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Main basse sur l’Ukraine (1): De l’idylle...

Si je n’étais convaincu de l’intelligence hors du commun de Barak Obama, je dirais que c’est l’homme le plus stupide de la Terre. Plus stupide même que ne le fut Georges W. Bush. Mais s’il n’est pas stupide, alors Barak Obama est machiavélique. Son attitude n’est en aucune manière tournée vers une résolution pacifique de la crise en Ukraine. Tous ses propos depuis quelques jours montrent au contraire qu’il souhaite aggraver la situation et provoquer l’ours russe jusqu’au point de non-retour. Et ce qui aujourd’hui nous épargne encore une nouvelle guerre est la patience de l’administration russe.

ukraine,poutine,bush,obama,11 septembre,afghanistan,hollande,meurtres,otan,soros,iranLes faucons de Washington

Qu’entend-on? Que la Russie est surveillée, comme un enfant. Que l’affaire du tract antisémite dont personne ne sait l’origine est utilisée en boucle pour diaboliser les insurgés de l’est. Si Barak Obama était un homme de paix, il userait d’un autre ton et forcerait ses alliés ukrainiens de l’est à désarmer les nazillons semeurs de guerre. Mais son alliés, le gouvernement putchiste en place à Kiev, a-t-il seulement quelque autorité sur ce qui se passe dans le pays? A-t-il diligenté une enquête sur le groupe d’hommes armés qui a assassiné des résistants la nuit de Pâques? Non, il ne fait rien. Il ne nettoie pas plus la place Maidan, comme l’accord le prévoyait pourtant:

«... toutes les rues, les places et les autres lieux publics dans les villes ukrainiennes doivent être libérés».

Qu’attendre d’un premier ministre, Arseniy Yatsenyuk, qui a contribué à renverser un gouvernement démocratiquement élu, et dont la Fondation qui porte son nom est soutenue par la crème de la crème (image 2, cliquer pour agrandir): l’Otan elle-même, le Département d’Etat américain, le milliardaire financier Soros par le biais de l’International Renaissance Foundation (qui aurait également financé les Femens dont les liens avec l’extrême-droite ukrainienne ont été récemment mis à jour), un lobby d’affaires anglais diffusant des analyse très orientées - l’un des derniers articles s’intitulant «A Russian Requiem», un lobby soutenant financièrement des ONG avec l’argent du Congrèsukraine,poutine,bush,obama,11 septembre,afghanistan,hollande,meurtres,otan,soros,iran américain, entre autres. Les supports de Yatsenyuk, oligarque notoire, montrent qui est derrière la prise de pouvoir putchiste.

Le premier ministre ukrainien Arseniy Yatsenyuk, oligarque notoire et banquier millionnaire (comment devient-on millionnaire en Ukraine?), est donc l’agent des Etats-Unis à Kiev. Les faucons de Washington veulent-ils s’approprier l’Ukraine? La présence du faucon républicain McCain sur la place Maidan au côté des manifestants en décembre dernier reste troublante. Et les meurtres de résistants dans l’est du pays il y a 24 heures montrent que des forces obscures en action en Ukraine ne souhaitent pas la désescalade. Qui peut avoir intérêt à provoquer ainsi l’administration Poutine?



L’idylle de 2001

La crise ukrainienne n’est pas survenue par hasard. Que la corruption règne, je crois que personne ne le nie. Qu’il y ait eu un mouvement populaire au commencement des protestations, et un désaveu du pouvoir, non plus. Mais cette crise, qui a débuté avec le refus de signer l’accord avec l’Europe, a des origines antérieures. Sans parler de l’Histoire compliquée de ce pays, ni de la lutte des deux courants orthodoxes qui vient encore d’être confirmée par les déclarations des deux patriarches orthodoxes ukrainien (de rite romain) et russe, il y a aussi un contexte international précis.

Je propose ici quelques extraits d’un article publié hier par deux journalistes de l’agence Reuters, David Rohde et Arshad Mohammed, et dont l’entier est disponible ici en français, l’original en anglais étant ici. Reuters est une agence de presse d’origine anglaise, connue pour sa charte d’impartialité et peu suspecte d’anti-américanisme.

ukraine,poutine,bush,obama,11 septembre,afghanistan,hollande,meurtres,otan,soros,iranLa thèse soutenue et étayée est que les Etats-Unis ont au minimum traité la Russie par-dessus la jambe depuis des années. Au début Vladimir Poutine et Georges W. Bush sont au centre du rapprochement des deux pays.

«En 2001, au lendemain des attentats du 11-Septembre qui viennent d'ébranler les Etats-Unis, Vladimir Poutine apporte son soutien à l'invasion imminente de l'Afghanistan, là même où Soviétiques et Américains se sont livrés l'un de leurs derniers bras de fer du temps de la Guerre froide.

Tournant cette page d'histoire douloureuse pour Moscou, le chef du Kremlin, élu l'année précédente, autorise les avions américains transportant de l'aide humanitaire à emprunter l'espace aérien russe et l'US Air Force à utiliser les bases des ex-républiques soviétiques d'Asie centrale.

Il demande même aux généraux de l'armée russe vétérans de l'invasion soviétique de partager leur expérience du terrain avec leurs homologues américains».

Georges W. Bush salue même en Poutine «un dirigeant d'un nouveau genre, un réformateur (...) un homme qui va faire une grande différence en rendant le monde plus pacifique grâce à une collaboration étroite avec les Etats-Unis».

Jusque là tout va bien. Cela ne durera pas.


Deuxième partie.

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