Ce n’est pas moi qui le dis. C’est Le Centre National des Ouragans, le NHC (image 1, clic pour agrandir), à propos de l’Atlantique. Mais d’autres disent le contraire. Météo France propose, toujours pour l’Atlantique et sur la même période, un autre graphique (image 2).
Variations
Les deux graphiques semblent en désaccord.
Que prédit le Giec? Pas d’augmentation du nombre des ouragans, seulement de leur intensité. Cela reste à démontrer. Les méga ouragans ont jalonné le XXe siècle, même si avant les années 1950 les données sont moins précises. Je pense qu’on n’a pas assez de recul pour juger d’une réelle augmentation.
Selon France Info en 2017 (premier lien plus haut):
« Les ouragans sont-ils en train de déferler sur les océans à un rythme de plus en plus effréné ? "Non, on n’observe pas d’augmentation significative des ouragans dans le monde, assure à franceinfo Robert Vautard, climatologue au CNRS. L'observation climatique par satellite ne remonte qu'à quelques décennies. On constate des variations, mais on ne peut pas en tirer tout de suite des conclusions. »
Selon Robert Vautard, climatologue au CNRS:
« Robert Vautard se montre plus mesuré et estime qu'il est impossible de dire avec certitude qu'Irma est le signe avant-coureur d'une montée en puissance des ouragans. "Sur l'intensité, nous n'avons pas assez de recul, précise le chercheur du CNRS. On voit tout de même une hausse légère pour les cyclones en Atlantique, mais il est encore trop tôt pour conclure à une évolution climatique des cyclones de manière plus globale. »
Assaisonnement
Il appelle aussi à ne pas:
« … surintépréter un phénomène exceptionnel comme Irma. "A chaque fois qu’on bat un record, on se demande si on peut parler de phénomène… mais malheureusement, parfois les situations exceptionnelles arrivent aussi", nuance le climatologue. »
Dans un document de Météo France de 2010 sur les Antilles, il est encore question de l’augmentation du nombre et de l’intensité des ouragans à cause du réchauffement:
« Les scénarios-catastrophe évoquent une évolution tous dans le même sens qui provoqueraient plus de cyclones, plus de phénomènes intenses, d’autres scénarios évoquent des paramètres qui n’évolueront pas tous dans le même sens et finalement « une nature bienveillante » qui s’opposerait à cette évolution pessimiste. »
Il n’y a pas d’augmentation du nombre global des ouragans sur la planète, même s’il semble que l’Atlantique nord en ait connu un peu plus entre 1995 et 2012.
« Il n’est pas démontré d’augmentation sensible du nombre de cyclones sur l’ensemble du globe dû au réchauffement de la Terre durant ces dernières 50 années. Les experts de l’OMM et du GIEC s’accordent à avancer que cette tendance à la « stabilité » devrait se poursuivre. »
L’image 3 montre les ouragans tous bassins confondus depuis 1989 (crédit Météo-France).
Toutes les projections ou prédictions sur les ouragans sont basées sur des modèles. Donc sur des fictions que chaque chercheur assaisonne à son idée. Or les questions des nuages, des aérosols, des courants océaniques, entre autres, sont mal pris en compte par ces modèles.
Ensoleillement
Avant on annonçait une augmentation du nombre des ouragans. Mais la médiatique climatiste a fait évoluer son discours. Aujourd’hui on a abandonné cette question de l’augmentation. On parle même de baisse de ce nombre.
Selon cet extrait d’un article de 2017:
« Ce qui est sûr, c’est qu'avec un climat réchauffé, les cyclones ne sont pas plus nombreux. D’après une étude publiée en 2005 dans la revue Science par des chercheurs américains, le nombre et la durée des cyclones dans le monde sont globalement stables depuis 35 ans. Leur fréquence aurait même tendance à baisser, contrairement à leur intensité, qui pourrait être amplifiée par le réchauffement climatique. »
Par contre ils deviendraient plus puissants:
« Plus la température de l’eau et le taux d’humidité sont élevés, plus le cyclone peut prendre de l’intensité. Or, ces deux éléments sont plus intenses du fait de l’augmentation de l’effet de serre. On considère qu’il y a 7% d’humidité en plus dans l’atmosphère par degré de réchauffement", explique notamment la climatologue Valérie Masson-Delmotte, membre du GIEC. »
Cela reste théorique et n’est pas démontré. Statistiquement de nombreuses régions du monde ont vu une baisse de précipitations et une augmentation de l’ensoleillement, ce qui ne valide pas les 10% d’humidité supplémentaire qui devraient être présents dans l’atmosphère depuis le début du réchauffement au XIXe siècle.
