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Les deux nationalismes (3)

J’ai été critiqué suite à mon billet d’hier (2e volet sur le nationalisme). Un internaute a commenté en mettant clairement en cause la fin du billet, soit la description du nationalisme en tant que réponse à une peur. J’incorpore cette critique ici car elle apporte un complément au débat.

nationalisme3-Statue_de_Guillaume_Tell.jpgCritique

«Pourquoi parlez vous de peur ? Qui a peur ? Vous êtes vous demandé seulement si le nationalisme pouvait avoir une autre signification ? Par exemple le rassemblement autour d'une culture, de traditions, de valeurs morales, de styles de vie ? Pourquoi le nationalisme ne serait-il pas vu sous un aspect positif ? Il n'est pas une colère, terme restrictif, il est beaucoup plus que cela. Il est la défense de certaines valeurs, dont l'histoire montre que tous ne les partagent pas.
On a mis des siècles et fait des guerres pour s'accorder sur ces valeurs. Croyez vous que ce soit le moment de tout bazarder ?»


Et l’auteur de cette intervention termine en disant:

«En fait vous n'êtes qu'un esclave asservi par la mondialisation et l'ultra libéralisme. Un de plus... Vous en vivez, ou c'est simplement pour essayer de raboter la base électorale de Marine Le Pen ?
Vous n'êtes même plus capable de réfléchir objectivement, et c'est triste.
Cessez donc de vous arroger le droit de venir nous faire la leçon.»

D’abord, en ce qui concerne  les dernières lignes, j’essaie justement de réfléchir objectivement sur un sujet qui d’habitude ne récolte que des anathèmes. Je ne fais pas de Marine Le Pen un diable. De plus, libéral, oui, je le suis au sens originel à savoir porteur de liberté et de démocratie. Mais ultra, je ne connais pas. On est libéral ou pas. Les abus que l’on fait du libéralisme ne doivent pas en dénaturer la philosophie de liberté et de démocratie. Quand à faire la leçon, je suis loin d’avoir les connaissances qui me le permettraient, si encore j’étais d’accord avec cette attitude. Bien que mes connaissances soient limitées je prends cependant part aux débats de société. Je ne laisse pas la parole aux spécialistes. Et j’accepte le débat pour y être complété par d’autres points de vue, ou critiqué si la critique est étayée.

Cela dit ce commentateur a raison, le nationalisme n’est pas qu’une idéologie fondée sur la peur et l’agressivité. J’ai fini mon billet d’hier sur les aspects négatifs parce que ce sont ceux que l’on a le plus en mémoire en Europe. J’allais aborder dans celui-ci d’autres aspects qui sont présents dans le débat actuel. Vu cette intervention je développe un peu plus que prévu ma série de billets.

nationalisme-nasser.JPG
Définitions du nationalisme

Je prends la synthèse sur le site Toupie:

«Premier sens : le nationalisme libérateur

Ce nationalisme est une doctrine et une action politique qui visent à l'indépendance d'une nation lorsqu'elle est placée sous une domination étrangère. Le nationalisme peut aussi chercher à défendre une culture opprimée ou niée par un occupant ou dissoute au sein d'un ensemble plus vaste.

Le nationalisme s'appuie alors sur l'unité historique, culturelle, linguistique de la population (Voir Nation). Il est fondé sur le principe d'autodétermination des peuples ("droit des peuples à disposer d'eux-mêmes") avec pour conséquence la souveraineté populaire et l'indépendance de l'État sur un territoire national.


Second sens : le nationalisme dominateur

Au sein d'un Etat-nation existant, le nationalisme "dominateur" est une idéologie politique qui donne la primauté à la nation par rapport à toute autre considération dans les relations internationales.

Ce nationalisme peut trouver son origine dans des peurs provoquées par des dangers extérieurs ou par un ennemi intérieur (xénophobie, antisémitisme). Il conduit alors à un certain isolement et au retour vers le système de valeurs sur lequel est fondée la nation.»



