Le jeune Emmanuel est-il un pion placé là par une savante planification occulte? L’élection de cet hybride mi-gauche mi-droite cache-t-elle la main invisible et l’intention secrète de quelque groupe déterminé à croquer les français tout crus?
On est étonné avec raison de la rapidité d’une ascension politique atypique. Les précédents présidents étaient traçables comme des carrés de boeuf argentin. Leur accession au sommet était marquée de sang, de sueurs et de larmes.
Comment celui-ci pourrait avoir échappé au parcours du combattant sans une tricherie occulte? On questionne le dévouement – presque la soumission – des médias français. Certains disent que tout était réglé comme du papier à musique, trop prévu pour être honnête.
Le Grand Mondialiste, sorte d’ogre invisible, a-t-il tiré toutes les ficelles pour placer son chouchou au poste? Cet ogre protéiforme, représenté par quelques grands banquiers ou par Attali l’Attila moderne, aurait tout décidé, tout organisé, contourné tous les obstacles? Quel talent!
Il est normal que l’on questionne l’ascension de Macron. Mais dire que son élection est un coup d’État légal et un complot mondialiste me paraît excessif. Une élection n’est pas un simple calcul d’algorithmes, une suite logique et prévisible d’opérations mathématiques. On ne plie pas le désordre démocratique, on ne réduit pas la complexité des peuples, en pressant sur un bouton.
Imaginons ce qu’il faut pour qu’un candidat inconnu du public puisse en un an renverser tous les pronostics et être imposé par une oligarchie invisible. D’abord il faut la bonne personne. Elle doit en avoir envie, disposer de quelques talents, montrer un profil adéquat (ENA, etc), trouver le ton qui surprend et le visage qui rassure.
Il faut passer de l’ombre à la lumière de manière crédible. Bien sûr la presse joue un rôle majeur, et le traitement des candidats n’a pas été forcément proportionnel à leur présence dans le paysage politique.
On a vu par exemple dans l’affaire Fillon une sorte de collusion de la presse et d’une justice dévoyée qui livrait sans vergogne les secrets de l’instruction au public. Lequel public se moque de cette grave atteinte à la démocratie et aux droits du justiciable tant il aime être voyeur des histoires salaces du monde. Le peuple aime se repaître de merde. Mais c’est le peuple, que voulez-vous? Aveugle et barricadé d’émotions, il n’a que faire des subtilités du respect du droit.
Cela n’explique pourtant pas tout. Il faut aussi que les autres candidats n’obtiennent pas assez de voix, par leur faute (Fillon s’est défendu des attaques comme un manche) ou parce qu’ils ne représentent pas une majorité, même relative. Je pense au spice boy Mel E., convaincu de son destin national mais limité par son narcissisme groovy, malgré une manipulation rhétorique plus huilée qu’un piston de Bentley. Si la manipulation langagière suffisait Mel E. aurait du gagner contre un Macron, dont les qualités d’orateur laissent à désirer (à moins que ce ne soit une tactique).
Je pense aussi à la Marine nationale qui, malgré d’évidents et louables efforts de modernisation de son discours, est partie toute seule dans le mur. Son moteur s’est grippé en route. Quant aux socialistes, mettre en place Benoît-les-grande-oreilles, petit homme sans charisme courant derrière l’attelage, leur dogmatisme et leurs fissures ont éclaté au grand jour. Dégagés!
Il faut la conjonction compliquée de nombreux facteurs pour gagner le poste. Imaginer que tout à été pensé, prévu, organisé, suppose que le Grand Mondialiste soit exceptionnellement doué: réussir son complot sans anicroche tient du miracle. Prévoir la victoire d’un quasi inconnu plusieurs années à l’avance est aussi aléatoire qu’annoncer la météo du 3 septembre prochain à midi trente sur la plage de Plougastel.
Pourtant donner foi à la thèse du complot a son utilité, à défaut d’être démontrable et raisonnable. Dans le magazine Pour la Science d’avril 2017 un article mentionne une étude récente sur la croyance dans les thèses complotistes aux États-Unis.
« Alors que dans ce pays, les partisans du Parti républicain sont statistiquement plus enclins à endosser des théories du complot que les Démocrates, la tendance paraît s’inverser ces derniers mois. Immédiatement après les élections de novembre, une enquête sur un échantillon représentatif a en effet montré que la disposition à croire des énoncés conspirationnistes classiques a augmenté chez les Démocrates, alors qu’elle a baissé chez les Républicains, passant de 28 % à 19 % ! »
Cette constatation, parmi d’autres, fait dire à deux auteurs que la foi dans les thèses du complot est bonne pour les perdants! En effet elle permet d’évacuer la frustration et l’impuissance l’échec en se trouvant un adversaire qui aurait tout prévu.
