On dirait une élection d’avant les printemps arabes: 97%! Incroyable. Elles aiment. Elles aiment ça à fond. C’est du moins l’avis de 10’000 femmes célibataires questionnées dans plusieurs pays d’Europe. Ouf, tout n’est pas perdu.
Une enquête TNS Sofres/Meetic donne ce chiffre impressionnant: 97% des femmes aiment la galanterie. Elles en sont séduites. Un homme galant semble être l’un des grands rêves féminin.
Dans les choses galantes, en premier lieu vient le fait de les raccompagner, de faire un bout de chemin avec elles. Messieurs, il est bien dit: de les raccompagner, pas de monter avec elle - bon d'accord, certaines vous y inviteront, ou vous feront comprendre, à leur pas ralenti, le temps passé devant la porte de leur immeuble et la parole alanguie, que le haut (de l'immeuble) est aussi digne d'être visité que la bas.Mais méfiez-vous de ce qui n'est pas explicite. A l'heure actuelle il faut tout signer à l'avance en prévoyant même les positions. Sécurité masculine oblige. Mais tant que vous restez sur le trottoir la galanterie est assurée - et votre sécurité aussi.
Ensuite, selon l'enquête, «il y a le fait de présenter sa mie si vous rencontrez des amis fortuitement (39%), ou tout simplement laisser parler sa compagne. Car elles sont 36% à apprécier le fait "de ne pas être interrompues". Les Françaises, elles, apprécient plus particulièrement les petits gestes attentionnées. Ainsi, le geste le plus galant que vous pourriez faire est de lui prêter votre veste pour la réchauffer par une fraîche nuit. "Dans les pays latins, où le macho remporte quelques succès, la galanterie est encore à l'honneur, explique ainsi Sophie Cadalen, psychanalyste et consultante pour Meetic. Quoi de plus émouvant qu'une virilité affirmée aux intentions délicates... Un contraste qui souvent fait mouche !»
Messieurs, voici l’image appréciée de l’homme: macho et galant. Jolie association. En tant qu’homme je plussoie. Evidemment il faut s’entendre sur la définition du macho. Ce mot - qui veut simplement dire «masculin» en espagnol - a pris une vilaine tournure depuis un paquet années. Et bien, comme je le dis depuis longtemps, il faut réviser cet avis. Un macho c’est un homme qui assume l’héritage bio-culturel: être fort et protecteur si besoin. Ce qui ne l'empêche pas d'être également prévenant et attentif.
On peut chercher la petite bête et voir dans la galanterie une forme de sexisme: l’homme protecteur considère la femme comme plus faible que lui, ce qui engendrerait un sentiment de supériorité. C’est l’analyse malheureuse que l’on entend parfois. Il est statistiquement vrai les hommes ont en moyenne davantage de muscles. Ce qui ne signifie pas automatiquement qu’ils se sentent supérieurs en terme de valeur ou de droit. La plus grande force impose une responsabilité dans l’usage qui en est faite. C’est possiblement pour cette raison que les hommes battus ne se défendent en général pas.
Il y a donc bien des inégalités entre femmes et hommes, mais cela on le sait déjà. L’égalité n’est pas le dogme absolu que l'on veut imposer actuellement. Elle s’applique en matière de droit et de valeur tout en respectant les différences et leurs conséquences. On ne va quand-même pas envoyer les hommes chez les gynécologues sous prétexte d’égalité!
On dit que dans les pays du sud les hommes sont plus machos. Et selon l’enquête c’est en Espagne que les hommes seraient les plus attentionnés. Il faut donc bien revoir la définition du macho.
Ces pays ne considèrent pas la galanterie comme un sexisme. Par contre en Norvège près de la moitié des hommes n’aiment pas la galanterie. «Être galant, c'est aussi ne pas ramener la femme à son genre.» C'est un point de vue. Je dirais les choses autrement. Dans de nombreuses situations on ne ramène pas l’autre à son genre ou à son sexe mais la différence est là, même si l’on n’y pense pas. Prétendre établir une relation sans aucune notion de différence me paraît être un mensonge que l’on se fait à soi-même. La hauteur et la modulation de la voix sont déjà des différences sexuées, conséquences d'éléments biologiques et de stratégies de communication inter-humaines et inter-sexes, qui nous rapportent inévitablement à notre genre.
Nous avons un genre, un sexe, une biologie, une culture. Nous ne sommes pas «ramenés» à notre genre: nous sommes dans un genre avec les différences sexuées biologiques et culturelles. Nous pouvons en faire abstraction et ne pas mettre cette différence en permanence au premier plan. Bien sûr. Mais nous ne sommes pas obligés de neutraliser la zone de notre cerveau qui nous fait nous identifier comme autre.
Dans la galanterie, l’homme se met au service de la femme, de son besoin d’attention, il devient sa garde rapprochée. La femme en est rehaussée et non diminuée ou soumise. La galanterie est une manière agréable d’illustrer la différence des sexes. C’est une des manières possibles de faire attention à l’autre avec grâce et bienveillance.
Commentaires
Bonsoir Homme Libre, je crois que "la galanterie" en 2013 doit être comprise comme ces petites attentions que nous avons envers l'autre, quel qu'il soit.
Les femmes ont souvent envers les hommes des tas d’attentions, de gentillesses qui rendent la vie tellement plus agréable, mais ça ne s'appelle pas "galanterie"...
Au fait, ça s'appelle comment?
Temps gris foncé ici, il y avait plus de soleil avant le printemps!!!
Bonne soirée.
@ colette
J'allais justement écrire quelque chose de similaire, même si je n'ai pas la même vision des rapports hommes/femmes.
En fait à quoi bon être galant envers des femmes qui en contrepartie n'apportent rien comme attentions comme vous dites? Les hommes qui s'abaissent à ça sont des couillons qui n'ont pas compris que beaucoup d'Européennes voulaient en fait conserver leurs privilèges. L'égalité, puis hop des qu'il y a des difficultés, c'est bon les gars vous pouvez redevenir machos! connerie!
"Ces attentions, ces gentillesses" des femmes envers les hommes dont vous parlez, auriez-vous des exemples?
Pour ma part je pense que l'équivalent de la galanterie serait le maternage. Ce n'est pas une question d'age, n'y voyez pas d'inceste non plus là-dedans; mais c'est pour moi certaines choses, certaines pratiques bienveillantes spécifiquement des femmes envers les hommes, que le féminisme nous apprend à détester.
D'ailleurs on peut constater chez pas mal d'anglo-saxons que les femmes appellent souvent leurs compagnons my baby. Certains hommes, particulièrement les afro-américains, appellent parfois leur compagne momma. Faut dire que dans ces pays, la galanterie a encore du sens, puisqu'elle est équilibrée par ce maternage justement.
Colette, bonsoir.
"Au fait, ça s'appelle comment??" Bonne question, très bonne question! La galanterie est réservée au comportement masculin parce qu'elle est connotée à la protection, parce qu'elle recèle une force qui se soumet - se met au service.
Evidemment, les femmes aussi ont beaucoup d'attentions. Cela semble-t-il moins remarquable? Pourquoi parle-t-on de galanterie des hommes et pas de ces attentions? Bonne question. La force apprivoisée semble être une caractéristique masculine. Sa mise en valeur a peut-être une fonction modélisante et éducative pour les hommes, dans l'esprit de la chevalerie. Chez la femme l'attention apporté à l'autre et à la famille fait plus partie d'une catégorie "soin". Cela semble peut-être plus acquis chez les femmes en général.
