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Mères maltraitantes: comment expliquer leur violence?

En France, plus de 50% des maltraitances sur les enfants sont commises par les mères (moins de 30% par les père et le reste par un membre de la famille, un beau-parent ou du personnel de soins à l’enfance). Jean-Luc Delarue rappelait hier soir ce chiffre lors du “Ca se discute” consacré à ce thème.

maltraité2.jpgUne émission forte, prenante, tant les témoignages étaient lucides et sincères. Respect d’abord envers ces mères - et ce père - qui ont assumé leur violence avec courage, en ont parlé, l’ont décrite à visage découvert.

Entendre ces récits pouvait être choquant, mais c’était la réalité, une réalité qui - pour plusieurs de ces mères - les ont conduites à se séparer de leur enfant pour le protéger.

Au-delà des récits, plusieurs pistes de réflexion en ressortent. Celle exprimée par cette jeune mère: “Dans la famille moderne, les parents sont seuls, sans recul, sans un grand-parent pour transmettre un savoir-faire et tempérer les réactions personnelles”. Constat très lucide. Car si la violence peut avoir parfois pour cause des troubles psychologiques, ce regard sur l’environnement social me semble juste dans un monde où la famille éclatée part en miettes.

Plusieurs des intervenantes avaient aussi été maltraitées par leur propre mère, mais pas toutes. La reproduction d’une violence reçue n’est pas automatique. Le seul homme témoignait avoir été “fracassé” par son père sous les ordres de la mère, et avoir eu lui aussi des gestes violents envers un de ses enfants quand il est devenu adulte. Il a décidé de quitter son foyer pendant 20 ans pour protéger ses filles. Témoignage montrant la cruauté de la situation, dramatique et courageux.
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Il ressort également de cette émission que la violence est beaucoup plus le produit de facteurs individuels qu’une systématique sociale ou de reproduction. La violence exprimée par ces mères n’était pas une revanche ou un exutoire du passé, mais une réalité du présent, pulsionnelle, incontrôlable. Il n’y avait pas de sociologie à faire, seulement à considérer, comme Jean-Paul Sartre dont la phrase était citée, que: “La violence est injuste d’où qu’elle vienne”.

Dans une époque où un certain féminisme victimaire présente la femme comme permanente victime et l’homme comme bourreau d’évidence, cette émission brisait un sérieux tabou et un mythe: la violence n’a pas de sexe. La violence féminine existe, elle est forte, répandue. Et il ne s’agissait pas de violence psychologique seulement, mais de coups, de brûlures, de véritable maltraitance physique grave. Les études de genre qui attribuent généralement le fardeau de la violence aux hommes, par principe, par système, étaient totalement démontées par ces témoignages.

L’intelligence des intervenantes a été de protéger leurs enfants, en faisant une thérapie ou en s’en séparant momentanément.

Un tabou sur la violence féminine tombait hier soir, mais pour autant il n’y a pas à incriminer l’ensemble des mères. L’émission ne le faisait d’ailleurs pas. Et bravo encore pour Delarue, même si actuellement il est critiqué pour certains comportement: c’est la seule émission où les gens peuvent vraiment parler sans être coupés toutes les 10 secondes.

 

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Catégories : société 24 commentaires

Commentaires

  • @ hommelibre... sur les femmes questionnées... combien étaient femmes au foyer avec peu voir pas de soutien du côté de leurs maris pour assurer l'éducation de leurs enfants?

  • Hello Boo,

    De mémoire 5 femmes témoignaient de façon détaillée, et 2 plus en retrait. Certaines étaient en couple, deux me semble-t-il au foyer. Une avait choisi d'élever seule. Pas une n'a évoqué une surcharge, un mari indifférent. Toutes ont parlé de pulsion, de rejet de l'enfant ou d'incapacité à se contrôler. Certaines avaient été violentes à l'adolescence déjà. Je comprends dans votre question que peut-être une mère sans appui peut craquer. Cela n'a pas été évoqué, et les mères au foyer ne sauraient demander à leur mari d'être à la fois au travail et à la maison. L'une précisait d'ailleurs qu'elle frappait son fils exclusivement en l'absence de son mari, de manière délibérée. Bref, l'aspect sociologique que vous semblez évoquer n'était pas relevant. Et de toutes façons, le passage à l'acte ne saurait se justifier de cela, quel que soit le parent maltraitant.

    Biz!

  • La seule solution : La femme au foyer ! (Landru)

  • Octave, Octave...

    (:o)

  • je me demande tous les jours si vous me donnez plus envie de gerber ou de vomir...

  • Et que vous répondez-vous?... (;o)

    Mais quel est le problème luzia? Sérieusement?

  • Le problème, je crois, est de votre part un certain antiféminisme qui n'est pas primaire, mais plutôt secondaire.

  • @ Déblogueur: j'aimerais qu'elle le dise elle-même. Vous savez probablement que j'assume pleinement mon opposition à un certain féminisme - je parle bien sûr du féminisme qui veut déconstruire le masculin et culpabiliser les hommes.

