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Trierweiler, maltraitance aux enfants et genre: un cocktail qui cogne

Madame la concubine veut faire de 2014 l’année d’une grande cause nationale: la maltraitance envers les enfants. elle l’a annoncé sur Tweeter. Belle cause, qui permet à la fois de se mettre en avant et de faire oublier la violence de ses interventions passées. Mais qu’ont donc ces conjointes de président à vouloir utiliser l’Etat en mélangeant la fonction de leur mari et leur propre ego? Il n’y a guère que Carla Bruni qui nous aura épargné cette autoproclamation monarchique.

valerie trierweiler,enfant,maltraitance,violence,snatem,délinquance,genre,féminisme,hommes,domination masculine,Bon. Oublions sa place privilégiée et admettons que, comme toute citoyenne, elle est en droit de faire des propositions à l’Etat. Supposons même que l’idée soit acceptée: 2014, année contre la maltraitance faite aux enfants. Vava Trierweiler aura, à son insu probablement, déclenché deux grosses bitures médiatiques, de quoi faire tourner les têtes les mieux vissées au dogme de la femme douce et victime par nature.

La première est que, contrairement au cliché de l’homme éternel cogneur, la maltraitance aux enfants est majoritairement commise par des mères. Selon la Snatem, organisme en charge de récolter les plaintes à ce sujet par le No d’appel 119, 50,2% des cas dénoncés de maltraitance sont commis par les mères et 31,2% par les pères. Sachant que la délinquance féminine est souvent mieux dissimulée ou plus pardonnée que la masculine, ce pourcentage pourrait être plus important. Les enfants sont donc plus en danger auprès d’un élément féminin que d’un élément masculin. En 2006 les mères étaient en cause à 52%.

La deuxième biture est que ce chiffre de la violence féminine sur les enfants va faire tourner en bourrique les tenancières du bistrot du genre. Selon l’une d’elles, assise bien d’aplomb derrière son zinc idéologique, toute violence est masculine. Voici un bien étrange usage de la théorie du genre. On peut lire en effet, sous la plume de Vanessa Watremez, à propos de violence dans les couples de lesbiennes:

«Si la violence domestique masculine est d’ordinaire le fait des hommes, c’est avant toutvalerie trierweiler,enfant,maltraitance,violence,snatem,délinquance,genre,féminisme,hommes,domination masculine, parce qu’il y a une quasi-parfaite adéquation entre sexe et genre, mais avant d’être le fait d’hommes, la violence domestique est masculine. Ainsi, bien loin de mettre en question la violence masculine domestique, la mise en évidence de la violence dans les relations lesbiennes met en lumière la logique même du système : la violence est masculine, quel que soit le sexe biologique de la personne ; et les rapports sociaux de sexe ne sont pas des rapports figés et immuables mais des rapports construits.»

Habile tentative: c’est le masculin qui est violent, et le masculin et l’homme sont en quasi-parfaite adéquation. Donc c’est l’homme en tant que sexe et genre. La saloooope! Au fait le genre serait déterminé par des stéréotypes essentialistes? On fait glisser l’essentialité du sexe vers le genre? Quelle farce! Comment peut-on dire que les mères ou les lesbiennes qui cognent sont des éléments masculins? Par la conviction qu’il n’y aurait qu’un seul pouvoir, celui des hommes (ignorant par là le pouvoir des femmes dans de nombreux domaines):

«Les femmes violentes que nous avons présentées sont le masculin, le pouvoir dans leur couple, là où les hommes battus représentent le féminin.»

Ainsi le féminin, genre avec lequel les femmes sont en parfaite adéquation, resterait la victime par nature et définitivement, même si elles cognent, diffament, dénigrent. Il valerie trierweiler,enfant,maltraitance,violence,snatem,délinquance,genre,féminisme,hommes,domination masculine,fallait oser: Vanessa Watremez l'a fait. Mais les gens ne sont pas si stupides. Ils savent que la violence n’appartient pas par nature à un genre ou à un sexe. La force physique est plus masculine, oui. Mais la violence n’est pas simplement la force, et elle n’est pas affaire de nature: elle est soit une fonction (la guerre) soit une déviance (le crime). La guerre a été assignée aux hommes à cause de leur force physique et du fait que leur mort est moins perturbante pour assurer la reproduction de l’espèce que celle des femmes.

Et dire que le féminisme radical a transformé le sacrifice des hommes en domination masculine! Et la théorie du genre tente, par une contorsion à peine croyable, d’entériner ce stéréotype. Je rappelle que ce stéréotype de la violence masculine est utilisé par des féministes pour, entre autres, tenter d'empêcher l'instauration de la résidence alternée et de soustraire les enfants aux pères après une séparation:

«Le texte n’envisage à aucun moment les antécédents et la perpétuation de situations de violence masculine dans le cadre familial comme entrave à l’exercice conjoint de l’autorité parentale et à la résidence alternée.» Ici, le masculin représente bien les hommes, sans erreur possible...

