Sandrine Rousseau : féminine, tellement féminine…
La reine des neiges française a remis en place un député LFI trop véhément, avec une petite phrase qui résume la pensée de la dame. Pourquoi Reine des neiges? Parce que je trouve son regard fixe et glaçant malgré ses efforts pour séduire.
Le député, Ugo Bernalicis, s’est emporté en séance de commission pour une question de calendrier des séances. Emporté, le terme n’est pas trop fort. Il a même, au final, tapé sur la table comme pour dériver une violence qu’il peinait à maîtriser.
Invitée à commenter cette saillie du député (vidéo ci-dessous, à 1’03’’), sa collègue députée Sandrine Rousseau, toujours convaincue de sa propre importance, a lâché, à propos du comportement d’Ugo (à 1’25’’):
« Ce genre d’altercation, (… hésitation…) en plus très masculine, moi ne m’intéresse pas. »
Très masculine: voilà la pensée de madame Rousseau: généralisation d’un comportement masculin, condamnation de ce comportement jugé inadéquat parce que masculin (comme si les femmes n’étaient jamais en colère et ne tapaient jamais sur la table – bonjour le stéréotype), et mépris souverain des hommes.
Si un jour elle était importunée ou agressée dans la rue par un ou deux gaillards éméchés, j’espère qu’elle sera accompagnée par un homme très masculin.
Fait pas bon être un homme chez les illuminés de la gauche radicale. Décrits comme de pauvres petites choses modelées par de méchantes normes sociales comme la virilité, le seul homme supportable doit être une femme, forcément. Sexisme ordinaire du XXIe siècle.
Petite réponse à madame Rousseau. C’est du second degré.
(Quoique…)
En regardant la Sandrine baffer avec hauteur son Ugo énervé (notez, ils sont presque tous énervés chez la Nupes, peuvent pas se contrôler), je me dis:
« C’est très féminin, ce comportement de la Sandrine. »
Si, si. Des preuves:
Faire des reproches aux hommes, c’est très féminin. C’est même un standard ultra-féminin.
Trouver que l’homme n’agit pas comme il devrait (comme elle voudrait), c’est très féminin.
Juger l’homme négativement et lui faire la leçon, c’est très féminin.
Dire implicitement qu’on est mieux que lui, c’est très féminin.
Prendre le pouvoir sur l’homme et le dominer dans le discours, l’affect et les idées morales (faute d’un rapport de force physique égal), c’est très féminin.
Se poser comme sage et crédible simplement parce qu’on est une femme, c’est très féminin.
Faire alliance implicite avec l’intervieweur contre un homme précis, c’est très féminin.
Bon, j’ai dit que c’est du second degré…
(Quoique…)
Commentaires
Merci pour ce billet revigorant, Hommelibre! La chose la plus extraordinaire qui se soit passée dans ma vie de gauchiste repenti, c'est lorsque j'ai enfin compris, assez tôt heureusement, que tous les discours sur l'égalité étaient des mensonges, car ce qui était visé, c'était la prise de pouvoir des femmes au détriment des hommes! Le féminisme radical est en fait un "dégagisme", comme le dit justement Alain Finkielkraut! Bien à vous!
Cher Jacques Davier,
Nous avons eu le même parcours et tiré les mêmes conclusions. Quand je me suis aperçu que la Gauche était devenue misandre, je m'en suis détaché. Ceci explique sans doute aujourd'hui, en partie, sa perte d'influence. Mais je ne dirais pas, comme Homme-libre le fait avec humour, " c'est très féminin", mais plutôt "féministe", et encore plus "néo-féministe" qui est la dérive "andro-phobe" du féminisme.
Cher Henri,
Oui, c'est la misandrie le problème, et la gauche est tombée là dans un sacré piège!