La différence de force, l'apprivoisement de la force, sont possiblement à l'origine d'un statut différent donné à ces attentions et aux attitudes des femmes et des hommes.
Votre question soulève un fameux lièvre! Le mot proposé par Didier est intéressant, sans lui mettre de connotation négative: maternage, au sens du soin apporté, de l'importance donnée à la santé, au corps, au vécu, au ressenti, à "l'intérieur". Il y a bien sûr un schéma classique derrière cela, mais pourquoi pas? Le conflit féministe avec la maternité ne démontre pas la fausseté du schéma.
Ici aussi gris, le printemps se fait désirer, mais un signe sûr de sa venue prochaine est déjà visible: les jupes des femmes raccourcissent!
:-)
"97% des femmes aiment la galanterie. Elles en sont séduites."
Combien d'hommes aiment à être galants et combien pour une raison ou pour une autre n'aiment pas ?
En tout cas moi je vois en la galanterie un aspect de la domination féminine, c'est comme celà qu'elles nous ont roulé dans la farine.
Comment pouvons nous encore cautionner celà dans une époque où les femmes deviennent de plus en plus inaccessible en les poussant à se comporter en homme ?
Pourquoi ne pas être tout simplement galant avec tout le monde ou avec personne ?
C'est utopique et sachant le contexte tristement misandre dans lequel nous vivons, celà n'est même pas envisageable.
En tout cas la seule femme avec laquelle je serais galant est celle qui m' a fait voir le jour la première fois. Pour les autres, même pas en rêve ...
"où le macho remporte quelques succès, la galanterie est encore à l'honneur, explique ainsi Sophie Cadalen, psychanalyste et consultante pour Meetic. Quoi de plus émouvant qu'une virilité affirmée aux intentions délicates..."
Des foutaises, comme si la galanterie pouvait donner quelque chose de viril à l'homme. Mais ça commence par une veste, ensuite ça enchaîne par les biens personnels (faut être sacrément masochiste pour donner de son bien à d'autres personnes de façon irréfléchie) et enfin par l'homme qui finit SDF.
Quel triomphe de la virilité, quand ce n'est pas un homme qui finit par se plier aux quatres volonté de Môdame en lui faisant régulièrement la vaisselle, la bouffe et gardant les gosses et ainsi éveiller en elle le machisme féminin.
Il faut arrêter de croire que les femmes sont faibles, elles sont bien plus fortes qu'elles ne veulent nous le faire croire.
La galanterie n'est que l'ascendant du masochisme masculin très à la mode à notre époque.
Il faut savoir être ferme avec une femme, autant qu'avec un homme, on veut l'égalité ou pas ??
Et qu'en dit le Wikitionnaire ?
Il n'est pas inintéressant de se demander d'où vient un mot.
Si on regarde sous "galanterie" , on est envoyé sous "galant" pour l'étymologie.
" Du participe présent de l'ancien verbe galer (« dissiper en plaisirs »), lequel vient de l'ancien bas francique *wala (« bien ») (→ voir well, de même sens, en anglais), d'où un dérivé gallo-romain *walare (« se la couler douce ») ; voir aussi gala et galon."
Définition de "galanterie" :
(Vieilli) Qualité de celui qui est galant ; agrément, politesse dans l’esprit et dans les manières.
(Plus courant) Ensemble des égards, des soins, des empressements pour les femmes qu’inspire l’envie de leur plaire."
S'il n'existe pas de mot spécifique pour parler du côté féminin des "égards, soins, empressement qu'inspire l'envie de plaire", est-ce que cela veut dire que ça n'existe pas ou que ça n'a jamais existé ? Le sens donné comme vieilli ne fait pas explicitement de différence entre les sexes.
Il est clair qu'à travers les âges, les femmes ont cherché à plaire et qu'elles ont prodigué des soins et des égards envers les hommes dans ce but. Elles ne leur ont certainement pas tenu la porte ou ne les ont pas accompagné chez eux pour ne pas les laisser rentrer seuls dans la nuit noire ... mais on comprend bien pourquoi. La symétrie ne saurait exister pour la galanterie, puisqu'elle est historiquement connotée.
Une "femme galante" n'est pas une femme plus polie qu'une autre. ;-))
Selon moi, c'est l'intention qui compte, en matière de galanterie, même s'il s'agit souvent juste d'un jeu.
L'équivalent du comportement féminin qui cherche à plaire en prodiguant des soins et des égards est bien un comportement de séduction. Je ne pense pas qu'il s'agisse uniquement de maternage, au sens large. Une personne maternante n'a pas forcément l'intention de plaire, mais plutôt de s'occuper d'autrui.
Didier demande des exemples de gentillesses et d'attentions que des femmes peuvent avoir envers des hommes.( Est-ce donc si rare, une femme qui ne serait pas égocentrique ?)
D'abord quelque chose de très général: être attentive, observer, écouter.
Cela permet d'avoir des gestes très personnalisés, car les hommes sont très divers.
Puis, très traditionnel, en essayant de sortir du domaine purement "entretien du linge" et décoration d'intérieur: se souvenir d'anniversaires, s'habiller joliment pour une sortie commune, préparer un plat apprécié et plus généralement, préparer des surprises.
Je n'ai pas été habituée aux galanteries, mais ferais partie des 97 % qui apprécient. Ce n'est pas un reproche, mais je constate tous les jours que les bonnes manières ne vont pas de soi. Les égards rendent la vie plus agréable, un peu de douceur dans un monde de gens pressés.
Et qu'en dit le Wikitionnaire ?
Il n'est pas inintéressant de se demander d'où vient un mot.
Si on regarde sous "galanterie" , on est envoyé sous "galant" pour l'étymologie.
" Du participe présent de l'ancien verbe galer (« dissiper en plaisirs »), lequel vient de l'ancien bas francique *wala (« bien ») (→ voir well, de même sens, en anglais), d'où un dérivé gallo-romain *walare (« se la couler douce ») ; voir aussi gala et galon."
Définition de "galanterie" :
(Vieilli) Qualité de celui qui est galant ; agrément, politesse dans l’esprit et dans les manières.
(Plus courant) Ensemble des égards, des soins, des empressements pour les femmes qu’inspire l’envie de leur plaire."
S'il n'existe pas de mot spécifique pour parler du côté féminin des "égards, soins, empressement qu'inspire l'envie de plaire", est-ce que cela veut dire que ça n'existe pas ou que ça n'a jamais existé ? Le sens donné comme vieilli ne fait pas explicitement de différence entre les sexes.
Il est clair qu'à travers les âges, les femmes ont cherché à plaire et qu'elles ont prodigué des soins et des égards envers les hommes dans ce but. Elles ne leur ont certainement pas tenu la porte ou ne les ont pas accompagné chez eux pour ne pas les laisser rentrer seuls dans la nuit noire ... mais on comprend bien pourquoi. La symétrie ne saurait exister pour la galanterie, puisqu'elle est historiquement connotée.
Une "femme galante" n'est pas une femme plus polie qu'une autre. ;-))
Selon moi, c'est l'intention qui compte, en matière de galanterie, même s'il s'agit souvent juste d'un jeu.