« … le sentiment de perte de contrôle, de vivre dans un environnement sur lequel on ne pouvait plus agir, favorise les propositions intellectuelles de type conspirationniste, lesquelles visent à expliquer les phénomènes du monde comme étant dus à des volontés puissantes et occultes. En ce sens, les interprétations conspirationnistes permettent d’évacuer le caractère arbitraire des événements en les rapportant à des intentions. »
L’on sait qu’il est souvent difficile de prendre sur soi, de reconnaître sa défaite sans avoir besoin de s’en exonérer et de trouver un fautif ailleurs. Cette hypothèse de la compensation d’un sentiment d’impuissance n’explique peut-être pas tout. Mais elle mérite d’être envisagée. Sans quoi le monde ne peut que verser indéfiniment dans une paranoïa aux conséquences dangereuses. Les théories des complots pourraient alors être thérapeutiques en permettant de réduire l’anxiété liée à la perte ou à l’impuissance, et en donnant le sentiment de reprendre contrôle par la dénonciation d’une cause malhonnête qui serait à l’origine de notre impuissance.
Les complots peuvent exister mais tout ce qui ne va pas dans notre sens n’en est pas automatiquement un. Il est plus facile de brandir une photo improbable pour déclencher la guerre en Irak, ou de montrer un enfant mort sur une plage pour ouvrir les portes de l’Europe à une migration de masse, que de faire élire un président par la voie légale. Quant aux manipulations de langage et d’image, le public peut trouver une parade et un contre-pouvoir en étudiant l’art de la rhétorique et de la communication visuelle. Un enseignement qui a hélas été supprimé de l’école française il y a plus d’un siècle.
Mais alors…
Alors j’ai pensée à la fonction psychosociale des religions. Il y a un être mythique, Dieu, sorte de Grand Universaliste invisible sauf pour quelques-uns comme Jésus, Mahomet ou Manitoo.
Le concept de Dieu (ou sa réalité pour les croyants) est parfait pour remplir nos manques, nos méconnaissances de l’univers, nos impuissances à plier le monde à notre volonté, nos angoisses devant la mort, et tout ce qui va avec.
Un être suprême, omniscient, aurait tout pensé, organisé, prévu. Et cet être manifesterait une intention.
Avec un tel concept, une telle représentation de Dieu, n’entre-t-on pas dans une théorie du complot? Avoir la foi ne serait-il qu’une compensation à ce que nos vies comptent d’incomplétude, d’impuissance, de limitations vécues comme autant de soumissions à un ordre supérieur que nous ne maîtrisons pas?
Dieu est-il la revanche compensatoire idéale des perdants, le fantasme d’une toute-puissance jamais atteinte par aucun individu sur Terre? Sert-il à donner sens à nos pénibles efforts faits de sang, de sueur et de larmes, pour atteindre un hypothétique paradis sans garantie de résultat?
Croire en Dieu, penser qu’il se trouve une intention cachée dans l’univers, est-ce complotiste?
Commentaires
"Avoir la foi ne serait-il qu’une compensation à ce que nos vies comptent d’incomplétude, d’impuissance, de limitations vécues comme autant de soumissions à un ordre supérieur que nous ne maîtrisons pas?"
C'est une définition assez convaincante, même si d'un point de vue littéraire elle n'est pas tout à fait à la hauteur de celle-ci, que je ne peux me lasser de citer de temps en temps:
"La religion est le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans coeur, comme elle est l'esprit des conditions sociales d'où l'esprit est exclu. Elle est l'opium du peuple."
(Karl Marx / 1818-1883 / avec Engels, Critique de "La philosophie du droit" de Hegel, 1844)
J'en soustrairais cependant le "ne ... que", qui laisse entendre qu'elle est inférieure à la foi, une "compensation" au sens de substitut inférieur. Il est probable que les théologiens ne conçoivent pas la foi véritable sous cet angle, qu'elle ne doit être ni une compensation ni se fonder sur l'attente d'une récompense, mais être une sorte de pur élan d'amour pour dieu hors de tout intérêt (mes excuses pour cette maladroite formulation émanant d'un athée).
Je note en passant que si cette formulation idéale, ou une autre formulation plus conforme à la Vérité (religieuse) correspond à la foi de quelques-uns, ne serait-ce que des personnages exceptionnels, cela ne prouve évidemment pas l'existence de dieu. J'ajoute que tout ce que j'écris ici ne concerne que la foi et non pas les diverses religions ou Eglises qui s'en font les intermédiaires.
Pour revenir au terme de "compensation" il n'a rien de péjoratif, dans l'emploi que vous en faites, étant donné les souffrances que chacun de nous doit affrontera au cours de son existence. Qu'il cherche à contre-balancer ces souffrances par un espoir ne me paraît ni étonnant ni méprisable, et je suis convaincu que c'est ainsi que la vivent la grande majorité des croyants. Penser que tout n'est pas fini, qu'une vie heureuse et sans peine (la vraie vie, comme le disent nombre de textes) peut suivre celle qu'ils auront menée dans cette "vallée des larmes", qu'ils y retrouveront des êtres chers qui ont été arrachés à leur affection, n'a rien d'étonnant, d'anormal ou de scandaleux.
