Guerre des sexes au chalet : suite et fin ce soir.
La deuxième partie de l’émission de Temps présent, tournée comme une téléréalité à la montagne en juin dernier, sera diffusée ce soir à 20h10 sur la RTS.
Une suite plus questionnante? Tout dépendra du montage. Je vois comment certaines phrases sont passées lors du premier épisode, sans lien fluide avec l’ensemble, parfois sans que l’intention soit claire, alors j’attends la suite.
Du premier épisode je retiens quelques interventions qui auraient mérité d’être développées plus longuement:
- Le danger représenté par les hommes qui assument d’être hommes; Coralie dit à un moment : qui est le plus dangereux? en parlant des garçons. À un autre moment elle dit avoir entendu assez d’horreurs, sous-entendu les propos « masculins » – pourtant les mecs n’ont pas trop provoqué. Cette peur cultivée ressemble fort à de la misandrie ou à de l’androphobie.
- Elle dit avoir besoin de se trouver dans un espace « safe » (sûr) soit avec ses pairs uniquement, pour se lâcher. Cette fragilité qui consiste à avoir besoin de se rassurer et de pratiquer une séparation des mondes pose de multiples questions. Posture victimaire en creux, qui apparaîtra plus encore quand elle s’affirmera comme une femme « assignée femme » et donc opprimée.
- Quand Léon, jeune homme trans intéressant, sympathique et visiblement sincère dans sa démarche (on ne va pas dans une telle transformation sans une solide détermination), affirme qu’un homme peut être enceint, et qu’il se prend comme modèle de cette possibilité, cela n’est possible que parce qu’il est toujours doté d’organes génitaux féminins. Or un homme tel que défini dans toutes les langues et cultures ne possède par ces organes-là. Donc, je le maintiens, non, un homme ne peut pas être enceint. Les mots ont un sens précis qui empêche la confusion.
- Quand on lui demande ce qu’est pour lui être un homme, il répond que c'est la volonté d'être un homme. Il n’explique pas. Sur quoi la volonté se modèle-t-elle? Qu’est-ce qu’être un homme? Dans son expérience c’est, au plan anatomique, modifier son corps. Il y a donc bien un modèle.
Voilà pour le moment.
Rappel:
Pour voir l’émission en direct les personnes résidant hors de Suisse auront peut-être un problème. Ceux qui ont RTS 1 dans un bouquet, ou par le site internet gratuit Zattoo, y auront peut-être accès, les autres devront tenter de regarder cette diffusion sur le site RTS lui-même, si cela passe, sinon tenter un replay dans les jours qui suivent.