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Du passé, ne faisons pas table rase

«Préserver les acquis» est une expression que l’on entend souvent dans le discours des syndicats ou de la gauche en général. Il s'agit alors des acquis sociaux. C’est aussi un mot d’ordre fréquent dans le discours féministe ou écologiste. Préserver, conserver: on est dans une forme de conservatisme.

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Etrangement, on veut préserver, amarrer solidement des acquis dans certains domaines et jeter gouvernail et grappin dans les différences sexuées entre femmes et hommes. Selon la théorie du genre, les différences sexuées ne sont que des constructions sociales et n’ont rien à voir avec la biologie. Les genres masculin et féminin ne seraient que des options ou des stéréotypes. Les stéréotypes enfermeraient irrémédiablement les humains. Donc il faudrait détruire les stéréotypes et apprendre aux enfants qu’il n’y a pas de différence entre les filles et les garçons.

Or les différences dites construites, ou culturelles, ne viennent pas de nulle part. Il ne s’agit pas d’une invention ou d’une lubie. Elles sont fondées sur un socle biologique, physiologique et fonctionnel. Ces différences ont comme signes principaux la maternité pour les femelles, et la plus grande force musculaire pour les mâles. La maternité inclut le soin puisque la femelle allaite. Le mâle est assigné à la protection à cause de sa plus grande force musculaire et de sa disponibilité permanente. Une grossesse écarte la femelle des actions de guerre, pour un temps au moins, et la perte de mâles est quantitativement moins dommageable pour la reproduction.

Les valeurs accordées aux sexes sont la suite logique de la biologie. Au féminin, le soin, le «Care» comme on dit aujourd’hui, la nutrition, la collaboration, l’accueil de l’autre, la souplesse, l’expression des ressentis et émotions. Au masculin, la dureté, la force physique, la guerre ou le combat, la confrontation. La sexualité renforce ces valeurs. L’homme doit être dur, audacieux. Transgresser les limites par la pénétration n’est possible que si sa puissance physique et hormonale est suffisante. La femme appelle, aspire, ouvre des portes de l’intérieur, ressent plus qu’elle n’agit. Elle aura beau se mettre sur l’homme et le chevaucher avec vigueur, elle ne saurait montrer la même puissance que celle de l’homme. Sa puissance est ailleurs.

Ces deux ensembles de marqueurs n’impliquent à aucun moment une supériorité de l’un ou l’une sur l’autre. Ils déterminent un mode fonctionnel particulier à chaque sexe, et une représentation sociale adéquate à ses qualités biologiques.

L’époque moderne change-t-elle ces données? En apparence dans les pays riches et en paix. Mais le passé montre que rien ne dure pour toujours.


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L’Histoire humaine, l’Histoire du vivant, a façonné la dualité des sexes comme étant la stratégie la plus efficace dans la reproduction des mammifères. Cette dualité a été constatée, reconnue, nommée, socialisée en un mot. La distinction fondamentale femmes-hommes a pris une place déterminante dans le développement de l’espèce, non seulement par la reproduction mais aussi par les rôles sociaux qu’elle a impliqué.

Cette distinction n’est pas absolue, pas étanche. Chez les deux sexes on trouve les qualités féminines et masculines. Les femmes peuvent avoir de la force, même si c’est moins que les hommes en moyenne. Certaines en ont cependant plus que certains hommes. Des hommes savent exprimer leur ressenti plus pleinement et précisément que certaines femmes. Il y a des femmes viriles, dans le caractère comme dans le corps, et des hommes efféminés. Il y a des femmes dominantes et des hommes soumis. Il semble que nous disposions en fait de toutes les qualités, distribuées de manière inégale, avec une prévalence en général du masculin chez l’homme et du féminin chez la femme. L’éducation, les circonstances, la nutrition, peuvent influer sur l’organisation individuelle de cette prévalence, mais à part quelques cas de personnes transgenres, les caractères masculins sont plus présents chez les hommes et les caractères féminins chez les femmes. Cela, c’est la nature, empreinte fondatrice de la culture.

Sur l’image 1, le masculin est d’un côté, le féminin de l’autre. Cette représentation est forcément limitée. Une vue en 3 dimensions permettrait d’établir plus de nuances et de configurations originales. Mais soit. Le masculin, en bleu, déborde sur le féminin mais garde sa prévalence. Le féminin déborde sur le masculin mais garde aussi sa prévalence. Je pense que la plupart des humains sont dans la zone de recoupement. Chacun est soi-même dans ses déterminants, et un peu de l’autre. Chacun est femme ou homme, mais dispose aussi des valeurs de l’autre sexe, qu’il peut plus ou moins utiliser s’il les a développées, ou si un mystère de la nature l’en a doté plus abondamment.

Les ronds et ellipses de couleur plus intenses dans ces images indiquent que l’on peut rester confiné aux valeurs de son sexe. Ce n’est pas un problème. Cependant si l’on renforce les valeurs de son propre sexe uniquement dans un but de différenciation, l’ellipse montre un éloignement par rapport aux valeurs de l’autre sexe (image 1). Si l’on renforce la personnalité de l’individu, alors toutes ses valeurs peuvent se développer (image 2). Un homme parlera de son ressenti, développera des stratégies latérales plutôt que frontales, exposera ses besoins en détail, fera une incursion dans son propre féminin, sans perdre sa prévalence masculine: fermeté, autorité qui tranche, confrontation, jugement. Idem pour une femme qui développe tout son potentiel: elles fera des incursions dans le masculin: prise de décision, initiative, audace, prise de risque, mais en gardant sa prévalence féminine: adaptation, souplesse, feeling, coopération, etc.


