Les hommes sont plus violents que les femmes. Ce constat malheureux devrait nous rappeler qu’hommes et femmes ne sont pas égaux. Les différences physiques sont un élément majeur de la violence de couple.
Car il s’agit d’un rapport de force. Le plus fort l’emporte. Il ne peut s’agir d’une politique masculine délibérée. Un homme ne se dit pas: s’il le faut, je battrai ma femme pour qu’elle soit obéissante. Il n’y a pas de théorie de la domination masculine par la violence.
Les cas de violence sont peu nombreux. Ils touchent entre 0,5% et 2% des couples, femmes ou hommes. Les meurtres conjugaux sont un aspect encore plus réduit de cette violence, qui avec 125 décès en 2020 touche alors environ 0,00005 des français.
Sur ces 125 décès 102 sont des femmes et 23 des hommes. C’est une part des plus de 800 à 1’000 homicides recensés en France, où les hommes sont victimes à plus de 85% des cas.
La violence non-conjugale est donc beaucoup plus grave et touche principalement des hommes.
Comme souvent on ne parle que des victimes féminines et pas des hommes tués. Les moyens de prévention sont massivement investis dans des programmes contre la violence faite spécifiquement aux femmes, sans grand résultat.
Les chiffres des homicides intra-familiaux tend à décroître légèrement en France. L’image 1 (clic pour agrandir) montre l’évolution de 2012 à 2016. En 2020, après un pic en 2019, les femmes ne représentent que 102 victimes. Le nombre des hommes victimes est plus stable. Et la pandémie semble n’avoir eu aucun effet sur ces chiffres.
Dans la violence sans meurtre, le rapport des victimes et environ de 70% de femme pour 30% d’hommes. Mais selon le pays les hommes représentent jusqu’à 50% des victimes, comme en Angleterre et en Écosse, ou au Canada.
Ce thème de la violence conjugale est encore très mal exploré. Le schéma imposé par les associations féministes est celui d’un prédateur universel, l’homme, et d’une victime absolue, la femme.
Pourtant des femmes tuent aussi leur conjoint, même si c’est moins souvent. Elles le battent, le mutilent, l’insultent, le volent, et parfois participent au dysfonctionnement qui conduit le couple au désastre. L’alcool est souvent présent dans ces situations, ou un trouble psychologique.
Cependant le discours médiatique et politique ne parle que des femmes victimes. Les hommes passent à la trappe. Ni intérêt, ni argent, ni soutien pour eux. Ce sont des mecs et dans le stéréotype ils n’ont qu’à se débrouiller tout seuls. D’ailleurs c’est quoi un homme battu? Une lavette? Un faible, forcément…
On peut se demander pourquoi les société humaines ont évolué vers cette violence intime, interne à la famille et au clan. Aujourd’hui on tente de réhabiliter le statut des femmes de la préhistoire, avec le film Lady Sapiens entre autres.
Dès les années 1970 le statut de la femme préhistorique a été revu à la hausse.
« ... s’il est essentiel de repenser le rôle des femmes, c’est parce que la chasse ne peut avoir été le seul moteur de la genèse humaine, la chasse au gros gibier n’étant apparue qu’au Paléolithique supérieur. Jusqu’alors, la cueillette et les diverses collectes fournissant baies, fruits, insectes, larves, tubercules, constituaient avec la pratique du charognage, l’essentiel de l’alimentation. »
Qui était cette femme?
« La paléogénéticienne Évelyne Heyer (musée de l’Homme, Paris) révèle une athlète à la peau noire et aux yeux bleus, qui choisit son partenaire en dehors de son clan pour assurer sa descendance. Les scientifiques Jean-Jacques Hublin (Institut Max-Planck, Leipzig) et Kristen Hawkes (Université d’Utah, États-Unis) racontent comment les jeunes adultes pouvaient confier les enfants aux bons soins des grands-mères, capables de les nourrir pendant qu’ils se livraient à des activités plus physiques, telles que la chasse.
