L’un est revenu de loin, presque mort, cassé, brisé en 2019. L’autre a chuté de l’Olympe où sa carrière sportive exceptionnelle l’avait conduite.
Kevin Rolland
C’est un français, pionnier mondial du ski halfpipe. Il a enseigné aux USA. Il a gagné de nombreuses compétitions, où y a fait une bonne place.
En avril 2019 en Savoie il a voulu battre le record de hauteur de saut à ski dans un halfpipe. La tentative a mal tourné.
« Dans sa tentative, il perd l’équilibre, tombe de plus de dix mètres et atterrit sur le haut du mur, le "coping". Victime d’un traumatisme crânien, il se fracture le bassin, et est touché aux poumons, aux côtes, au foie, à la rate, et aux reins. Hospitalisé à Grenoble dans un état grave, il est placé dans le coma plusieurs jours et est opéré du bassin. »
Il devient père pendant qu’il est hospitalisé.
Les chirurgiens font des merveilles, son corps se bat et son mental reprend le dessus. Très vite il n’a qu’une idée en tête: remonter sur des skis. Ce qu’il a fait dès octobre de la même année, six mois seulement après son accident. Cette année, nommé porte-drapeau de la délégation française, il est parvenu en finale, et s’il n’a gagné aucune médaille il a pris une grande revanche sur le destin. Magnifique résilience de Kevin Rolland.
Mikaela Shiffrin
C’est la princesse du ski. À 27 ans elle a tout gagné et détient un palmarès décoiffant. Selon Wikipedia:
« … double championne olympique, sextuple championne du monde, seule skieuse de l’histoire à compter quatre titres mondiaux gagnés d’affilée dans une discipline, triple gagnante du classement général de la Coupe du monde, recordwoman du nombre de premières places en slalom et de victoires en une saison sur le circuit mondial, tous sexes confondus. »
Elle a été admirée, adulée, portée haut dans les médias. Jusqu’à cette quinzaine aux JO de Beijing. Elle n’a rien gagné, pas même une médaille de bronze. Sa déception est immense.
Elle repart des JO KO. Mais cela arrive, et n’enlève rien à son palmarès de rêve.
Mais aussi sec les rézoSSocio se sont acharnés contre elle. En vrac quelques exemples:
« Tu ne gères pas la pression », « Tu as ce que tu mérites », « Perdante », « Ton temps est fini, prends ta retraite ».
Adulée puis jetée comme un vieux mouchoir en papier. A-t-elle vraiment suscité autant de jalousie par son insolent succès?
La versatilité dont des humains sont capables est effrayante.
Mikaela a promis de se relever, de revenir. Pour 2026? Pourquoi pas, si elle a le feu?
Et rien que pour la beauté:
Commentaires
"Rien que pour la beauté", un chef d’œuvre de perfection. L'harmonie de la danse, la fusion des corps, la délicatesse des gestes, entre deux êtres pourtant différents et hétérosexuels. L'une est gracieuse, plus fragile mais d'une souplesse extraordinaire. L'autre utilise ses muscles pour la porter haut et compenser les lois de la physique, sans montrer ses efforts. Le tout dans un ensemble indissociable. C'est l'union des contraires, l'union de l'homme et de la femme.
Je partage votre perception Henri.
La danse sur glace est une histoire d'amour.
Avez-vous remarqué que deux projos dessinent un coeur au sol sous le couple à 1'38''?
Non, je n'avais pas remarqué. Le cœur, c'est le symbole de l'amour. Il est évident que l'amour puisse être partagé par deux personnes de même sexe. Cependant, la danse en couple mixte (je ne sais si l'autre formule existe) a quelque chose de merveilleux car elle est fondée sur l'altérité, même si les danseurs sont homos, bis, etc. C'est une vision positive de l'hétérosexualité, ce qui est plutôt rare de nos jours.
D'accord avec vous.
Sur le sujet de l'altérité, elle commence par l'altérité des sexes biologiques et ce qu'ils engendrent culturellement. L'indifférenciation des genres est contraire à cette altérité fondamentale.
L'altérité est une dimension passionnante. J'en ferai peut-être un billet, vous m'en donnez l'idée.