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Les hommes on les écoute, les femmes on les regarde

Je reviens sur cet article: «Le sexisme ordinaire n’est pas mort» paru dans Le Matin de dimanche dernier sous la plume de Geneviève Comby. La phrase titre en est extraite. Jolie formule, simple, claire, pour illustrer les propos de l’auteur et de son livre cités dans l’article: Brigitte Grésy, «Petit traité contre le sexisme ordinaire»

sexisme1-08b50.jpgL’auteur décrit diverses situations, avec gestes et mots ou attitudes dénotant un sexisme, soit quelque chose qui dénigre un des genres. Elle commente:

«C'est sûr, ce sexisme-là est flou, il paraît même parfois anodin. Faut-il alors en faire tout un plat? Pourquoi ne pas ignorer les railleries stupides, les «mon petit», les «vous êtes mignonne» assénés avec juste ce qu'il faut de dédain?»

On peut dire qu’il y a une véritable intention de la part d’un homme de minimiser la femme à laquelle il s’adresse, par un paternalisme déplacé. On peut aussi le prendre avec humour. Tout dépend des personnes et des situations.

Toutefois cet auteur n’aborde les choses que sous un  angle:

«Tout Homo economicus n'est certes pas un coq de basse-cour. Mais sous l'effet du groupe, du formatage à grande échelle, quoi de plus simple que de riper vers la misogynie?»
sexisme2.jpg
Et ici on tombe dans la généralisation abusive. Le sexisme est associé exclusivement à la misogynie, soit au comportement des hommes face aux femmes. N’y aurait-il donc pas de sexisme à l’encontre des hommes, soit de misandrie? Parlons-en un peu.

Le premier sexisme misandre est justement d’associer sexisme et misogynie, comme si seuls les hommes portaient la «faute». La thèse de l’auteur est donc en elle-même sexiste à l’égard des hommes.

Poussons plus loin. Combien d’hommes s’entendent dire: «Oh, comme c’est mignon» avec ce je ne sais quoi de maternaliste qui les infantilise? Combien de fois on décrédibilise les hommes par l’usage de stéréotypes généralisants, comme: «Les hommes sont des lâches». Ou bien quand on estime qu’un homme qui vous regarde pense automatiquement à vous mettre dans son lit, faisant ainsi de lui un obsédé, un animal? Et j’en passe.

L’auteur cite un cas en réunion: «...elle surprend, alors qu'elle s'exprime, un échange de regards goguenards qui la déstabilise complètement.»

Ce serait dû au fait qu’elle est femme. Mais combien d’hommes sont jugés faibles ou ridicules selon leur manière de parler ou la fragilité émotionnelle qui transparaît? Cela ne me paraît pas du tout un bon argument d’en faire une question de genre.

Le sexisme est une attitude générale, et non comme certaines définitions le prétendent: une discrimination envers les seules femmes. Toute personne peut être l’objet de discrimination, homme, femme, enfant, noir, jaune, blanc, etc.

L’auteur, en ne parlant du sexisme que sous un angle, réalimente encore une fois la victimisation: les femmes sont les victimes, les hommes sont les agresseurs.

Madame Grésy devrait revoir sa copie, et à tout le moins la compléter. Le sexisme marche dans les deux sens.

Mais celui exercé contre les hommes est tellement habituel, tellement «normal», qu’on ne s’en rend plus compte. Alors, soit on prend le parti d’en rire, soit on se pose sérieusement cette question: pourquoi est-ce si normal de taper sur les hommes?



PS: Pourquoi est-il si normal qu’un colonel tête-de-mule s’acharne à taper sur les otages suisses? 16 mois de rétention en Libye...

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Catégories : société 2 commentaires

Commentaires

  • Franchement Hommelibre, je n'ai pas l'impression que nous vivons dans le même monde ni dans la même ville. Je trouve que vous donnez trop d'importance à une minorité de féministes en mal de mâle qui ne sait plus qui faire pour faire parler d'elles et vous leur donnez tribune en leur consacrant des pages et des pages...j'ai comme l'impression que le sujet est tari!

  • "quoi" faire..... Oups!

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