Si Vava Trierweiler réussit à donner son empreinte à l’Etat au point que la maltraitance aux enfant soit proclamée grande cause nationale française 2014, elle aura fait d’une pierre deux coups: d’une part obliger à fournir publiquement les chiffres de la maltraitance - et donc montrer ouvertement la prévalence maternelle dans cette délinquance; d’autre part montrer que la théorie du genre est une arnaque intellectuelle et que le stéréotype de la domination masculine ne tient pas à l’épreuve des faits.

Accessoirement, vu cette prévalence féminine de la maltraitance et vu la violence connue dans les couples de lesbiennes (entre 11% et 40% de couples lesbiens la vivraient selon différentes études), la statistique laisse craindre que les enfants aient à subir deux fois plus de violence dans les couples de femmes que dans les couples hétérosexuels. Sale coup pour la fanfare LGBT.


Catégories : Féminisme, Politique, société 27 commentaires

Commentaires

  • Vous pouvez faire confiance à l'extrème mauvaise foi d'un certain feminisme qui est actuellement tres proche du pouvoir, et qui en porte la parole notamment, pour nous expliquer que la maltraitance sur les enfants doit être la grande cause de 2014 et que c'est la violence masculine qui est encore fautive. La preuve: c'est qu'elle le disent.
    Ce genre de feministe radotte prématurément faute d'être contredite.

  • Je me demandais si ce blog allait continuer en 2014 à être une constante incitation à la haine entre hommes et femmes.

    Aujourd'hui 3 janvier déjà, je me rends compte que oui :-)

    Il est étrange que les pourcentages soient fiables lorsqu'ils servent votre discours et qu'ils ne le soient pas lorsqu'ils le desservent.

    Je comprends que l'esprit de vindicte puisse générer un combat utile pour autant qu'il soit utilisé positivement et non en réaction à, ou de manière défensive, mais en argumentant positivement et sur des faits réels tout en tentant l'approche de deux visions différentes et le rapprochement non pas par la culpabilité, mais la compréhension des deux parties.

    Et certainement pas un lieu de guerre permanent. Tentez d'y réfléchir Monsieur le thérapeute...

    Où est donc passé le miroir ?

  • Contre la mauvaise foi et la haine, il y a des guerres justes, Jmemêledetout. Vous semblez ne pas vouloir comprendre qu'il est utile de s'attaquer non pas aux femmes, mais a des dérives particulièrement haineuses de quelques unes, qui ont malheureusement pris beaucoup de galon.

  • Au delà de violence des genres on pourrait ce poser la question qui établira ce qu'est la violence envers les enfants aussi bien physique que psychologique car a ce petit jeux on a aussi les deux poids deux mesures classique, l'exemple le plus concret étant les mutilions sexuelles tolérés sur les garçons et interdite sur les filles.

  • @Pat

    Oui, je comprends votre position Pat, mais ce n'est pas ce qui ressort de ce blog et ce n'est pas non plus de bonne foi que de dire que ces dérives particulièrement haineuses tomberaient du ciel comme un cheveux sur la soupe, sans avoir eu des millénaires d'antécédents dont l'homme actuellement se déresponsabilise totalement.

    On appelle cela le karma en termes bouddhistes, le purgatoire en termes catholiques et la cause à effets en termes réalistes ou action = réaction.

    Je ne suis pas particulièrement féministe de nature, même plutôt féminine et heureuse de l'être, mais j'apprécie ce qui est juste, réaliste, conscient.

    On ne peut pas envisager ce problème, qui n'en est un d'ailleurs que pour ceux qui y sont confrontés, comme un problème généraliste. Et pourquoi y sont-ils donc confrontés ? Là est la question.

    Aucune guerre n'a de justification, sauf pour celui qui ne veut pas se remettre en question.

    Et si quelques "amazones" viennent mettre le souk dans l'âme d'une minorité d'hommes, les autres ne s'en plaignent pas, c'est peut-être qu'ils l'auront bien cherché ;)

    Alors il y a ceux qui sont capables de se remettre en question, et ceux qui mourront empoisonnés par leur vindicte et leur ego.

    A vous de voir. Ou d'expérimenter. Vous n'avez guère laissé d'autre choix à certaines.

  • Pour en savoir davantage sur la violence des couples lesbiens, consultez http://img359.imageshack.us/img359/2969/gazettedesfemmesnovdec2005page.jpg. Cet excellent article est paru dans la Gazette des femmes du Québec et à été écrit par une coordonnatrice lesbienne. J'imagine que cela lui donne plus de crédibilité.

