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Les tourments du prince Harry

Les tourments du prince Harry.

Il y a suffisamment de contenu du livre, distillé par la presse selon ce que l’éditeur veut mettre en avant. Pas besoin de l’acheter.  Et franchement, cette copie des Feux de l’amours version télé-réalité royale, m’en touche une sans faire bouger l’autre, comme disait le cultissime Chirac.

 

harry-charles-diana-birth-work-done-memoir-12.jpgHiérarchie

Alors pourquoi parler de lui? Réglons cela: Harry et Meghan illustrent à mon avis une tendance mortifère qui submerge aujourd’hui les société occidentales:, la stratégie de victimisation. C’est un vrai sujet, au-delà de Harry, de ses tourments et de son écuyère.

De plus cette mode de tout dire de sa vie privée, pour attaquer ici la famille royale, est insupportable et même discréditante pour qui s’y engouffre. Car il n’y a aucune victoire à être victime.

Harry est un pleurnichard, poussé par son épouse. Et cela rapporte: 20 millions pour le livre, 100 millions pour le documentaire Netflix, Harry a quand-même une sacrée chance d’être né dans cette famille.

Alors oui, il est le « Spare », comme il intitule son autobiographie. Je le trouve un peu jeune pour l’exercice de l’autobiographie, mais aujourd’hui même les enfants parlent comme des adultes à la télé, il ne faut plus être étonné.

Spare est un terme peu valorisant. Le spare est la personne de rechange, celle qu’on ne regarde pas vraiment, le vient-ensuite dans le protocole, la roue de secours. Sa place est inconfortable s’il ambitionne de régner. Il est autant exposé que son frère mais n’aura jamais son pouvoir ni la même visibilité enviable: le trône. Heureusement: il aurait été un roi fantasque.

 

transparence-04.jpgTransparence

Le protocole n’a ici rien à voir avec les qualités de la personne. C’est le destin millénaire de tous les spare que la famille royale a engendré. Il veut se révolter? Les révoltes des gosses de riches ne sont pas forcément moins valables que celle des plus démunis, mais j’avoue qu’elles me passionnent moins.

Harry est comme ces conjoints qui racontent les détails de leur vie de couple après le divorce. Rien n’est épargné, tout est monté en épingle, et le seul but est de faire de l’argent grâce aux lecteurs voyeurs.

Assez de transparence délétère.

Parler de soi, de sa propre vie, peut parfois être utile d’un point de vue sociologique, pour illustrer une situation dont d’autres peuvent s’inspirer. Mais ici où est la sociologie? Par exemple il est raconté dans la presse, depuis hier, que William l’a un jour bousculé lors d’une dispute. Harry et tombé sur l’écuelle du chien, qui s’est brisée et l’a blessé. C’est bien digne des Feux de l’amour.

Je ne vous raconterai pas les disputes de fratrie dans ma famille, cela n’appartient qu’à ma famille. Je n’irai chercher ni soutien, ni cohortes de juges d’instruction dans le public. Je n’irai pas vendre mon enfance pour en tirer des millions grâce à une victimisation savamment orchestrée.

 

kersauson-01.jpgFrustration

J’ai grand peine à donner crédit à ce couple. Ressasser le passé c’est le nourrir. Oh, il va faire de l’argent avec, puis Meghan publiera ses propres mémoires et fera encore de l’argent en pleurnichant. Ces deux-là ont un comportement de parasites.

Le ton des révélations ras de terre de Harry entament singulièrement l’autorité de son titre de « Prince », personnage et fonction dont l’éducation aurait dû primer sur son immense frustration. Harry veut faire dans la transparence, mais c’est surtout sa rage qui est apparente.

Car c’est cela qui ressort: Harry est rongé par une frustration énorme, attisée possiblement par son épouse, et leur rôle de victimes me paraît surtout être devenu une stratégie publicitaire et commerciale.

Aujourd’hui, pour exister, il suffit de se plaindre, déplore le navigateur Olivier de Kersauson. On sait que Harry a particulièrement souffert de la perte de sa mère, mais sa revanche sur la famille royale n’est pas une revanche sur le destin. Sa fragilité psychologique lui appartient et son grand déballage ne saurait tenir lieu de psychothérapie.

Harry plonge dans la moderne tendance à accuser, à se plaindre, à être victime. Dans la position de victime personne de vous critique, d’ailleurs toute critique est inhibée devant une victime.

 

gratitude-01.jpgGratitude

La vie de la famille royale d’Angleterre n’est pas ma tasse de thé mais j’aime sa devise: « No explain, no complain ». Pas d’explication (de justification), pas de plainte.

Cela devrait donner des gens plus solides que les modernes pleureurs. Avec Harry c’est raté.

Angela Levin est la biographe officielle de la famille royale. Elle voit Harry dominé par Meghan et incapable de lui tenir tête. Elle a cherché chez Harry et Meghan, en vain, un seul mot de gratitude pour cette famille (Meghan savait pourtant dans quoi elle entrait).

Un mot, un seul, de gratitude?

« Meghan ne serait rien si elle n’avait pas épousé un prince et avait été prise en charge et encouragée par la famille royale. Et pourtant, elle tient cela tellement pour acquis qu’elle ne pouvait même pas ajouter ce mot. »

Dans une période qui valorise la revendication, la plainte, le clash, l’égocentrisme, la notion de gratitude n’est pas audible.

Une faute pourtant dans son récit: Harry a revendiqué avoir tué 25 talibans en tant que soldat. Il devient donc, et sa famille aussi, une cible pour les terroristes islamistes.

Maudite transparence.

De l’exemple de Harry je tire ceci pour moi: je ne veux pas tomber dans la victimisation et son arrogance, je veux plutôt questionner mes propres comportements et exprimer ma gratitude pour tout ce que la vie m’apporte de bon.

 

 

Catégories : Philosophie, Psychologie, société 1 commentaire

Commentaires

  • « Harry est un pleurnichard, poussé par son épouse.»

    Il est surtout victime d'une woke-en-chef américaine. Il est vraiment tombé dans le panneau avec cette nana.

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