L'équivalent du comportement féminin qui cherche à plaire en prodiguant des soins et des égards est bien un comportement de séduction. Je ne pense pas qu'il s'agisse uniquement de maternage, au sens large. Une personne maternante n'a pas forcément l'intention de plaire, mais plutôt de s'occuper d'autrui.
Didier demande des exemples de gentillesses et d'attentions que des femmes peuvent avoir envers des hommes.( Est-ce donc si rare, une femme qui ne serait pas égocentrique ?)
D'abord quelque chose de très général: être attentive, observer, écouter.
Cela permet d'avoir des gestes très personnalisés, car les hommes sont très divers.
Puis, très traditionnel, en essayant de sortir du domaine purement "entretien du linge" et décoration d'intérieur: se souvenir d'anniversaires, s'habiller joliment pour une sortie commune, préparer un plat apprécié et plus généralement, préparer des surprises.
Je n'ai pas été habituée aux galanteries, mais ferais partie des 97 % qui apprécient. Ce n'est pas un reproche, mais je constate tous les jours que les bonnes manières ne vont pas de soi. Les égards rendent la vie plus agréable, un peu de douceur dans un monde de gens pressés.
Et qu'en dit le Wikitionnaire ?
Il n'est pas inintéressant de se demander d'où vient un mot.
Si on regarde sous "galanterie" , on est envoyé sous "galant" pour l'étymologie.
" Du participe présent de l'ancien verbe galer (« dissiper en plaisirs »), lequel vient de l'ancien bas francique *wala (« bien ») (→ voir well, de même sens, en anglais), d'où un dérivé gallo-romain *walare (« se la couler douce ») ; voir aussi gala et galon."
Définition de "galanterie" :
(Vieilli) Qualité de celui qui est galant ; agrément, politesse dans l’esprit et dans les manières.
(Plus courant) Ensemble des égards, des soins, des empressements pour les femmes qu’inspire l’envie de leur plaire."
S'il n'existe pas de mot spécifique pour parler du côté féminin des "égards, soins, empressement qu'inspire l'envie de plaire", est-ce que cela veut dire que ça n'existe pas ou que ça n'a jamais existé ? Le sens donné comme vieilli ne fait pas explicitement de différence entre les sexes.
Il est clair qu'à travers les âges, les femmes ont cherché à plaire et qu'elles ont prodigué des soins et des égards envers les hommes dans ce but. Elles ne leur ont certainement pas tenu la porte ou ne les ont pas accompagné chez eux pour ne pas les laisser rentrer seuls dans la nuit noire ... mais on comprend bien pourquoi. La symétrie ne saurait exister pour la galanterie, puisqu'elle est historiquement connotée.
Une "femme galante" n'est pas une femme plus polie qu'une autre. ;-))
Selon moi, c'est l'intention qui compte, en matière de galanterie, même s'il s'agit souvent juste d'un jeu.
L'équivalent du comportement féminin qui cherche à plaire en prodiguant des soins et des égards est bien un comportement de séduction. Je ne pense pas qu'il s'agisse uniquement de maternage, au sens large. Une personne maternante n'a pas forcément l'intention de plaire, mais plutôt de s'occuper d'autrui.
Didier demande des exemples de gentillesses et d'attentions que des femmes peuvent avoir envers des hommes.( Est-ce donc si rare, une femme qui ne serait pas égocentrique ?)
D'abord quelque chose de très général: être attentive, observer, écouter.
Cela permet d'avoir des gestes très personnalisés, car les hommes sont très divers.
Puis, très traditionnel, en essayant de sortir du domaine purement "entretien du linge" et décoration d'intérieur: se souvenir d'anniversaires, s'habiller joliment pour une sortie commune, préparer un plat apprécié et plus généralement, préparer des surprises.
Je n'ai pas été habituée aux galanteries, mais ferais partie des 97 % qui apprécient. Ce n'est pas un reproche, mais je constate tous les jours que les bonnes manières ne vont pas de soi. Les égards rendent la vie plus agréable, un peu de douceur dans un monde de gens pressés.
@ prometheus
Pour ma part je distingue nettement une galanterie positive qui consiste à user de sa force masculine pour aider celle qu'on apprécie de manière appropriée; d'une galanterie aveugle, inconditionnelle, et complètement irrationnelle. On voit bien ce qui est dit : "Par contre en Norvège près de la moitié des hommes n’aiment pas la galanterie. «Être galant, c'est aussi ne pas ramener la femme à son genre.»"
La galanterie de ces Norvégiens est pathologique, il sont au service des femmes, et ne s'écoutent plus en tant qu'homme. Ils accepteraient de se faire enculer par galanterie (dans un sens c'est déja le cas mais bon...). En plus eux ne trouvent rien chez ces femmes qui contrebalancerait leur asservissement.
Je ne dis pas que dans d'autres pays qu'en Scandinavie elle ne peut pas poser problème, mais je veux dire c'est au cas par cas. Qu'est-ce qui fait qu'un homme intelligent (j'ai bien dit un homme intelligent pas les autres couillons) va être galant avec sa copine sinon la recherche d'intérêt? c'est par exemple je sais pas le fait qu'elle lui dise au beau milieu de la nuit "t'as faim, si tu veux je te fais cuire des oeufs" ou "t'as l'air stressé tu veux un massage" etc. C'est le repos du guerrier, c'est le réconfort après l'effort.
Pourquoi donc se féminister, entrer dans un système de valeurs qui ne nous correspond vraiment pas, pour y voir ensuite du négatif; alors qu'au contraire moi je trouve ça très beau, pourvu qu'il y ait un équilibre.
Tu penses pas que dans ces cas-là c'est gagnant-gagnant? clairement, ce genre de femmes ne veulent pas une indifférenciation, ni des injonctions paradoxales qui sont en fait de l'opportunisme.
Sinon, je suis un peu comme toi, d'une manière générale je ne suis pas galant avec les femmes moi non plus; jamais je tiens la porte, "attends c'est trop lourd pour toi je vais t'aider", je tire la chaise, vous voulez vous assoir à ma place ou je ne sais quoi.
@ Calendula
"L'équivalent du comportement féminin qui cherche à plaire en prodiguant des soins et des égards est bien un comportement de séduction. Je ne pense pas qu'il s'agisse uniquement de maternage, au sens large. Une personne maternante n'a pas forcément l'intention de plaire, mais plutôt de s'occuper d'autrui."
Justement ce n'était pas au sens large que j'employais le mot maternage, mais dans des rapports hommes/femmes bienveillants et genrés. Vous le dites vous-même "comportement féminin qui cherche à plaire en prodiguant des soins et des égards"; pas juste un comportement de séduction, et pas juste une personne maternante, mais la combinaison des deux.
"Didier demande des exemples de gentillesses et d'attentions que des femmes peuvent avoir envers des hommes. ( Est-ce donc si rare, une femme qui ne serait pas égocentrique ?) D'abord quelque chose de très général: être attentive, observer, écouter."
Attendez mais c'est pas ça l'équivalent féminin de la galanterie pour moi. Il n'y a rien de genré là-dedans. Et heureusement que vous êtes capables d'être attentive, observer, et écouter des hommes!
"se souvenir d'anniversaires"
Encore heureux!
"s'habiller joliment pour une sortie commune"
Mais c'est pas pour lui ça c'est pour vous. Si encore vous m'aviez dit une lingerie spéciale pour l'intimité entre un homme et une femme OK; mais là non.
"des surprises"
quel genres de surprises?