Quant à ceux, athées comme moi, qui se passent ou doivent se passer de cette consolation, un grand nombre d'entre eux utilisent d'autres appuis à leurs éventuelles (et probables) angoisses métaphysiques, en particulier "le savoir", au sens scientifique, le réflexion philosophiques ou divers types d'activités, qui souvent se complètent les unes les autres, mais qui, à mon sens, n'ont pas le pouvoir apaisant que peut apporter une foi solidement ancrée et entretenue par des rituels qui l'accompagnent.
En effet Mère-Grand, je ne considère pas la compensation comme une chose inférieure à une autre. Même si j'ai parlé ensuite de "revanche compensatoire", avec ce que revanche peut avoir comme connotations parfois désagréables.
La compensation est un mécanisme indispensable à la vie, à titre de réparation d'un dommage (physique ou autre) dans certains cas, comme une béquille pour quelqu'un qui a perdu une jambe, ou à d'autres titres.
Une chose effarante concernant la foi est que l'on regarde au ciel en attendant une intervention au lieu d'agir... par nous-mêmes... de la terre!
Il faut de l'énergie, des forces dont l'épuisement nous ampute
Je ne sais plus quel auteur faisait remarquer qu'on ne peut tenir sur une bicyclette qu'en pédalent...
Si, épuisés, nous ne trouvons plus la force, l'énergie qu'il faut, pour pédaler nous perdons notre équilibre et nous tombons
un maître de Hata Yoga attirait l'attention de ses élèves sur le fait que pour toucher le sole avec les mains en se courbant ce n'est pas tortiller les épaules qu'il faut mais bien tirer sur certains muscles des mollets.
Je ne comprends pas du tout ces considérations sur le divin, que je considère comme oiseuses relativement à l'élection de Macron. Par contre, je trouve que vous passez un peu vite sur cet article que nous avait cité Beatrix (que vous auriez du mentionner, pour la clarté de l'exposé), sur le "coup d'état légal". Il me semblait qu'il y avait beaucoup de choses à dire, qui n'avaient rien à voir avec la foi en dieu ou pas...
Ce que j'ai vu :
1. Hollande sait qu'il ne peut se présenter à nouveau, les frondeurs ayant torpillé ses réformes.
2. Lui et ses copains (les Gracques...) ont vu en Macron l'homme providentiel (exactement ce qui s'est passé avec Hitler, soit dit en passant) capable de jouer ces cartes réformistes.
3. Pour cela, il faut éliminer la droite. Coup de bol, c'est Fillon qui passe aux primaires. On balance son dossier à ceux qui savent faire ce boulot : le trotskard pourri Plenel et le Canard Enchaîné. le job est fait à la perfection, Fillon est pulvérisé par le 3ème et le 4ème pouvoir, tous deux à la solde des socialos.
4. Au PS, c'est le bonheur : c'est l'idiot du village qui passe aux primaires...
5. Et Mélenchon rassemble les éternels asociaux français de toute façon ingérables. Ils sont 30%, mais le reste vaut donc 70%. Les asociaux sociopathes vont se faire mettre et bon, hein...
PS. Attali l'Attila, c'est rigolo mais trop flatteur pour lui...
S'il est certain que le dépit et le sentiment d'impuissance puisse faire naître un besoin d'explications propice à contenir de grandes frustrations, cela ne doit pas constituer pour autant un rempart pour faire l'économie de critiques lucides.
Face à un constat quelqu'il soit, nous avons tendance soit à nous rebeller et lutter, soit nous accommoder en trouvant les raisons de le faire pour aller de l'avant.
Il y a encore la voie de la résistance passive qui n'est pas très satisfaisante car cela représente une sorte de stand by, une mise en veille pas très attrayante.
Nous ne nous sentons bien que quand nous nous trouvons déterminé vers un mouvement existant. Ce penchant humain nous fait passer par dessus bien des réalités. Puisque nous fonctionnons finalement que par projection et que ces dîtes projections ne contiennent forcément que des partialités.
La distanciation Brechtienne appliquait au spectateur de son théâtre une désidentification que je trouve intéressante en l'occurrence.
Sans en arriver à cette extrême, on peut toutefois être saisi de la théâtralité de toute cette campagne
surréaliste sur bien des points.
En ce sens, libre de toutes identifications partiales la démonstration de Géo attire quand même l'attention.
Sans aller jusqu'à l'idée d'un complot préconçu jusque dans ses moindres détails, il ne faut surtout pas sous estimer l'incidence de l'information/désinformation depuis des décennies auprès du public, le temps de cerveau disponible abreuvé à la même liturgie depuis si longtemps qui fait qu'une masse critique d'électeur ne se pose vraiment pas beaucoup de question. Et que tous le paysage médiatique qui donne l'impression d'être le dénominateur commun était acquis à la cause activement avec des relais plus passifs qui ne demandaient qu'à pencher naturellement sur cette pente.
En additionnant cet ensemble de facteurs on arrive à une présidence.
Hum, les blogueurs intervenants volent haut aujourd’hui… Votre blog, homme libre, attire décidément la qualité…
@Géo
Votre analyse sur le modus operandi de l’élection française : concise et claire. Pour être complète, j’aurais personnellement ajouté un sixième point : l’instrumentalisation du FN comme repoussoir programmé au 2ème tour.
