Ah non mais! Voilà pas que Genève s’échauffe et voit rouge. Si, si, et même bruyamment-e… On serait en passe de revenir aux temps préhistoriques de cro-magnon, ou pire, ce temps où le phallus triomphant asservissait outrageusement la femme, l’attachant à une laisse, lui faisant porter l’enfant et la nourriture pendant que lui s’amusait à faire des ronds dans l’eau, comme le démontre l’image ci-contre.

Déjà l’homme, fuyant ses responsabilités comme d’habitude, s’est arrangé avec Dieu pour que ce soit la femme qui accouche, qui allaite, qui ait les seins qui tombent, qui subisse la ménopause, qui soit obligée d’inventer le miroir et le rouge à lèvre, qui prenne la pilule, pendant que lui se tape une jeunette encore en âge de procréer et l’impose comme femme supplémentaire.

Heureusement, l’égalité survint! L’égalité: tou-te-s pareil-le-s! Les femmes peuvent avoir un harem: un homme pour la vaisselle, un pour l’argent et les sorties, un pour le sexe, un de rechange au cas où l’un des précédent tombe en panne. Mais il fallait inscrire cette égalité en caractère gras dans le nouveau projet de constitution.

Des hommes rétrogrades avaient voté pour faire écrire que toutes les personnes sont égales. Qui plus est ces hommes phallocrates de la pire espèce, ces écraseurs de femmes, étaient soutenus par quelques nanas traîtresses et renégates. Or ce texte ne pouvait en aucun cas exprimer l’égalité. En effet on sait que les femmes ne sont pas des personnes: ce sont des prolétaires esclaves du mari-patron. Et les hommes non plus ne sont pas des personnes: ce sont des bourreaux esclavagistes dont le seul but est de dominer les femelles par tous les moyens.

Quelques rouges femelles ont donc fait entendre leur voix: il faut inscrire en toutes lettres l’égalité HOMMES-FEMMES.  Oui mais non, cela ne va pas. Selon certaines études de genre (bon chic bon genre) les homme et les femmes ne sont pas différents, seule la construction sociale différencie leur fonctions et rôles. La seule différence qui permette en principe de les identifier avec certitude est leur sexe biologique (la poitrine n’étant pas toujours assez visible chez certaines femmes ou trop visible chez certains hommes, je n’en tiens pas compte). Cela signifie qu’inscrire un texte précisant l’égalité HOMMES-FEMMES, c’est comme écrire HOMMES-HOMMES, ou FEMMES-FEMMES. Totalement inefficace.

Je propose donc d’inscrire dans le projet de nouvelle constitution genevoise un slogan qui deviendra la nouvelle devise de notre république: EGALITE PUBIS PENIS (cliquer sur l'image pour agrandir). Cette fois il n’y aura plus de risque d’erreur. Inspiré par le drapeau à pénis proposé par quelques féministes mécontentes, je propose un drapeau entièrement repensé. En effet, ces féministes étant totalement fascinées par l’organe sexuel masculin, elles en ont oublié de dessiner un vagin - ou quelque chose qui le suggère. Je n’exclus pas que cette omission soit délibérée de leur part pour pouvoir encore dire: «Voyez, il n’y en a que pour les hommes».

Pour ceux qui trouveraient que le mot Egalité n’a rien à faire dans la nouvelle devise genevoise, j’en propose une autre qui sent les vacances: PUBIS PENIS SAUCISSES. Le sexe est meilleur en vacances, surtout dans l’herbe et l’odeur des saucisses qui grillent sur le barbecue.

Si tout cela ne suffisait pas, il resterait une solution ultime: distribuer gratuitement à toutes les femmes dès la puberté une bonne lotion capillaire pour faire pousser leur barbe.

Avec les femmes barbues, l’égalité serait enfin réalisée...





PS: 22 mois… 22 mois retenu en Libye. L’otage suisse Max Göldi attend...