En tout cas les exemples que vous me donnez là confirment mes impressions; il n'y a pas ou peu d'équivalent féminin à la galanterie chez la femme européenne moyenne.
Merci HL et Calendula, ces développements sont fort intéressants.
Ces exemples, qui ne sont pas "maternants", sont multiples en effet Didier. Accompagner et ramener chez lui un ami qui doit laisser sa voiture au garage, l'aider à écrire une lettre un peu compliquée, lui offrir un CD dont il a parlé...
"Pourquoi ne pas être galant avec tout le monde"? Oui, pourquoi?
C'est intéressant quand un billet posté d'abord dans un esprit de légèreté prend d'autres dimensions. Il est vrai que le fond n'y manque pas et qu'il touche une expérience que nous pouvons tous et toutes avoir faite.
Le comm de Calendula repose le sens initial. J'aime. L'idée de chercher à se plaire en se faisant plaisir me semble un bon "commerce" entre humains en général et entre femmes et hommes en particulier. Cette idée, comme vous le questionnez Colette, ne devrait pas s'arrêter à l'autre sexe mais peut s'adresser à tout humain. Je l'entends alors en tant que "service" plus que "galanterie", mot que l'usage a associé plus spécifiquement à un service de l'homme vers la femme.
L'idée de plaire ne me dérange pas. Je ne me sens pas diminué ou dominé si je fais plaisir et si je suis galant. D'abord c'est mon choix, personne ne m'y contraint et donc je n'ai à m'en prendre qu'à moi-même si je ne suis pas content. Ensuite ce genre de commerce entre humain est un simple commerce de facilitation des relations. On en attend plus ou moins consciemment un retour, comme les exemples que propose Didier, et c'est une bonne façon d'être ensemble, mais sans pression ni obligation, et c'est d'autant plus agréable.
Calendula citait les bonnes manières et ma foi je suis d'accord: cela existe ou devrait exister. Si je suis parfois critique et sans concession à l'égard d'un certain féminisme ou de la misandrie ambiante, cela ne m'empêche pas d'aimer au fond ces relations plaisantes, facilitées. Je suis assez spontanément galant et j'aime cela (même si parfois je laisse chacun se débrouiller). J'y trouve un plaisir à partager avec l'autre et une bonne image de moi. Je peux aussi prêter la main à une personne de mon sexe comme à une femme, car en tant que service la facilitation n'est pas exclusive. Mais je reconnais un frisson particulier à la galanterie tournée vers l'autre sexe. Si le féminisme ne pourrissait pas la vie en rendant tant de choses suspectes, je serais (je le suis) naturellement égalitaire, j'y trouve du plaisir et une normalité.
Pour les hommes il y a je pense une étape à franchir dans ses relations avec les femmes: c'est le changement symbolique de relations à la mère. Cette mère dont ils viennent, dont ils ont dépendu pendant longtemps, contre laquelle il est difficile de se révolter car elle vous a nourri, et qu'un jour on doit protéger - elle ou d'autres femmes. Les rituels de passage d'un type de relation à l'autre n'existent plus chez nous. Chez les Masaï il y a une cérémonie où les jeunes hommes font à manger et nourrissent les mères, en les blaguant comme des hommes blagueraient des femmes. Ici le service militaire faisait passer le garçon de dépendant à responsable des autres et de leur sécurité. Les blagues de potaches des militaires sur les femmes doivent aussi être comprises comme cette nécessaire prise de distance.
Je pense que la fin du service obligatoire n'a pas été remplacé par autre chose de valorisant pour les hommes. Avant on respectait comme un homme l'appelé qui avait fait son temps. Aujourd'hui qu'est-ce qui serait collectivement valorisé et respectable chez les hommes? Des hommes qui ont en plus de la peine à se définir?
Assumer une part des tâches ménagères n'offre pas cette part de respect pour les hommes. Cela n'a pas la place du service militaire, cela ne fait pas de lui un guerrier prêt à mourir pour les siens (ce qui est inscrit dans sa morphologie et sa culture). Alors que pour une femme cela a été valorisé (par les hommes aussi car il ne faut pas croire que la majorité des hommes trouve que la cuisine est une "rélégation") car c'était dans le prolongement du soin-service. Mais les attentions comme mettre une belle musique si l'on sait que son homme rentre fatigué (et vice-versa), lui demander des nouvelles de sa journée, etc, sont de belles attentions qui nourrissent positivement les relations, et celles-là ne sont pas genrées.
Bonjour, Didier,
Voilà, mon post n'a pas l'heur de vous plaire, ni de vous convaincre. Je m'en remettrai. :-)))
Vous écrivez :
"En tout cas les exemples que vous me donnez là confirment mes impressions; il n'y a pas ou peu d'équivalent féminin à la galanterie chez la femme européenne moyenne."
Vous seriez bien embêtée, si vous appreniez que je suis américaine. Non, je blague ! J'ai des amies américaines et elles pourraient également vous décevoir.
Vous avez une idée précise de la galanterie féminine : elle consiste donc à mettre des dessous affriolants. Et si ma surprise était d'avoir de tels dessous sous mes jolis habits de sortie ? Et si ma surprise était de donner l'occasion à mon cavalier de s'afficher avec une femme élégante et qui attire le regard des autres hommes ? Vous pensez que je m'habillerais joliment uniquement pour moi-même, OK.
Je vous trouve bien renfrogné face à mes petits exemples! C'étaient des exemples pour un couple déjà établi.
J'ai essayé de penser à des exemples impliquant des inconnus, des scènes dans des transports en commun, des ascenseurs, des bureaux. Quelle "galanterie" une femme peut-elle développer dans ces cas ?
Les fois où je me suis levée dans le bus pour un monsieur plus âgée que moi se sont toujours mal terminées. Tenir la porte ou laisser passer devant soi dans l'ascenseur crée des situations compliquées.
L'avantage avec la politesse des pays du Sud de l'Europe est de faciliter les contacts. Je me souviens de coups de coude à l'aéroport de Copenhague : des hommes qui voulaient absolument entrer dans l'ascenseur en premier. Je me suis dit: changement de code, attention à tes pieds et tes côtes.
En Scandinavie, on est moins bien éduqué et ils le regrettent, lorsqu'ils voient nos façons de faire ici. Je pourrais m'imaginer, qu'à l'avenir les choses changent vers le meilleur. En tout cas les Finlandais n'aiment pas passer pour des rustres aux yeux des étrangers.
A la base, la galanterie était liée aux classes supérieures ( à l'instar de l'illustration du billet). Il aurait été incongru qu'un noble ou un grand bourgeois se comporte de façon rustique et on n'attendait pas d'un paysan des manières de gentilhomme.
A présent, c'est à chacun de voir comment il veut être perçu en société ou en privé. Comme un rustre ou comme une être attentif et prévenant.
C'est un défi pour les parents, car ils ont tout avantage à montrer le bon exemple à leurs enfants et de les sensibiliser au fait qu'en société, une personne observatrice et attentive sera plus appréciée et séduisante qu'un mal-appris. Le truc compliqué est de ne pas donner l'idée qu'il faille se soumettre ou céder à tous les coups, mais bien de prendre sa place (au sens large) avec assurance.
Je crois qu'on est en train de confondre bonnes manières et galanterie. Ce n'est pas la même chose. Les bonnes manières c'est quelque chose de général, la galanterie est spécifique aux rapports entre hommes et femmes.
