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Le barbecue, les femmes et les prédateurs

Le barbecue, les femmes et les prédateurs.

Amusant article dans le récent Matin Dimanche. Le titre: « La grillade reste une affaire d’hommes ». Je n’ai pas de lien à proposer, alors je résume l’essentiel de ce texte signé Nadia Pastega.

 

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Le barbecue est aujourd’hui l’objets d’attaques répétées, attaques visant en réalité les hommes. Machiste, polluant, lieu résiduel de la supposée domination masculine, les hommes en prennent plein le tablier. 

Il y a même paraît-il des T-shirts arborant l’inscription « Je suis le boss du BBQ ». Même Playmobil associe BBQ et garçons. Selon la journaliste:

« Devant son feu, le mâle peut encore jouer le chef de meute qui nourrit son clan. Griller c’est viril. »

À tel point viril que très peu de femelles montrent un désir de doubler les mecs sur ce rite. En effet une firme spécialisée dans le BBQ, Gold Jack, a proposé un cours réservé aux femmes. Elles pouvaient y apprendre à l'abri des regards masculins (pourquoi au fait?) l’art de faire couiner la couenne de lard. 

Misère! Seules deux femmes se sont inscrites. Le cours sera déprogrammé. Elles ne veulent pas. Pas quoi? Pas se brûler? Pas sentir la fumée épaisse? Pas avoir du gras partout? Pas nettoyer après?

Je l’ignore. Mais une sociologue, Sacha Szabo, remarque que les rôles sont définis: les hommes à la viande, les femmes aux légumes. Ma foi, si elles ne veulent pas, Sandrine Rousseau ne va quand-même pas leur envoyer la police pour les traîner de force devant le gril de la discorde!

 

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D’ici que l’on associe les hommes aux chasseurs-prédateurs, il n’y a qu’un mince filet d’incertitude. Pourtant, selon le groupe Bell, les femmes mangeraient quantitativement plus de grillades que les hommes.

Ciel, les femmes seraient aussi des prédatrices!

Finissons-en avec le BBQ, trop viril pour certaines natures fragiles. Il faut interdire la viande. Certains soutiens aux animaux seraient pour. L’Homme (et donc la femme) sont des prédateurs, ils disposent à leur convenance de la vie des bêtes. Changeons cela.

Il faudra donner une identité juridique aux animaux, qui devront bien sûr signer leur plaintes s’ils se sentent agressés ou offensés. Ils justifieront leurs propres prédations par un statut d’éternelles victimes. Leur désir de revanche sera entendu et admis.

Leur cause se placera auprès des minorités racisées et spécisées, leur emblème sera un lion féroce tenant l’avant-bras bras d’un chasseur chinois dans sa gueule. Le colonialisme humain sur les animaux sera éradiqué et les hommes rééduqués à regarder griller des steacks au tofu.

 

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Ah mais non! Si l’on interdit la prédation à l’Homme (et donc la femme), la plus élémentaire justice de réciprocité veut qu’on l’interdise également aux fauves.

Quand les bêtes sauvages renonceront à leur instinct de prédateurs, quand elles respecteront les Droits de l’Homme et renonceront explicitement à leur violence et agressivité, alors l’Homme (et la femme) feront de même.

Ah, pouvoir marcher dans la savane africaine au milieu de lionnes qui vous lèchent la main, ah ces gazelles dormant paisiblement entre les pattes d’au fauve, quel sublime bonheur, quelle paix intense!

Et puis, cette gentille antilope si innocente et gracieuse qu’on aimerait la voir dans son jardin, laissez-la proliférer sans prédateur, elle se reproduira jusqu’à manger toute l’herbe et créer une grande sécheresse.

Merci, lionne, de chasser l’antilope prédatrice de savane.

Les fauves végétariens? Cela ne se fera évidemment pas. Personne n’imagine une telle possibilité. La vie naturelle des prédateurs est d’être prédateurs. L’Homme se nourrit de manière variée, il peut vivre sans viande.

 

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De plus sa raison est plus forte que son instinct. C’est donc à lui qu’on veut assigner la contrainte de se priver du fruit de la prédation.