A part les nationalisme extrêmes du 20e siècle en Europe, on peut aussi parler du nationalisme arabe, kurde, de celui des anciens pays colonisés. Il y a eu le nationalisme jacobin lors de la révolution française. Ou le nationalisme gaulois face à l’occupant romain!

nationalisme-1.jpgOn trouve toujours, dans tous nationalisme, un versant politique hostile à l’internationalisme et pour le moins suspicieux à l’égard des étrangers. C’est ce dernier point que ses adversaires qualifient de xénophobie, de haine de l’étranger, ou de racisme. Il faut dire que l’exemple du national-socialisme, pour ne citer que celui-là, justifie cette critique.

Pour le volet culturel la notion d’identité nationale est plus aléatoire. Les bretons, les occitaniens, les savoyards sont certes tous français mais leurs coutumes, leurs fêtes profanes, leurs anciennes appartenances ou influences sont très éloignées les unes des autres.


Une maison commune

Ils sont cependant reliés par une langue, un passeport, des institutions politiques. La religion joue moins qu’avant mais les fêtes religieuses restent des balises collectives.

Le nationalisme n’est donc pas seulement une idéologie guerrière et xénophobe, c’est aussi un désir d’appartenance et de partage de valeurs et d’éléments culturels communs. Le pays, son langage, ses valeurs, c’est la maison commune. La seule maison. Et certains n’acceptent pas que le nationalisme que l’on reconnaît par exemple aux pays arabes, soit dénigré en France. Car il y a dans le sentiment d’appartenance du nationalisme une part légitime comme dans n’importe quel sentiment d’appartenance. Entre ce sentiment d’appartenance et l’ouverture au monde un équilibre doit être réalisé.

J’écrivais hier: «On ne peut envisager le déplacement non régulé de la population d’un pays vers un autre. Plusieurs raisons à cela: les possibilités de logement et de subsistance, les différences de coutumes et de repères.»

Aujourd’hui nombre de personnes vivent mal la cohabitation, pour des raisons objectives ou subjectives. Tel ce commentateur qui laissait ces lignes hier:
nationalisme2-ni_droite_ni_gauche_francais.jpg
«je me trouve en situation malsaine: journellement je constate que des étranger grace à la complicité de double papier: Francais et autre nationalité: ou inverse débarquent en France trouvent un logement et un emploi sans tarder:(avant les résidents FRANCAIS DE SOUCHE. Au chomage ,et sans emploi. Je ne peut plus supporter qu'un personnage me prenne mon emploi et, prétende être double papier et prioritaire!! Situation insupportable et dangereuse menant à l'insécurité civile actuelle... et pour un proche avenir dangereux.»

Si aucun des partis traditionnels ne prend en compte ce sentiment d’exclusion de chez soi ou de perte d’identité qu’expriment nombre de personnes, si personne n’en fait une analyse satisfaisante et n’y apporte une réponse juste, les nationalistes deviennent un recours. Que cela dérange certains n’y change rien.

Ceux qui votent pour les partis nationalistes ne sont de loin pas tous des nostalgiques du IIIe reich! Le nationalisme a pour ambition de rééquilibrer des relations internationales et intérieures jugées déséquilibrées au détriment du pays. Mais les exemples montrent que la tentation guerrière relaie vite les objectifs purement politiques. Certains la justifient par la nécessité de défendre la maison commune et ses valeurs acquises parfois de haute lutte. Ce qui est aujourd'hui ressenti par une partie des européens comme un déséquilibre au détriment des valeurs traditionnelles portera-t-il les nationalismes en avant ou existe-t-il une autre voie?


A suivre.

Catégories : Politique 8 commentaires

Commentaires

  • Je considère les idées de Marine Le Pen comme les meilleures pour sauver notre République et notre nation.

    L'UMP comme le PS ont failli dans leur mission de protéger les Français. Cela saute aux yeux.

