Les yeux des téléscopes voient de plus en plus précisément dans l’espace, y compris des petit corps à de très grandes distances. Jusqu’à présent, les presque 500 exoplanètes se recrutaient dans notre galaxie.
Une planète hors de la Voie Lactée
Nous sommes cette fois conviés une première grâce à l’Observatoire européen austral de La Silla, au Chili. Les astronomes ont découvert une exoplanète d’une fois et demie la taille de Jupiter en dehors de notre galaxie.
«Cette planète exo-galactique baptisée HIP 13044 b a une masse une fois et demie plus grande que celle de Jupiter, la plus grosse planète du système solaire. Elle tourne autour de l'étoile HIP 13044 qui se trouve à 2 200 années-lumière (une année-lumière équivaut à 9 460 milliards de km) de la Terre, dans la constellation australe du Fourneau. Cette étoile faisait partie à l'origine d'un groupe stellaire qui appartenait à une galaxie naine dévorée par la Voie lactée, lors d'un acte de cannibalisme galactique, il y a six à neuf milliards d'années.
La planète est proche de son étoile et de ce fait très chaude. Au point le plus proche de son orbite elliptique, elle passe à un dizième de la distance séparant la Terre du Soleil, précisent les auteurs de cette communication parue dans la revue américaine Science. Elle boucle son orbite en seulement 16,2 jours.»
Hayabusa et la poussières d’astéroïde
Contrairement aux informations qui ont circulé récemment, la sonde Hayabusa a bien ramené de la poussière d’astéroïde sur Terre. Le système n’a pas fonctionné comme prévu mais d’infimes grains de poussières ont pu être captés lors du choc avec la surface de Itokawa. C'est un peu plus de poussière d'étoile qui nous arrive.
«Jamais poussières n'étaient revenues de si loin. Ils ne pèsent que quelques millionièmes de grammes, mais ces 1 500 infimes grains minéraux ont été prélevés à plus de 300 millions de kilomètres de la Terre. Mardi 16 novembre, l'agence spatiale japonaise (JAXA) a annoncé que sa sonde Hayabusa avait réussi à arracher ces particules de la surface de l'astéroïde Itokawa, puis à les ramener sur Terre. Un des compartiments de la capsule, larguée par le vaisseau spatial, en juin, au-dessus de l'Australie, contenait cet infime trésor, identifié au télescope électronique comme de la matière extraterrestre.
Après les kilos de poussières rapportées de la Lune par les missions Apollo des Américains et celles, robotisées, des Soviétiques, après les particules de la queue de la comète Wild2, saisies par la sonde Stardust de la NASA, les Japonais, débutants de l'exploration spatiale, ont donc réussi pour la quatrième fois à ramener sur Terre des échantillons de matière céleste. En établissant, au passage, un record de distance et de difficultés.»
La grande épopée de l’espace continue. Notre époque est difficile mais aussi passionnante.
Images: Nasa et Jaxa.
Commentaires
"Notre époque est difficile mais aussi passionnante".
J'aime beaucoup votre dernière phrase, qui illustre bien à quel point l'Humanité peut être paradoxale : nous sommes si près de découvrir, si ce n'est la Vie, tout du moins des planètes sur lesquelles les probabilités de la voir se développer sont grandes, et en même temps, on s'entretue à grande échelle, tous les jours, pour des raisons obscènes.
Si j'étais un extraterrestre, je regarderais l'Humanité d'un œil désabusé...
Courant alternatif, oui, très paradoxale l'Humanité. Personnellement j'apprécie le paradoxe, garde-fou contre l'uniformité et contre les rigidités de définitions de l'humain (qu'elles soient politiques, psychologiques, artistique, etc).
Le paradoxe nous conduit à ouvrir plus grands les yeux sur le monde. Tout n'est pas noir ou blanc. Les souffrances et les injustices cohabitent avec l'amour et les plus belles découvertes. Il nous faut élargir notre binarité cérébrale (ou bipolarité mentale) vers la multipolarité. Ça c'est une révolution difficile mais indispensable: elle ne remplace plus une oppression par une autre mais elle repense en profondeur le mode de fonctionnement de l'humain.
Le paradoxe, pour moi, est un signe de la complexité. Le penseur Edgar Morin a bien compris que l'un des enjeux urgents en philosophie et en sciences de l'humain est d'accéder à la pensée complexe.
C'est vrai que l'ET doit parfois se demander à quoi on joue sur cette planète!
Bonne journée.
Moi qui essaie, avec mes modestes moyens, d'initier les enfants à l'astronomie et des les "ouvrir" à la saine curiosité, je me prends parfois pour un extraterrestre, moi qui n'ai pas l'oeil rivé sur les cours de la bourse. Mais comme disait Guillaume le Conquérant, "il n'est point nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer."
Bonne journée à tous
Ah, Michel, il me semblait bien vous avoir vu passer à vélo devant la lune récemment, enseignant aux enfants les merveilles de notre univers... ;-)
Bonne journée à vous.