Et le voici grillant maïs et poivrons (image 1, source). Il ne manque que le tofu.

Le steack au tofu, préparé avec l’eau d’une source que l’on cherche soi-même en montagne est simplement sublime. Grillé au moyen d’un charbon décarboné par des femmes en tablier, portant sur la poitrine au niveau des mamelles l’inscription « Je suis les deux bosses du BBQ », deviendra-t-il l’ultime horizon de la civilisation?

Allons Mesdames, un effort. Les mâles en ont parfois assez d’être relégués derrière le gril, ils aimeraient causer relax avec leurs potes autour de l’apéro. Alors faites comme Meghan et son BBQ (vidéo ci-dessous). Les femmes savent si bien rendre sexy les objets les plus ingrats. Je me plais à imaginer que le prince Harry s’en est trouvé hérissé de partout. Fâché d’être suppléant, il tient cette fois le premier rôle. Enfin non, c’est plutôt Meghan.

Lui a simplement changé de prison, du souvenir de feu sa mère à son entreprenante épouse. Mais penser à une saucisse si joliment préparée par Meghan devrait  le mettre en joie.

Et si la femme, au barbecue, relevait la natalité fléchissante de l’occident?

 

 

 

 

 

Catégories : Féminisme, Humour, Politique, société 4 commentaires

Commentaires

  • Ah les BBQ, il y aurait tant à dire...

    "Chérie, j'ai invité mes collègues avec leurs femmes et enfants pour dimanche, JE ferai un BBQ Ils apporteront le dessert"".

    La belle affaire.

    Voilà chérie à faire des listes de courses, "Ils boivent quoi les enfants?", puis elle passe la matinée entière du dimanche à peler, couper, cuire le haricots et pommes de terre, à préparer les sauces, à mettre la table et quand, finalement, tout est prêt, elle s'assied en sirotant un verre de vin, crevée, pendant que le héros, entouré de ses collègues, cuit en 15 minutes la viande en question.

    Les chéries échangeraient très très volontiers, j'en connais une bonne dizaine, et cuiraient parfaitement merguez et côtelettes si ces messieurs ne s'en mêlaient pas pour leur donner mille conseils....

    Voilà un point de vue féminin de l'affaire cher John:-))

    Hasta pronto!

  • mdr. hommelibre,
    . . ."un cours réservé aux femmes". Mais que peut bien apprendre à la majorité des femmes ce fumeux cours ? Craquer une allumette sur un combustible on sait faire, retourner de la viande sur un gril, on sait faire aussi.
    Il se trouve qu'un grand nombre d'hommes semble aimer préparer un barbecue, laissons-les faire.
    Suis d'accord avec Colette, le boulot ne manque pas en attendant les grillades (parfois cramées)..

    Bonne soirée.

  • Hola Colette,

    MDR!!! (En majuscules).
    Je crois que je ne fréquente pas les mêmes chéries. Ou bien elles ne me disent pas tout. Ou bien je n'ai pas fouiné derrière la couenne couinante.

    Je n'ai pas regardé leurs mains écorchées par les feuilles de laitues. Je n'ai pas goûté à l'amertume de leur vin mêlé de discrètes larmes.

    Je n'ai que porté de lourdes tables avec leurs bancs (genre fête nationale), empilé les sacs poubelle, et quelques bricoles insignifiantes.

    ....

    Merci pour votre bronca, Colette.
    :-)))

    Bonne semaine.

  • Colette a raison : laissons faire les hommes. Mais ce qui me fait sourire c'est la volonté des néo-féministes d'attribuer ici des rôles innés à chaque genre. Elles n'ont pas tort, mais, en même temps, elles militent pour un melting-pot sexuel avec les LGBT+. Par exemple quand le Planning familial sort des affiches sur "les hommes enceints". D'une part, on attribue au "mâle" un vilain comportement naturel et, d'autre part, on nous dit qu'il n'y a aucune frontière entre les sexes. et qu'il suffit de choisir le sien. Contradiction féministe ?

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