    Je me tiens au courant de ce que ces féministes-là disent des hommes qui se battent: à côté d'elles je suis encore un agneau. Quelques citations, pour se rendre compte:

    De Solidarité Femmes en France: "Si vous connaissez des femmes dans cette situation, si vous êtes vous-mêmes victime de cette loi ( si on vous impose une garde alternée avec un homme violent et/ou désinvolte, si on vous impose l'autorité parentale conjointe d'un homme qui n'a jamais partagé votre vie, si on vous interdit de déménager..)"

    (L'homme est ou violent, ou désinvolte, ou salaud de père)

    D'un groupe belge lors de l'annonce du 3e congrès Paroles d'hommes en octobre dernier: " pour dénoncer la démarche dangereuse et rétrograde de certains masculinistes qui seront présents à ce congrès et pour interpeller les institutions publiques qui les soutiennent.".

    (Dangereux, rétrograde, et bien sûr il faut mettre les autorités à leur botte)

    De Salika Wenger, sur ce blog août 08: "Mais quelle nécessité a pu faire des hommes les prédateurs des femmes.".

    (L'homme, un simple prédateur de femmes)

    Du site sisyphe: "Les masculinistes ont des affinités avec la droite et l’extrême droite,";

    (donc ils sont des fachistes).

    "Ils ont développé des théories très controversées (surtout américaines) et dont les bases empiriques restent nébuleuses soit le syndrome d’aliénation parentale, le syndrome de la mère malveillante, le syndrome des faux souvenirs et des fausses allégations.";

    (La mère malveillante, c'était l'émission d'hier, justement, avec les chiffres officiels français; el l'aliénation parentale est déniée! Les faux souvenirs font l'objet d'études officielles et de dénonciations nombreuses aux USA).

    "Le thème du désir est très prisé des auteurs français, hommes et femmes. Il charrie son lot de sous-entendus et de pré-notions. On comprend, en décortiquant, qu’il s’agit d’un désir unilatéral et masculin, et qu’il est légitime. tout est vu du point de vue d’un agresseur masculin, jamais les sentiments, ni le DéSIR de la victime ne sont pris en compte. Par des procédés rhétoriques, on nous parle d’un désir masculin prédateur à préserver comme tel,";

    (Comme d'hab, l'homme est un prédateur, un agresseur par principe)

    "La résistance aux violences infligées par les hommes aux femmes en contexte hétérosexuel";

    Du bureau genevois de l'égalité: "La violence faite aux femmes est l'un des dossiers prioritaires du SPPE. Celui-ci est actif dans plusieurs domaines:".

    (Et celle faite aux hommes? Rien...)


    Et j'en passe...


    Alors bien sûr, le thème de la violence féminine et des mères maltraitantes est très dérangeant pour ces femmes qui fond de la violence masculine leur fond de commerce idéologique et financier. Les femmes ne peuvent jamais être violentes, ce ne sont forcément que les hommes!!!... C'est comme cela que les tribunaux envoient les hommes innocents en prison, et que les fausses accusatrices ne sont quasiment jamais inquiétées.

    La réalité est autres: la violence n'a pas de sexe. Mais dire cela serait déjà anti-féministe!

    Et bien moi aussi je peux dire que tous les jours j'hésite entre gerber et vomir à entendre systématiquement les hommes traités de prédateurs, d'agresseurs, de violeurs, de violents, d'abuseurs, de salaud, etc etc etc...

    Je peux dire que j'en ai par-dessus la tête de cette vomissure déversée sur les hommes. D'entendre les hommes être traités de fainéants, de profiteurs, de dangereux, d'agresseurs, etc, etc etc...

    Et croyez-moi, j'ai de très sérieuses raisons de refuser ce féminisme-là.

    Alors, j'aimerais bien que luzia dise ce qui la dérange: que certaines femmes soient aussi violentes que certains hommes, ou que cela se dise publiquement? Pourquoi préserver ce tabou, ce mythe, cette irréalité? Comment pourrons-nous traiter la violence si elle n'est pas reconnue où elle est? La violence n'est pas plus féminine que masculine, et les hommes et femmes violents ne sont qu'une très faible pourcentage des humains, heureusement.

    Mais enfin, qu'on ait l'honnêteté de reconnaître les choses, et que l'on cesse de cracher, de jerber, de vomir sur les hommes par principe.

    Gerber... quel mot délicat dans la bouche d'une faible femme victime du vilain monsieur méchant.

    Dommage que luzia n'ait pas eu le courage de répondre sincèrement sur ce qui la dérange.


    Pour ma part je distingue très nettement les femmes, féministes ou non, qui sont des partenaires, des amies, des soeurs, et ces féministes-là pour qui les hommes sont essentiellement des agresseurs et les femmes des victimes. Ce n'est ni juste ni vrai.

  • Hommelibre, tu prends la phrase précédente en la mettant "au contraire" (femme en homme, féminin en masculin) et tu rétablis la balance.....

    Je distingue aussi les hommes qui sont des partenaires, et les hommes qui sont malheureusement comme le décrivent certaines "féministes" dont je ne suis pas....

    JA?x!

    Bonne soirée!
    Ark

  • Ark: bien sûr, on est d'acc! Je ne défends pas les hommes qui sont des ... et des ... ! BAX2...