@Mère-Grand
La connaissance scientifique et l’introspection philosophique, ainsi que vous le relevez, restent les béquilles habituelles qui, pensons-nous lorsque nous n’avons pas la foi chevillée au cœur, permettent de pallier, sinon aux angoisses, à tout le moins à l’inquiétude métaphysique. L’Homme, son cerveau cognitif et sa fichue psyché… Illusoire hélas, les questionnements restent sans réponse. Tout cela distrait un moment de fait, distraction au sens pascalien, mais on se rend compte avec le temps (comme le dit Ferré) que ce ne sont que cautères sur une jambe de bois et que l’on ne résout rien des pourquoi. La science, que je connais mieux que la philo, le démontre bien : les concepts émergents en physique moderne vont à l’encontre du bon sens : un électron revêt un « habit d’onde » quand on ne l’observe pas ; observé, il devient particule. Ce n’est qu’un exemple, le b.a.-ba de la physique de Feynman, ça fait chic d’en traiter lors d’une soirée entre amis, mais cela n’aide pas vraiment à survivre. On m’objectera que le but de la science n’est pas d’expliquer les pourquoi, mais de se cantonner aux comment. Vrai, encore qu’elle ne se gêne pas de lorgner souvent sur les champs de ses voisins philosophes et théologiens, qui le lui rendent bien…
Pour détendre l’atmosphère : un croyant demande à un cynique : crois-tu que la vie soit plus belle après la mort ? Réponse de l’atrabilaire : ça dépend. Après la mort de qui ?
Géo, voici le lien vers l'article cité par Beatrix:
www.investigaction.net/2017-le-coup-detat/
Après relecture je persiste à ne pas partager son analyse et sa conclusion, ou du moins à ne pas avoir la même grille de lecture ni le même fond idéologique. J'y reviens plus tard.
Emmanuel veut dire Dieu avec nous, chef de guerre, en fait, terme réservé au Messie.
Il ne faut pas déclarer oiseux ce que l'on ne connaît pas et permettre à autrui d'autres démarches ou recherches.
S'il y a la part de l'homme, il y a la part du divin.
Selon M. Montessori l'enfant n'est pas heureux que l'adulte fasse les choses à sa place et, en l'occurrence, risque de cultiver un sentiment d'échec.
La part divine, il s'agit d'un point de vue, n'est pas celle de l'homme lequel n'évoluerait pas s'il n'avait pas à se dépasser.
"L'homme passe l'homme" (Maurice Zundel)
Empruntons une image.
Au bord d'un quai, un vaisseau.
Les arrivants qui ont de très longues jambes parviennent jusque dans le vaisseau.
les autres tombent à l'eau ou demeurent à quai.
Il y a dans l'air une sorte d'imploration muette, un SOS comme une vibration
le ciel "répond": arrivée d'un ou deux hommes avec une passerelle.
Certains, en lisant ces lignes, se taperont le front...!
Quelques uns réfléchiront ou chercheront des situations incroyablement arrangées ou restaurées... comme par magie... mais les personnes rétablies n'auront de leur côté en fait d'efforts à faire rien négligé.
A mes yeux, il y a un lien convaincant entre le désir d'une explication du monde par la théorie du complot et l'explication du monde par la présence d'un dieu tout puissant et omniscient, qui serait un grand architecte.
Il y a l'idée que "tout se tient" et que la machinerie ( ou machination) fonctionnent merveilleusement.
On peut aussi faire référence au "deus ex machina", qui n'est pas forcément un dieu, mais par lequel la situation prend un autre tournant.
Définition du Larousse :
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/deus_ex_machina/24894
nom masculin invariable
"(mots latins signifiant un dieu descendu au moyen d'une machine)
Dans une pièce de théâtre, intervention d'un dieu, d'un être surnaturel descendu sur la scène au moyen d'une machine.
Personnage ou événement inattendu venant opportunément dénouer une situation dramatique."
Voici un exemple politique, du CNRTL :
" − Au fig. Personne dont l'intervention vient, dans la vie courante, en dehors de toute prévision et en tout dernier lieu, dénouer une situation difficile. Qui sauvera le ministre? (...) Ce sont les paroles d'un grand politique, d'un deus ex machina (Le Figaro,1876ds Larch. Suppl. 1880, p. 45):
... quand l'homme d'état en 1871 (...) évoque dans sa pensée le Deus ex machina, le pilote (...) l'archange des nations en détresse (...) il voit apparaître qui? un fossoyeur, la pelle sur l'épaule. Hugo, Actes et paroles,3, 1876, "
http://www.cnrtl.fr/definition/deus%20ex%20machina
Gislebert@ "l’instrumentalisation du FN comme repoussoir programmé au 2ème tour."
Vous avez tout-à-fait raison. "Extrême-droite", "fascisme" et visite à Oradour sur Glâne...
"Pour détendre l’atmosphère : un croyant demande à un cynique : crois-tu que la vie soit plus belle après la mort ? Réponse de l’atrabilaire : ça dépend. Après la mort de qui ?"
Excellent...mais pourquoi le cynique serait atrabilaire ?