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Sur l’image 2 on voit un homme et une femme qui ont développé/accepté leurs potentialités et qui débordent sur les valeurs de l’autre sexe tout en gardant majoritairement les leurs propres. Sur l’image 3, un homme est à l’extrême masculin, une femme à l’extrême féminin. Il n’y a plus de contact avec les valeurs de l’autre sexe. C’est peut-être dans ces catégories que l’on trouve les criminels ou les individus violents. Le risque est en effet que plus rien ne les tempère.

La théorie du genre propose une vision où tout marqueur identitaire différencié ne serait qu’une construction sociale, sans lien avec le corps et ses caractéristiques. La personne sociale est découplée, dissociée de son corps - ce qui est un des symptômes de la schizophrénie. A l’école, les partisans du genre veulent annuler toutes les différences entre les filles et les garçons, au nom de la lutte contre les stéréotypes et pour donner le libre choix d’être femme ou homme. Comme si la biologie pouvait être remplacée par un simple choix arbitraire.

Je dis que, suivant la logique biologique et son prolongement culturel, les sexes différenciés expriment l’Histoire de l’espèce, sa stratégie de développement et d’organisation, sa civilisation. Nier que la différence culturelle soit le prolongement de la biologie c’est comme détruire à la dynamite les bases de la civilisation et de la reproduction. C’est nier l’humanité, au nom de la peur de la différence. N’écoutons plus l’Internationale dont les paroles recommandent de faire table rase du passé. Les différences étant notre Histoire, nos racines, la condition de la survie de l’espèce, elles doivent être maintenues, valorisées, chaque sexe recevant une éducation appropriée.

On ne va pas apprendre au garçon à pleurer comme stratégie latérale de communication. Il pleure seulement pour une raison personnelle. On ne va pas lui apprendre à laisser prévaloir son ressenti passif dans la sexualité. Une femme le mettrait vite à la porte si, en plus des caresses et préliminaires, il ne prenait pas à un moment l’initiative de porter son sexe en avant et à l’intérieur. C’est d’ailleurs en donnant aux filles et aux garçons des éducations en partie différentes qu’ils apprendront à voir l’autre comme autre, et à vouloir le connaître. Dans cette éducation différenciée les stéréotypes sont comme des modèles, des sortes de pochoirs, dont on use des grandes lignes tout en les nuançant dans la réalité individuelle.

Au quotidien, les différences ne sont pas si marquées. Un homme n’a pas toujours besoin d’user de sa force, une femme n’est pas toujours dans cette «confrontation latérale» qu’est la séduction. Les relations humaines sont plus larges que ce que les schémas directeurs ne laissent entendre.

Mais s’il faut transporter un meuble lourd ou la défendre contre une agression, une femme sera plutôt satisfaite qu’un homme soit présent.

Catégories : Philosophie, Psychologie, société 3 commentaires

Commentaires

  • @Homme libre, le dernier paragraphe traduit à lui tout seul ce que beaucoup de femmes plus très jeunes ayant épaulé leur époux durant toute leur vie réclament en silence dans leur cœur et plaignent ce féminin masculin qui ne sait plus apprécier les différences de caractère richesse en soi car ferment pour consolider le couple

  • protéger ses acquis revient aussi à protéger sa propre mémoire contre les trop nombreuses ingérences médiatiques surtout avec le numérique
    Ce qui permet de se replonger dans un passé très ancien et un peu moins pour se rendre compte que tous les interdits ou rationnements quelconque prennent effet dès décembre ou janvier
    On l'a vu avec le taux plancher ce qui fait sourire de nombreux patients se souvenant que dès l'arrivée de la médecine de pointe tous les interdits qui avaient été levés après la fin de tickets de rationnements ont repris de plus belle
    Défense de manger du chocolat,du sel,boire du vin et du café ,interdiction de fumer ,de manger de la viande etc bref tout ce qui permet aux humains de se relier les uns aux autres .Tout ce qui représente un humain socialement constitué dès sa naissance
    Aussi en réfléchissant bien a ce qui a été conseillé et surtout défendu au bon peuple depuis la dernière guerre,on n'avance plus
    On change de système mais en imposant des régimes monastiques ou genre stalag ni plus ni moins
    A croire que certains ne savent pas différencier les termes ,systèmes et régimes qui ne sont pa identiques
    Ce qui finalement n'a rien d'étonnant quand on voit la salade indigeste de certains nouveaux mots dont les initiants eux mêmes ignorent sans doute le vétirable emploi

  • Pauvres hommes et pourtant en 1957 un écrivain vous a encensé grâce à un titre honorifique , A la gloire de mon Père
    Beaucoup de mâles à cette époque ont fait sauter les verrous de la cage matriarcale ,enfin ils allaient pouvoir exister par eux-mêmes sans avoir éternellement leur couveuse de mère sur le dos
    bon dimanche

Les commentaires sont fermés.