  • Hommelibre,

    Vos incessantes critiques à l'encontre d'un féminisme étroit, tendance Roth-Bernasconi, Bugnon et autres donnent à ces femmes une importance qu'elles ne me semblent objectivement pas avoir. Si leur nocivité est pourtant avérée, pour ma part, c'est davantage par l'ignorance et une attitude digne des hommes que l'on arrivera à les faire sombrer là où elles devraient se trouver depuis longtemps: dans un oubli teinté d'indifférence profonde...

  • Déblogueur,

    Je comprends votre point de vue et vous avez en partie raison. D'ailleurs je préfère cent fois parler de ce que j'aime chez les femmes, de ce qu'elles m'inspirent, que de ces harpies. J'aime aussi mieux montrer comment un homme ressent et pense les femmes en positif que de les défendre.

    Le problème est que ces harpies sont très actives, font un lobbyinagm ximum auprès des gouvernement. Elle sont à l'origine de lois sexistes qui criminalisent les hommes de plus en plus, avec des dégâts réel.

    Quand je cite la brochure du bureau de l'égalité, on est devant une discrimination sexiste manifeste, qui aboutit à ce que la LAVI donne foi aux accusations sans aucune vérification, et que des hommes se retrouvent accusés, en prison, en procès, sans savoir pourquoi.

    Au Québec, il suffit qu'une femme téléphone à un juge - sans même se présenter ni fournir d'élément - en déclarant se sentir menacée par son conjoint pour que la police au minimum le chasse de sa maison, quand elle ne l'emprisonne pas directement, lui retire le droit à ses biens, donne le compte bancaire à la femme, etc.

    Au Québec encore, les associations féministes ont réussi à faire passer un mensonge de 15 ans sur la violence conjugale - mensonge démonté et reconnu par le ministère de la justice - mais qui leur permet de toucher depuis lors près de 500 millions de francs suisses annuels pour leurs organisation et la propagande anti-hommes.

    Dans le procès de Khalid, dont je parle depuis quelques temps, l'association Solidarité femmes a été partie civile (au nom de quoi?), a donné à la barre des chiffres dingues (13 millions de femmes battues en France...) pour influencer le jury, et a touché de l'argent. Au minimum ce féminisme-là est devenu un racket.

    Bref, il s'installe une véritable discrimination sociale et judiciaire contre les hommes, avec de réels dégât pour de nombreux hommes. Je ne vous dis pas comment mon job est atteint par ma propre affaire, malgré un acquittement total, rapide et sans appel. Je suis indépendant, vous imaginez! Je ne sais pas encore comment je tiendrai jusqu'à l'automne, et il est possible que ce que j'ai mis 25 ans à créer, par vocation et avec toute mon énergie, soit foutu.

    Alors, j'aimerais mieux ne parler que de poésie, de quotidien, d'étoiles et de philosophie. Mais je crains que cela ne suffise pas à enrayer un mouvement dangereux et qui biaise réellement notre société.

    Bien à vous

  • Déblogueur,

    Oui mais c'est difficile de les ignorer, car elles militent très activement. D'autre part, elles desservent les femmes à force d'intégrisme.
    Et c'est rageant, parce qu'au quotidien, dans le monde professionnel par exemple, les préjugés et les injustices envers les femmes ont la vie dure. Donc il y a des choses à améliorer, mais pas en fustigeant la gente masculine.

  • Je comprend votre frustration hommelibre... mais toutefois votre acharnement à vouloir constamment démontrer les défauts des femmes (violence, inceste, viols...) est assez déconcertant...

    Je ne veux pas dire mais si je devais faire un blog qui devait relater uniquement les violences diverses des hommes faites aux femmes je devrais le mettre à jour presque 100x en 24h... et après... je ne parle pas des violences des hommes en général... bagarres, vols, agressions, passage à tabac, conduite dangereuse...
    Alors que le contraire... voilà ...

    Je ne veux pas faire de généralités, mais admettons que la plupart des faits divers que j'ai cités plus haut, sont plutôt le fait des hommes...
    Après mon expérience personnelle n'est pas de reste dans les jugements que je peux porter...

  • @ Pascale: en effet, à force de crier et d'être actives unilatéralement, elles desservent les femmes au final. Même si pour moi cela ne change rien car je suis égalitaire dans l'âme et sans discrimination, je pense que pas mal d'hommes se raidissent à force de s'entendre rendus responsables de tout les maux des femmes.

    @ Boo: Je ne veux poas non plus faire de généralités. Les mères maltraitantes, les femmes violentes, sont une petite minorité (comme les hommes d'ailleurs) et ces problématiques existent des deux côtés. Le rééquilibrage auquel je me suis attelé n'a pas pour but de dédouaner la violence côté masculine. Il s'agit de voir les choses objectivement si l'on veut qu'hommes et femmes, pères et mères, puissent avancer ensemble. L'émission de Delarue n'est pas vraiment contre le féminisme, mais les chiffres cités sont les chiffres officiels. Lui-même disait qu'il n'avait jamais entendu cela, donc le mythe de l'homme violent est admis, pas la violence féminine, et cela induit les biais que j'ai cités.