HL@ "Après relecture je persiste à ne pas partager son analyse et sa conclusion, ou du moins à ne pas avoir la même grille de lecture ni le même fond idéologique. J'y reviens plus tard."
On se réjouit de vous lire...
@ Gislebert
"On m’objectera que le but de la science n’est pas d’expliquer les pourquoi, mais de se cantonner aux comment."
Je retiens cette phrase d'entre votre intéressant commentaire parce qu'elle exprime quelque chose qui m'est étranger. Je me satisfais entièrement du comment, ne serait-ce que parce que la réponse au pourquoi (la réponse ultime d'après la manière dont vous l'exprimez, celui du sens de la vie) mettrait fin au questionnement, ou lui enlèverait du moins une grande partie de son intérêt.
C'est le comment qui est dynamique, ne serait-ce que parce qu'il n'entrevoit pas de fin, surtout dans les sciences, qui ne procèdent que par hypothèses et affirmations provisoires suivies elle-mêmes d'infirmations, et ainsi de suite à l'infini.
@Géo "mais pourquoi le cynique serait atrabilaire ?"
Primo, parce que telle est ma liberté d’auteur, mon cynique est un atrabilaire !
Deuxio, plus sérieusement, j’ai plus rarement rencontré, parmi la gent des cyniques , des Philinte que des Alceste…
@Mère-Grand " (...) hypothèses et affirmations provisoires suivies elle-mêmes d'infirmations, et ainsi de suite à l'infini."
Juste, sauf qu’il semble bien que nous soyons bloqués dans une impasse, un cul-de-sac qui n’a rien à voir avec celui de Douglas… :))) L’outil mathématique, avec le problème des infinis, ne sous-tend plus la l’expérimentation, la description du monde physique apparaît bien virtuelle. Vous avez raison de vous satisfaire des comment, tout en gardant à l’esprit que la raison a des limites et qu’elle ne peut accéder à la vérité absolue (théorème de Gödel pour ceux que ça intéresse)
Géo,
D’abord le lien entre le complotisme et la religion: c’est la même disposition d’esprit et le même principe d’attribuer une intention cachée à une ou des entités que nous n’avons pas choisies mais qui s’impose à nous, et dont nous devenons les objets.
C’est, du point de vue de l’individu, un mécanisme de sauvegarde morale en cas de défaite. Dans les deux cas nous développons une attitude de type religieuse: échafauder un corps de croyances qui n’est pas réellement vérifiable et qui tient sur la foi et non sur la vérification et la preuve formelle. Le seul moyen de vérifier étant soit un procès avec toutes les preuves possibles, mais surtout l’aveu soit de Dieu lui-même soit des comploteurs. Faute de cela nous donnons à nos croyances la valeur de certitudes.
Il y a une différence entre les deux entités. Dans le cas des comploteurs, comme ils sont humains, ils sont comme nous. On peut donc attribuer avec une certaine logique des intentions et une organisation de l’action plausibles. Cela n’est pas possible avec Dieu qui par définition est supposé échapper à la logique humaine. Mais dans les deux cas on attribue à des entités cachées un pouvoir de décision supérieur sur nous.
C’est plausible pour les humains. Mais rien ne dit que nous ayons raison, ni que si nous avons raison ces humains soient forcément malveillants et que la totalité de leurs intentions et actions soient à rejeter.
Dans les deux cas (Dieu et comploteurs) le fait de leur attribuer un pouvoir supérieur au notre justifie (excuse, trouve une raison à) notre impuissance et nous rassure sur cette impuissance: nous n’en sommes pas totalement responsables. Elle ne nous démet pas totalement de notre liberté, et elle adoucit l’angoisse que cette impuissance génère.
Quelle que soit la réalité ou non d’un complot (ou d’un dieu) la même attitude d’esprit leur donne une représentation, une place d’objet, et donc nous remet en position de sujet.
Géo (suite),
Sur l’éventuel complot ayant porté Macron au pouvoir par une sorte de coup d’État à froid.
Par principe consécutif à ce que je viens de dire sur l’attitude religieuse, je n’abdique pas ma liberté en laissant à une entité inconnue un pouvoir que je ne peux pas prouver. Que j’aie tort ou raison n’importe pas, c’est un principe.
2) Comme dit dans le billet, il faudrait une très grande maîtrise d’un nombre difficilement calculable de paramètres variables pour arriver à ses fins. La démocratie n’est pas un système stable et totalement prévisible. Si un tel coup d’État et donc complot a réellement eu lieu, on peut alors dire que ses auteurs ont eu une chance assez incroyable pour que cela réussisse.
3) Le scénario échafaudé (ou révélé?) dans l’article en question est justifié après coup. Je trouve assez extraordinaire de dire « après coup » que les choses qui ont eu lieu ont été prévues et ont réussi. C’est une faute de logique phénoménologique que de prouver son analyse a posteriori. Cela m’inspire une grande prudence avant d’adhérer ou non à cette analyse.
4) Mais est-ce qu’en adoptant ces attitudes de prudence ou de méfiance je fermerais délibérément les yeux sur une possibilité dont j’ignore le degré de réalité ou de non-réalité? J’entre alors davantage dans le contenu.
