Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Voyager 1 danse à la limite

Elle ne danse pas avec les loups. Il n’y a pas de loups là-haut. Mais elle avance à pas de loup dans un environnement de plus en plus étrange. Elle «danse à la limite» pour reprendre la jolie expression d’un responsable de la Nasa.

Voyager1-sept12.pngEn juin on la disait sortie de l’héliogaine. Il y a une semaine on la voyait sur le bord, sur un fil invisible, prête à balancer de l’univers connu vers le milieu interstellaire. Voyager 1 montre des signes de débordement de la zone d’influence du soleil. Depuis le mois de juin les vents solaires sont quasi nul et la sonde capte une très forte augmentation des rayons cosmiques en provenance de la galaxie.

Ce rayons sont normalement repoussés par les vents solaires. Hors du champ du soleil ils circulent librement. Voyager 1 semble bien être à la bordure de l’espace interstellaire. Elle quitte la «mai-son», et E.T. n’y pourra rien changer: le retour est impossible.

On sait qu’elle a passé la première limite: le choc terminal. Elle frôle l’héliopause, fin de l’héliogaine (ou héliosphère) qui est la deuxième enveloppe de notre système solaire. Le passage final sera fêté normalement en décembre prochain. Mais la bordure n’est pas une voyager1.jpglimite stricte. C’est comme une vague devant l’étrave d’un bateau. Au niveau cosmique cela dure sur des millions de kilomètres, avec des zones de plus en plus faibles et des remous attendus. La pression sur l’héliogaine peut aussi varier selon ce qu’il y a de l’autre côté: le nuage de gaz interstellaire dont on ne connaît pas de manière très précise les zones de plus ou moins grande densité, ou des champs magnétiques plus ou moins intenses.

Par rapport aux dernières informations de juin, la différence est le nombre de rayons cosmiques que la sonde perçoit. Elle serait donc à l’avant de la première vague plissée par l’avancée du bateau.

Elle danse à la limite, comme une coquille de noix poussée par la marée. Sous peu on aura des infos en direct du «Grand Extérieur». Faudrait pas attendre trop pour y aller: vers 2020 on ne captera plus ses signaux, trop lointains et trop faibles, et vers 2025 son moteur électrique alimenté par un combustible nucléaire arrivera en fin de vie. Elle continuera à la dérive, seule dans le grand univers sombre et glacé.


- Mai-son...



Image: Nasa/JPL-Caltech

Catégories : Science, Univers 0 commentaire

Les commentaires sont fermés.