    Vous savez qu'au fond je ne suis pas anti-femmes, et celles que je côtoie le savent. Celles avec qui je dialogue sur ce blog le comprennent aussi je crois. Parfois moi-même je trouve lourd de revenir régulièrement sur ce sujet. Mais comment veut-on voir clair si un seul genre est porteur de la charge négative? Quand on aura collectivement conscience que la violence n'a pas de sexe, quand on l'analysera non en terme de genre mais de fait (souvent plus individuel que systémique), quand les biais du bureau de l'égalité et des juges auront disparu, promis, je ne ferai que chanter la beauté des femmes et des hommes!

    Mais je sais que votre expérience n'est pas la mienne, vous en avez déjà parlé et je vous entends bien. Sur les faits divers, oui on parle plus des hommes. Mais il faut savoir que pendant longtemps on ne parlait pas des crimes ou délits de femmes, cela ne fait que quelques années qu'on en parle plus. Et encore on passe souvent cela sous un trouble psychologique.

    La meurtrière du banquier Stern avait tout de suite été taxée de fragilité psychologique. Quand un homme tue sa compagne c'est un salaud, c'est la logique masculine. Quand c'est une femme, c'est sa psychologie. Il y a un biais. Ou on dit que la femme se défendait. Et pourquoi l'homme ne se défendrait-il pas aussi d'une violence psychologique exercée contre lui? On peut aller loin dans ces logiques qui au final excusent presque.

    Dans l'affaire récente de la fausse agression raciste, on sait depuis ce matin que la brésilienne a avoué depuis le 13 février qu'elle avait tout inventé et qu'elle s'était elle-même auto-mutilée. Son père a parlé d'un lupus qui la troublerait. Un psychologue a aussi énoncé son couplet psy. Or la Weltwoche informe qu'une femme qui perd son bébé dans une agression touche entre 50'000.- et 100'000.- (par la Lavi, je crois, je dois encore vérifier). On sait qu'elle avait pris une image d'échographie sur internet pour faire crire que c'était la sienne, qu'elle avait préparé le couteau. Est-ce un trouble psychologique ou un acte sordide délibéré pour l'argent? Cela me fait penser aux fausses accusations. Mon accusatrice a été protégée par un procureur quand j'ai déposé plainte, il affirmait qu'elle était souffrante. mais pas à l'époque des faits, et elle a menti ouvertement, cela a été démontré.

    Cela doit être dit, au nom de la justice. Je ne supporte pas les hommes quand ils n'assument pas leurs exactions et se réfugient dans le mensonge. Mais je suis surpris que l'on minimise encore les crimes de femmes. C'est un biais de genre, car la justice doit être la même pour tout le monde. Et le crime est le crime, peu importe qu'une femme ou un homme le commette.

    La criminalité féminine est un tabou, ce n'est pas conforme à la réalité et à la justice que d'entretenir ce tabou. Dans un passage de sisyphe que je cite plus haut: "Ils ont développé des théories très controversées (surtout américaines) et dont les bases empiriques restent nébuleuses soit le syndrome d’aliénation parentale, le syndrome de la mère malveillante, le syndrome des faux souvenirs et des fausses allégations.", on voit clairement que les féministes dont je parle veulent nier la réalité car trop peu conforme à leur fond de commerce. Difficile en effet de prétendre que la violence est systémiquement masculine si l'on reconnaît qu'un nombre important de femmes y sont sujettes.

    Bref, j'y reviendrai encore, Boo, mais j'espère vraiment que vous me comprenez. Et je ferai encore des billets où je dis tout le bien que je pense des femmes par ailleurs, et je continuerai à dialoguer avec des femmes dont je respecte la parole, le vécu, l'importance, comme je le fais ici. Et je continuerai à soutenir des femmes victimes comme je le fais déjà, même si j'ai pris le parti de dire davantage l'aspect masculin des choses.

  • Hommelibre, Pascale,

    Si vous me permettez une petite provocation: la bonne nouvelle est que les femmes sont de plus en plus actives dans la vie de la société... la mauvaise nouvelles est qu'elles peuvent être aussi bêtes que les hommes... N'est-ce là la preuve de l'égalité?

    Bien à vous.

  • Débloggeur,

    Mais oui, c'est le nivellement par le bas, mais nivellement tout de même!

    :-))))

    Bien à vous

  • @ Pascale: mais nivelle, manivelle... il y a pas des hauts et des bas avec la manivelle?...

    (:o)... pfff...