Pour moi il n’existe pas de candidat seul face au pays. Il y a toujours un groupe, une organisation, en partie visible et en partie invisible (parti, lobby, etc). Le candidat n’est pas porteur de sa seule pensée, il représente aussi celle du groupe qui le soutient. Il est toujours un peu « formaté », par le groupe, par l’idéologie fondamentale à laquelle il souscrit, par sa culture, etc. Le candidat ne s’appartient plus totalement. Mélenchon par exemple l’a clairement exprimé en refusant de donner une consigne de vote pour le deuxième tour à la place de ses militants et électeurs.
Le fait que des groupes s’organisent pour obtenir un résultat politique n’est ni étonnant, ni anormal, ni le signe d’un complot. Que ces groupes développent une stratégie et utilisent des supports médiatiques ou autres, que cette stratégie ne soit pas révélée au public, n’est toujours pas le signe d’un complot ou d’une tentative de coup d’État. Quels que soient les gens et les moyens des soutiens de Macron, ils ne sont que des gens qui s’organisent par communauté d’intérêts.
5) Décrire Emmanuel Macron comme rien d’autre qu’une marionnette fabriquée par ses commanditaires est singulièrement réducteur, réificateur. C’est juger un adversaire en des termes que nous n’accepterions pas pour nous-mêmes. C’est aussi nier toute dimension personnelle, tout libre arbitre. C’est comme décrire Marine Le Pen comme un ogre fasciste mangeur d’enfants. Tout cela est très réducteur et peu réaliste.
Quand Macron est en public c’est lui qui assure le show (comme tout politique). S’il n’est qu’une marionnette, sans compréhension de son rôle, de ses prérogatives, de sa responsabilité, de son adhésion au projet placé en lui, il ne tiendra pas la route. Il faut voir Macron comme lui-même initiateur, en partie au moins, du projet qu’il porte. Et donc porteur également d’un degré de liberté, quoi qu’on pense de lui et de son projet par ailleurs.
6) Le repoussoir FN a fonctionné, mais ce n’est pas nouveau. Il a même moins fonctionné qu’en 1982. Mais pourquoi a-t-il fonctionné? Parce que le FN n’a pas encore terminé sa mue et n’est pas encore disponible pour de vraies alliances (celle avec Dupont-Aignan étant un peu légère en terme d’impact électoral). Sa propre doctrine et son ton l’empêchent d’être compatible avec d’autres partis.
De plus MLP s’est fourvoyée sur l’euro alors que les sondages disent depuis des années que les français ne veulent pas sortir de l’euro. Elle s’est d’ailleurs étalée pendant le débat avec ce sujet. Elle n’a pas été à la hauteur. Une nouvelle génération incarnée par sa nièce va modifier le parti (interview de Marion M-LP dans Valeurs actuelle du 18 mai – Marion qui abandonne d’ailleurs le patronyme de Le Pen et ne gardera que Maréchal).
7) François Fillon a été viré à cause d’une affaire qui ne méritait pas tant de publicité. Mais c’est la guerre électorale. Il s’est très mal défendu, n’a simplement pas été à la hauteur. Son attitude, sa faiblesse visible, l’ont logiquement mis sur la touche. Un complot n’aurait pu prévoir une telle situation des années à l’avance: d’une part le fait que Fillon soit le candidat, alors que Juppé était le favori, d’autre part qu’il se défendrait si mal et serait si peu soutenu par son propre parti.
La candidature Fillon n’était prévisible pour aucun complotiste éventuel et donc elle invalide cette thèse du complot. De plus miser sur Macron était quand même léger. La description du candidat idéal pour ces « complotistes », tel que décrit dans l’article, est facile après coup. Il aurait fallu la faire avant pour être crédible. De plus, à supposer que cela soit vrai, rien ne permet de penser que le scénario allait se dérouler si facilement. Il y a dans ce scénario une telle quantité d’étapes diverses et aléatoires successives, que ces gens devraient envoyer une fusée sur Mars: ils ont la maîtrise totale des vents et des pluies…
8) Le groupe d’intérêt qui soutient Macron est largement influencé par le parti socialiste (social libéral), qui renaît comme par magie. Personne n’est totalement dupe. D’autre part l’idéologie sociale libérale n’est pas « le mal ». Je suis en partie social-libéral et je n’y vois pas d’inconvénient. Je suis pour une Défense européenne des nations, garante de la paix à long terme, et pour le renforcement de la loi travail afin de débloquer l’entrepreneuriat. La France n’a jamais été vraiment libérale. Elle est autoritaire, contrôlante, centralisatrice (comme le FN et le PdG). L’Allemagne est libérale, pas la France, c’est un mythe, un leurre. Ceux qui veulent plus de libéralisme en France n’ont pas forcément en tête de détruire le pays, mais de le débloquer.
Cela dit cette idéologie sociale libérale n’est pas complète à mes yeux. Il y manque des notions comme la gestion des flux migratoires, l’identité, les limites, l’indépendance juridique des pays. Si MLP avait annoncé qu’elle rétablirait de fait la suprématie juridique de la France, quitte à provoquer Bruxelles, elle aurait probablement eu un écho favorable car elle reprenait un thème fort, l’identité.