"Pourquoi ne pas être galant avec tout le monde"? Oui, pourquoi?"
Eh bien parce que précisément la galanterie est une attitude genrée; d'où mon étonnement (non j'avoue je m'en doutais un peu allez..), quand des femmes me cite des exemples comme offrir un CD, écouter, ou raccompagner un ami en voiture. Ca n'a rien de sexué, je peux assez naturellement faire la même chose à un ami homme ou femme vous voyez?
Toutes ces confusions sont révélatrices d'un flou sexuel identitaire très présent en Europe j'ai l'impression. Il n'y a plus trop de distinction.
Même si Calendula me dit qu'elle a des amies américaines qui vont dans son sens, je remet les liens que j'ai posté l'autre jour :
http://madame.lefigaro.fr/societe/saint-valentin-masculin-140313-226246
https://www.facebook.com/steakandblowjobday
CA c'est l'équivalent féminin de la galanterie, c'est genré, c'est spécifique au comportement bienveillant des femmes envers les hommes. C'est le pendant féminin d'offrir des roses ou porter des paquets un peu lourd.
"Pour les hommes il y a je pense une étape à franchir dans ses relations avec les femmes: c'est le changement symbolique de relations à la mère. Cette mère dont ils viennent, dont ils ont dépendu pendant longtemps, contre laquelle il est difficile de se révolter car elle vous a nourri, et qu'un jour on doit protéger - elle ou d'autres femmes."
Et pourquoi donc un tel changement serait nécessaire hormis des prescriptions ou interprétations psychanalytiques? Il n'existe donc aucun équilibre entre un amour pour sa mère, puis cassure et amour pour sa femme d'une manière complètement opposée d'un coté; et de l'autre un asservissement à toutes les femmes en général faisant d'elles des demi-déesses? j'espère que si quand même.
En tout cas moi ce que je constate avec tous ces hommes "équilibrés" qui ont coupé le cordon, c'est que bien souvent ce sont leurs femmes qui font plus ou moins la loi (en tout cas elles imposent leur sytème de valeurs). Ils ont l'air presque constamment dans des rapports d'égal à égal avec elles.
http://cdn-premiere.ladmedia.fr/var/premiere/storage/images/diaporama/mr-and-mrs-smith/mr-and-mrs-smith-2005__7/2062124-1-fre-FR/mr_and_mrs_smith_2005_portrait_w858.jpg
Tant qu'ils arrivent à maitriser leurs femmes (qui ne doit surtout pas être comme leurs mères), ça va, ce petit jeu, cette guéguerre les amusent. Elles leur résiste, comme une panthère qu'ils arrivent finalement à dompter. Mais lorsqu'elle leur échappe, commence à avoir trop l'ascendant sur eux, c'est la catastrophe. Le type, à l'instar d'un Cantat, se voit contraint de retourner à un domination plus masculine et directe pour re-prendre le dessus : il cogne. Ca peut se terminer très mal, le type après une rupture peut avoir envie de la tuer, il se sent humilié.
Bonsoir, Didier,
Ce Blowjob Day est un gag, c'est du deuxième degré !! Avec ce steak en plus.
Ce serait donc ça, la galanterie au féminin ?
Il y a trois lettres de trop : l-a-n.
Ce truc fait penser qu'on y a droit qu'une fois par année... C'est un peu ristrett' ou triste, non ?
Le fin mot concernant la galanterie serait donc que les hommes aident les femmes à enfiler leur manteau, accomplissent toutes des fioritures avec les portes et des bouquets de fleurs et les femmes font cuire un steak pour les hommes et se comportent ensuite en femmes galantes.
Je ne cherche pas la symétrie ni l'égalité à tout prix, mais j'ai un peu de peine à suivre. C'est comme si on comparait des pommes et des poires.
A quel moment les femmes auraient-elles droit à un steak et ce qui va avec ? Ou bien est-ce que la seule galanterie sociale devrait leur suffire ? ?
En plus, il faut les maîtriser ... La vie est bien compliquée, soudainement.
@ Calendula
Ce Steak and Blowjob Day n'est pas plus gag qu'osez le clito, ou la journée de la jupe (également ristrett' une fois par an). Bien évidemment qu'il ne faut pas forcément rester au premier degré, mais en comprendre tous ce que cette imagerie populaire symbolise, ce que ça reflète de la société américaine en l'occurrence.
Je n'aime pas balancer tout le temps des liens, mais parfois j'ai l'impression que je dois faire aux gens un dessin et que ça ne suffit même pas d'ailleurs. Je vous respecte, je ne parlerai pas tout à fait d'ignorance, mais avez-vous entendu parlez de la chaine de restaurant hooters (nichons en argot 435 restaurants aux États-Unis et dans 23 autres pays, mais pas en France ... comme par hasard); des car wash girls; des poms poms girls, ou encore toutes ces serveuses qui déambulent avec du café au contact des clients qui déjeunent etc.
Tous ça illustre bien les désirs profonds de beaucoup d'hommes et les aptitudes de certaines femmes pour y pourvoir, dans une complémentarité jouissive et décomplexée.
Peut-être plus fréquent chez nous, il y a les infirmières, les hôtesses de l'air, ou les masseuses par exemple. Ce sont également des grands fantasmes masculins, tous ça n'est pas un hasard.
"Je ne cherche pas la symétrie ni l'égalité à tout prix, mais... (2 lignes plus bas) A quel moment les femmes auraient-elles droit à un steak et ce qui va avec ?"
Contradiction. Vous vous calquez sur les pratiques masculines comme référent au lieu de chercher à développer des pratiques féminines qui correspondent spécifiquement aux femmes. C'est de la jalousie phallique, le féminisme encourage les femmes à avoir ce genre d'attitude. Il ne vous a pas échappé qu'hommes et femmes ont forcément un rapport différent à la maternité (en tous cas tant qu'on ne sortira pas d'un utérus artificiel). Beaucoup d'hommes cherchent éternellement à recréer ce bien être d'être choyé par une femme. Pour les femmes c'est forcément différent; pour beaucoup il leur faudra devenir mère un jour, donc elles se construisent positivement dans des comportements relatifs au maternage, c'est en elles, c'est instinctif.
Donc vous avez raison, il n'y a pas de raison qu'il y ait de symétrie. Maintenant rien ne vous empêche de manger un steak, mais essayez plutot de comprendre le sens global de mon raisonnement au lieu de chercher la petite bête.
Bonjour, Didier,
Je vous remercie pour votre réponse très complète et patiente.
Si j'ai pu donner l'impression de chercher la petite bête, c'est que je ne me suis pas exprimée avec assez de précision.
Je ne connaissais pas "Hooters" , mais cela ne me surprend pas. Les Américains ont la passion des seins, et même des gros seins. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais c'est un fait. Ca donne beaucoup de boulot aux chirurgiens esthétiques et ils peuvent s'en réjouir. Les femmes désavantagées par la nature ont des dépenses supplémentaires si elles tiennent à plaire par cet aspect-là.
Tous les goûts sont dans la nature et c'est une question d'offre et de demande. Pensez-vous qu'en France (ou en Suisse) ce serait interdit d'ouvrir un tel restaurant ?
Les exemples que vous citez (car wash girls, pompoms etc) sont là pour offrir une excitation visuelle plus ou moins permanente. C'est certainement décomplexé et jouissif. Je me demande si ça se trouve partout aux Etats-Unis et comment c'est perçu par toute la population super-religieuse et pudibonde des USA.
