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Saga du CO2 (15) : mais d’où viennent ces sécheresses ?

Saga du CO2 (16) : mais d’où viennent ces sécheresses ?

La pluie revient après des semaines de pure sécheresse. Proche de 2022 le manque d’eau inquiète. Pourtant l’automne a ramené des nuages sur l’Europe de l’ouest et de bonnes séquences pluvieuses ont bien mouillé la terre en maintes régions.

 

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Et voilà ce long anticyclone d’hiver qui a bloqué le courant d’ouest des dépressions. La crainte d’une deuxième année de forte sécheresse hante les agriculteurs et tous ceux dont l’activité dépend le l’eau.

Pourtant cela n’aurait rien d’exceptionnel. Les anticyclones hivernaux font partie du paysage météorologique, les sécheresses même répétées aussi. La décennie 1940 par exemple a été marquée par une succession de sécheresses plus ou moins longues. Je n’ai pas à ce jour trouvé de causalité entre réchauffement et sécheresses, mais seulement un lien opportuniste.

Plus que les inondations les sécheresses sont des phénomènes redoutés à cause de leur inscription dans le temps. Les conséquences sur les sols sont plus graves que la submersion temporaire par des pluies intenses.

Le lien opportuniste est le suivant: en période sèche la chaleur forte favorise l’évapotranspiration des végétaux. Les sols perdent leur humidité. Les chaleurs aggravent une situation déjà en place. Quand les pluies sont régulières, même les fortes canicules ne génèrent pas de sécheresse et les récoltes supportent quelques degrés de plus.

 

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Les sécheresses sont réparties en trois catégories:

« Les sécheresses météorologiques, liées à l’absence prolongée de pluie sur un territoire.

Les sécheresses édaphique, liées au manque d’eau et d’humidité dans les sols (et qui sont souvent liées en partie à des sécheresses météorologiques).

Les sécheresses hydrologiques, caractéristiques d’un déficit d’eau dans les cours d’eau, des nappes ou des réserves (les retenues). Elles peuvent être liées à une sécheresse météorologique mais aussi à une sur-utilisation (ou une mauvaise gestion) des ressources en eau. »

La cause première et la plus fréquente est le manque ou l’absence de pluie sur une longue période et sur un vaste territoire. L’exploitation massives des ressources (rivières ou nappes phréatiques) aggrave les sécheresses. La déforestation met les sols à nu et les rend plus vulnérables.

L’Espagne est un exemple de sécheresse consécutive à l’altération des espaces naturels. En cause: un pastoralisme destructeur (voir ici et ici).

J’entends différentes informations sur la situation des régions françaises. Les Hauts-de-France sont très touchés avec l’annonce d’un déficit de 80% à 90% de pluies entre le 21 janvier et le 21 février.

 

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La principale ville de cette région est Lille. Si les précipitations actuelles sont en effet très inférieures aux normes hivernales comme annoncé ci-dessus, un relevé global depuis 1975 (image 1 infoclimat, clic pour agrandir) ne confirme pas un tel déficit à long terme. Il y a une légère diminution récente des cumuls et des jours de pluie, sans que cela soit catastrophique.

Même remarque pour la ville de Rouen (image 2). Mais peu de déficit à Amiens (image 3) et peu à Nantes (image 4). Plus à l’ouest, en Bretagne déclarée elle aussi région asséchée, les relevés de la ville de Rennes sont stables depuis 1930 (image 5), de même qu’à Reims en Champagne (image 6).

Les données mises en ligne par le site et l’association infoclimat.fr proviennent de la météo nationale officielle, de l’OMM, d’un réseau associatif et du réseau semi-professionnel autorisé Static.

À Lyon par contre on voit une baisse plus sensible et régulière des précipitations depuis environ l’an 2000 (image 7). Au sud-ouest, à Bordeaux, idem (image 8). Sur 20 ou 30 ans on ne peut en titrer de conclusion durable, c’est trop court. On apprécie mieux le climat sur de plus longues périodes.

Pourquoi une région boisée et sous régime atlantique perd-elle de ses pluies? C’est contre-intuitif.

 

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L’ouest et le nord de la France sont en principe sous la domination du courant zonal d’ouest, qui est humide et doux. Ce courant devrait continuer vers le Massif Central, la Bourgogne et la Franche-Comté.

La baisse relative du volume des pluies tient ici, à mon avis et après de nombreuses observations, à une modification de l’aérologie. Les courants dominants se sont mis au sud-sud-ouest, ce qui apporte plus de chaleur tropicale ou saharienne mais moins de pluie.

Par contre pour l’ouest et le nord, les relevés pluviométriques sont plutôt stables. Les variations naturelles n’empêchent pas pour l’heure les pluies d’y tomber.

Je n’ai pas vu d’explication pertinente sur ces changements de courants aériens. Le réchauffement semble surtout avoir un effet sur les sécheresses déjà installées, en accentuant l’évapotranspiration et l’assèchement plus intense de régions déjà touchées.

Mais je ne trouve pas de raison qui ferait du réchauffement la cause des sécheresses. Les deux choses doivent être distinguées, sans quoi l’on biaise l’information et l’on augmente inutilement l’anxiété climatique. Par contre, si la pluie ne vient pas davantage en hiver, on trinque en été faute d’eau dans les sols.

Je ne trouve pas non plus de raison pour quoi il pleuvrait moins dans une région normalement humide, alors que la théorie du CO2 annonce plus d’humidité dans l’atmosphère. Où va l’eau?

 

 

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Catégories : Environnement-Climat, Météo, Saga du CO2 3 commentaires

Commentaires

  • C'est clair ! Il faut arrêter de transformer toutes les périodes de sécheresse en signal irréfutable du réchauffement climatique. Les spécialistes de la météo connaissent bien ces statistiques. Pourquoi ne les communiquent-ils pas aux journalistes ? Et ces derniers seraient-ils à ce point sous l'emprise d'une idéologie refusant de voir la réalité des faits ?

  • En effet, pourquoi ne pas signaler ces longues périodes de sécheresses d'avant ledit "réchauffement climatique" ?
    Il suffit de le dire : C'est reparti comme en 40!



    Merci de faire le job, hommelibre.

  • La presse, enfin une partie, pose problème. Qu'ont-ils dans la tête? Ne peut-on plus réfléchir aux questions suscitées par le réchauffement de manière rationnelle et ouverte?

    Les décisions prises dans un tel stress ne font-elles pas le lit de la catastrophe que l'on prétend éviter?

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