  • Pas de marteau sans enclume

    Marine : « c’est une histoire insensée non ? Tu m’entends petit mesquin ?
    Je suis en train d’enfoncer un clou dans le dos d’un clandestin, autrement dit, je suis dans mon droit …
    Et cette givrée, je dis ça avec le temps qu’il fait, arrive de Lille avec une tenaille
    et arrache mon clou avec la conscience tranquille.
    Tu as dû ressentir de ces douleurs. Mon père qui est un expert en la matière, m’a prévenu :
    celui qui te rend service, ne te rend pas service !
    Pourquoi est-ce qu’elle l’a arraché ? Pourquoi ? Parce que figure-toi,
    je vais devoir le réimplanter. Que je me retape de nouveau cette corvée…
    et dire que ce n’est pas mon métier… je ne suis ni juge, ni policier mais un digne représentant de l’Etat nation
    qui estime que pour mettre un terme à ce bourbier, chacun a son rôle à jouer.

    http://www.tueursnet.com/index.php?journal=Mediator

  • Nous avons une préocupation semblable. Je me trouve un peu contraint à vous signaler que en tant que citoyen français, j'ai compris que je suis contraint et interdit de m'exprimer: sachant que le ''karcher''que je réside dans un pays ou on est contraint au silence, sous peine Judiciaire. Ma liberté d'observer, de constater, de subir et de lire se limite à l'obligation de garder le silence. La menace règne! Heureusement qu'il y a dans notre pays des éléments courageux pour espérer retrouver un jour la liberté de s'exprimer, et revendiquer! Merçi à eux.

  • MERCI: votre lettre me permet de retrouver un peu de dignité.Souhaitons que mes semblables rejoignent notre mouvement et notre espoir.

  • Allez, cette page montre que peut-être vous n'êtes pas un mauvais diable.
    Je n'ai pas le temps de commenter (et croyez moi j'ai encore des choses à dire, sinon à redire) sur l'instant, mais je reviendrai vous voir.
    Bonnes fêtes à tous.

  • Peut-on réellement parler de nationalisme kurde dans le sens d'état-nation? Je suis quelque peut sceptique, car les kurdes n'ont même pas accomplie le processus de nationalisation dans le sens clasique du terme. C'est qu'à aucun moment de l'histoire on ne peut parler de nationalisme kurde concrétisé sous la forme d'une organisation politique hiérarchique et au bénéfice préalable de frontières bien définies. C'est un mauvais exemple. Bien que les kurdes réclament le droit à l'auto-détermination cela ne va pas automatiquement dans le sens de l'état nation.Il y a volontairement confusion avec l'exemple kurde. Je suis moi même kurde et en aucune façon on ne peut parler d'un nationalisme kurde car il n'est nullement question de préserver un état avec des frontières définie, une économie et une organisation sociale et politique. Quant un peuple ne peut même pas parler librement sa langue et s'exprimer avec cette dernière dans tous les domaines sociaux on peut tout au plus parler d'une revendication avant tout identitaire, du droit d'être et de rester humain, d'avoir de l'humanité. A mon avis l'approche état nation et l'idéologie qui en résulte ne répond en aucune façon au besoin de trenscendance de l'humain même s'il a jouer ce role partiellement durant une certaine époque. Pour moi le besoin d'appartenance à un regroupement de persone, dêtre sociaux n'a de sens qu'avec la condition d'une volonté de rester un être sociale avec de l'humanitéet n'on de préserver une quelconque richesse matérielle. Dans quel direction on va, ça dépend des postulats quoi. Enfin, bref...!

  • Le nationalisme dominateur est très mal défini, ce n'est pas pour un pays de bien défendre son existence et ses intérêts dans les relations internationales. Il n'y a rien de plus légitime que de défendre son existence et ses droits.

    C'est de vouloir dominer, envahir ou détruire les autres nations, imposer sa langue, son droit, sa monnaie, ses institutions aux autres nations.