« Walsh et al. ont cependant conclu qu’aucune tendance mondiale n’a été décelée dans les niveaux de précipitations associés aux cyclones. Des niveaux de précipitations élevés sont souvent attribuables à des systèmes météorologiques lents, comme le cyclone Harvey l’an dernier. Chang et coll. se sont penchés sur ce phénomène pour les cyclones affectant Taïwan et n’ont pu mettre en évidence aucun mécanisme qui permettrait d’attribuer cette tendance aux changements climatiques anthropiques. »
On peut rétorquer que l’eau se distribue autrement. Alors ce serait bien l’aérologie, les grands mouvements de l’atmosphère, qui piloterait le réchauffement, davantage que le CO2.
Intensification
Je suis surpris que l’on passe d’une hypothèse à l’autre, de l’augmentation du nombre à l’augmentation de l’intensité, sans réflexion, sans auto-critique, sans explication sur ce changement de théorie.
Sur l’image 3, encore de Météo-France, les ouragans majeurs, en rouge, suivent une courbe dont on ne peut tirer de conclusions. Sur plus de 150 ans la tendance est variable et aléatoire. Sachant que depuis les années 1940 on surveille de près les ouragans par avions, puis par satellites, il me paraît délicat de comparer les données d’avant et d’après 1950. Il se peut que les ouragans plus anciens aient été plus intenses.
L’image 4 montre les ouragans sur toute la planète. Il y a une variation mais pas de tendance.
« Des chercheurs affiliés à plusieurs institutions aux États-Unis ont par ailleurs déterminé que l’augmentation du nombre d’ouragans se formant dans l’Atlantique au cours des dernières années n’est pas liée au réchauffement climatique. Ils suggèrent plutôt, dans leur article publié dans la revue "Nature Communications", que cela reflète simplement des aléas météorologiques variables naturels. »
Le graphique 5 recense l’évolution des ouragans ayant touché la Louisiane depuis 1851. Il y a une légère tendance à la baisse sur le long terme, en nombre et en intensité. Pas d’augmentation donc. L’image 6 (source) montre que le nombre d’ouragans dans l’Atlantique nord est lié à la phase, positive ou négative, de l’AMO (Oscillation Multi-décennale Atlantique).
Nous verrons avec le temps si la théorie de l’intensification généralisée se vérifie. En l’état il n’y a aucune raison d’y croire a priori. Ce dernier graphique de Lousianne, bien que de portée seulement régionale, ne la confirme pas.
Colonialisme
Et quand bien-même, si quelques ouragans s’intensifiaient, ils nous rendraient d’autant plus service puis qu’ils sont des sortes de climatiseurs de l’atmosphère. Ils évacuent du chaud et font redescendre du froid. C’est une rétroaction négative, donc utile.
Évidemment les populations touchées souffrent. Mais c’est le sort des humains qui se sont installés dans des lieux vulnérables, qu’ils ont rendu encore plus vulnérables par leurs initiatives. Par exemple en Martinique planter des cocotiers sur les plages (pour les vacanciers) plutôt que les végétaux locaux fait que le sable n’est plus retenu et que l’érosion s’accélère. Ce n’est pas le réchauffement.
L’alarmisme climatique m’apparaît de plus en plus comme une forme de nouvelle colonisation de la nature par l’Homme. Le climat doit être comme certains le veulent. On voudrait faire plier la nature plutôt que de s’adapter.
Je rappelle ici que pour être publiés les rapports du Giec, référence onusienne du domaine, doivent être acceptés par les représentants des gouvernements. C’est trop politique et pas assz scientifique.
La lecture de ces informations que je relaie aujourd’hui montre qu’il existe des climatologues plutôt prudents. C’est heureux, n’en déplaise aux radicalisés du réchauffement.
P.S.:
1- Quelques-uns des ouragans depuis 1900.
2- Ici, tous les ouragans ou les tempêtes tropicales ayant touché la région de New York depuis 1888. Il y en a des dizaines, depuis bien avant le réchauffement. À New York 3 millions de personnes vivent en zone inondable et ont un risque par siècle d’être gravement submergées. Les ouragans ou tempêtes post-ouragans n’y sont pas rares. En septembre 1893 par exemple deux tempêtes tropicales se sont succédées à 5 jours d’intervalle.
3- Pour New York, il faut savoir que:
« … le risque d’inondation urbaine est élevé, d’après les informations de modélisation dont dispose actuellement ThinkHazard. Par conséquent, on s’attend à ce que des inondations urbaines susceptibles de causer des dommages et de menacer des vies surviennent au moins une fois au cours des dix prochaines années. »
Il faut faire avec, ou déplacer et reconstruire toute la ville.