  • Ben y a des retours...
    :-)

  • un petit come back, pour une fois que j'en ai le temps. Je me suis longuement attardée sur la phrase où vous citez les "études de genre". Connaissez-vous suffisamment les études de genre, qui ne sont pas la même chose que les études "femmes" ou encore les études "féministes" pour pouvoir asséner ainsi que le fait de montrer la maltraitance infantile est plus répandue chez les femmes que chez les hommes les remet totalement en cause? Pour suivre ce type de cursus, ça ne devait plus être un mystère, je peux vous dire avoir eu une discussion à ce sujet lors d'un cours l'an passé qui ne cachait absolument pas cet état de fait, pas plus que le fait qu'il existait de la pédophilie féminine, encore plus tabou sûrement. En ce sens, ce n'est pas parce qu'il n'y a pas beaucoup de travaux sur le sujet que nous aurions une réaction épidermique contre la violence émanant des femmes. En études genre on sait d'ailleurs assez bien répéter que ce qui fait, dans le stéréotype, des filles des anges sages et doux c'est bien la socialisation qui leur est apportée, et aussi en grosse partie l'image que l'on s'en fait, pas un pseudo héritage biologique. Dès lors que nous réfutons cette origine biologique, comment pourrions-nous ériger des dogmes, alors même que les études genres s'acharnent justement à étudier le changement (et les permanences aussi) social. Dans ce cas il y avait vraiment un gros procès d'intention de votre part que je tenais à rectifier, je ne vois pas comment un expert en études genre (expert et pas discussion du café du commerce) pourrait vous sortir que la violence féminine n'existe pas. Ensuite, et là où ça devient intéressant, et d'une certaine manière sociologique, c'est de voir quelles sont les façons dont chaque sexe exprime sa violence, comment, quel contexte, à l'égard de qui, etc. Dire qu'il y a de la violence chez les deux, c'est loin d'être un scoop et ça n'apporte pas grand chose à la compréhension de la manière dont cette violence se construit et/ou n'arrive pas à être canalisée. Mais dire que les "études de genre", dont j'ignore d'ailleurs vraiment si vous avez déjà lu des travaux "sérieux" dans le sens de "reconnus", érigent en dogme universel l'unique violence masculine, c'est tout de même un peu fort, et très stigmatisant aussi.

  • @ audrey: j'entends et je prends votre critique. Je ne peux garantir que ce que j'ai lu soit le plus représentatif, ni le plus récent. Cela fait déjà pas mal d'années, et peut-être devrais-je rafraîchir mes données. J'en lis aussi des synthèses ou citations sur certains sites féministes, et ce que j'en vois est fréquemment une négation de la violence féminine, ou au mieux une minimisation souvent associée à la justification de l'auto-défense.

    J'avais cité un exemple ici il y a quelques mois, je mettrai le lien dès que je le retrouverai, car il est dans un commentaire de billet et non dans le billet lui-même. Au vu de votre commentaire, je peux changer mon vocabulaire en parlant de certaines thèses féministes - et encore pas toutes les féministes, bien sûr. Mais il est vraiment biaisé et particulièrement désagréable pour un homme d'être considéré a priori comme le brutal, avec toutes les incidences qui en découlent. Sur ce point je me bats pour rétablir les choses, et c'est ce que l'on entend courament, et c'est aussi ce que beaucoup d'hommes ressentent.

    Par ailleurs la violence peut avoir un contexte social, mais je ne pense pas - et de loin - que ce soit la seule explication. L'approche caractérielle est trop écartée dans les analyses sociologiques, comme si cette approche n'était qu'anecdotique ou suspecte (comme une volonté psychologisante qui nierait un présupposé de nature plus politique - au sens large). Dans l'émission que je cite, nul contexte particulier ne pouvait relier la violence montrée par certaines mères à une dimension sociologique spécifique. Pas plus qu'on ne peut relier automatiquement la violence de certains pères et hommes à un schéma de genre. L'humanité est un territoire, la sociologie n'est pas le territoire, elle est plutôt un axe, une autoroute qu'empruntent parfois les humains ensemble à certains moments. D'ailleurs la sociologie ne saurait être une et objective, elle doit prendre en compte les critères et présupposés de l'observateur. C'est un domaine où la neutralité n'est pas un critère objectif ou scientifique. On peut ainsi faire une sociologie marxiste comme une sociologie catholique. Mais la relégation de l'individuel est comme ôter un paramètre essentiel: celui de la responsabilité et de la conscience de soi, de ses choix, de ses propres conditionnements, de sa propre configuration individuelle - même si celle-ci interagit avec une collectivité contextualisée.

    Sur ce point: "des filles des anges sages et doux c'est bien la socialisation qui leur est apportée", je ne crois pas non plus que l'image sociale soit automatiquement si prégnante. Je constate un décalage entre les stéréotypes et le réel. Le stéréotype valorisant de l'homme fort, protecteur, décidant, sérieux, par quel pourcentage d'hommes a-t-il vraiment été incarné? Sûrement pas une majorité. Celui de la fille sage et douce à mon avis non plus. J'en ai beaucoup parlé avec des femmes qui ont vu leurs mères de près: bien peu correspondent à ce stéréotype.

    A l'heure actuelle la tendance à classifier en stéréotypes produit un biais: celui de réécrire l'histoire et le passé. A voir toutes les femmes d'avant le féminisme comme dominée, sages, obéissantes, etc, et tous les hommes etc. La littérature, l'art, les salons de femmes du 19e siècles, les femmes du 17e, les ouvrières, etc, etc, démontrent qu'on est loin de ce stéréotype dans la réalité. Ce stéréotype semblait d'ailleurs toucher davantage la classe bourgeoise, soit une minorité.

