Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Capitalisme et bénéfice des entreprises: partager le gâteau

La discussion ouverte actuellement, entre autres par Nicolas Sarkozy, sur la répartition des profits des entreprises est fondamentale dans l’évolution du capilatisme. Ce sujet a été rarement abordé publiquement. On constate qu’en cas de difficultés ce sont d’abord les employés qui trinquent.

artus.jpgCette répartition se mesure en pourcentage. Les pourcentages varient considérablement d’une entreprise à l’autre. Souvent la part salariale est la moins élevée. On peut comprendre que les actionnaires souhaitent rétribution. En gagnant ils pourront continuer à investir et créer encore du travail. On comprend aussi que l’entreprise ait besoin de moyens pour se développer, créer de nouveaux produits, s’installer sur de nouveaux marchés. Mais on ne comprend par que la part des employés soit parfois si faible. Car en ayant trop peu de ressources, non seulement ils souffrent de ne pouvoir gérer leur quotidien, mais ils n’ont plus les moyens d’acheter les biens produits, donc de faire tourner l’entreprise.

On parle aujourd’hui de la règle des 3 tiers égaux pour chaque partenaire. Est-ce suffisant? Pas certain. La part qui peut être diminuée est celle des actionnaires, qui doivent apprendre à vivre de moins pour la pérennité du système. Sans quoi le risque est la révolte avec l’appropriation des biens de productions. Le communisme a tenté cela. Il n’y a alors que deux partenaires: les employés et l’Etat. L’Etat, c’est une petite oligarchie partisane, délégués successifs depuis la base, avec une planification totale de la production.

Cela veut dire qu’il n’y a plus de liberté d’entreprendre, que la société entière est dirigée par un très petit groupe, et que les employés n’ont même plus la possibilité de se révolter. On sait que le communisme est un capitalisme d’Etat, avec une réduction drastique des libertés. On pourrait imaginer, à la suite de Marx, de se passer d’Etat. Qui prendra les décision à large échelle alors? Un conglomérat de comités qui auront scellé des alliances. Ils n’y aura plus aucune régulation. Le communisme anarchiste est plus libéral que l’ultralibéralisme.

La régulation du capitalisme passe par une répartition honorable des trois parts, la part des employés devant être augmentée. C’est aussi cela la régulation de l’économie libérale. Elle produit une motivation des employés, moins de pauvreté, et une pérennité du système dont les avantages sont entre autre une liberté comme n’en offre aucune démocratie populaire.

Les décideurs économiques, soutenus ou poussés par les Etats, doivent aujourd’hui réviser la règle du jeu et partager plus généreusement le gâteau. Sans quoi ils creusent leur propre tombe. Et la nôtre.

Cela demande une conscience du bien commun, une conscience que la prospérité des uns ne peut durer que dans la prospérité de tous.


Quelques réflexions sur ce blog.

 

1964305478.jpg

Catégories : société 1 commentaire

Commentaires

  • En 2008, 200 milliards d'€ de bénéfices sont allés au capital alors qu'ils auraient du être distribués aux salariés si l'on était resté à l'équilibre de 1980, soit 4000€/an par actif !

    Quand les politiques finiront-ils par admettre que le problème à l'origine de la baisse de la part des salaires dans le PIB est LE CHOMAGE ET LA PRECARITE DE MASSE ?

    Avec, en France, quasiment 5 millions de chômeurs/rmistes et précaires à 800€/mois, par peur de basculer du "mauvais côté", toute négociation salariale ne se résume souvent qu’à un : "Si t’es pas content tu peux aller voir ailleurs" !

    Rééquilibrons le rapport de force salariés/employeurs par la création de millions d'emplois et le pouvoir d'achat augmentera naturellement.

    La méthode : une forte RTT "intelligente" (anti 35h en quelque sorte), dont à la fois le salarié de tout type d'entreprise, l'entreprise elle-même et la société toute entière tireront bénéfice, sans ruiner l'état.

    La semaine de 4 jours "à la carte" est expérimentée en France depuis 15 ans avec succès sur 400 PME/TPE : sa généralisation créerait au minimum 1,6 millions d'emplois en CDI (études Ministère du Travail / Patrick Artus -l'auteur de l'ouvrage mentionné dans l'article).
    Voir les ouvrages de Pierre Larrouturou à sujet et sur http://nouvellegauche.fr

Les commentaires sont fermés.