  • N'en déplaise à certaines personnes, la violence féminine existe et n'est donc pas uniquement masculine.

    La différence de cette violence est qu'elle serait moins physique mais plus psychique, entre autre le chantage pratiqués par certaines femmes à l'égard des pères est connu : contributions d'entretien et droit de visite sont les plus utilisés.

  • attention ces harpies sonts capables d'assimiler les chatiments corporels fessées et gifles à de la maltraitance contre les enfants, leur but est peut-être de nous amener aux mêmes délires qu'en suéde, vu que nadine morano a signé la convention européenne d'interdiction de la fessée en suéde.

    http://blog.lefigaro.fr/education/2011/04/sos-enfants-battus-et-societe-a-la-derive.html

  • "amazones" viennent mettre le souk dans l'âme d'une minorité d'hommes.

    amazones moi je dirais plutôt menteuses de mauvaise foi malhonnêtes !!!

  • @ HL

    "La guerre a été assignée aux hommes à cause de leur force physique et du fait que leur mort est moins perturbante pour assurer la reproduction de l’espèce que celle des femmes. "

    moi je pense uniquement à cause de leur force physique, l'homme a en moyenne deux fois plus de forces dans le haut du corps que la femme ça fait beaucoup, il est vrai que le cinéma nous a habitué à voir des guerrières, terrasser des guerriers 3 fois plus musclés quelles, les cinéastes doivent vouloir faire plaisir aux féministes, en montrant ce genre d'inepties complétement déconnectés de la réalité.

  • @fert: Si vous voulez parler de mutilation sexuelles, allez demander l'opinion des femmes excisées. Toutes mutilations est à bannir, sexuelles ou pas. Il ne s'agit pas de femmes ou d'hommes mais d'êtres humains tout simplement.

  • Pour abonder dans le sens de Lise :
    pendant qu'au Canada les hommes battus sont cyniquement ignorés par les féministes et qu'en France sachant l'avancée du Canada en matière de condition masculine eh bien c'est encore pire, puisque l'on ne reconnait toujours pas les violences féminines. Figurez-vous que dans un pays du Maghreb qui est sensé être en retard par rapport à la France eh bien on médiatise les hommes battus et les féministes ne sont pas contentes que l'on médiatise ce phénomène "minimale". Si si je vous jure !
    Vous ne me croyez pas ?
    "déplore aussi un programme sur les hommes victimes de violences passé à la radio nationale le 2 décembre dernier, estimant, de ce fait, que se concentrer sur les rares cas de violences contre le genre masculin vise à étouffer le véritable problème qui touche beaucoup plus la gent féminine."
    http://www.yabiladi.com/articles/details/21655/maroc-feministes-s-en-prennent-television.html

  • pendant qu'au Canada les hommes battus sont cyniquement ignorés par les féministes et qu'en France sachant l'avancée du Canada en matière de condition masculine eh bien c'est encore pire, puisque l'on ne reconnait toujours pas les violences féminines. Figurez-vous que dans un pays du Maghreb qui est sensé être en retard par rapport à la France eh bien on médiatise les hommes battus et les féministes ne sont pas contentes que l'on médiatise ce phénomène "minimale". Si si je vous jure !
    Vous ne me croyez pas ?
    "déplore aussi un programme sur les hommes victimes de violences passé à la radio nationale le 2 décembre dernier, estimant, de ce fait, que se concentrer sur les rares cas de violences contre le genre masculin vise à étouffer le véritable problème qui touche beaucoup plus la gent féminine."
    http://www.yabiladi.com/articles/details/21655/maroc-feministes-s-en-prennent-television.html

  • @ Jmemêledetout:

    Le débat est installé en occident depuis des décennies. Il est loin d'être terminé. Pendant des décennies les hommes en général ont accepté une culpabilisation qui n'avait pas lieu d'être, car dans ce conflit il n'y a pas de coupables. Mais il y a bien une confrontation, assez dure même, et je pense qu'elle sera encore très longue. Il y a beaucoup à détordre et à "décontaminer".

    Votre phrase est significative de l'état d'esprit actuel:

    "... ces dérives particulièrement haineuses tomberaient du ciel comme un cheveux sur la soupe, sans avoir eu des millénaires d'antécédents dont l'homme actuellement se déresponsabilise totalement."

