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Egalité hommes-femmes: même combat, autres questionnements

La notion d'égalité a pris différents visages depuis des décennies. Du légitime combat pour rendre aux femmes leur place entière dans la société, aux études de genre d'inspiration marxiste qui aboutissent au déplacement de la lutte des classes vers la lutte des genres, on assiste aujourd'hui à une dynamique intellectuelle linéaire sur la place respective des femmes et des hommes.

Code Napoléon

Rappelons que c'est le code Napoléon qui en 1804 a décidé que les femmes ne pouvaient occuper une place de décision dans la société, et qu'elles ne pouvaient disposer de leurs propres biens sans l'aval du mari. Dans les années 1880 le pape Clément XIII avait déclaré la femme soumise à son mari. Dans un passé plus lointain, les religions avaient déjà mis à mal la place des femmes. A croire qu'elles posaient un problème aux religieux, décidément.


Autres périodes

Pour autant les femmes ont eu leur place et des périodes d'égalité longues dans l'histoire. Dans la société Celte, et chez les Gaulois qui en furent les descendants. Au Moyen-âge, dans la société africaine du Mandingue dès le 13e siècle, aux 17e et 18e siècle en Europe, etc.

Les femmes n'ont pas été systématiquement mises à l'écart, contrairement à l'idéologie féministe dominante. Il y a eu des systèmes de répartition des rôles et places dans l'histoire. Une nouvelle répartition se met en place en occident depuis des décenies, et j'y souscris.


Domination masculine?

Pour autant je conteste avec vigueur l'analyse d'inspiration marxiste, développée entre autres par Bourdieu, selon laquelle le passé n'est que la démonstration de la domination masculine. D'abord, la domination a été l'affaire des hommes et femmes de pouvoir, pas de la totalité des humains. La majorité des hommes a été esclave et soumis aux puissants, à de nombreuses époques. Les hommes n'ont eu collectivement le droit de vote en Europe que dans les années 1920. Avant seuls les privilégiés pouvaient voter.

Dans la pratique je viens d'une famille où les femmes étaient dominantes depuis le milieu du 19e siècle. Et les hommes dans leur majorité n'ont pas d'envie de dominer par principe leur femme. Il y a autant de désir de domination chez les femmes que chez les hommes. La domination n'est pas l'apanage des hommes. De même, les hommes guerriers et chasseurs – éduqués pour cela par leurs mères – nétaient pas pour autant des prédateurs. Je n'oublie pas les viols en temps de guerre, monstruosité. Ils s'agit d'hommes poussés à cela par leurs hiérarchies, car individuellement l'écrasante majorité d'entre eux ne feraient pas cela.


L'égalité

Pour moi le principe d'égalité n'est ni politique, ni religieux ni idéologique: il est naturel. Hommes et femmes sont les deux jambes d'un même corps. Ils sont voués à négocier, à partager. Le déni de l'un entraîne l'affaiblissement de l'autre.

Les hommes d'aujourd'hui ont toujours les mêmes questionnements: sur la réalité et la nature de la paternité; sur l'attente de la femme; sur leur rôle réducteur de pourvoyeur; sur la contradiction entre être fort (ce que les femmes ont toujours attendu d'eux) et être sensibles.

Aucune étude de genre d'inspiration marxiste, réductrice et culpabilisante pour les hommes, ne me dira ce que je dois être en tant qu'homme. Insoumis aux autorités abusives, aux maîtres à penser, je le suis aussi au féminisme et à son idéologie dominante.

Mais je serai toujours avec les femmes et les hommes qui veulent être plus libres intérieurement, plus respecté, avec les femmes et les hommes qui souffrent.

Cela sans faire allégeance à aucune idéologie.

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