Sophie Archambault de Beaune, préhistorienne et conseillère scientifique du film, raconte que la répartition des tâches se faisait moins entre hommes et femmes qu’en fonction des compétences de chacun. Ensemble, en partageant leurs travaux les plus récents, une trentaine de scientifiques internationaux brossent un portrait nuancé, complexe, d’une femme respectée et honorée, mère, fine artisane, mais aussi chasseresse ou artiste... Une femme plurielle. »
Des tombes ont été mises à jours avec des squelettes de femmes entourées d’objets précieux, démontrant la puissance de ces femmes.
Cette vision est toutefois contestée comme on peut le lire ici.
Quelle que soit la réalité passée on peut se demander quand et comment la violence est apparue dans les couples. L’humanité était peu nombreuse au Néolithique. Les clans comprenaient environ 20 à 30 membres. L’économie de la survie me semble incompatible avec une violence qui maltraiterait la moitié du clan, et qui donc mettrait en danger son existence même.
On ne sait pas quand et comment, mais on sait que c'est moche. La violence conjugale est un problème à traiter pour les hommes victimes comme pour les femmes. Ne traiter qu'un versant décrédibilise le sujet. La partialité ne devrait pas être de mise.
Image 3, musée de la préhistoire de Tautavel.
Commentaires
Le cercle vicieux de la violence
La violence est la conséquence d'une dynamique relationnelle inter¬active due à l'incapacité des deux partenaires à développer une intimité empreinte de respect et d'appréciation des différences existant entre l'homme et la femme. Comment expliquer, autrement, que la violence a tendance à se répéter à l'intérieur d'un même cou¬ple? Comment expliquer qu'une femme battue par un conjoint se retrouve avec un deuxième conjoint, parfois même un troisième, qui exercera lui aussi de la violence ? En accusant tous les hommes d'être des violents (ou des violeurs) en puissance ? Ou en supposant une co-responsabilité des deux conjoints dans la construction d'une situation qui mène immanquablement et inexorablement à l'explo¬sion émotive et physique ? Pourquoi dit-on qu'il faut être deux pour se disputer, mais qu'on n'ose pas poser le même diagnostic lors de violence conjugale? Pourquoi les policiers arrêtent-ils l'homme lorsque des voisins appellent pour tapage dans l'appartement d'à côté? Pourquoi, sur simple allégation de sa conjointe, des maris passent-ils régulièrement la nuit en prison ? Parce que notre esprit humain, conditionné par la notion du bien et du mal, fonctionne de façon bipolaire et recherche donc un coupable et une victime. Tout cela ne peut qu'entretenir le cycle infernal de la violence.
Est-ce si difficile d'admettre qu'en dehors des situations où l'agres¬seur^) puisse être mentalement et profondément perturbé(e), il y
a toujours deux victimes dans les cas de violence conjugale (sans compter les enfants témoins de cette violence) et deux co-créateurs de cette escalade vers l'explosion physique, peu importe le sexe de celui ou celle qui passe finalement à l'acte. Le refus ou la négation de cette double responsabilité constitue un obstacle à la prévention de la violence conjugale.
Les travaux rapportés par le psychologue Daniel Goleman ont levé un voile sur la genèse de la violence relationnelle des « ennemis intimes » en disant tout d'abord que les scènes de ménage font beau¬coup moins peur aux femmes qu'aux hommes, celles-ci étant mieux pourvues biologiquement pour gérer le stress. Les hommes sont plus rapidement submergés par l'attitude négative et les critiques de leur partenaire. Cette submersion se manifeste par de nombreux signes physiologiques: sécrétion d'adrénaline, augmentation de la tension artérielle, accélération du rythme cardiaque, tensions musculaires... La deuxième étape de l'escalade survient lorsque, pour retrouver son calme, l'homme se retranche dans le silence ou s'éloigne de sa parte¬naire en sortant de la pièce: c'est alors que toutes les réactions phy¬siologiques décrites pour l'homme se déclenchent chez la femme. Pour elle, la solution consiste à rétablir la communication pour régler le différend, alors que pour lui, c'est l'inverse. L'une poursuit, l'autre fuit. Plus elle s'accroche, plus la tension monte chez l'autre; plus il garde le silence, plus il provoque, inconsciemment et involon¬tairement, l'acharnement de sa conjointe. Plus il lui dit d'arrêter , plus elle l'injure. C'est l'impasse, qui se termine malheureusement trop souvent par la perte de contrôle des réactions physiques de l'un ou de l'autre. Cette dynamique inter-relationnelle qui génère la vio¬lence conjugale a aussi été démontrée par le psychiatre Robert Levenson et le professeur de psychologie John Gottman
Gregory Bateson a nommé «schismogenèse complémentaire» la réaction en chaîne par laquelle la réponse de l'un des partenaires
à la provocation de l'autre entraîne des comportements réciproques toujours plus divergents. Cette escalade se produit parce que les hommes et les femmes ont des sensibilités différentes et qu'ils vivent dans deux mondes tout à fait différents, avec des attentes et des croyances différentes face au couple.
