmJilXxJY&list=PLiUmsAYq78pnSA3-bSfrormZZxBZ5GTI9&index=55
Merci pour votre attention.
Bonjour,
Merci pour ces liens.
Je ne trouve pas de filiation très évidente avec Oldfield, sauf Miles, et les accents celtiques des MB.
Je vois une filiation avec Guetta par la musique électronique et le côté hypnotique ou envoûtant.
Guetta fait une musique festive, je veux bien, moi je trouve musicalement inintéressant et étouffant. Danser sur Guetta? Pas pour moi.
Mais chacun ses goûts.
Bien à vous.
Mais que voilà un sujet qui évite et le sanitaire et le politique, une aubaine.
Le caractère musical prédominant chez Mike Oldfield est sa dimension orchestrale, bien avant le substrat électronique. D'ailleurs il s'agit d'abord d'un guitariste, original et inventif.
Le David Guetta que vous citez est avant tout un copieur-colleur, un manipulateur de fichiers audio et quelqu'un qui sait trouver chez autrui ce qui lui manque. A nouveau sans que cela ne déshonore en rien ce travail qui est tout simplement autre chose. C'est le pan musical qui existe depuis toujours et n'a pour but que de rassembler. Ce qui souvent pousse à pratiquer les plus petits dénominateurs communs.
C'est ainsi que l'espèce humaine est faite. Pas de quoi pondre de longs traités.
En revanche, la place prise par l'électronique dans la musique contemporaine est effectivement une bénédiction et un piège. Qu'élaborer une musique de niveau radio soit devenu très accessible a mené à mille productions superflues. Mais nous sommes dans le monde du superflu. Notre mission devient celle de sélectionner, de choisir en toute liberté les musiques qui correspondent à nos besoins, à notre tempérament, à notre vision de l'art.
Et là, vraiment, l'époque est formidable. Nous avons tout à disposition dans nos pays industriels et développés. Toute la richesse musicale de l'histoire du monde est à notre portée, tous les instruments sont à notre disposition si nous prend le désir d'en jouer, c'est un paradis musical qui je l'espère durera encore un peu avant que l'électricité, les artisanats et la libre-pensée ne deviennent des souvenirs.
Un autre extraordinaire musicien nous a offert comme Oldfield cette dimension orchestrale à l'aide de l'électronique, c'est Vangelis Papathanassiou, le compositeur de tant de merveilles...
https://www.youtube.com/watch?v=lDuZaF6w2us&list=PLiUmsAYq78plJxUi9kBWFSSJOdQbz6Xvu&index=2
https://www.youtube.com/watch?v=70xFeDxozRk&list=PLiUmsAYq78pnSA3-bSfrormZZxBZ5GTI9&index=60
La version Vangelis et Roussos d'un classique de la musique populaire du vingtième siècle, The House of the Rising Sun, est tout simplement hallucinante de puissance orchestrale et de joyeuse démesure, on est presque chez Ennio Morricone et Sergio Leone...
https://www.youtube.com/watch?v=sxYcTKcWrIw&list=PLiUmsAYq78pnntIW0poAaAobkMJfaIGTU&index=40
Pour conclure mon envoi je vous propose deux vidéo qui montrent combien il s'agit de mondes différents.
Tout d'abord David Guetta, collant et manipulant des fichiers audio devant son ordinateur portable, matériel minimum, clavier superflu, deux mains, peu d'inventivité mais du savoir-faire pour usiner du tube...
https://www.youtube.com/watch?v=kUoI5Vv8Bu8&t=806s
Et Vangelis devant une machine étonnante, fabriquée uniquement pour lui selon ses besoins musicaux, et composant au clavier une de ses merveilles, lui aussi avec ses petits doigts, mais avec un esprit qui plane loin dans ses rêves et sortilèges...
https://www.youtube.com/watch?v=UOWB7KWS9CA
Voilà, j'espère n'être ni trop péremptoire ni trop démonstratif, mais le sujet vaut l'effort. Sans la musique la vie serait une erreur, écrivit Nietzsche, et j'approuve ce message.
Merci pour votre attention.
Vous êtes un bon avocat.
(-:
La joyeuse démesure sur House of Rising Sun, en effet!
De Vangelis, j’affectionne particulièrement « El Greco ». Ici. la dernière piste, « Epilogue » ou « movement X »
www.youtube.com/watch?v=p1x7Ehp0k_8
Votre commentaire me renvoie au jugement de valeur que j’ai introduit en comparant les deux musiciens comme je l’ai fait. Je ne suis pas fan de musique électronique. En fait j’ai toujours trouvé mes extases musicales dans des improvisations de type tribal,, ou des thème orchestraux inspirants. J’aime assez le rock symphonique par exemple. Ce sont des musiques où je peux trouver un espace psychique. Je ne le trouve pas avec Guetta. Est-ce simplement moi, ou est-ce sa musique en tant que telle?
Ce serait un autre débat, long et sûrement passionnant.
Bien à vous.
On peut raccourcir le débat par quelques remarques scientifiques.
La musique a des effets sur l'état mental. Vangelis, Bach, Debussy, Reich ou Monk induisent des effets qui ouvrent des mondes imaginaires infinis.
La musique dite de danse, la musique de fête, les musiques rituelles ont des objectifs plus étroits, qui peuvent bien entendu déborder selon les personnes. Le corps est mis en mouvement, l'hypnose ou l'ivresse de l'oubli peuvent s'observer. La complexité des formes est peu prisée, l'efficacité prime.
Je n'ai jamais écouté volontairement une composition de David Guetta, mais y ai été sans doute exposé sans le savoir lors d'un événement festif ou un autre. C'est une musique de type musique de fond, comme pour les ascenseurs ou les commerces, mais adaptée aux rassemblements humains récréatifs. Un métier honnête.
Le métier du compositeur est aussi large que le sont les types de musiques inventées et encore à inventer, aussi diversifié que l'auditorat planétaire potentiel.
Tout jugement à propos de la musique revient ainsi à refuser le réel. En revanche, sélectionner et faire connaître des musiques que l'on apprécie, pour soi ou pour autrui, a une fonction parfois civilisatrice, les développements de la musique ayant été au cours du temps souvent entravés, comme bien d'autres activités humaines, par des puristes, des dogmatiques, des puritains ou des censeurs.
Quant à la musique électronique, pratiquée et côtoyée depuis des décennies, c'est un archipel sans fin donc sans frontières, une kyrielle de propositions aussi riches que les espèces de fleurs ou de papillons. L'électricité est sa déesse, sa fée, sa fragilité.
Merci pour votre attention.