L’agence états-unienne vient de l’annoncer: en août prochain aura lieu un premier vol test pour le matériel, sans astronaute. Une capsule ira jusqu’à notre satellite naturel et reviendra.
Si le test est probant deux autres vols sont agendés en 2024 et 2025. Ils seront habités. Le premier équipage sera mixte. C’est le programme Artemis, dont le logo rend hommage au programme Apollo.
J’imagine, pour ce retour, qu’une femme posera le pied en première dans la poussière. C’est dans l’air du temps, et pourquoi pas?
La Nasa met la femme en avant dès la première ligne de présentation de son programme. C’est donc prioritaire. On lit sur son site en anglais:
« Avec la mission Artemis, la Nasa fera alunir pour la première fois une femme et une personne de couleur. »
Les premiers de tou-x-te-s (si, si…) étaient des mecs, et blancs. Ils sautaient dans le régolithe lunaire, comme des gamins sur un trampoline. Cela dit l’entreprise valorisait l’ensemble de l’espèce humaine, femmes et hommes, blacks and blue, and so on. Le « petit pas » pour l’homme incluait la femme, évidemment. On était encore dans l’inclusif culturel, pas dans la nouvelle ère du néo-apartheid politique.
Et puis cela relancera l’intérêt médiatique pour l’exploration lunaire. La femme fait vendre.
Mais revenons à nos chameaux de l’espace. Ils voyageront vers la Lune pour, à terme (2034 éventuellement) y vivre, y travailler, et préparer le voyage vers Mars. Plus de détails sur cette page du site dédié Artemis.
J’imagine qu’au passage ils creuseront quelques galeries pour ramener des métaux précieux. Ce qui posera de manière aiguë la question de la propriété juridique et donc commerciale de la Belle de nuit.
Quant à partir sur Mars c’est une forte ambition, mais je ne sais pas encore pour quoi y faire, ni quel sera l’effet sur la santé des voyageu-r-se-s.
Mais le rêve ne vaut-il pas quelques risques et tâtonnements?
Images Nasa.
Commentaires
Après plus de cinquante ans, il est temps !
Si la femme favorise le retour sur la "Belle de nuit", tant mieux.
Quant à Mars, cela sera plus difficile et plus long, mais le défi de l'exploration est bien dans les gènes de l'homme et fait avancer l'humanité.
@ Pierre-Alain:
C'est vrai, l'exploration en elle-même fait développer des technologies et des systèmes utiles ensuite dans de nombreux autres domaines.
Je suis également acquis au fait qu'une ou des femmes participent é ce programme, et qu'elles reçoivent aussi la lumière des explorateurs.
La position de la Nasa est intéressante: dans le descriptif la femme précède l'objectif.
Quitte à faire mon ronchon, je crois que nous devons résoudre nos problèmes sur Terre avant de partir dans les étoiles! Car nous n'avons pas les moyens de faire les deux! Quant à l'argument technologique, je le crois peu convaincant. Nous développerons de toute manière ce qui nous est utile!
@ Pierre-Alain,
"Après plus de cinquante ans, il est temps !", dites-vous.
Il est vrai que la parité obsède notre époque. Or, depuis longtemps, les droits des femmes ont rejoint ceux des hommes. On peut donc se poser la question de l'égalité numérique sexuée dans tous les domaines, celui de la conquête spatiale en particulier. Il y a deux façons de répondre : ou bien on considère que le patriarcat fait encore une sélection genrée, ou bien la femme est victime de ses choix, car, soyons honnêtes, rien n'empêche celle-ci d'exercer le métier de spationaute. Rappelons quand même que, déjà en juin 1963, l'URSS envoyait, seule pendant trois jours dans l'espace, Valentina Terechkova, la première femme cosmonaute. Depuis, beaucoup de femmes ont suivi son exemple.
Mais, indépendamment des compétences nécessaires qui sont identiques à celles des hommes, il n'est sans doute pas si facile de recruter des femmes. Il est vraisemblable que le corps féminin ne réagisse pas de la même façon que son homologue masculin. Il est possible que l'homme soit mieux adapté à un long séjour dans l'espace. Mais, vraisemblablement, les candidates sont moins nombreuses que les candidats et la sélection drastique, imposée pour la réussite d'une opération lunaire, élimine donc d'abord les femmes.
Tout le reste n'est que communication démagogique.
M. Henri, je précise mon propos "Après plus de cinquante ans, il est temps" : c'est dans le sens qu'après cinquante ans d'astronautique orbitale autour de la terre, enfin l'homme (l'humanité), retourne sur la Lune.
Par ailleurs, je suis tout à fait d'accord avec votre commentaire : "depuis longtemps, les droits des femmes ont rejoint ceux des hommes".
Et cela également dans l'espace. En témoigne, ce 21 juillet 2022, la première sortie hors de l'ISS d'une astronaute européenne, l'italienne Samantha Cristoforetti.