    Que dois-je comprendre de cela? Que les hommes ont depuis des millénaires quelque chose à se reprocher et que les féministes sont quand-même un peu justifiées de les traiter comme elles les traitent? J'ai fait le tour de cela et je ne me laisserai plus rattraper par cette vision dénigrante des hommes instillée par des décennies de matraquage victimaire. J'ai une meilleure opinion des femmes. La société s'est organisée en complémentarité parce que cela fonctionnait, c'était une économie de l'espèce très positive et qui a produit de bons résultats. Cette économie ne s'est pas fondée sur une supposée violence des hommes sur les femmes. Rien, rien ne le prouve, et cela n'aurait aucune logique dans la survivance de l'espèce.

    Alors oui, comment un discours aussi haineux contre les hommes a-t-il pu s'élaborer? En partie par le glissement de la lutte des classes vers la lutte des sexes, le Code Napoléon et le comportement de quelques grands bourgeois et de quelques intégristes religieux ayant facilité l'identification de l'homme mari-père au patron-bourreau. Mais regardez les images d'actualité des années 1950, regardez les jeunes femmes de 20 ans qui dansent avec les garçons sur les premiers rock: semblent-elles descendre de générations de femmes opprimées et soumises? Assurément non.

    www.youtube.com/watch?v=ffSjFjdg4Ds

    La plus grande visibilité des femmes sur le territoire des hommes survenue au 20e siècle n'est pas simplement la contrepartie d'une supposée exclusion mais d'une modification des anciens équilibres, modification qui doit beaucoup aux hommes (et aux femmes) et à l'économie. (Je note qu'en contrepartie les hommes n'ont guère envie d'occuper le territoire des femmes: cette question n'est pas encore résolue).

    La victimisation généralisée et systématique est un des plus grands mépris que l'on n'ait jamais vu exprimé sur les femmes. C'est là qu'est la haine: haine de la maternité, haine de la femme tendre, de la femme partenaire. La haine contre l'homme n'est presque qu'un corollaire pour expliquer cette haine des femmes. La course en avant des féministes actuelles, la surenchère victimaire et violente, sont des conséquences de cette haine de soi inassimilable: elles ne peuvent revenir en arrière même si, comme le souligne Badinter, elles font fausse route avec la victimisation et la guerre faite aux hommes.

    Pour sortir de ce schéma bourreau-victime, il faut réaliser que la violence n'est pas sexuée ni genrée, que l'idée même qu'elle pourrait l'être est une dérive intellectuelle et un mensonge. Cela passe aussi par la démonstration chiffrée.

    Je réaffirme régulièrement qu'il y a des violences plutôt commises par des hommes, comme le meurtre conjugal (2/3 de femmes victimes, 1/3 d'hommes en Suisse), ou le viol. Mais d'autres violences sont plutôt commises par des femmes, et d'autres tendent à l'égalité. Je dis que la violence est une détresse, et que sa composante "domination" n'en est qu'une interprétation sans preuve ni efficacité quant à apporter une solution.

    Le positif que vous souhaitez viendra suite à une mise à plat et à la cessation de la stigmatisation des hommes. Ce qui suppose une révolution culturelle à plusieurs niveaux, entre autres par rapport au culte de la victime. Cela nécessitera aussi la contribution d'historiens (c'est déjà le cas pour Régine Pernoud par exemple, et son étude sur la femme au temps des cathédrales), de sociologue indépendants politiquement, de philosophes, etc.

    Je contribue dans ma petite mesure à détordre ce qui a été tordu. Point par point. Ce combat doit être mené. Et je ne me reconnais aucune culpabilité ni responsabilité envers les femmes, que j'aime, au-delà de mes propres actes, quand c'est le cas.

  • @ M. Homme Libre: "(2/3 de femmes victimes, 1/3 d'hommes en Suisse)"
    Surpris par ces chiffres, j'ai voulu en savoir plus. Voici ce que j'ai trouvé pour la Suisse:
    http://www.ebg.admin.ch/dokumentation/00012/00196/index.html?lang=fr&download=NHzLpZeg7t,lnp6I0NTU042l2Z6ln1ae2IZn4Z2qZpnO2Yuq2Z6gpJCDdIF3g2ym162epYbg2c_JjKbNoKSn6A--

    Pour la France les chiffres de 2011: 122 femmes tuées dans le cadre conjugal et 24 hommes.
    De plus il est intéressant de se pencher sur les motifs de l'homicide. Et j'ai trouvé ceci qui me parait pertinent et que je reproduis ici:

