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Langage non-sexiste à Zürich : « maman » et « papa » pourraient disparaître

Langage non-sexiste à Zürich : « maman » et « papa » pourraient disparaître.

La municipalité suisse alémanique de Zürich a rejoint le camp des déconstructeurs. Elle propose officiellement aux parents de renoncer désormais aux termes de maman et papa afin d’éradiquer le langage sexiste.

 

pere-04.jpgSensible au genre

Briser la culture multimillénaire pour imposer la loi de la minorité transexuelle, on y est. À Zürich les termes père et mère, donc aussi papa et maman, devraient disparaître si la population se soumet à l’injonction surprenante des fonctionnaires.

Abandonner les mots papa et maman sur ordre? Ces gens dépourvus de réflexion critique courent comme des dératés après le certificat de bonne moralité qui consiste à se mettre à plat-ventre devant des minorités érigées en nouveaux maîtres.y

Le bureau responsable de cet objet politique est le centre de puériculture de la ville, qui veut répandre une « éducation sensible à la dimension de genre. »

Les parents, surtout ceux de jeunes enfants (plus c’est fait tôt mieux ils seront conditionnés), ne devraient plus dire ces mots.

 

pere-03.jpgNier les différences

« Cette suggestion s’applique particulièrement dans les situations où les géniteurs parlent d’autres familles à leurs enfants, précise le bulletin. Les parents y sont également invités à «mettre de côté leurs propres héritages au sujet du genre et les goûts vestimentaires qui en découlent pour l’enfant. »

S’applique particulièrement mais pas exclusivement. Cette pratique est appelée à s’appliquer aussi dans la famille. Entendez-vous cette petite fille pleurer en appelant de toutes ses forces: « Parent 2! Parent 2! Je veux mon parent 2! »

Lequel est le parent 2? On s’en fiche. La différence est ici considérée comme sexiste. Étonnant comment les soldats de la diversité, si prompts à s’enflammer quand on ne prend pas en compte leurs particularités, peuvent nier les différences qui les dérangent.

Un autre article reprend cet argument:

« … il est notamment recommandé aux parents de renoncer aux termes de «mère» et de «père» lorsqu’on parle d’autres familles. Il existe des termes neutres comme alternatives. Au lieu de «la maman de Rahel», on pourrait dire «le parent de Rahel» ou «la personne qui s’occupe de Rahel». Le terme «enfant» est également plus neutre que «garçon» ou «fille». »

 

machine-floyd.jpgSéduisante illusion

Je note que le terme parent est déjà utilisé quand on est dans les généralités, mais il ne saurait recouvrir des questions plus personnelles. Papa, maman, sont des personnes; parent est une fonction. On veut éradiquer les personnes, en faire des abstractions remplaçables. On est dans la réification des génit·eur·rice·s. Dans le temps du parent-objet.

Welcome to the machine…

Si vous vous opposez aux nouvelles règles vous êtes qualifié d’extrême-droite. Un peu facile, non? Ceux qui disent cela sont eu·elles·x-mêmes (si, si...) d’extrême-simplisme. Je n’oublie pas que la sauce wokiste est toxique. Or c’est là que ces égarés veulent conduire le monde: l’uniformité imposée au nom d’une idéologie délirante (par exemple: un homme peut être enceint…).

La responsable du centre affirme que de plus en plus de parents sont préoccupés par les questions de genre. On ne sait pas combien cela représente de personnes.

La séduisante illusion de modernité de ce thème ne donne aucune légitimité à une municipalité pour changer la langue et décréter ce que les administrés doivent penser.

 

pere-01.jpgUniformité

Les différences nous invitent à tenir compte de chaque réalité, de chaque personne. Un père n’est pas une mère et vice-versa, la grossesse crée des proximités inégales entre l’homme et la femme, et l’enfant. Je pense que cette différence doit être préservée et assumée. Elle n’a pas à être éradiquée au nom d’une égalité mal comprise. L’enfant devrait-il grandir dans une omerta sur cette différence fondamentale? 

Il n’y a rien de sexiste à appeler un chat un chat, une maman une maman, un père un père. Seuls des esprits soumis au progressisme et rongés par la culpabilité voient du sexisme là où il n’est pas.

L’uniformisation des genres est un échec intellectuel. J’imagine avec effroi Jacques Brel chantant: Mon parent 1 disait, plutôt que Mon père disait

Qu’un service officiel pousse à cette mise au pas idéologique véhiculée par le langage est extrêmement préoccupant. Les égarés mènent malheureusement la danse. Du moins pour le moment. Mais on peut dire non.

La résistance grandit. Suffira-t-elle à annuler un jour la dérive progressiste, avant que le pape François ne réécrive le Notre Père, qui deviendrait: Notre parent 1 qui es aux cieux…

 

 

 

Jacques Brel, Mon père disait:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Catégories : Philosophie, Politique, Psychologie, société 2 commentaires

Commentaires

  • J'ajoute:

    lLes pères étaient déjà jetables, maintenant les mères aussi. Se dessine peu à peu une société nomade affectivement et identitairement, sans appartenance, sans attaches, sans pilier fixe pour baliser nos errances, malléable et corvéable. Ce qui pouvait passer au XXe siècle pour une libération (souvenez-vous: Famille, je vous hais!) est peut-être une chute historique de la civilisation.

  • Supprimer papa et maman, effacer la différence entre les sexes est le grand combat du wokisme, toujours au nom des droits des minorités. On ne doit plus appeler une "femme" trans "Monsieur", même si cette personne n'a toujours pas d'organes féminins. Un "homme enceint" est forcément du genre masculin, même si le fœtus se développe dans son utérus. On veut abolir toute référence à la vraie sexualité pour laisser à chacun la possibilité de choisir son genre.
    Que ces personnes trans se fassent appeler papa quand elles mettent un enfant au monde, ou que la compagne d'une mère qui vient d'accoucher se considère comme la seconde maman, est une hérésie biologique. C'est bien le signe d'une époque qui cherche à déconstruire une réalité que l'on juge insupportable.

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