Le fait que j'accepte qu'il n'y ait pas symétrie parfaite n'entraîne pas automatiquement que l'on doive comparer des poires et des pommes.
Si le "blowjob +steak" est placé au même niveau que la galanterie masculine traditionnelle, je trouve qu'il y a trop de différence.
Si le "blowjob+steakday" est censé remplacer ou concurrencer la St Valentin, prenons-le donc au pied de la lettre !
Je ne suis pas une adepte de la St Valentin, ni d'ailleurs de la Fête des Mères à un jour fixe de l'année - je trouve qu'on peut être créatif à tout moment et pas seulement une fois l'an. Mais j'ai bien sûr toujours été reconnaissante, lorsque les maîtresses d'école se sont donné de la peine avec mes enfants pour faire un cadeau original pour moi. Selon moi, la galanterie peut être quotidienne, ainsi que le steak and other delights. Pour tous et toutes.
Ceci dit, il me semble que vous avez une idée très précise des pratiques féminines souhaitables. Vous avez le droit de réclamer cela et je ne prends pas position.
Personnellement, j'aime être mère avec mes enfants et autre chose avec les hommes ou encore autre chose au travail. Mon travail exclut totalement toute attitude du type que vous évoquez. Je ne souhaiterais pas non plus une telle carrière à mes filles, j'ai d'autres ambitions pour elles, mais en cela, je suis une Européenne très standard ;-)))
@ Calendula
Apparemment il y a des restaurants hooters en Suisse à Interlaken, Thun, et Zurich. Il y en a même un sur l'ile d'Arube, mais biensur pas en Scandinavie, pas plus qu'en France et ce n'est pas une question d'offre et de demande dans un grand pays comme ça. Je suis persuadé que des connasses feraient immédiatement pression sur nos couilles molles de dirigeants pour faire fermer un tel restaurant s'il ouvrait au pays des poules mouillées, et biensur ils céderaient comme les gentlemans galants bien éduqués qu'ils sont.
Encore une fois un tel restaurant n'est pas une fin en soit, moi je vous parle d'état d'esprit général à travers des pratiques populaires comme exemple.
Les exemples de poms poms girls et autres que j'ai cité ne sont pas là uniquement pour exciter sensitivement (ce qui n'est déja pas si mal d'ailleurs quand c'est fait dans un bon esprit), mais indirectement servent de repères pour l'identité de genre, stimule la proximité et la bienveillance des rapports entre les hommes et les femmes. C'est très bénéfique pour la cohésion sociale en fait. Il faut parfois apprendre à voir au dela des apparences (bien que ces apparences ne soient pas déplaisantes en elles-même).
Du reste là-bas la révolution sexuelle ne s'est pas arrêté à mi-chemin, par bien des aspects elle continue, pas d'hypocrisie ou d'injonctions contradictoires opportunistes.
Ce n'est pas un plaidoyer que je fais pour l'Amérique, mais au bout d'un moment quand on critique ce qui ne va pas ici, il faut aussi voir comment ailleurs ça peut aller, ce dont on peut s'inspirer pour sortir de cette spirale négative. Moi mon modèle n'est pas l'Iran, ni la France du XIXe siècle. Je suis prêt à accepter des exemples que j'estime positif d'où qu'ils proviennent, j'en ai trouvé aussi en Australie, si demain ils proviennent de Shangai ou de Tombouctou, je suis aussi preneur dans la mesure du possible.
"CECI DIT, il me semble que vous avez une idée très précise des pratiques féminines souhaitables. Vous avez le droit de réclamer cela et je ne prends pas position."
A demi-mot si quand même en disant ça comme ça, vous prenez position contre, ou du moins pas pour; mais bon.
Justement vous qui avez parlez d'écouter les hommes, l'équivalent de la galanterie selon vous, il me semble que beaucoup de femmes n'écoutent pas justement ou alors ne veulent pas entendre. A l'instar de beaucoup de Françaises, vous avez l'air de considérer que les désirs se discutent, se façonnent en raisonnant. Qu'il faudrait transiger. Hors si les désirs des hommes sont ce qu'ils sont, c'est intrinsèquement parce qu'ils sont des hommes, ce n'est pas aux femmes de dire aux hommes quels sont leurs désirs ou quels devraient-ils être.
Si par exemple moi admettons que je sois fétichiste et que je fantasme sur les seins en particulier, je matte des photos de seins isolés du reste du corps; eh bien une femme n'a pas à venir me dire que ce n'est pas bien, que c'est une objetisation de la femme. Malheureusement il y a trop de femmes à cause du féminisme, qui ne supportent plus la masculinité en fin de compte, et veulent constamment faire rentrer les hommes dans leur sytème de valeurs à elles d'indépendantes, qui par définition sont opposées à la complémentarité.
"Je ne souhaiterais pas non plus une telle carrière à mes filles, j'ai d'autres ambitions pour elles"
A vous lire, même si c'est dit avec une certaine dérision, on croirait qu'être pom pom girl _parfois jusqu'à l'université vous qui êtes "ambitieuse"_ avoir travaillé quelque temps au hooters (il ne prennent que des jeunes), ou être une serveuse de café égayante est déshonorant.
Après c'est toujours pareil, des pères de familles pourraient également vous dire : "je ne souhaiterais pas voir ma fille placarder des clitos, porter des mini-jupes de prostitués lors de journées féministes notamment, ou attaquer seins nus des manifs familiales; j'ai d'autres ambitions pour elles".
Avec ce genre de raisonnement on n'en finit pas. Arrivé à l'age adulte (pas avant biensur) on peut quand même faire ces propres choix.
je suis pour la galanterie mais associé avec ça " homme protecteur, autoritaire, assumant ses devoirs et symbolisant la loi " cet homme là dont la femme a besoin et qui est un contre pouvoir pour elle !!!!
"Les exemples que vous citez (car wash girls, pompoms etc) sont là pour offrir une excitation visuelle plus ou moins permanente. C'est certainement décomplexé et jouissif. Je me demande si ça se trouve partout aux Etats-Unis et comment c'est perçu par toute la population super-religieuse et pudibonde des USA."
c'est vrai que les américains onts des amussement plutôt dénudés !!!
http://www.dailymotion.com/video/xoo0nu_nudes-a-poppin-short_sexy
@Didier,
Il est clair que si mes filles sont libres de choisir leurs études, leurs jobs et leurs combats. Je ne les féliciterai pas pour autant (d'autant plus si elles placardent des affiches idiotes sur des murs).
J'aimerais encore répondre plus précisément à ceci :
"Justement vous qui avez parlez d'écouter les hommes, l'équivalent de la "
galanterie selon vous, il me semble que beaucoup de femmes n'écoutent pas justement ou alors ne veulent pas entendre. "
Je peux vous écouter,vous entendre, mais ne pas être du même avis.
La galanterie n'est pas, selon moi, une façon d'acquiescer à tout. "Ne pas vouloir entendre" implique que vous auriez en quelque sorte "raison" dans l'absolu. Vous avez totalement raison, de votre point de vue.
Je crois entendre et même comprendre un peu. Et si nous nous croisions quelque part, nous passerions notre chemin, chacun de son côté, parce que nos visions sont trop différentes.
Il n'y a pas de mal à ça.