    "2.1.2. L’homicide conjugal est surtout traité comme l’homicide de la conjointe Les chercheurs québécois travaillant sur le thème de l’homicide conjugal s’accordent à dire que l’uxoricide (meurtre d’une femme par son conjoint) et le maricide (meurtre d’un homme par sa conjointe) sont deux phénomènes bien distincts, non seulement par leur ampleur, mais aussi par les faits qui en sont à l’origine. Il est possible de les résumer de la manière suivante : «Si je ne peux pas t’avoir, personne ne t’aura» pour les hommes tuant leur conjointe; «C’était ma vie ou la sienne» pour les femmes tuant leur conjoint (Frigon, 1996). L’homicide conjugal, particulièrement l’uxoricide, est souvent décrit comme l’aboutissement d’une longue relation de violence, de domination et de contrôle. Il constitue «la pointe de l’iceberg» de la violence conjugale, sa forme ultime et la plus extrême. Le risque d’homicide est faible tant que le rapport de force est maintenu à l’avantage du conjoint violent, tant que la femme se soumet. Mais si elle décide de ne plus obéir, de prendre ses distances ou de rompre, montrant ainsi à son conjoint qu’il n’a plus les moyens de la dominer, le risque d’homicide augmente fortement. Car n’ayant pas les ressources psychologiques pour être en mesure d’accepter qu’elle puisse se soustraire à son emprise et ayant perdu tout espoir de la voir revenir,
    l’homme violent va préférer que sa conjointe meure plutôt qu’elle prenne son indépendance (Boisvert, 1996). La femme, quant à elle, peut en venir à tuer lorsqu’il va s’agir de préserver sa vie et sa liberté ou de protéger ses enfants (Frigon, 2003). [...] Souvent présentés comme des « criminels passionnels », les hommes ayant tué leur compagne sont excusés en s’appuyant sur des valeurs patriarcales et une défense de provocation : c’est la faute de la victime si elle est morte, elle n’aurait pas dû vouloir changer la situation de contrôle dans laquelle elle se trouvait. Tandis que les femmes maricides, beaucoup plus rares, ont toujours été vues comme des femmes dérogeant à la norme, qu’il fallait punir plus sévèrement car elles avaient transgressé leur rôle de femme, d’épouse et de mère. L’invocation de la violence du conjoint avait peu de valeur car, jusque dans les années 1960, elle était tolérée (Frigon, 2003). Et aujourd’hui, invoquer la légitime défense face à un conjoint violent apparaît tellement facile qu’elle est toujours remise en cause. En définitive, l’homme va tuer par « stratégie d’appropriation », d’assise de son pouvoir au sein du couple et angoisse de l’abandon, tandis que la femme va tuer pour sauver sa propre vie ou celle de ses enfants."
    http://ordcs.mmsh.univ-aix.fr/publications/Documents/Publication_v2_VR.pdf

    La conclusion me semble très importante pour comprendre ces drames conjugaux. Exercice d'une domination dans un cas, légitime défense dans l'autre.

  • @fonctionnaire

    Cette étude me paraît quelque peu réducteur quand aux femmes qui tuent pour proteger leurs petits. Je m explique : quid des cinglees qui ont toujours existé et qui existe toujours à fortiori dans une société qui encourage implicitement à la violence envers le mari tant celui-ci ne vaut plus rien dans la "justice" actuelle ?
    Je vous conseille l excellent bouquin de Solene Haddad : "les femmes tuent aussi " qui decrit les horreurs dont sont capables certaines femmes.

  • @hommelibre

    Je plussoie au post de Fonctionnaire avec d'autres chiffres :

    "En 2012 en France, 148 femmes et 26 hommes ont donc été tués par leur compagnon ou ex-compagnon (conjoint, concubin ou pacsé). Sur les 26 femmes auteures d'homicide, 17 (soit 65%) étaient victimes de violences de la part de leur partenaire. Neuf enfants ont été tués par leur père en même temps que leur mère."

    http://www.francetvinfo.fr/societe/hausse-du-nombre-de-deces-dus-a-des-violences-conjugales-en-2012_342976.html

    Cela laisse quand-même assez rêveur sur vos longs discours anti-féministes.

    Parler d'une minorité en occultant la majorité, c'est faire preuve de mauvaise foi et d'un regard unilatéral.

    Un combat se doit être juste et honnête. Pour moi il ne l'est pas. Et l'on voit bien dans les commentaires comment cette incitation à la haine agit sur certains. A votre place, je n'en serais pas très fier.

    Peut-être qu'avant de lancer un combat, il faut apprendre à combattre ses propres démons, mais pour cela il faut avoir du courage en lieu et place d'une négation de la réalité.

    C'est la première fois que je m'exprime sur ce blog et n'y reviendrai pas, le coeur, l'honnêteté, la conscience, y sont bien trop absents.