9) Le monde vit dans une idéologie largement matricée par les grandes guerres. Depuis lors la culpabilité règne en arrière-plan. Cette idéologie a pris le contrepied du vaste mouvement nationaliste qui durait depuis le XIXe siècle et dont on connaît les extrémités.
C’est pourquoi il y a encore une sorte de légitimité morale à accuser les souverainistes de fascistes, même si cela n’a pas lieu d’être.
La droite a abdiqué depuis des décennies, et celle du FN n’est pas culturellement assez vaste pour susciter un engouement (sans compter l’ombre du père).
C’est pourquoi il faut du temps pour qu’une nouvelle pensée se développe et prenne un territoire de plus en plus vaste. Quand l’expression « intellectuel de droite » ou « libéral », ou « conservateur », porteur de liberté, d’intelligence, de capacité à enthousiasmer, sera valorisée la France aura fait un grand pas. C’est donc une longue bataille des idées qui doit s’opérer. Il faut refonder, réinfiltrer tous les domaines de la vie, recoloniser les territoires perdus, redonner envie.
D’ici là l’idéologie dominante aura encore gain de cause. La victoire de Macron s’inscrit dans cette logique et n’a rien de surprenant.
Ceux qui désirent un monde plus souverain, plus libre intellectuellement, moins clivé, plus équilibré, devront encore attendre.
Voilà pour le moment…
@Gislebert
"..... Réponse.....ça dépend. Après la mort de qui?
MDR MDRRRR
HL, Je fais une entorse à ma parole. Désolée mais je n'ai pu résister! :))))))))))
"Je ne sais plus quel auteur....... qu'on ne peut tenir sur une bicyclette qu'en pédalent"
Ce devait être La Palice, Myriam B :))))))))
En fait de complotisme... c'est d'humains voire animaux "supérieurs" précisément, dont il s'agit.
Les religions, celles qui seraient "sans complicités avec les pouvoirs"! nous parleraient ou instruiraient détachement.
Y compris sens de l'autre, empathie, abnégation, à l'occasion.
On me permettra cette suggestion : comprendre "détachement par maturité"
comme se détache de sa branche, de son arbre
un fruit mûr
Il faut, soi-disant, pour comprendre Dieu pratiquer maths et langues y compris dites mortes.
N'y a-t-il pas, en l'occurrence, barrage d'accès, donc... "complotisme"?
Dieu?
pas pour tout le monde: "complotisme", en effet, de la part d'un groupe à un autre.
On peut comprendre la démarche du Christ "ouvrant la porte à Dieu"! aux exclus, aux humiliés (parce que "pas de notre monde !") par l'image du vaisseau.
Les personnes qui y entrent ont de longues jambes et appartiennent au monde des privilégiés, théologiens à volonté
les gens aux petites jambes tombent dans l'eau ou qui restent à quai sont les personnes exclues
mais, soudain, apparition d'une passerelle laquelle représente, si on veut, l'enseignement évangélique qui ne dit pas autre chose que le judaïsme enseigne pour le fond
juste, à l'intention des "petites jambes", pour la forme.
A propos des barrages d'accès: Hitler, refusé à l'école d'architecture, au contraire admis, Hitler architecte serait-il devenu obligatoirement cet Hitler que nous savons?
d'une part, de l'autre, dès l'enfance de Hitler, on avait remarqué qu'il avait un problème psy qu'il aurait fallu faire suivre et traiter.
HL@ Je me reconnais dans beaucoup des points que vous avez développé. Sur l'aspect "complot" ou "coup d'état", cet article est cependant assez précis quant aux relations de Macron avec la presse, et surtout les patrons de cette presse... Souvenez-vous du nombre de couvertures qu'il a fait avec sa femme et souvenez-vous qu'il y a six mois, Macron nous apparaissait très peu crédible.
Étions-nous stupides ? Non, on ne se doutait pas de la puissance de feu qu'il avait derrière lui...
J'ai parlé de coup de bol pour Fillon, coup de bol pour ce crypto-parti social-démocrate bien sûr. Mais je ne doute pas une seule seconde qu'ils avaient leur chargement de boules puantes à jeter sur Juppé. Sarkozy n'entrait même pas en compte, les juges ayant déjà fait le travail.
Fillon s'est mal défendu ? Certes, mais qui aurait pensé que ces histoires d'il y a dix ans en arrière pouvaient lui coûter son élection ? Ce n'est arrivé que grâce à l'immense savoir-faire du couple Canard - Mediapart...
Mais les cartes sont jouées. Votre point 9 me paraît très bien vu...
Theresa May a présenté hier le programme de son parti pour les élections anticipées.
