Alors que la saison des ouragans 2015 a été calme sur l’Atlantique nord, un hôte imprévu s’est invité du côté des Açores. Son prénom: Alex. Son statut: ouragan.

Peu d’ouragans en Atlantique donc, en 2015. L’image 1 synthétise le nombre, la force et les directions prises par les ouragans en 2015. Outre leur nombre et leur force réduits ils ont touché peu de terres très habitées.

Le plus fort ouragan de 2015, on s’en souvient, s’est produit en octobre au large du Mexique, dans le Pacifique. Annoncé comme celui de tous les records historiques, on ne peut vraiment le certifier puisque certaines des mesures au large ne sont pas comparables au résultat au sol sur la terre ferme, lieu habituel d’étalonnage des mesures.

Mais voici qu’un phénomène rare s’est produit la semaine passée: un ouragan en janvier sur les Açores. De tempête tropicale Alex a pris du grade (image 2 NOAA). Ses vents en mer ont atteint la vitesse de 140 km/h. Il a menacé pendant un temps certaines îles de l’archipel des Açores, avant de rétrograder de puissance et de s’éteindre tranquillement.

Le phénomène est rare en janvier puisque les eaux sont moins chaudes que pendant l’été. Si rare qu’il faut remonter à l’année 1938 pour trouver la trace d’un ouragan dans la région en hiver, et 1951 ainsi que 1978 pour y voir des tempêtes tropicales à la même période.

Par ailleurs l’hiver se fait peu à peu sur l’Europe. L’air froid (image 3) s’étend jusqu’au sud de l’Italie, en Grèce, occupe la Sibérie et la Chine, et les Etats-Unis où il fait 2° à Dallas et -17° à Kansas City. En Suisse et sur l’est de la France le froid et la neige sont encore au rendez-vous cette semaine. Il reste deux mois d’hiver devant nous. El Niño, épisode majeur cette année, influencera-t-il encore nos températures? Affaire à suivre.

Par contre on peut dire que le coup de chaud polaire annoncé à Noël ne fut bien qu’un bref épisode très local et en rien exceptionnel, comme je l’avais déjà signalé. Les images 4 (cliquer pour agrandir) montrent précisément la langue d’air plus chaud, en bleu foncé, aspirée par une grosse dépression d’Islande, qui caresse le Pôle Nord et s’en va aussi vite. Actuellement les températures polaires se situent entre -26° et -35°.

Pas de quoi faire un barbecue.