"A l'instar de beaucoup de Françaises, vous avez l'air de considérer que les désirs se discutent, se façonnent en raisonnant. Qu'il faudrait transiger. Hors si les désirs des hommes sont ce qu'ils sont, c'est intrinsèquement parce qu'ils sont des hommes, ce n'est pas aux femmes de dire aux hommes quels sont leurs désirs ou quels devraient-ils être."
C'est très juste, je ne vous dis pas du tout ce que vos désirs devraient être. Le seul bémol que j'apporte, c'est que je ne valorise pas le projet d'être une femme dans le rôle que vous appréciez. Vous êtes totalement libre de vos choix.
Tout comme vous valorisez spontanément le rôle de pom-pom girl ou de serveuse au décolleté avantageux, je me permets de rester assez indifférente.Il n'est pas imaginable d'envahir votre sphère privée et de me prononcer sur vos préférences. Ce serait d'autant plus injuste que je ne vous livre rien du tout sur les miennes !
Nous sommes partis de la question : que serait la galanterie au féminin ?
Est-ce que nous avons avancé ?
Il est clair que nous avons deux conceptions très différentes de la chose. Et ça tient à nos individualités.
Je parie qu'il existe des femmes qui pensent comme vous, même en France !
@ Calendula
Est-ce qu'au moins on est d'accord sur le fait que les soins, les attentions, s'ils ne sont pas genrés ne constituent pas de la galanterie ou son équivalent féminin?
Si on considère que l'équivalent féminin de la galanterie serait des choses positives faite par des femmes aux hommes, relatives à leur nature masculine ou au genre masculin; comment une femme pourrait-elle bien la comprendre ou l'appliquer si elle ne prend pas en compte les attentes masculines?
Il me semble que ce n'est pas l'idée que vous vous en faites en tant que femme qui prévaut, mais l'effet produit chez le bénéficiaire : l'homme. Vous avez parlé de gâterie plus haut suite à mon exemple; c'est exactement ça, ce n'est pas à une femme qu'on va demander l'effet que procure ce genre de gâteries, pour le savoir il faut être un homme.
Justement par rapport à ces attentes dont j'ai cité des exemples vous me répondez : "je ne valorise pas le projet d'être une femme dans le rôle que vous appréciez." Soit, mais alors c'est qu'en fin de compte vous n'agissez pas de manière "fémininement galante". Il n'y a pas de honte à avoir, il y a aussi des hommes qui ne sont pas galants envers les femmes. Mais ce n'est pas aux hommes de négocier, d'expliquer qu'est-ce que c'est que la galanterie ou pas, c'est les femmes qui valident ou pas dans ces cas là. Pour la "galanterie féminine" c'est l'inverse, c'est aux hommes de valider.
Il n'y a pas de conceptions différentes, il y a juste des attentes, auxquelles on répond ou pas. Le problème est que dans une société misandre, on n'écoute pas ce que l'homme a à dire, on ne lui demande pas son avis, ce qu'il ressent. Pour vous la galanterie à l'égard des hommes ce serait être à l'écoute, mais ce ne devrait pas être à vous de me dire ce que vous croyez que c'est, ce serait plutot à moi de vous l'expliquer; ce ne sont pas les coiffeurs qui choisissent la coupe à la place des clients (s'ils savent ce qu'ils veulent). C'est très révélateur d'une sorte d'autisme de beaucoup de femmes à l'égard des hommes, je ne sais pas si vous vous rendez compte de l'absurdité de la chose; c'est maintenant vous qui êtes en train de m'expliquer qu'est-ce qui me fait kiffer ou qui devrait me faire kiffer en tant qu'homme comme attentions féminine! c'est du pur égocentrisme.
Je ne vous ai pas parlé de ma sphère privée ni livrer mes préférences, je vous ai simplement cité des exemples que j'estime pertinent, d'attentes communes spécifiquement masculines en matière de soins prodigués par des femmes.
Une réponse rapide :
Je crois que vous ne m'avez pas lu assez attentivement.
Je comprends bien l'idée : en tant qu'homme, vous dites ce que vous aimez, ce que vous attendez. Ce n'est pas à moi, en tant que femme de vous dire ce que vous devriez aimer.Et c'est plus que légitime. ( mais ça marche aussi dans l'autre sesn, n'est-ce pas ?)
Ce qui me chiffonne : vous parlez au pluriel des hommes, comme s'ils étaient tous pareils. Ils sont pourtant très divers dans leurs attentes. J'ai une certaine expérience et même si on partait du principe qu'on recherche toujours un peu le même genre de personne, je dois dire que je ne suis pas toujours tombée sur le même modèle. C'est d'ailleurs très réjouissant.
L'important est de trouver la personne qui nous correspond, dans toute sa singularité. On peut même apprendre à aimer des choses dont on pensait qu'elles nous resteraient à jamais étrangères.
J'aimerais que vous me citiez le passage où je vous explique "ce qui me fait kiffer ou qui devrait me faire kiffer en tant qu'homme comme attentions féminine! c'est du pur égocentrisme. "
Ca m'intéresse réellement, car j'ai encore des progrès à faire dans l'écoute (lecture). ;-))
Bonne journée !
Je m'avance un peu:
- peut-on dire que les attentions mutuelles, quelle que soit leur nature, sont facilitantes des relations, agréables, et ne sont ni une soumission, ni une aliénation? Pour ma part, c'est ce que je pense.
- peut-on établir une symétrie entre la galanterie et la notion de soin que j'exposais et qui a été reprise ensuite? Peut-être pas, en effet. Il y a dans la galanterie quelque chose de plus sexué que dans le soin. La galanterie est une forme d'attention, mais elle est quand-même spécifique. Que ce soit culturel ou inné, je m'en fiche un peu: je préfère mettre ma veste sur les épaules d'une femme qui a froid plutôt que ce soit elle qui mette sa veste sur les miennes. Un homme doit se débrouiller, je suis d'accord avec cela. Ce qui ne signifie pas qu'une femme ne peut pas se débrouiller, mais si l'homme lui a proposé sa veste, je parierais qu'en arrivant au plus proche bistrot elle lui offrira un thé chaud - ou une soupe à la maison. Ce qui sera quelque chose entre le soin et le renvoi d'ascenseur de galanterie.
La question reste: quel est l'équivalent féminin de la galanterie? Et s'il n'y en avait pas? On a bien compris que cela ne signifierait pas que les femmes n'ont pas d'attentions pour les hommes, mais que cette attention spécifique, genrée, qui sublime la séduction tout en étant faite pour plaire, est plus masculine. Elle est peut-être associée à la dissymétrie sexuelle femmes-hommes, dissymétrie qui se lit en particulier dans la sollicitation amoureuse.
Je reviens dès lors à l'idée de la force apprivoisée de l'homme, qui lui confère ce côté si charmant. Les hommes étant en moyenne plus forts physiquement, et plus chercheurs sexuellement (que ce soit culturel ou biologique) le fait qu'ils se mettent en état de service à la femme plutôt que de montrer leurs gros bras a quelque chose d'unique.
Est-ce qu'en sens inverse, une femme qui aide à pousser une voiture ou à monter des parpaings fait autant d'effets à l'homme que la galanterie à la femme?
Sur le Steak & Blowjob day, je trouve cela bien peu, une fois par année... :-))))) En sens inverse, un cunnilingus par année ressemblerait au désert... :-)
Didier: à propos du changement dans les relations homme-mère et homme-femme, oui je pense qu'il y a là une étape.