  • @ Fonctionnaire:

    Merci pour ce commentaire et ces infos. Les chiffres varient selon les années, et je ne remets pas la main sur celui que je mentionne, qui a été diffusé dans la Tribune de Genève il y a quelques années. Je me range donc au chiffre actuel. Il montre la prévalence quantitative de victimes féminines dans les meurtres conjugaux, ce que je dis aussi, car 2/3, 3/4 ou 4/5 cela reste majoritaire. Je dis par contre que 20% ou 30% d’hommes (25% à 50% dans la violence non meurtrière) cela ne peut être ignoré et que l’on ne peut faire endosser la violence aux hommes comme s’ils étaient par essence violents avec les femmes.

    Le problème des chiffres est que les seuls qui seraient fiables sont les condamnations, le reste n’étant qu’enquêtes anonymes ou extrapolations d’experts. Je doute qu’un jour nous connaissions la réalité des chiffres. Les enquêtes anonymes - la plupart - ne permettent pas de vérifier la réalité. C’est un chèque en blanc sur la foi de déclarations. Or aujourd’hui la parole est contaminée par une victimisation féminine universelle et généralisée, par des campagnes outrancières, par la paranoïa développée autour de ce thème, et pas l’ancrage dans l’esprit que l’homme est par nature violent, ce qui n’est pas démontré. Je rappelle - et j’en parlerai bientôt - que 69 millions d’euros viennent d’être alloués en France pour les associations de défense des femmes! Cela ne peut que susciter des vocations, et la subvention sera allouée en proportions des cas - réels ou fictifs - déclarés par chaque asso.

    La réalité est de toutes façon très faible en ce qui concerne la violence grave. Le nombre d’assassinats montre que l’on n’a pas à faire à une systématisation ou à un problème de société mais au comportement de quelques personnes. En général le meurtre et l’assassinat ne sont pas des crimes systématisés.

    Je connais ce qui est dit des motivations des auteurs dans les meurtres conjugaux. J’ai déjà cherché des vérifications de cela: elles sont très rares. Invoquer la légitime défense ne part pas d’un constat objectif documenté mais d’un stéréotype selon lequel la femme ne peut pas tuer comme l’homme, et qu’elle n’aurait pas le goût du pouvoir et du contrôle sur l’homme comme celui-ci l’aurait sur la femme. Cet argument du contrôle est invoqué dans les crimes conjugaux dont les auteurs sont des hommes.

    Cela, c’est un discours de psychologues, construit sur le schéma-type bourreau-victime. C’est une interprétation. Je n’y souscris pas et je la conteste, en particulier dans le clivage dont elle s’inspire et qu’elle renforce. La pensée même est contaminée par ce schéma, cette autoroute de la pensée initiée par le cliché de la supposée domination masculine. Je dénonce ce cliché comme fabriqué de toutes pièces à partir d’une idéologie politique et non à partir de l’étude du réel. Dans la société de complémentarité (dite patriarcale) chacun avait son lieu de pouvoir où il prenait les décisions.

    Tuer suppose toujours un pétage de plomb et une souffrance extrême, sauf pour les crimes d’honneur où l’on rencontre une politique familiale et non une souffrance individuelle. Présenter encore une fois l’homme meurtrier de sa conjointe comme un simple dominant est particulièrement réducteur. Une telle théorie empêche d’ailleurs toute amélioration du problème parce que le diagnostic est faux. Les motivations sont complexes, multiples, et la souffrance n’en est pas absente. Et puis, quand on constate que les infanticides et les maltraitances aux enfants sont des délits et crimes plutôt féminins, invoquer la défense des petits ne me semble pas adéquat.

    Le meurtre par l’homme n’est pas le résultat d’années de domination. Dans la moitié des cas l’abus d’alcool est présent chez les deux partenaires. Vous avez peut-être déjà des couples pris de boissons: les deux se traitent avec une vulgarité sans pareil. On se demande lequel des deux va tuer l’autre, car les deux s’injurient pour abaisser l’autre. Le meurtre ne survient pas par hasard et souvent l’entourage est alerté de la situation.

    Une importante proportion des meurtres conjugaux sont commis par des personnes de culture étrangère, et pas toutes: pas les chinois, pas les indiens, pas les brésiliens, etc. C’est délimité à une population d’origine balkanique ou moyenne-orientale.

    Une forte proportion des meurtres dans le couple sont également commis au moment de la séparation. Et l’on sait qu’il y a des séparations qui font l’effet d’une mort pour celui ou celle qui se retrouve seul.

    Je préconise de traiter la violence comme dissociée de la question du genre, question qui en contamine l’objectivité, et que l’on n’y applique par préalablement le schéma trop simpliste de la supposée domination masculine. Car tant que l’on ira dans ce sens là, à taper sur l’un et à victimiser l’autre, on entretiendra une souffrance sociale supplémentaire et l’on ne changera rien au problème. Le traitement ne marche d’ailleurs pas, parce que le diagnostic est faux.

    www.rts.ch/info/suisse/1148793-violence-conjugale-26-morts-chaque-annee.html

  • @ Jmemêledetout:

    Je viens de poster une longue réponse à Fonctionnaire, qui répond en partie à votre dernier commentaire.

