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Grosse chaleur

Il nous fait suer, le ciel. Cette masse d’air chaud du Sahara, avec du sable visible dans les rayons du soleil, c’est pas un peu fort pour la période? Historiquement oui, météorologiquement non.

 

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Que l’air chaud du Sahara remonte même jusqu’en Scandinavie, nous y sommes habitués. C’est ce qui donne des poussées chaudes jusqu’au cercle polaire. On connaît le mécanisme.

Deux grands ventilateurs sont installés, l’un sur l’Atlantique au large du Portugal, l’autre sur l’Europe centrale. Le premier est une dépression, le second un anticyclone. Leurs mouvements inverses aspirent l’air brûlant d’été du sud au Maghreb. 

La masse d’air passe sur l’Espagne et se répand ensuite au gré des pressions et des vents. C’est une caractéristique de la plupart des vagues de chaleur qui touchent l’ouest de l’Europe. Même si l’atmosphère tend à se réchauffer, l’apport de l’air saharien est majeur dans la hausse temporaire des températures.

Cet air ne circule vers nous qu’avec l’opportunité des deux zones de pressions contraires indiquées sur l’image 1 (clic pour agrandir).

 

vague de chaleur,juin,la nina,sahara,Rotation

En 2021 je me demandais si La Niña influencerait les températures à la baisse. Ce fut légèrement le cas mais ce ne l’est pas ce printemps, malgré quelques séquences fraîches. On sait que ce courant frais du Pacifique influence davantage l’hémisphère sud que le nord. Il peut néanmoins produire quelques effets généraux. 

Actuellement La Niña continue avec une force et une durée étonnante (image 2, climate.gov/NNVL).

L’atmosphère se réchauffe et favorise les records. Mais cela ne suffit pas. Sans les grands courants aériens qui mènent cet air hors de sa localisation initiale, il n’y aurait quasiment pas de canicules en Suisse et en France.

La question qui se pose à moi est: pourquoi ces situations se répètent-elles? Car nous pourrions avoir la situation inverse, celle qui prévalait il y a plus de 50 ans: des courants de nord-est dominants qui amenaient de l’air plus frais.

Je suggérais aussi, précédemment, que les courants aériens semblaient tourner plus à l’ouest qu’au sud-ouest. Cela s’est passé en partie depuis 2020 et avant. S’il s’avérait que cette rotation soit réelle (et moins favorable au réchauffement), elle ne se produit pas de manière linéaire. 

 

vague de chaleur,juin,la nina,sahara,Assèchement

Le climat avance et recule. Il faut être très patient et ne pas prendre à chaque fois un événement local pour une généralité.

La chaleur intense peut être pénible. Un blocage anticyclonique ou dôme de chaleur la ferait durer. Mais ce qui me préoccupe est le manque d’eau. L’évapotranspiration des végétaux est faible faute d’humidité dans les sols et cela ne rafraîchit pas l’atmosphère. La sécheresse favorise les records de températures.

Celle en cours me fait penser à la sécheresse de 1976. Si l’eau ne vient pas ce pourrait être une catastrophe pour les récoltes. Les gens de la terre ont toujours connu cette précarité climatique. Sans la solidarité mondiale des régions entières seraient décimées par la famine à cause des sécheresses.

Les villes ajoutent elles aussi à l’ambiance brûlante en maintenant des nuits excessivement chaudes. C’est l’effet ilot de chaleur (jusqu’à 5° de plus qu’en campagne proche).

L’assèchement favorise la chaleur mais ne préjuge pas de la suite de l’été. L’an dernier après un coup de chaleur en juin (image 3), il fut plutôt moyen.

 

 

 

Catégories : Environnement-Climat, Météo 5 commentaires

Commentaires

  • Sans être un gaga du réchauffement climatique, qui d'ailleurs ne me préoccupe pas vraiment, je constate quand même une canicule (3 jours successifs à plus de 35° à Lyon/France) qui intervient aux alentours du 15 Juin, une date très précoce par rapport à ce que j'ai connu jusqu'à présent dans ma vie de 5 décennies. Cela dit je ne suis à Lyon que depuis 2006 et j'étais un peu plus au nord de la France les années précédentes et donc je n'ai pas souvenir de ce qui s'est passé à Lyon avant cette date. A noter aussi les cerises qui avaient 15 jours d'avance cette année, le tilleul aussi (j'en ai cueilli pour mon vieux père qui aime ça). Les premières cigales se sont fait entendre vers le 25 Mai là encore, très tôt, même si j'avais déjà entendu les cigales à Lyon au 1er Juin il y a quelques années.

  • Le signe d'un réchauffement climatique, c'est possible. Il faudra attendre l'avis des vrais spécialistes, non auto-proclamés. Ce n'est pas le premier pic de chaleur mais il se pourrait que celui-ci contribue à augmenter la moyenne. En attendant, buvez sans modération.

  • Lyon est une ville cuvette très chaude, plus que Genève. Son ilot de chaleur est vaste.

  • Oui Henri, les signes existent patents.
    Ensuite il y a discussion sur l'origine et la réelle dangerosité.

  • Je vous fait confiance sur l'aspect de la situation de Lyon, n'ayant pas trop étudié la question. N'empêche qu'en ce moment on a un vent du sud qui amène de la chaleur de façon évidente avec un air qui circule bien et des températures qui vont rester au dessus de 35 jusqu'à Lundi inclus ce qui fera au moins 5 jours de vraie canicule et presque 8 jours si on comptes les jours adjacents qui frôlaient les 35. Vraiment je me demande si ça s'est déjà vu à cette date depuis pas mal de temps. Cela dit j'avais discuté avec une personne âgée qui me disait que dans sa jeunesse, les cerises étaient mûres beaucoup plus tôt, ce qui n'indique pas forcément des canicules précoces. Les canicules urbaines tiennent aussi beaucoup au goudronnage et au béton qui se répand partout ainsi que la raréfaction des grands arbres.

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