Combattantes de la liberté.

J’ai trouvé sur Facebook un petit post d’encouragement aux féministes pour la journée du 8 mars. Comme avec Greta Thunberg et ses potes extrémistes vue précédemment, on constate ici l’intention de relier les luttes et contestations dans un « combat global ». Enfin, oui et non.

Formule

Extraits de Women’s March sur FB. Premier paragraphe::

« Joyeux #8M #InternationalWomensDay à toutes les féministes combattantes de la liberté ! De Gaza à l'Amérique latine, nous ne nous reposerons pas jusqu’à ce que TOUTES LES FEMMES SOIENT LIBRES. Libre de vivre en paix et en sécurité, libre de contrôler notre propre corps, libre de déterminer notre propre destin. »

De nombreux hommes, soldats, rebelles, libres penseurs, ont été appelés Combattants de la liberté. Ils ne se sont reposés que quand toutes les femmes et tous les hommes ont été libres. Libre de vivre en paix et en sécurité (les hommes sont de loin les plus nombreuses victimes de la violence des sociétés). Libres de contrôler leur propres corps, de vivre leurs désirs, de choisir leur propre destin.

Ce premier paragraphe est beau d’un lyrisme déjà vu ailleurs. Combattantes de la liberté! On a plus souvent parlé des combattants, au masculin. Parce que les hommes étaient assignés au combat.

Il y a un tombereau de rêves dans cette formule des combattants etc. Mais où donc et qui étaient ces combattants de la liberté?

Leurres

On en trouve dans la résistance française, femmes et hommes, et leur combat était universel, pas celui d’un sexe contre un autre.

J’ai lu certaines féministes se réclamant de l’universalité de leur combat. Ce n’est pas le cas ici. C’est genré, sexué, communautarisé.

Les hommes se battaient pour tout le monde, femmes et hommes. Les femmes ne se battraient-elles que pour elles? La sororité n’est-elle, dans leur pensée, que le paravent d’une exclusion de genre?

Selon le deuxième paragraphe:

« Nous devons (…) nous engager à construire un mouvement féministe multiracial, multiconfessionnel et intergénérationnel - où les femmes de couleur, les immigrantes, les mères, les femmes trans, les femmes handicapées et les filles sont au centre et célébrés. »

Subtil et improbable amalgame de vraies femmes avec des hommes d’origine (les femmes trans). Moderne gloubiboulga. C’est ainsi que l’idéologie ascientifique du genre est greffée sur des leurres et que des intervenants tentent de se rendre normatifs pour s’imposer. On ajoute le climat, la migration, et on serre bien le tout.

Ennemi

Enfin le troisième paragraphe:

« Des femmes du monde entier qui descendent dans la rue pour exiger un cessez-le-feu, la fin des violences sexuelles contre nos sœurs, pour dénoncer les gouvernements corrompus et les tribunaux compromis. Quelque soit la manière de faire entendre vos voix aujourd’hui, sachez que vous n'êtes pas seules. Nous sommes sur les épaules de nos aïeux, et ensemble nous vaincrons. »

Cette évocation des aïeules, des anciens modèles de comportement,  est inattendue. Finalement un peu de conservatisme ne leur fait pas peur. L’évocation de gouvernements corrompus fait un peu trop complotiste, elles chargent la barque.

Enfin il s’agit de vaincre. On vainc un ennemi. Qui est l’ennemi, pensez-vous? Je vous laisse chercher.

Indices: en cinq lettres, commence par H.