Tant et aussi longtemps que les femmes ne prendront pas leur part de responsabilité dans la genèse de la violence conjugale, elles resteront impuissantes, dépendantes des changements de leur partenaire et soumises à leur bonne volonté. Est-ce vraiment cela que les femmes désirent? J'ose croire que non. J'ose croire que les femmes peuvent prendre conscience qu'elles ont des besoins, des priorités et des ressources qui leur sont propres et qu'elles prendront la responsabilité des stratégies à utiliser pour satisfaire ces besoins, faire valoir leurs priorités, sans «sataniser» celles de l'homme, et exploiter positive¬ment leurs ressources au profit d'elles-mêmes, du couple, de leurs enfants et de la vie en général. Est-ce que je m'illusionne ? Ne pourrait-on pas exploiter l'expertise des centres d'accueil pour femmes au profit des hommes battus et l'expertise des groupes d'entraide pour hommes violents au profit des femmes violentes ?
yvon Dallaire
Violence et violence psychologique. La violence physique peut provenir du fait d'avoir subi des violences psychologiques. Il est aussi possible que la sensation d'être exploité pousse à la violence. Concernant les rôles à la préhistoire, on peut s'en faire une idée en étudiant les peuples des forêts : Papous, Yanomamis mais aussi les récits qu'on fait les ethnologues concernant les peuples du pacifique (Polynésie notamment) ou les indiens d'Amérique qui vivaient il y a peu dans des conditions similaires à ce que vivaient les peuples d'Europe il y a quelques milliers d'années, avant les révolutions agraires, la sédentarisation. Il me semble que parmi ces peuples, on constate (ou constatait) une nette division des activités en fonction du sexe des individus.
" Il me semble que parmi ces peuples, on constate (ou constatait) une nette division des activités en fonction du sexe des individus." je suis de votre avis, la réalité de ces peuples dérange les chercheuses https://theconversation.com/la-vie-des-hommes-et-des-femmes-de-neandertal-expliquee-a-vos-petits-enfants-117868
"Les femmes néandertaliennes étaient tout aussi fortes que les hommes : leurs bras, aussi musclés que ceux des hommes, leur permettaient de faire toute sorte d’activités, même les plus physiques et les plus dangereuses. Elles pouvaient chasser, créer des outils et de l’artisanat. Bref : tout faire aussi bien que les hommes !"
https://information.tv5monde.com/terriennes/la-prehistoire-la-place-des-femmes-etait-la-chasse-382352
"une femme âgée de 17 à 19 ans, baptisée WMP6, et un homme de 25 à 30 ans.
Les fouilles sur le site où était enterrée la jeune fille se sont révélées particulièrement intéressantes pour l'équipe, affirme Randall Haas. Les scientifiques ont en effet découvert une collection d'outils de chasse et de dépeçage qui semblent prouver son statut de chasseuse : des pointes de lances en pierre, un couteau et des pierres taillées pour éviscérer les animaux et les dépecer. Ces outils se trouvaient dans un contenant de matière périssable, comme un sac en cuir. WMP6 aurait utilisé une arme appelée "atlatl" un propulseur qui lui permettait d'augmenter la vitesse et la distance de sa lance. Ses proies auraient pu être la vigogne, un ancêtre sauvage de l'alpaga, et le daim des Andes."
" Ou peut-être que le propulseur de WMP6 et de ses contemporains était plus facile d'utilisation que les outils qui lui ont succédé, et que les enfants pouvaient maîtriser son fonctionnement avant que les filles n'atteignent la maturité sexuelle et ne doivent se consacrer à la procréation et à l'éducation des enfants. Par contraste, le tir à l'arc nécessite lui une pratique régulière et à long terme.
