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Énergie nucléaire : l’abandon français selon Arnaud Montebourg

Énergie nucléaire : l’abandon français selon Arnaud Montebourg.

Ancien ministre de l'Economie et du Redressement productif sous François Hollande, Arnaud Montebourg a été récemment entendu par une commission d’enquête de l’Assemblée Nationale française.

 

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Celle-ci doit établir les raisons de la perte de souveraineté française dans ce domaine. D’autres anciens ministres ont été entendus: Jean-Louis Borloo, Nathalie Kosciusko-Morizet, Ségolène Royal, Manuel Valls, Nicolas Hulot. Madame Borne également. La première ministre avait été directrice de cabinet de Ségolène Royal.

Arnaud Montebourg est un socialiste. Il adresse portant ses critiques à la gauche d’alors, dont les Verts. PS et EELV avaient en 2011 signé un accord en vue de l’élection présidentielle de 2012. Cet accord:

« … prévoyait notamment la réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique français de 75% en 2011 à 50% en 2025. Selon Arnaud Montebourg, cet accord électoral, un "accord contre des circonscriptions", est un élément important pour comprendre "le problème de l'affaiblissement de la filière nucléaire ».

Comprenons bien: pour lancer la transition énergétique vers le tout-électrique, la gauche avait décidé de baisser la production nucléaire de 25%. Alors même que la demande d’électricité allait d’évidence augmenter massivement en remplacement des hydrocarbures.

 

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François Hollande avait été loyal à l’accord, mais irréfléchi, en fermant Fessenheim. Résultat: en 2022 la France a importé près de 30% de l’électricité qu’elle consomme. C’est en partie dû à la sécheresse et l’abaissement du niveau des cours d’eau qui servent à refroidir les réacteurs. Mais aussi au manque de maintenance sur une filière que l’on n’investit plus.

Les centrales à gaz allemandes et belges ont compensé les manques, mais ont fait augmenter le volume des émissions de CO2. Cette situation est temporaire. Les efforts d’EDF pour rebrancher les réacteurs en maintenance, ainsi qu’un mois de janvier plutôt doux, permettent au pays de déjà recommencer à exporter.

Mais si le nucléaire continue à baisser il faudra s’attendre à une montée en force des centrales au gaz et donc des émissions carbonées, malgré l’apport des ressources intermittentes. Cela dépend de décisions politiques et non techniques. Il semble que le président Macron ait décidé la construction de nouveaux réacteurs. Mais il faut plus qu’une annonce, il faut une étude rapide et une mise en chantier.

À propos, Zion Lights (image 2 Wikipedia), activiste climatique, ex-opposante au nucléaire, ancienne porte-parole et repentie du mouvement extrémiste Extinction Rébellion, soutient le recours à l’électricité nucléaire.

 

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Elle a développé une nouvelle réflexion:

« Sceptique pendant de nombreuses années quant à cette énergie, elle raconte que « la peur des radiations, des déchets nucléaires et des armes de destruction massives » ont largement forgé sa vision des choses dans le milieu anti-nucléaire où elle se trouvait, et que la découverte d’un article scientifique sur les impacts réels du nucléaire lui a fait « comprendre qu’elle s’était faite dupée par un sentiment anti-science pendant tout ce temps ». Insistant sur le caractère exceptionnel de catastrophes indéniables comme celle de Tchernobyl et de Fukushima, elle pose le fait que cette énergie est plus sûre que les énergies fossiles en tenant compte d’éléments comme la pollution de l’air, les accidents et les émissions de gaz à effet de serre. »

Enfin:

« Selon elle, il est illusoire de croire que les énergies renouvelables peuvent répondre à elles seules aux besoins énergétiques actuelles, et c’est un mix énergétique incluant les énergies nucléaire et renouvelables qui est incontournable. »

L’image 3 représente l’état du mix énergétique en France en 2021 (source). L’image 4 est cette fois au niveau mondial et illustre l’évolution du mix sur 45 ans

En vidéo: Arnaud Montebourg devant la Commission (2’18’’) est disponible sous ce lien, et ci-dessous une synthèse journalistique par Emmanuelle Duclos sur Europe 1 (3’38).

 

 

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Catégories : Environnement-Climat 3 commentaires

Commentaires

  • Les écolos ayant compris que le nucléaire n'est pas le diable ne sont pas nombreux. Chapeau à Zion Lights pour avoir compris que, dans un premier temps, on ne pourra pas se passer du nucléaire. Les Français semblent de plus en plus adhérer à cette énergie ; mais qu'en est-il de nos amis Suisses ?

  • Comme en France, les écolos sont surreprésentés dans les médias de grand chemin mais ultra minoritaires dans la population suisse, qui a compris qu'on ne s'en sortira pas sans l'énergie nucléaire, et non pas dans un premier temps, mais tout le temps! Autant s'y faire! L'effet Fukushima commence à dater, et on a tous compris que le climatisme, c'est de l'enfumage! Les prochaines élections fédérales risquent d'être pénibles pour la socialoverdure!

  • Merci pour l'info. Il est vrai que le nucléaire est l'une des sources énergétiques les moins risquées, même si le danger existe. On peut donc envisager qu'elle dure. Elle peut sans doute évoluer vers un nucléaire qui réutiliserait une partie des déchets, l'autre étant enfouie en toute sécurité ou expédiée dans notre étoile. Sauf que les minerais nécessaires à cette production d'énergie pourront manquer un jour. Mais laissons aux générations futures le soin de trouver des solutions.

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