    Oui il y a plus de victimes femmes qu'hommes dans les meurtres conjugaux. Je parle des hommes parce que l'on n'en parle jamais. Parler au nom des deux parties? Pas actuellement, tant le rouleau compresseur passe et repasse sur le même côté de la route.

    Les meurtres conjugaux sont l'argument le plus utiliser actuellement dans les milieux féministes professionnels parce que c'est le seul chiffre réel dont on dispose. La violence non meurtrière et à 50-50 au Canada, par exemple, et les hommes ne disent pas tout pour plusieurs raisons.

    65% des femmes qui ont tué auraient subi de la violence: quelle violence? Qui l'a constatée et comment? Quelles sont les preuves? Je ne suis pas dupe de ce genre de discours lancé sans étayer les affirmations. Personne ne vérifiant, on peut dire ce que l'on veut. Pourquoi d'ailleurs ne cherche-t-on pas à comprendre vraiment pourquoi des hommes tuent? Combien d'eux étaient l'objet de rabaissements systématiques, d'injures, de dénigrement?

    Sur les enfants tués par leur père, je crois que cette année en France a été malheureusement marquée aussi par un nombre important d'enfants tués par leur mère, et pas seulement des nouveaux-nés. La presse s'en est faite l'écho.

    Voyez le problème: dès qu'un homme parle de violence contre les hommes on lui oppose systématiquement les violences faites aux femmes, comme s'il s'agissait d'une compétition, ou comme si elles craignaient de se faire voler un thème qui rapporte aux asso féministes des centaines de millions chaque année dans le monde.

    Vous prenez le cas des meurtres conjugaux, dont je n'ai jamais prétendu qu'ils ne sont pas plus commis par des hommes (j'en conteste par contre l'interprétation et le désintérêt à l'égard des hommes victimes ainsi que le stéréotype qui alimente ce thème). Vous prenez celui-là pour contester l'ensemble de mon propos. Mais ce n'est pas le thème central de mon billet. Le thème est la maltraitance aux enfants, reconnue comme majoritairement de cause maternelle, et le stéréotype que l'idéologie du genre alimente.

    Juste en passant, en Suisse 25% des plaintes pour violence conjugale sont déposées par des hommes. Au Canada les études pointues depuis une vingtaine d'année montrent l'égalité de la répartition des victimes. Mais je pense que culturellement les hommes n'aiment pas être victimes et qu'on ne les croit pas.

    J'ai déjà bien parlé par ailleurs d'autres chiffres, j'ai aussi soutenu des femmes victimes (excision, lapidation, jets d'acides, dans certains pays).

    Vous êtes donc à côté de la plaque en parlant de mauvaise foi. Et je ne peux que vous suggérer de réfléchir, non pas aux bénéfices financiers que représente ce thème pour les asso féministes qui sont devenue une sorte de justice privée et incontrôlée, mais aux bénéfices sociétaux et moraux que représente la victimisation systématique du sexe féminin, la politique du genre, et le mépris des femmes du passé que montre cette victimisation systématique.

    Quand aux personnes qui interviennent elles n'ont pas besoin de moi pour avoir compris ce qui se joue, et souvent pour en avoir été les victimes: fausses accusations, dénigrement systématique, violence physique et/ou psychologique. Il n'y a pas d'incitation à la haine car il n'y a pas de haine (quand il y en a eu parfois, j'ai remis en place ou supprimé certains commentaires). Ici il y a sur ce thème une critique ferme d'une idéologie marxiste-victimaire, des groupes qui le répandent au nom usurpé des femmes, et de ses conséquences individuelles et sociales. Je sais bien que certaines féministes voudraient que la critique du féminisme soit un crime inscrit dans la loi. Si cela devait survenir, toute condamnation serait un trophée.

    Lisez, relisez ce qui se dit des hommes aujourd'hui dans la bouche des professionnelles du féminisme, celles qui font du lobbying et qui réécrivent l'Histoire à leurs besoin. Vous verrez où est la haine.

  • Excellente mise au point !

    Quand j'entends certaines femmes parler de leur "mec" -mari/concubin/amant- je suis toujours édifiée de la "violence dans leurs propos". Elles usent et abusent de tous les "adjectifs" et autres "noms d'oiseaux" à leur endroit parce que le "mâle" en question n'a pas répondu à leurs attentes.

