Étrangeté : certains villes et régions ne se réchauffent pas

Une intéressante recherche portée au public dans cet article relève que de nombreuses villes et régions ne connaissent pas de réchauffement. L’analyse est réalisée sur la base des données officielles du Goddard Institute (de la Nasa). L’article en mentionne les liens.

Tennessee

Dans l’article 12 villes sont citées, réparties du nord au sud. Par exemple Nashville, Tennessee. Le graphique 1 couvre la période entre 1982 et 2018. Nashville est à l’intérieur des terres et proche des grandes plaines chaudes.

Le graphique 2 montre l’évolution des températures dans la petite ville de Rochester, plus au nord au bord du lac Ontario. Les relevés couvrent une longue période: de 1904 à 2018 on voit surtout une longue baisse de 1950 à 2000, suivie d’une timide remontée qui retrouve difficilement les niveaux d’il y a un siècle.

À Huma, image 3, dans le nord de la Chine, à l’intérieur des terres, les températures jouent au yoyo, sur une période de 60 ans, et sont récemment en baisse nette.

En Australie, à Alice Springs, image 4, températures stables entre 1942 et 2018.

L’article cite également des régions de l’Antarctique, du Chili, du Mexique, avec à chaque fois ces étrangetés.

Peut-on en tirer quelque chose? Oui. La première est que ce n’est pas le CO2 qui règle la météo et le climat de ces villes et régions. Étonnant, alors que le taux de CO2 est supposé identique partout, ce qui permet de parler d’évolution globale des températures. Le même taux de CO2 ne devrait-il pas produire partout les mêmes effets? Ce n’est pas le cas et c’est une étrangeté. Autre chose influe, en ajout ou en retrait au CO2. 

Nuages

« Le taux de CO2 a augmenté partout, mais la température de l’air au niveau du sol dans ces régions est restée plus ou moins stable. Il faut donc envisager d’autres paramètres pour expliquer les températures locales. »

L’article analyse les causes possibles. D’abord, l’ensoleillement, qui varie d’un endroit à un autre. On peut imaginer qu’une ville au bord d’un océan, baignée par un courant froid, avec une brume persistante et des vents fais, verra ses températures demeurer plutôt stables. Mais ici ce n’est pas le cas.

Cependant la couverture nuageuse freine l’irradiation et réduit le réchauffement au sol.

L’article conclut ainsi:

« Le réchauffement n’est pas général. De nombreuses villes et régions ne montrent aucun réchauffement de la troposphère, et ce en dépit d’une augmentation significative de leur taux de CO2 atmosphérique. Les 12 villes et régions présentées ici ne sont qu’un échantillon. Il en existe bien d’autres. »

Chaos

Et dans la mesure où le réchauffement présente un caractère de patchwork, il faut accorder plus d’attention aux climats régionaux où d’autres paramètres domine l’effet attribué au CO2:

« Les paramètres qui seraient les plus importants sont la durée de l’ensoleillement, la variation de la couverture nuageuse, les aérosols, les variations du champ magnétique terrestre mais également solaire (pouvant influencer la formation des nuages), et enfin la circulation thermohaline. »

Soit. Il me reste une question: si des facteurs régionaux sont aussi influents, comment varient-ils ou ne varient-ils pas selon l’aérologie? Vents du nord, vents du sud, tempêtes, ouragans, etc, il y aurait toujours les mêmes conditions? C’est une autre étrangeté que je ne m’explique pas.

Dans un système chaotique comme l’est le climat (c’est-à-dire aléatoire, largement imprévisible) il faut porter attention aux événements de moindre envergure, car ils peuvent être le bâton dans la roue de la théorie.

Aujourd’hui, les habitants du Tennessee peuvent dire qu’ils ne sentent pas de réchauffement. Par contre ils subissent davantage de tornades depuis 30 ans, à cause du déplacement vers l’est de la Tornado Alley, la célèbre allée des tornades.