    Je comprends que vous trouviez mon propos stigmatisant, mais vous voyez qu'au-delà de cela il y a un questionnement sur la réalité d'un certain discours sur les stéréotypes sociaux. La question de savoir quelle est la part de la construction, du biologique, du "naturel" (psycho-biologique), est loin d'être tranchée. Je crois que nous l'avons déjà dit ailleurs. Et je suis très sensible à toute tendance idéologisante et systématisante comme je la trouve chez Bourdieu - qui me semble-t-il a nourri de nombreuses recherches féministes. Pour moi Bourdieu présente un côté presque totalitaire intellectuellement, une posture de "dominant" (paradoxal? Pas tant que cela). Mais si vous avez à me suggérer une étude récente qui pourrait compléter ou corriger mon point de vue, j'en serai intéressé.

    Quand à la différence entre "études sérieuses soit reconnues" par rapport à "café du commerce", c'est typiquement un discours de dominant que je ne prends pas. J'ai d'ailleurs appris à garder un regard critique sur la notion de "reconnu" (autre vaste débat potentiel!). Il y a heureusement de l'intelligence, des têtes, du vécu, en-dehors des universités.

    Bien à vous.

  • Difficile de répondre à tout sans rien oublier mais je vais essayer, en commençant donc par la fin.

    - Lorsque je dis reconnu vous avez pu remarquer que je le mets entre guillemets, marquant donc une distance par rapport à ce terme qui implique effectivement des rapports de force: reconnu par qui, comment, etc. L'idée, si je me suis faite mal comprendre était de ne pas assimiler le discours "profane" que vous pouvez voir sur certains sites aux études dites "scientifiques" donc proposées par des personnes utilisant des concepts et une méthodologie vérifiable puisque exposée de manière transparente, ce qui est un des critères de validité de toute étude qui poursuit le but d'être scientifique: pouvoir voir comment les données ont été produites de manière à pouvoir refaire l'étude afin de vérifier sa réplicabilité. En ce sens on peut adopter une posture relativiste, dire que la science n'est qu'un rapport de force et "d'idéologie", ce qui n'est pas forcément tout à fait faux, mais je pense que vous ne sauriez me reprendre si je vous disais de ne pas confondre le discours d'un docteur en biologie et celui de pré-science de monsieur tout le monde. Là aussi il y a un rapport de force évident entre les sciences dites dures, que l'on remet beaucoup moins en questions et les sciences dites molles. En bref, la distinction que je voulais véritableent faire est celle de savoir sur quoi reposent les propos: des "moi j'en connais qui", des études dont on ne sait pas quelle méthode a été utilisée, qui sont donc invérifiables et donc non pertinentes, et des études transparentes. Je conçois qu'on puisse voir un certain mépris dans mes paroles, mais il me semble insister tout de même sur la question de transparence de production des données, qui seule permet la véritable critique, et donc la possibilité d'être qualifiée de "productive" par rapport au café du commerce, qui entre nous peut par contre être un terrain d'étude intéressant :-) ou pas...mais ça c'est une question de jugement de valeurs.

    - vous parlez d'idéologie dominante de la sociologie. Pour avoir évolué dans ce domaine il m'a beaucoup plus semblé sentir le poids, tant au niveau des discours scientifiques que des pré-notions, des thèses psycho-biologiques, neuro-scientifiques, toutes bonnes choses qui pour en revenir au paragraphe précédant se drappent dans leur toge de "vraie" science et bénéficient peut-être d'une popularité plus grande dans la population, en dehors du fait que nous baignons dans l'hyper-valorisation des sciences naturelles depuis en tous cas deux siècles, parce qu'ils savent peut-être mieux vulgariser leur message, en faisant ainsi quelque chose qui apporte des réponses simples, là où contrairement à ce que vous croyez la sociologie est souvent plus nuancée, moins dichotomique. Bourdieu n'est pas un dieu (facile je vous le concède), a été très critiqué dans les milieux féministes, notamment en raison du fait qu'il transmettrait l'idée d'un déterminisme indépassable, aux dernières nouvelles la querelle est encore en cours... En sociologie également, il a ses adorateurs, et ses détracteurs, dans la société comme dans la biologie il n'y a pas de vérité ultime, mais on le reconnaît moins dans le cas de la deuxième, là est le problème de faire des concessions pour la première dans un rapport de force scientique totalement asymétrique. Vous concédez, et puis si vous concédez, si vous dites que c'est compliqué, alors votre thèse n'a pas d'intérêt, n'apportent pas de solution miracle, est inutile, d'autant plus peut-être dans une société très pragmatique comme on aime à qualifier la Suisse. Un exemple intéressant des stéréotypes psycho-biologiques dans le dernier construire magasine: une doctorante (personnellement ça me fait peur) en psychologie a produit une thèse sur les couples et leur compatibilité. Au milieu de l'article je vois qu'apparemment la doctorante voit la différence entre les femmes et les hommes: "Les femmes ont besoin d'aimer pour faire l'amour, les hommes ont besoin de faire l'amour pour aimer", j'aurais presque l'impression de relire les épitaphes qui jonchaient les bureaux de mon cycle d'orientation tellement cette formule est éculée...à pleurer, et ça vient d'une doctorante, qui ne cite évidemment pas sa source, ses données dans ce cas précis, puisqu'elle ne fait que répéter, comme les adeptes du terme "le plus vieux métier du monde" des formules qu'on dirait effectivement vieille comme le monde. Faudrait-il lui montrer qu'un homme peut avoir un coup de foudre sans avoir besoin de passer préliminairement, pardon pour ma grossierté, par un "coup de cul" et qu'une femme peut s'envoyer en l'air avec le premier venu, parce qu'il l'attire sans que les sentiments n'aient besoin de rentrer en jeux? La doctorante, pourtant jeune au demeurant (29 ans selon l'article) ne semble pas avoir vécu dans le même monde que moi, mais passons. Heureusement et malheureusement à la fois, les sociologues sont rarement interviewés par le magasine de la migros, mais tout ceci pour vous montrer que la sociologie, qu'on m'avait d'ailleurs présenté comme la voie la meilleure vers un chômage garanti, ne dispose, et de loin pas, d'une posture dominante dans le monde scientifique général. J'ai pu faire l'expérience qu'il s'agit d'un domaine où tout le monde a ses pré-notions, son avis, connaît mieux en lisant construire magasine que ceux qui ont passé deux ans sur le sujet, ce qui le différencie forcément de la biologie. D'où je pense un petit côté "mépris" de ma part, que j'avoue, mais personne n'aime se faire contredire sur ses sujets "d'expertise", avouons-le aussi.