  • Je suis convaincue, depuis quelque temps déjà, qu'il faut écouter le discours des hommes. C'est la seule façon d'être crédibles. En effet, ce serait une contradiction interne de vouloir occulter cette facette de la réalité.

    La réalité étant telle, qu'il existe des individus violents, femmes et hommes. Ma mère me faisait affreusement peur, quand j'étais petite, parce qu'elle hurlait, quand elle était fâchée. Je n'ai pas besoin de dessins ni de longs discours pour être persuadée que l'archétype de la sorcière se base sur une réalité millénaire ;-)))

    Définir la violence est déjà un défi en soi. On a des seuils de tolérance divers et c'est pour cela que la violence psychologique est un concept parfois un peu flou. Je peux percevoir comme violent des actes ou paroles, qui pour d'autres sont juste vifs. Tout comme pour certains, le fait que l'autre refuse de parler (bouderie longue et obstinée), est totalement flippant.
    Il semblerait que les hommes passent plus facilement à l'action physique, au point d'en arriver à tuer(je me réfère seulement aux chiffres cités ici). Ils en ont probablement davantage les moyens, de par leur force physique.
    S'il est probable que l'infanticide soit davantage le fait de femmes, il me semblerait correct de se demander également, quelles peuvent être les raisons terribles qui les ont amenées à commettre ce geste contre-nature.
    Le déni de grossesse et ce qui en découle est un grand mystère, pour ne prendre que cet exemple médiatisé.
    Si on doit trouver la patience de se demander, ce qui a pu pousser un homme à occire son épouse ou sa compagne, il faut pouvoir admettre que les mères maltraitantes, les épouses hystériques et violentes ont peut-être des histoires qui expliquent ces comportements, sans les excuser pour autant.

    Loin de moi de donner un chèque en blanc ou de faire confiance à V. Trierweiler, mais il se peut qu'elle soit confrontée à des faits qui ne permettent pas de charger uniquement la barque des pères. En cela je rejoins hommelibre. Si jamais V.T. a des idées préconçues, elle risque d'être bien étonnée.
    Si on se met véritablement du côté des enfants, il faut être prêt à tout entendre, honnêtement.

  • @ HL

    "Une importante proportion des meurtres conjugaux sont commis par des personnes de culture étrangère, et pas toutes: pas les chinois, pas les indiens, pas les brésiliens, etc. C’est délimité à une population d’origine balkanique ou moyenne-orientale.

    Une forte proportion des meurtres dans le couple sont également commis au moment de la séparation. Et l’on sait qu’il y a des séparations qui font l’effet d’une mort pour celui ou celle qui se retrouve seul."

    très en accord

    @ Jmemêledetout

    "C'est la première fois que je m'exprime sur ce blog et n'y reviendrai pas, le coeur, l'honnêteté, la conscience, y sont bien trop absents."

    ça vous dérange qu'un blog conteste les affirmations des féministes chez qui le cœur la conscience l'honnêteté sont totalement absents.

  • @ HL

    "Une importante proportion des meurtres conjugaux sont commis par des personnes de culture étrangère, et pas toutes: pas les chinois, pas les indiens, pas les brésiliens, etc. C’est délimité à une population d’origine balkanique ou moyenne-orientale.

    Une forte proportion des meurtres dans le couple sont également commis au moment de la séparation. Et l’on sait qu’il y a des séparations qui font l’effet d’une mort pour celui ou celle qui se retrouve seul."

    tout à fait en accord

  • @ Jmemêledetout

    "C'est la première fois que je m'exprime sur ce blog et n'y reviendrai pas, le coeur, l'honnêteté, la conscience, y sont bien trop absents"

    ça vous dérange que dans ce blog nous contestons les affirmations des féministes chez qui le cœur , la conscience l'honnêteté sont totalement absents.

  • @Leclercq

    Non, cela ne me dérange aucunement. Ce qui me dérange, je l'ai cité plus haut et si vous l'aviez lu et entendu, vous ne poseriez pas la question.

  • QUE DE BLOGS SUR LES COUPLES ET LA DIFFICULTE DE VIVRE ENSEMBLE...que d 'encre
    sur ce sujet ......LA situation s 'aggrave maintenant lors de la rupture
    les enfants et femmes sont tués.......c 'est à nous de nous interroger....ET QUE FAIRE,,,,,,,,

    L implication des féministes POURQUOI ????????

  • @ Jmemêledetout

    oui cela vous dérange puisque vous affirmez que contester les affirmations féministes c'est fonctionner comme ça, c'est à dire avec une absence de cœur d'honnêteté et de conscience. vous m'êtes pas avec votre copine où vous avez toujours raison, où les hommes ont toujours tort, où vous vous auto-persuadez que vous avez toujours raison sans vous remettre en question, sans aucune objectivité.

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