Polémique artificielle autour de l’élection d’une blanche Miss France, autre polémique cul-cul sur la chemise edelweis. Des pseudo-débats dont la futilité laisse presque penser que nous serions en temps de paix.
étranger
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Revue de presse : touche pas à mon identité
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Sarkozy, sors de ce corps!
M’enfin, il a piqué la réplique de l’ex-président. Ça ne se fait pas. C’est vrai, quoi. Le premier fait tout ce qu’il peut pour dire qu’on ne critique pas la France impunément. Le second fait du plagiat.
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La xénophilie: maladie sociale ou trouble psychologique?
Les tenants de l’anti-racisme n’y avaient pas pensé: la xénophobie a une petite soeur, tout aussi problématique mais bien plus pernicieuse car masquée sous le costume des bons sentiments. C’est la xénophilie.
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Mittal, hors de France!
Sarkozy avait provoqué des vagues quand il avait repris une phrase de Philippe de Villiers en 2006: «La France, tu l’aimes ou tu la quittes». Sarko n’avait pas dit exactement les mêmes mots mais l’esprit y était: «Tu joues le jeu sinon casse-toi».
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Carnet d’un rêveur (3)
La piste conduit Marco dans un abîme d’incertitude. Il marche depuis trois heures. Aucun signe de vie. Les traces de l’auto ont disparu. Il avance dans un monde fait pour les désespérés ou pour ceux qui ont perdu la raison. Marco n’est ni l’un ni l’autre. Ou bien il l’ignore. Il est peut-être fou, si secrètement que lui-même ne le sait pas. Quelle impulsion mystérieuse l’a poussé sur la piste? Il faut être un peu fou, au moins un peu. Il n’y a pas de vie de ce côté. C’est l’antichambre de la fin. Après, le monde s’arrête. C’est ce qu’il pense. Une telle piste ne peut être que sans issue. Plus de temps. Plus d’espace. Rien qu’une infinie dilution des limites. Même la végétation a fui. Ni mousse ni lichen. Rien de ce que l’on trouve sous les climats austères. Aucun jus de vie ne pourrait sortir de ces cailloux, de cette misère plus sèche qu’un visage aux larmes épuisées. Ce bout de désert est laissé aux serpents et aux scorpions. Les humains n’y sont pas les bienvenus. Ceux qui par dépit ou crânerie s’aventurent sur ces terres brûlées plongent dans l’égarement.
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Carnet d’un rêveur (2)
Marco relève les yeux. Ses pieds et sa tête s’interrogent. Le nuage de poussière devient tout petit, comme un ruban clair qui tombe au sol. Doit-il encore attendre, une autre automobile, une caravane? Il n’y a pas de caravane ici. Elles ne viennent plus à son village. Autrefois leur route y passait. Il y a longtemps. Depuis l’abandon des mines la région était entrée en solitude. Le chemin s’était refermé. Les gens aussi. Parfois ils se querellaient. Trop de solitude, trop de dureté, trop de loi, cela en rendait fous. Ils se querellaient pour un coin d’ombre volé par un voisin, ou pour une figue mangée par un chien errant. Il arrivait que les querelles finissent dans le sang. Un mort pour rien, comme une expiation qu’aucun dieu ne demande. Personne ne jugeait le survivant. Aucun homme de loi, aucun chef coutumier. On ne lui reprochait rien. Il s’était défendu: c’est ainsi que le village pensait. Cela évitait les questions. Et puis faire une enquête aurait entraîné un procès, une condamnation à mort - homme pour homme, femme pour femme. Le village n’avait pas assez de bras et de ventres. Un mort ou une morte, c’était déjà bien assez. On en restait là. On ne tuait pas deux fois pour la même cause.
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Attentat d’Oslo: une guerre inversée
La froideur et la méthode du terroriste norvégien sont impressionnantes. Le signal qu’il donne est d’une dangerosité particulière. D’abord par le nombre de morts. Actuellement, pour faire parler de soi par le terrorisme, il faut ou viser une personnalité d’envergure mondiale, ou tuer en nombre. Un attentat qui ne tuerait qu’une seule personne n’aurait pas le même impact.
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Immigration: stop ou encore?
