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Nous ne sommes pas égaux

Dans ce moment de l’Histoire humaine l’idée d’égalité a imprégné la politique et de nombreux aspects de la vie. Mais est-ce une idée réaliste? Correspond-elle aux faits?

égalité1-petit-et-grand-t11509.jpgNous pouvons dire que les humains sont égaux en droits, en devoir et en dignité. Ils devraient l’être aussi en valeur: on ne différencie pas le riche du pauvre, l’intellectuel du manuel, etc.

Dans les faits nous ne sommes pas égaux.

Physiquement nous n’avons pas tou-te-s la même taille, la même force, les mêmes caractéristiques. Nous n’avons pas les mêmes bases de santé.

Psychiquement nous n’avons pas la même forme d’intelligence ou de mémoire, ni les même talents.

Nous n’avons pas les mêmes rythmes, le même regard, le même bagage. Pas les mêmes expériences - ou pas la même façon de les vivre ni le même contexte.

Entre hommes et femmes le jeu amoureux de la séduction n’est pas symétrique - donc pas égal, pas plus que la sexualité.

Nous n’avons pas la même force de travail. Celui qui produit 100 n'est pas celui qui produit 50.

Dans ce domaine, le terrain est miné. L’inégalité sociale, professionnelle et économique est l’objet de théorisations multiples dans le but de rendre plus ou moins supportable, voire acceptable, les différences et inégalités - par exemple de compte en banque.
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Nous pouvons gérer cette inégalité de manière à ce qu'une part du surplus des uns serve à ceux qui souffrent. Mais que faire des jaloux qui veulent prendre aux autres ce qu’ils sont incapables de produire eux-mêmes - ou trop feignants pour le faire? Par exemple je ne vois pas de raison de saisir la récolte de carottes de celui qui bosse 20h par jour et produit 2 tonnes puis engage des auxiliaires, pour la partager avec celui qui bosse 5h par jour et produit 1/2 tonne. Sauf en cas de famine où la solidarité doit être une valeur supérieure.

Que chacun bosse 20h par jour, que chacun devienne indépendant. Tiens, pourquoi donc y a-t-il si peu de gens prêts à être indépendants et à être leur propre patron? Que voilà une bonne question pour les sociologues. Est-ce trop dur? Trop cher payé d'être indépendant? Trop insécure? Faut-il des qualités que la majorité n'a pas? Quels sont les obstacles à être indépendant?

Et quand bien-même: si deux indépendants bossent 20h, l’un cultivera des carottes, l’autre les transportera: comment évaluer le coût de chaque service, donc le bénéfice de chacun? Qui sera le plus riche au bout du compte? Et qui aura pris les risques? L’employé prend le risque de perdre son travail et de ne plus pouvoir assurer sa subsistance et celle de sa famille. L’employeur prend le risque de mettre sa vie et sa santé en jeu, de tout perdre aussi.

L'égalité est un concept abstrait: droits, devoirs et dignité. L'inégalité est concrète. Elle est partout. Il faut donc bien apprendre à gérer l’inégalité.

On ne doit pas laisser l’injustice se développer sur l’inégalité. Mais peut-être faut-il cesser de voir l’inégalité comme une injustice. L’inégalité est un fait, qui n’empêche pas le respect mutuel. Alors que l’injustice est une torsion.



De Frank Halison: Déclaration universelle des Droits de l’Homme, article 1.






PS: L’injustice est en Libye où l’otage suisse est retenu depuis 21 mois par le klan Kadhafi.

desert du sahara1.jpg

Catégories : Philosophie 1 commentaire

Commentaires

  • @ Hommelibre:


    Votre questionnement est intéressant. Notemment lorsque vous écrivez:

    "Que chacun bosse 20h par jour, que chacun devienne indépendant. Tiens, pourquoi donc y a-t-il si peu de gens prêts à être indépendants et à être leur propre patron? Que voilà une bonne question pour les sociologues. Est-ce trop dur? Trop cher payé d'être indépendant? Trop insécure? Faut-il des qualités que la majorité n'a pas? Quels sont les obstacles à être indépendant?"


    Puis-je m'essayer à quelques réflexions?? Merci ! ;o)

    Je serais tenté de répondre que nos sociétés humaines sont basées sur le partage des tâches. Cela depuis que Homo erectus vit en société. Certains partaient à la chasse pendant que d'autres s'occupaient du foyer (au sens premier du terme).

    Il en va de même, il me semble, dans notre société de consommation (comme c'est/ce fût d'ailleurs le cas dans les sociétés collectivistes); pour que les biens de consommation, essentiels ou frivoles, soient à disposition, il faut que quelqu'un les fabrique. Dès lors comment concevoir un atelier, une usine composée à 100% d'indépendants?? À moins de voir en chaque individu une entreprise à part entière.

    Les civilisations humaines marchandes sont fondées sur l'échange de produits, de biens de consommation (dans l'Antiquité: aliments, matières premières et objets manufacturés... comme aujourd'hui!!) avec pour but la création d'un bénéfice matériel (j'acquiers un bien que je ne sais produire), temporel (j'acquiers un bien plutôt que de le cultiver, le fabriquer; d'où un gain de temps) ou financier (le solde positif de cette transaction me permet d'acquérir d'autre produits de consommation, de production).

    Or pour qu'un travail dégage un bénéfice (matériel ou pécunier) il faut que la différence entre le coût, en temps ou en argent, de sa production soit inférieur à celui de sa valeur finale. Par exemple, nos sociétés occidentales ont prospéré grâce à des coûts des matières premières et de fabrication bon marché.


    Je doute que nos sociétés puissent être viables avec 100% d'individus "propre patrons". (Hélas).


    Ou bien??



    Bonne continuation.



    =:oB

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