"Et pourquoi donc un tel changement serait nécessaire hormis des prescriptions ou interprétations psychanalytiques?"
Je cite plus haut les adolescents Masaï qui nourrissent leur mère lors d'une cérémonie. Il y a une sorte de détachement symbolique, effectué aux yeux de tous, et le garçon sait qu'il ne dépend plus de sa mère mais qu'il peut lui-même devenir celui qui nourrit, qui chasse: l'homme et le père. Il y a sans doute une dimension psychanalytique dans ce rituel. La continuité que l'on voit en occident, le manque de séparation, contribue à affaiblir la masculinité. De ce point de vue toute la charge de la responsabilité de la société est laissée de plus en plus aux femmes. Trop lourd!
Il faut réhabiliter le masculin aussi pour alléger la vie des femmes.
Bon, je suis sorti du sujet. Je ne pensais pas que la galanterie conduirait à autant de digressions et d'échanges!
N'ayant trouvé aucun équivalent (et mes exemples étaient nuls!) je me suis tue en suivant les développements et digressions.
Je ne pense pas non plus, finalement, qu'il y ait d’équivalent féminin à la galanterie établie et je voulais terminer en signalant quand même que moi, femme, je n'ai jamais ressenti le désir qu'on m'ouvre une porte.
Qui a formulé les règles de la galanterie? Qui a dit que ceci ou cela nous faisait plaisir?
Tradition quand tu nous tiens...
Pour ma part je suis sur et certain que l'équivalent féminin à la galanterie existe bel et bien, quand bien même il n'aurait pas été identifié nominativement, et quand bien même il ne conviendrait pas à tout le monde. Je peux vous dire que je l'identifie très clairement.
Ce que je perçois, c'est qu'il y a de moins en moins d'hommes galants, et de moins en moins de femmes qui prodiguent cet équivalent aux hommes. De plus, élevés au lait du féminisme, de nombreux hommes ne savent même pas ce que c'est que ce genre d'attentions féminines, voire y voient du machisme, idem pour les femmes dites émancipées.
Pour le Steak & Blowjob day, je vous le redis à tous encore une fois c'est symbolique, c'est pour marquer le coup. Comme pour la journée de la jupe, c'est pas 364 jours par an interdiction de porter la jupe et 1 jour par an on y a droit. Ca n'aurait pas de sens.
"vous parlez au pluriel des hommes, comme s'ils étaient tous pareils. Ils sont pourtant très divers dans leurs attentes."
Dire ça au sujet de cette galanterie féminine, c'est comme-ci moi je vous disais à propos de la galanterie masculine: "vous parlez au pluriel des femmes, comme si elles étaient toutes pareilles." Pourtant on cite des exemples communs pour désigner cette attitude : prêter sa veste, laisser sa place, porter des objets lourds etc. Cette galanterie est clairement identifiée à travers une liste non exhaustive certes, mais représentative. Il n'y a jamais personne pour parler d'attentes diverses; hormis les Norvégiens justement (rapellez-vous plus haut).
"J'aimerais que vous me citiez le passage où je vous explique "ce qui me fait kiffer ou qui devrait me faire kiffer en tant qu'homme comme attentions féminine! c'est du pur égocentrisme. ""
Ben il n'y a pas vraiment un passage en particulier, mais toutes les fois où vous me dites ce qu'est la "galanterie féminine" pour vous qui êtes une femme, à moi qui suis un homme. Par exemple :
"en essayant de sortir du domaine purement "entretien du linge""
Pourquoi en sortir? sont-ce vraiment les hommes qui veulent que vous en sortiez? Ca m'étonnerait.
"Et si ma surprise était DE DONNER L'OCCASION à mon cavalier de s'afficher avec une femme élégante et qui attire le regard des autres hommes ?"
Sur un site antiféministe, j'ai lu qu'en gros des femmes arrivaient à transmettre aux hommes leurs désirs de sorte qu'ils les prennent pour les leurs. La formule n'était pas tout à fait la même, mais je la trouve très appropriée, vous vous faites plaisir à vous-même en fait, pas à l'autre. Vous pourrez me dire que vous êtes tombés sur des hommes qui l'appréciaient mais ça ne veut rien dire, les hommes élevés au lait féministe sont rentrés dans leur système de valeur, on l'a vu avec les Norvégiens. Désormais, même leurs soit-disante attentes sont en fait les votres, ou disons celles des femmes à tendances féministes.
Bonsoir, Didier,
Nous commençons à tourner en rond. Il est temps de passer à autre chose.
J'ai bien compris votre point de vue, c'est limpide.
Comme je ne souscris pas entièrement à vos thèses, je suis forcément féministe, à vos yeux, et les hommes que je connais de même.
C'est entendu.
Je peux vivre avec ça !
Sticks and stones may break my bones ;-)))
Colette,
Votre question a fait monter le débat. Et vos exemples montrent l'attention portée à l'autre. Pour moi cela a été très pertinent, vu la discussion qui s'en est suivie.
J'ajoute ceci: wikipedia situe l'apparition de la galanterie vers le XIIe siècle, avec l'amour courtois. C'est l'esprit de chevalerie et de service, ainsi que de gouvernance de la force masculine.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Galanterie
"La galanterie se présente comme un ensemble de manières développées par un homme en vue de faciliter les déplacements, les mouvements ou l'habillement d'une femme. Elle consiste, par exemple, à laisser la priorité à la femme sur le seuil d'une porte, à lui céder sa place dans les transports en commun ou à l'aider à porter ses bagages. Plus généralement, il s'agit d'être prévenant et attentionné à l'égard des femmes et de leur témoigner du respect et de la considération."
"Érotisme léger et diffus, la galanterie serait donc une séduction douce des hommes envers les femmes consistant à témoigner à ces dernières un respect, des attentions et des égards particuliers."
Et aussi:
"Il semble que la galanterie ait une double origine.
La première influence est celle de la courtoisie qui se développe à partir du XIIe siècle dans des cours comme celle d'Aliénor d'Aquitaine ou Marie de Champagne (cette dernière fut le mécène de Chrétien de Troyes). Les poètes médiévaux, troubadours et trouvères, qui écrivent pour des femmes de haut rang chantent les mérites d'un nouvel art d'aimer. Il s'agit de faire honte aux pratiques brutales de certains hommes (enlèvements) et de les conduire non seulement à respecter les femmes mais même à les considérer comme leurs suzeraines naturelles, sur le modèle des rapports féodaux. Le chevalier se doit d'être au service de sa dame en toutes circonstances. Cette conception de l'amour trouvera encore des échos au XIVe siècle chez Dante (rôle central de Béatrice dans La Divine Comédie) et Pétrarque (rôle central de Laure dans Le Canzoniere) et à travers ce dernier sur toute la littérature amoureuse de la Renaissance (Ronsard, Du Bellay...).
La deuxième influence est celle des salons du XVIIe siècle, comme celui de Madeleine de Scudéry, où se réunissent, sous l'égide d'une grande dame, les écrivains et les artistes de l'âge baroque et de l'âge classique. Dans ce contexte, se développe la galanterie proprement dite qui ressemble beaucoup à la courtoisie médiévale mais s'en distingue tout de même par plus de légèreté et une moindre influence du néo-platonisme. Voir Préciosité pour cette période."
Voilà pour le moment!