Existait-il d'autres chasseuses à cette époque dans d'autres parties du monde ?Randall Haas espère que son étude en entraînera d'autres qui permettront de répondre à cette question."
https://www.huffingtonpost.fr/entry/division-du-travail-prehistoire-plus-vieux-chasseur-damerique-etait-une-chasseuse_fr_5fa4179dc5b6b35537e4797b
C’est la thèse que défend Marylène Patou-Mathis, une paléontologue du CNRS. Dans une interview pour France Culture, elle explique par exemple que certaines femmes préhistoriques avaient un bras plus développé que l’autre, signe selon la spécialiste qu’elles n’étaient pas affectées aux activités de la grotte et de la cueillette.
Les chercheurs qui ont découvert le genre des ossements de la plus vieille sépulture d’Amérique avancent également l’hypothèse d’une femme préhistorique pratiquant la chasse. Pour eux, il est très possible que les plus anciens chasseurs-cueilleurs n’aient pas réparti leurs tâches selon leur genre. Il est très peu probable que les femmes aient été moins de 30% à participer à la chasse au gibier, d’après cette étude.
Dans le New York Times, certains anthropologues estiment toutefois que l’échantillon des dépouilles analysées par les chercheurs de California Davis n’est pas assez grand pour être représentatif des pratiques de nos ancêtres.
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/11/09/il-y-a-9-000-ans-des-femmes-chassaient-dans-toute-l-amerique_6059132_1650684.html
Verdict : l’un de ces deux squelettes était une femme, âgée d’environ 18 ans. « Les objets accompagnant les individus dans leur tombe étaient généralement les mêmes que ceux qui les accompagnaient dans la vie », assurent les auteurs. Ils en déduisent que cette jeune femme participait activement à la chasse. Les outils de chasse étaient des armes de jet avec propulseurs, « très efficaces et précis pour atteindre le gros gibier abondant dans cette région (cerf taruca, vigogne, lama, alpaga) », note le paléoanthropologue Pascal Picq, maître de conférences au Collège de France. Des outils « qu’une femme peut manier aussi bien qu’un homme ».
https://www.franceinter.fr/histoire/marylene-patou-mathis-les-femmes-prehistoriques-ne-passaient-pas-leur-temps-a-balayer-la-grotte
"Aucune preuve archéologique ne peut attester que les femmes ne chassaient pas" !!!
"Il est important d'ouvrir le champ des possibles. De là à dire que les femmes faisaient absolument tout. Non bien sûr. Mais il faut penser que, dans certaines sociétés ancestrales, elles devaient chasser. Quand dans d'autres, elles se consacraient plutôt à la cueillette".
"dans certaines sociétés ancestrales, elles devaient chasser.", elles chassaient où elles devaient chasser il faudrait savoir, j'ai lu dans un texte très long récemment, que les femmes chassaient elles piégeaient du petit gibier
C'est juste humain: on s'attaque toujours à plus faible. Des hommes tuent des femmes, certes. Les femmes tuent les enfants (Même nombre approximatif d'infanticides, dont les auteurs sont à 80% des femmes (10% le couple, 10 % les hommes).
Et les enfants noient les chatons, jettent des pierres aux chiens et arrachent les ailes des mouches.
C'est ainsi. triste, mais ainsi.
PDO
http://la-cause-des-hommes.com/spip.php?article196
Toutes ces infos m'intéressent mais ce qui me paraît le plus important aujourd'hui c'est que, malgré tout, la violence conjugale reste marginale dans les sociétés occidentales. Homme libre donne des chiffres et ils sont réels. Un autre calcul montre que 99,999 % des hommes ne tuent pas leur femme. Les victimes masculines existent mais sont passées sous silence. Et on ne peut se baser sur les dépôts de plaintes car les hommes portent rarement plainte. Le nombre de "féminicides" oscille régulièrement entre 100 et 140 par an. Il est impossible de le réduire car c'est l'alcool, la drogue, les drames passionnels. Alors, arrêtons de faire "des violences faites aux femmes" "une grande cause nationale. Cela n'a aucun sens.