    - En sociologie ce n'est pas qu'on réfute l'approche "caractérielle", mais du moment qu'on ne peut observer le caractère de quelqu'un en dehors de tout contexte social, nous préférons ne pas rentrer en matière, parce que nous estimons qu'il n'y a pas moyen de le faire. Ainsi nous n'exluons pas son existence, nous cherchons les AUTRES facteurs explicatifs dans l'environnement sociétal au sens large. Il ne s'agit pas de dire qu'il s'agit alors d'une vérité ultime, mais d'une autre manière de l'expliquer. Le problème, je me répète, mais si la sociologie se construit en apparence dans l'affrontement c'est que nos explications sont souvent largement refusées par les milieux biologistes et psychologistes. Je suis partisane de l'approche pluridisciplinaire, mais force est de constater que les sciences dominantes naturelles refusant le discours sociologique, il me semble difficile d'être pluridisciplinaire tout seul...

    - lorsque je parle de socialisation qui feraient des filles des anges doux vous avez occulté la deuxième partie de ma phrase qui consistait justement à dire que ceci était en bonne partie une représentation projetée par la société, non d'un état de fait. Je ne penche pas du côté des stéréotypes dans ce cas là, ça serait incongru vu mon discours. Quand à la question de la domination à travers les âges nous en avons déjà parlé dans un autre post effectivement. J'avais alors précisé qu'il fallait toujours regarder à la fois les permanences et les avancées. Les cas particuliers, le discours dominant. Généralement lorsqu'on parle des femmes comme dominées on devrait préciser justement dans quel domaine (travail, politique, etc.) et on parle de système de représentations et de structures qui font cette domination, ce qui n'exclut pas la possibilité de champs contradictoires, qui sont souvent très intéressants à analyser de manière à voir comment le système pouvait être subverti et la non-linéarité à travers l'histoire, comme vous citez l'exemple des salons aristocratiques avant que les bourgeois ne les fassent fermer et renforcent l'inégalité de l'éducation entre garçons et filles. Souvent ces discours schématiques (domination à travers les âges) répond à un besoin de rapidité, dans les débats médiatiques par exemple. Ils sont schématiques mais reflètent une certaine réalité: les salons aristocratiques n'étaient par définition possible que pour les femmes (et les hommes notez) de l'aristocratie, tandis que tous les domaines institutionnels (quoique assez élitistes aussi au niveau des catégories sociales) leur étaient fermés, cette fois sur la base du sexe. Je partage donc votre avis qu'il est plus intéressant de voir dans le détails mais si on regarde en gros, et la construction de la modernité politique en est un bon exemple, on remarque qu'au sein même des "dépendants" qu'on excluait à la base des droits politiques, les femmes sont tout de même les dernières à avoir leur place. L'accès en somme n'est pas toujours totalement fermé, et une distinction forte peut se voir sous l'angle des catégories sociales, mais il n'était jamais totalement ouvert, ça on peut aussi le faire remarquer, sans faire de généralités. La domination n'est donc pas à voir comme absolue, mais plutôt comme un système où l'exclusion n'est jamais totalement absente, et où l'inclusion ne veut pas toujours dire égalité. Pour ceci il faut toujours tenir compte des discours qu'on trouve derrière l'inclusion, "l'inclusion" des ouvrières d'ailleurs, à la fois épouvantail à bourgeois (certes minoritaires quantitativement mais dominants dans les rapports de force et la transmission idéologique), main d'oeuvre bon marché et réservoir contre les revendications sociales car pouvant remplacer les hommes pour briser les grèves. L'idée est toujours de nuancer les permanences par les avancées, et les avancées par les permanences.

