Celle-là on n’aurait pas osé l’inventer de crainte d’être raillé. Le naturel est parfois plus étonnant que la fiction. Quelques préjugés pour en ajouter une petite couche et l’affaire est dans le sac. Croit-on. Mais les apparences sont parfois trompeuses.
Les faits
Palaiseau c’est une ville dans l’Essonne. Au sud de Paris, au nord-ouest d’Evry. A côté de Longjumeau. La Beauce et ses paysages céréaliers sont tout près.
A Palaiseau il se passe des choses pas toujours agréables. Par exemple une bagarre entre conjoints à leur domicile. Bagarre assez forte pour que la police soit invitée à intervenir.
Laquelle police se met en route et débarque en pleine nuit. La femme n’est pas dans l’appartement. Le mari est interpellé et questionné. Cela s’annonce mal pour lui, d’autant que si la femme n’est pas visible on peut craindre le pire, dans le préjugé misandre.
Très à leur affaire les policiers la cherchent chez une amie. Et qui croisent-ils dans la rue? L’épouse elle-même. Vêtue d’une simple culotte et armée d’un couteau.
«Après audition, les forces de l'ordre se rendent compte que c'est en fait la femme qui avait tenté de violenter son conjoint en le poignardant à plusieurs reprises. La «vraie» victime, blessée sans gravité, a donc été relâchée. La femme en revanche, a été placée en soins, selon Le Parisien.»
Placée en soins: cette remarque récurrente accompagne de plus en plus souvent les décisions policière concernant des femmes auteurs de violence sur le conjoint, ou de maltraitance sur les enfants, voir d’infanticides.
Pourquoi, quand une femme agresse, est-elle désignée comme une «malade» qui a besoin de soins - presque une victime? Et pourquoi, quand un homme agresse, est-il considéré comme violent et responsable, et souvent conduit directement en prison?
On peut se demander si les femmes sont globalement moins équilibrées que les hommes et donc si elles sont moins responsables qu’eux. Enfin, c’est ce que laissent penser ces informations policières.
Commentaires
Oui, si elles sont moins capables de prendre des décisions réfléchies et calmes, elles devraient pas diriger des entreprises, et avoir autant la garde des enfants ;)
Entièrement d'accord avec vous : une femme violente n'est pas forcément malade et malade de quoi ? de ne plus supporter son conjoint/compagnon ..., la vie qu'elle mène et sans doute choisie ou alors elle se "gave" de médicaments et ne sait réellement plus ce qu'elle fait : on peut disserter longtemps sur le sujet !
Votre dernier paragraphe est tout à fait juste : une femme n'est pas moins équilibrée qu'un homme ni plus fragile !
En revanche, ce que l'on ne sait jamais avec les communiqués ce qui s'est passé en amont. Une de mes connaissances - 73 ans - avait réussi à "voler" un bloc d'ordonnances qu'elle remplissait, signait et ensuite faisait du tourisme dans les pharmacies vaudoises/fribourgeoises et se procurait des médicaments de toutes sortes tant et si bien qu'un jour elle s'est retrouvée couchée dans la rue ne sachant plus où elle était.
Ramassée par un citoyen, elle a été conduite à l'hôpital et les médecins ont dû procéder à un lavage d'estomac. Résultat de tout ceci : elle vit depuis deux ans dans un EMS cas psychiatrique et personne de son entourage n'avait rien vu venir !
Bonjour Lise,
En effet il faudrait pourvoir suivre les gens dans le temps pour comprendre un moment de leur vie. La presse a tendance, malgré elle, à situer le temps et la vie dans une immédiateté réductrice. Pourtant nous avons tous une histoire personnelle.