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Ce mois de novembre est riches en événements autour de la planète Mars. C’est aujourd’hui que les «astronautes» de la mission Mars-500 sont de «retour» sur Terre. Dans quelques jours c’est la sonde russe Phobos Grunt qui décolle pour aller se poser sur un satellite de Mars et en ramener de la matière. A la fin du mois un nouveau robot d’exploration, Curiosity, ira chercher des traces de bactéries et des signes de vie ancienne. Mais une chose à la fois.

Depuis le 3 juin 2010 six astronautes expérimentent la vie sur la durée aller-retour vers Mars, avec un mois sur place dans un environnement reconstitué, soit 520 jours en tout. Ils sont reclus dans un espace qui représente un vaisseau spatial dans la banlieue de Moscou.

Le but de l’expérience est d’étudier les réactions physiologiques et psychologiques d’un équipage sur un voyage de longue durée et sans lumière du jour.

«Les six volontaires (le Français Romain Charles, l’Italo-Colombien Diego Urbina, le Chinois Wang Yue et les Russes Soukhrob Kamolov, Alexeï Sitev et Alexandre Smoleevski), une fois débarqués, seront ensuite placés en quarantaine pendant quatre jours pour effectuer des examens médicaux, avant de donner le 8 novembre, à 08H00 GMT, une conférence de presse. Selon Mark Belakovski, vice-directeur du projet Mars-500 interrogé par l'AFP, cette quarantaine est nécessaire car les astronautes risquent d'être plus vulnérables aux maladies après une aussi longue période d'isolement.»

Certes ils ne sont pas en situation réelle. Il n’y a pas les dangers de l’espace: panne, choc avec une météorite, maladie grave qui demanderait une assistance médicale extérieure. La présence du vide intersidéral est fictive. Mais il sera intéressant d’entendre comment ils ont vécu cela.

«Patrick Sundblad, du département des sciences de la vie à l'Agence spatiale européenne (ESA) précise dans un communiqué que "oui, l'équipage peut survivre à l'inévitable isolation qu'impose un voyage aller-retour vers Mars". "Psychologiquement, nous pouvons le faire", a-t-il ajouté.

Selon Mark Belakovski, les astronautes "se sont comportés très dignement" durant le voyage, ajoutant que "rester 520 jours avec des gens issus de différents groupes, ayant différentes nationalités, différentes mentalités, n'est pas simple du tout", d'autant plus dans un lieu confiné.»

Pourquoi réaliser cette expérience alors que la station spatiale internationale permettrait aussi un isolement dans l’espace? Parce que d’une part l’ISS a un programme scientifique continu et ne peut être monopolisée. D’autre part un vaisseau est plus petit que l’ISS et les humains sont davantage confinés. Enfin dans la station la lumière du jour est présente, reflétée par la surface de la Terre. Il n’y a donc pas cet effet d’isolement total.

A suivre lors de la conférence de presse du 8 pour entendre leurs «impressions de vol». Et à demain pour l’incroyable vol de la sonde Phobos Grunt.

A voir dans le numéro de novembre de Ciel et Espace. Passionnant.

Info: mercredi, 2005 YU55 passera à nouveau tout près de la Terre - précisément à 342'000 km. YU55 est un astéroïde géocroiseur de 400 m de diamètre. Il revient régulièrement. Son dernier passage était en mai 2010, à lire ici. Précision: la Terre ne risque rien. Désolé... Au fait, ça y est, la petite comète Elenin est repartie. Aucun effet sur la Terre comme annoncé par quelques amateurs de fin du monde: pas de tsunami, pas d'éruption volcanique géante, pas de déplacement intempestif des plaques tectoniques. De plus, Elenin n'était pas la planète Nibiru! Encore une fois désolé... surtout pour ceux qui avaient déjà vu et filmé cette supposée planète cet été (ah, les effets spéciaux) et qui avaient rempli des pages de sites internet pour expliquer le grand badaboum.

Pas de grand badaboum. Mais bon, certains l'attendaient maintenant, d'autres en 2012. Allez, encore un peu plus d'un an jusqu'à la fin du calendrier Maya, après on pourra parler d'autre chose. On trouvera bien de nouvelles raisons d'attendre la fin du monde: l'humain a une imagination débordante. Et de toutes façon il faut aller de l'avant, avec un mode aussi instable que les plaques tectoniques.

Au fait, ce ne sont ni les marchés, ni la finance, ni l'angoisse qui font aller le monde et les humains: c'est la foi dans l'avenir, c'est l'envie d'y aller. La peur de la fin du monde ou de l'effondrement économique sont manipulés par des gens qui y ont divers intérêts. La peur ne sert à rien d'autre qu'à nous bloquer sur place. Allez, en avant!