    - Tout à fait d'accord sur la relativité de l'objectivité sociologique, précepte qu'on nous apprend dès le premier cours. Ensuite je vous suis moins lorsque vous dites que ce n'est pas "un domaine" qui puisse prétendre à l'objectivité. Aucun domaine ne peut prétendre à l'objectivité, pas plus la biologie que la sociologie, on choisit toujours les méthodes d'observations, l'orientation théorique, la façon de poser l'hypothèse etc. Quelque part, rien que le choix d'un domaine de recherche n'est absolument pas neutre. Selon le contexte social, historique, idéologique, des thèmes de prédilection apparaissent, et des thèmes devenus tabous sont rejettés. Pendant plus d'un siècle la science dite dure s'est focalisée sur la question de la sélection naturelle, des différences de "race". Dans les années, 60 je crois, une étude aux USA se proposait de montrer l'infériorité intellectuelle des afro-américains par rapport aux blancs. Aujourd'hui on pourrait difficilement entamer ce genre de recherche, pourtant on ne voit pas le problème d'étudier les différences de réaction du cerveau des hommes et des femmes, je crois que c'est à méditer... La science, aucune science, n'est "objective" ou "neutre", mais encore une fois je crois qu'on le reconnaît beaucoup plus en sciences sociales, suite au fort mouvement post-moderniste, que dans les sciences dites dures, qui ne conçoivent pas toujours la responsabilité qu'implique le statut de sciences explicatives dominantes en terme de dérives possibles.

    -concernant les citations ou synthèse provenant des "études genre" que vous verriez sur les sites "féministes" je constate d'une part que les sites sur lesquels vous allez paraissent, selon ce que vous en retranscrivez, de toutes façons orientés, et d'une autre manière que ces sites ont tout intérêt à retenir au final ce qui leur convient. Dans mes années de collège on m'avait proposé une dissertation. La phrase est je crois "Il faut toujours aller au bout de ses rêves", apparemment ceci nous provient d'un certain Adolph, preuve qu'on peut, en sortant une citation de son contexte, faire d'Hitler Soeur Emmanuelle...et vice versa :-)

    Pour ce qui est des études, je n'ai pas bien compris à quel sujet vous en voudriez. Une que je pourrais vous suggérer mais qui est peut-être déjà en votre possession vu que "grand classique" est celle d'Erving Goffman, L'Arrangement des sexes. Il s'agit d'une étude qui date (1979) et qui montre donc une certaine avancée depuis, mais plutôt "neutre", dans le sens où elle montre bien les conséquences de l'arrangement à la fois sur le masculin et le féminin, en ce sens elle n'est pas (c'est mon point de vue) victimiste. Sur la question de la violence féminine un article assez récent intitulé Délinquance des adolescentes: une nécessaire prise de conscience avec l'égalité par Noémie Helle dans l'ouvrage collectif Filles-garçons: socialisation différenciée? sorti aux Editions des presses universitaires de Grenoble en 2006 sous la direction de Anne Dafflon Novelle. Cet article traite justement de la perception différenciée de la gravité des faits selon le sexe de la victime et pourrait donc vous intéresser. Par ailleurs je vous recommande la lecture de l'entier de l'ouvrage constitué par une collection d'articles pluridisciplinaires s'il en est, abordant à la fois des questions de droit comme dans ce cas, mais aussi psychologiques, historiques etc. Et encore une fois un ouvrage nuancé, dans une perspective genre et non femme ou féministe, donc peut-être plus propre à intégrer une vision de rapport entre les sexes, et donc à faire moins montre d'un victimisme unilatéral.

    1h30 pour vous écrire ce post, vous comprennez pourquoi je n'ai pas souvent le temps :-) Encore une dernière trouvaille pendant que j'y suis, mais je n'ai plus l'adresse exacte du site, quelque chose comme masculinité.ch, site que j'ai découvert il y a quelque chose et qui prend des positions intéressantes, très égalitaristes, notamment sur la question du nom de famille. Ca peut peut-être vous intéresser, même si je peux d'ores et déjà vous prévenir que sur ce point vous ne semblez pas partager le même point de vue. Néanmoins un site intéressant d'un groupe masculin prêt à faire la jonction entre les deux sexes, en se refusant dans ce cas à tout choix juridique imposé en la matière, que ce soit du côté du nom de la mère ou du père, préconisant le "choix" par l'enfant à sa majorité. Encore un débat pour les psychologues qui semblent peu apprécier cette posture, bien que certains réfutent également les bienfaits de la garde alternée jugée trop perturbante pour l'enfant... De là à se demander si pour finir la naissance n'est pas trop perturbante pour l'enfant, allez savoir!

    Très bonne nuit à vous, en espérant que l'heure tardive ne m'ait pas fait faire trop de coquilles!

  • "comprenez" évidemment, pas "comprennez", mon dieu quelle horreur!

  • encore une rectification, le texte s'intitule bien Délinquance des adolescentes: une nécessaire prise de conscience avant (et pas avec) l'égalité...

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