    Les USA et Israël (relativement à la palestine) sont nationalistes dominateurs. La nation islamique aussi. Mais pas la Corée du Nord, bien qu'ils aient un régime militaire autoritaire.

    Reste aussi à poser une question: les partis qui se disent antinationalistes et qui veulent dominer, envahir, ou détruire les nations, leur imposer un autre droit, une autre monnaie, une autre langue, un autre peuplement, d'autres religions, d'autres institutions, comme l'Allemagne hitlérienne, peuvent-ils être considérés comme des nationalistes autoritaires ?

    Alors il faudrait aussi faire une distinction entre les deux anti-nationalismes, celui qui défend l'absence d'appartenance à une nation et à une culture nationale, le cosmopolitisme intégral, et celui qui est agressif, qui combat les nations et qui est est fauteur de guerres.

    Existe-t-il des nations sans État et sans territoire. Par exemple, la nation du commerce et des commerçants.

  • "«je me trouve en situation malsaine: journellement je constate que des étranger grace à la complicité de double papier: Francais et autre nationalité: ou inverse débarquent en France trouvent un logement et un emploi sans tarder:(avant les résidents FRANCAIS DE SOUCHE. Au chomage ,et sans emploi. Je ne peut plus supporter qu'un personnage me prenne mon emploi et, prétende être double papier et prioritaire!! Situation insupportable et dangereuse menant à l'insécurité civile actuelle... et pour un proche avenir dangereux.»

    et oui nous sommes dans le monde de la discrimination positive.
    grace au MRAP à la licra et a SOS racisme association qui sonts de plus en plus honnies par la population française.

    Patrick Gaubert prend la tête de la Licra.L'ex-conseiller de Pasqua entend redynamiser le mouvement

    nos trois associations dites « antiracistes » .Halde procédaient de curieuses discriminations dans leur lutte contre le racisme et les discriminations, ce qui est un peu paradoxal. Nous pouvons même affirmer que comme ces discriminations vont jusqu’à nier le racisme contre les gens blancs de couleurs de peau, il s’agit littéralement de racisme au sens le plus basique du terme. Ces officines ont donc bien plus comme objectif de militer arbitrairement pour l’idéologie du « vivre ensemble » et en faveur de leurs protégés (immigrés, musulmans, noirs et arabes, clandestins) et de leurs intérêts pécuniaires que de combattre le racisme et les discriminations.
    Le peuple ingrat
    Petits services bienveillants entre amis ; contradictions dans les décisions prises, vite balayées quand on commence à mieux connaître le vaste métier de l’antiracisme ; procès d’intention quand les associations et la Halde sont bien obligées de faire face à des citoyens récalcitrants ; lutte discriminatoire contre les discriminations pour favoriser la discrimination positive et le « vivre ensemble » ; etc. Le monde difficile de l’« antiracisme » nous a réservé bien des enseignements.
    Plus pour longtemps, car les derniers préposés à l’antiracisme vont disparaître du paysage politique, médiatique et juridique. Ils sont déjà honnis par une majorité de Français. 96,6% des internautes de France Ô (station pourtant fort métissée) trouvent la Halde inutile. Le moindre article de presse, la moindre intervention radiophonique sur le Mrap, SOS-Racisme ou la Licra provoquent une levée de boucliers d’internautes ou d’auditeurs agacés (sans doute tous des électeurs du FN ou des auditeurs intoxiqués par Zemmour et Finkielkraut), et quasiment aucun soutien. Quel peuple ingrat ! Dur dur pour nos chevaliers blancs (respectivement métis, noirs, homosexuels, unijambistes, femmes ou « sans-papiers », transgenres et mal-voyants, comme ça je suis tranquille) ! Les adhérents de ces associations résilient en nombre depuis des années et les nouvelles recrues se font rares, si bien que ces associations n’osent plus publier leurs nombres de militants de peur qu’on leur coupe ce qu’il leur donne

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