Ces quelques exemples sont-ils des cas isolés ou seulement la pointe de l’iceberg? Dispose-t-on de chiffres fiables pour évaluer l’ampleur de cette criminalité? Il n’y a pas de statistiques officielles pays par pays. Cependant on trouve des pistes qui permettent de se faire une idée.
marie-monique robin
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Survivre à une fausse accusation (3 et fin)
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Comment survivre à une fausse accusation (deuxième partie)
Pendant l’instruction j’ai compris pourquoi un innocent peut en arriver parfois à signer des aveux: pour en finir avec la pression extrême qu’il vit, l’agression pénale dont il est l’objet. La première juge d’instruction que j’ai connu avait son tic: quand je lui démontrais par pièce ou par témoignage de tiers une contradiction de l’accusation, elle me répondait: «C’est vous qui le dites». Et quand, devant la démonstration d’un trop gros mensonge, l’accusatrice a perdu pied et était prête à craquer, cette juge a ordonné une interruption d’audience pour lui permettre de se reprendre.
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Comment survivre à une fausse accusation (première partie)
Les hommes en parlent peu, ou pas du tout. Ils savent qu’une accusation d’ordre sexuel, même quand elle est démontrée mensongère, les atteint durablement dans le regard des autres. On ne les croit d’abord pas. Imaginer qu’une telle accusation puisse être proférée est insupportable. Et même quand un mensonge est démontré - ce qui est difficile - certains continuent à dire: «Après tout je n’en sais rien, je n’y étais pas», laissant planer le doute. Ou pire: «Il n’y a pas de fumée sans feu".