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Affaire des adolescentes d’Estavayer: exemple de loyauté parasite

Selon ce que la presse en a révélé, l’affaire des adolescentes et des fellations faites à une bande de garçons à Estavayer-le-Lac est assez typique de ce que je décrivais il y a quelques jours dans un billet sur les loyautés parasites.

Ado1.jpgSelon ce qui est paru dans les colonnes du Matin, les deux jeunes ados (la plus jeune a 14 ans) ont fait des fellations successivement à chacun des garçons d’une bande dans laquelle elles voulaient entrer. A la demande de ces garçons (dont l’un est majeur).

Ces pratiques devaient être le “rite d’entrée” dans la bande. Sur le plan légal, il y a abus de par l’âge de la plus jeune, et on peut espérer que la justice fera son travail. Pour l’aspect de contrainte psychologique, c’est plus délicat. Car ces deux ados ne sont pas décrites comme souffrants de handicaps psychologiques. On peut arguer de la manipulation des garçons, mais il faut être à mon avis très prudent sur le plan judiciaire avec cette notion. Tout peut être taxé de manipulation. La jurisprudence demande qu’il y ait des faits aggravés et des circonstances très nettes pour invoquer cette accusation.

Selon les articles parus, il n’y a pas eu de violence ou de contrainte physique, et les deux ados semblaient consentantes, même si elles n’auraient pas fait d’elles-mêmes ces pratiques.

La justice tranchera. Mon propos est de mettre en évidence une illustration nette du thème que je développais dans mon billet. Se plier à la volonté des garçons de cette bande dans le but de l’intégrer, même contre leurs propres convictions, est une loyauté parasite type. Car j’imagine mal une ado de 14 ans vouloir pratiquer cela par elle-même et de gaieté de coeur.

Pour les garçons c’est pareil. Appartenir à une bande suppose d’adopter ses codes. N’y en avait-il donc aucun qui n’ait pas eu de réticence? Qui ne se rendait pas compte qu’ils poussaient le bouchon trop loin? Eux aussi sont pris dans des loyautés parasites les uns envers les autres, ou envers le dominant. Et à cet âge où l’éthique peut être encore fragile, les garde-fous ont été moins forts que la loyauté.

On peut aussi imaginer que la culture de quelques-uns fait peu de cas de la femme. Ou que l’éducation n’a pas permis de poser clairement les garde-fous. Ce qui n’enlève rien à leur responsabilité. Celle des deux adolescentes aussi est en cause, car même si l’accusation mettra en avant la contrainte psychologique, ce serait leur ôter leur propre responsabilité que de les poser uniquement en victimes. Même si à 14 ans le degré de conscience n’est pas le même qu’à vingt ans, elles doivent en partie assumer leur adhésion afin de se déterminer beaucoup plus fortement dans l’avenir, et savoir poser leurs propres limites, savoir dire clairement oui ou non, ne pas se laisser dominer par une loyauté parasite. Ce qui n’enlève rien à l’abus commis par les garçons qui en plus de la sanction pénales, méritent un très gros recadrage!



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Catégories : société 1 commentaire

Commentaires

  • Il n'y a pas à tergiverser : faut leur couper les couilles, à toutes ces petites crapules de bite-sur-pattes. Où ai-je mis mon sécateur ?

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