Sujet qui fâche. Sujet longtemps tabou. Ce serait déjà une raison suffisante pour en parler. Ce n’est pas la seule: l’immigration sera probablement un des thèmes de la campagne présidentielle de 2012. Le renversement des dictatures d’Afrique du Nord laisse présumer un afflux de candidats à l’immigration. Les milliers de tunisiens en attente sur l’île de Lampedusa en seraient la démonstration et le prologue.
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A propos de mes billets sur Marine Le Pen et le nationalisme
Un peu d’auto-critique. Je souhaitais qu’un débat suive ces différents billet sur Marine Le Pen et le nationalisme (début ici). Cela ne s’est pas vraiment passé. Je n’ai donc pas réussi à inciter à ce débat. C’est peut-être la forme que j’ai utilisée, qui n’était pas offensive: cela a pu dérouter de parler du FN et de MLP sans sortir automatiquement l’artillerie lourde.
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Quand Marine Le Pen prendra le pouvoir - suite et fin
(Suite du billet précédent)
Peu à peu le courage, la fermeté et le langage direct de cette femme séduisit les jeunes. Elle leur proposait d’être avec elle car elle seule faisait bouger les choses en France. Les voitures incendiées n’étaient pas le prétexte à une attaque contre le gouvernement. Cela tout le monde le savait: il avant démissionné de longue date. Donc inutile de perdre son temps à la répéter. Non, à chaque fois elle s’adressait aux petites gens, à la France qui se lève tôt, qui bosse dur, pour qui la voiture est tout sauf un luxe. Elle les incitaient à ne pas accepter ce destin, à relever la tête. Le FN mit en place des comités de salut public, soit des comités citoyens qui tournaient la nuit dans des quartiers, pour prévenir les actes de violence urbaine. Avec un certain succès.
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Quand Marine Le Pen prendra le pouvoir - première partie
Cinquième et dernier billet de ma série sur le nationalisme (premier billet ici). En deux partie vu sa longueur. Un zeste de politique-fiction pour terminer cette petite série sur le nationalisme, en vue d'amener à une réflexion. Le scénario que je propose est forcément subjectif et provocateur et chacun pourra le remanier ou le compléter. Il n’est même pas encore certain que Marine Le Pen soit élue présidente du Front National. Je commence cependant avec ce présupposé.
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Nationalisme: gérer les étrangers (4)
Au fil des éléments développés (voir précédents billets), le nationalisme a-t-il un avenir en France? La question se pose dès lors que 39% des français approuvent les propos de Marine Le Pen sur la prière musulmane dans les rues.
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Les deux nationalismes (3)
J’ai été critiqué suite à mon billet d’hier (2e volet sur le nationalisme). Un internaute a commenté en mettant clairement en cause la fin du billet, soit la description du nationalisme en tant que réponse à une peur. J’incorpore cette critique ici car elle apporte un complément au débat.
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Marine Le Pen et le FN: le nationalisme a-t-il de l’avenir? (2)
La reconnaissance mutuelle que se donnent les habitants d’une même région est naturelle. Elle contribue à fonder une identité commune qui rassure et facilite les échanges. Un peu comme dans une famille. L’étranger, lui, apporte un langage et des repères qui ne sont pas forcément ceux du groupe déjà présent. Et il vient prendre: que donne-t-il en échange? Son travail? Son savoir-faire? Son cerveau?
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Marine Le Pen et le FN: le nationalisme a-t-il de l’avenir? (1)
Comme je l’ai écrit ailleurs je pense qu’il faut argumenter sur les thèmes présentés par les formations politiques. Vouloir les combattre à coups d’émotions et d’anathèmes, comme avec Marine Le Pen, me paraît aujourd’hui inefficace. Je ne soutiens pas Madame Le Pen parce que je ne soutiens pas le nationalisme. Inutile donc de braire avec les ânes parce que je parle d’elle sans en faire un diable, mais seulement une dirigeante politique qui monte en puissance.
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Le syndrome de l’étoile jaune
Avez-vous déjà eu le sentiment d’être différent, et rejeté, classifié, étiqueté pour cette différence? Avez-vous déjà eu l'impression que votre tête, votre manière d'être, votre habillement, faisaient de vous un étranger, un exclu? Et avez-vous déjà constaté que le fait de penser différemment des autres dans un groupe donné n'engageait pas le dialogue mais plutôt le jugement et la stigmatisation?