Saga du CO2 (2o) : extrêmes météos surestimés (2).
Les catastrophes météorologiques ont-elles augmenté avec le réchauffement? Suite à ma note précédente j’ajoute deux documents allant dans le même sens. Par exemple Roger Pielke Jr.
Dans le site Our World in Data, deux auteurs reprennent les donnée de EM-Data.cred et montrent un graphique qui semble confirmer l’augmentation des désastres (image 1). Pourtant c’est une lecture trompeuse. Leur but est de montrer certains biais qui altèrent la bonne appréciation de la situation climatique.
L’ONU et l’OMM rapportent des augmentations spectaculaires des désastres, jusqu’à quatre cent fois plus que dans les années 1970. Ce n’est pas raisonnable.
Les données sont issues de bilans des secours, du coût aux assurances, d’ONG, et différents critères. Le premier biais est ici lié à la qualité et au nombre des relevés. Dans le passé les petits événements n’étaient pas vu et donc pas notés. Avant on ne comptait que les événements très intenses. Aujourd’hui même des petits événements météo sont pris en compte. L’augmentation sur le tableau 1 est donc artificielle.
EM-Data recommande lui-même beaucoup de prudence dans l’utilisation de ces statistiques à cause de la fiabilité incertaine des données anciennes. D’autres biais sont abordés dans ce texte, qui invalident la surinterprétation alarmiste. L’image 2, du Cred republiée ici, montre une tendance à la diminution depuis 24 ans.
La collecte des données, leur nombre, leur extension, sont la cause du semblant d’augmentation vu plus haut. C’est probablement la raison pour laquelle on trouve des études très différentes.
Un autre document relativise l’alarmisme climatiste. Cette fois c’est la Fondation Clintel (Climate Intelligence) qui s’exprime. En 2020 un rapport de l’ONU annonce un doublement des catastrophes météorologiques en vingt ans.
« Ce doublement du nombre des catastrophes naturelles est extrait de la base de données internationale des catastrophes EM-DAT (1) dans laquelle ont été enregistrées 22 000 catastrophes de grande ampleur dans le monde entre 1900 et 2020. »
Pire:
« En septembre 2021, l’OMM (2) faisait une déclaration encore plus alarmante : la multiplication par cinq du nombre des catastrophes naturelles au cours des 50 dernières années. »
Un article démonte cette affirmation.
« Au cours de la période 2000 à 2019, il y a eu 7 348 catastrophes majeures… (…) Il s’agit d’une forte augmentation par rapport aux vingt dernières années. (…) La plus grande partie de cette augmentation s’explique par une augmentation du nombre des catastrophes climatiques, incluant les événements météorologiques extrêmes dont le nombre est passé de 3 656 événements au cours de la période 1980-1999 à 6 681 au cours de la période 2000-2019.
Au cours des vingt dernières années, le nombre d’inondations majeures a plus que doublé, passant de 1 389 à 3 254, tandis que celui des tempêtes est passé de 1 457 à 2 034, sachant que les inondations et les tempêtes sont les événements les plus fréquents. »
Sur l’image 3 on comprends un peu mieux où est le biais:
« Il est facile de voir d’où viennent les affirmations de l’ONU. En effet, les catastrophes liées à la météo auraient considérablement augmenté au cours des années 2000-2019 par rapport aux années 1980-1999. Mais en même temps, il apparaît un biais évident : l’augmentation rapide des catastrophes depuis les années 40 jusqu’aux années récentes, ce qui nous amène immédiatement à nous poser la question suivante : dans quelle mesure l’amélioration du système de collectes de données affecte-t-elle l’évolution de celles-ci ? »
On est devant une augmentation artificielle des événements météos. Le biais est ici enfantin.
Et l’enfoncement des îles? Pas mieux dans le Pacifique:
« Au cours des dernières décennies, les îles atolls n’ont montré aucun signe généralisé de déstabilisation physique face à l’élévation du niveau de la mer. Une nouvelle analyse des données disponibles, qui couvrent 30 atolls du Pacifique et de l’océan Indien, dont 709 îles, révèle qu’aucun atoll n’a perdu de superficie et que 88,6% des îles étaient stables ou augmentaient en superficie, alors que seulement 11,4% se contractaient. »
« Il est à noter qu’aucune île de plus de 10 ha n’a diminué en taille, ce qui fait de cette valeur un seuil pertinent pour définir la stabilité de l’atoll. Nous proposons donc d’utiliser ce seuil, d’une part, pour définir la taille minimale d’îlot requise pour l’occupation ou l’exploitation humaine, et d’autre part, évaluer la vulnérabilité des atolls et atolls au changement climatique. »
Nous ne sommes pas près de disparaître.