Elle rompt clairement avec l'héritage thatcherien:
« Nous devons rejeter les modèles idéologiques de la gauche socialiste et de la droite libertarienne et adopter à la place l’opinion largement répandue qui reconnaît les bonnes choses que le gouvernement peut faire. »
« Nous ne croyons pas dans l’économie de marché débridée. Nous rejetons le culte de l’individualisme égoïste. Nous exécrons la fracture sociale, l’injustice, le manque d’équité et l’inégalité. »
www.lemonde.fr/europe/article/2017/05/19/theresa-may-bouscule-l-heritage-de-thatcher_5130315_3214.html
Il semble qu'elle entende le sens des résistances qui se lèvent en Europe. Elle redéfinit un conservatisme politiquement responsable et assumé, libéral et social, souverainiste et identitaire, sans caricature.
Il n'est pas complotiste de penser qu'il existe une corrélation entre les passages média et les résultats d'élection. Cela a été théorisé et surtout c'est bien connu des milliardaires qui ne souhaitent pas laisser le peuple décider de leur avenir. Pourquoi sinon se jetteraient-ils sur tous les grands médias télévisuels, radiophoniques ou écrits ? Il y a aussi les sondages qui font beaucoup. On peut manipuler les opinions en présentant des résultats de sondages faussés ou manipulés. On poussera ainsi les gens au vote 'utile' en agitant le spectre d'un grand danger.
Bien évidemment, la corrélation n'est pas absolue et il est toujours possible d'aller contre l'avis des médias, comme pour Trump ou le Brexit. Mais l'influence des médias est énorme. Sinon comment expliquer que 24% aient voté pour une personne qui n'a jamais été élue auparavant et qui était inconnue il y a 3 ans ? Cela alors même que son nom est associé à une loi très impopulaire. Il y avait beaucoup de pente à remonter, mais les médias y ont mis les moyens. Pendant au moins 1 an, on n'a parlé que de lui, vantant sa jeunesse, sa beaugossitude, son intelligence. Le manque d'intérêt pour la politique d'une partie de la population a fait le reste...
Est-ce vraiment le manque d'intérêt? Ou au contraire l'intérêt pour autre chose que les plats déjà servis? Le personnage est atypique et il a su trouver les opportunités. La presse l'a évidemment très bien servi. Mais en comparaison, Fillon qui n'était pas aussi bien servi, qui de plus avait contre lui 5 ans avec Sarkozy, a démarré contre toute attente et a gagné la primaire. La suite est une autre histoire.
Je pense que dans le cas de cette élection, la presse n'a pas étouffé la réflexion personnelle des votants.
"l'intérêt pour autre chose que les plats déjà servis"
"Je pense que dans le cas de cette élection, la presse n'a pas étouffé la réflexion personnelle des votants."
Je cite ces deux phrases pour relever que les électeurs concernés par la première phrase, ne sont pas forcément concerné par la deuxième.
Je crois aussi qu'il y a nombre conséquent d'électeurs qui ne réfléchissent pas du tout, n'approfondissent pas les programmes, mais qui se laissent précisément et seulement guider par des impressions générales. Celles qui justement sont nourries par la comm.
@ Myriam Belakovsky
"Hitler, refusé à l'école d'architecture, au contraire admis, Hitler architecte serait-il devenu obligatoirement cet Hitler que nous savons?
d'une part, de l'autre, dès l'enfance de Hitler, on avait remarqué qu'il avait un problème psy qu'il aurait fallu faire suivre et traiter."
un enfant couvé par sa mère, un narcissique, avec un père autoritariste, dont l'autorité n'était pas validée par la mère donc inutile.
https://www.herodote.net/Hitler_1889_1945_-synthese-214.php
à l'occasion de son deuxième échec à l'examen d'entrée à l'École des Beaux-Arts de Vienne !!!
http://www.lepoint.fr/culture/2007-10-04/hitler-l-enfance-d-un-monstre/249/0/203708#
http://www.les-annees-noires.fr/persos-axe/hitler-enfance.html
Leclercq,
Ma vie, y compris ma formation professionnelle complétée par une psychanalyse didactique, Sahaja yoga, également, m'a appris à me poser des questions impartiales quelle que soit la personne concernée.
Il est certain qu'Hitler préparant des plans, dessinant très correctement sinon de façon originale, pensant qu'en faisant ses preuves il avait une chance d'être admis à l'école d'architecture se trompait.
Situation qui est celle de tant de chômeurs, Hitler le fut, en cours de manifs, gazé, avec les autres, qui font des stages en imaginant que s'ils font leurs preuves, ils seront engagés.
Le couperet tombe. Terminé
Un ami, après plusieurs expériences de tels échecs s'est suicidé.
On a noté qu'Hitler avait un problème dès son enfance,
Il faut tenir compte des parents d'un être, les familles, puis de l'accueil de la mère à l'annonce d'une grossesse.
Les neuf mois, s'il y a grossesse psychologiquement refusée, subie, les conséquences psycho physiques sur l'enfant à naître avec risque de le marquer à vie sans oublier les souffrances possibles de son entourage.
La naissance, non seulement les souffrances de la mère mais celles in utero du bébé à naître durant son trajet vers la sortie avec le passage de la petite tête...
Dès sa naissance, immédiatement, le bébé a besoin d'être caressé (F. Leboyer) réconforté, touché, bercé et qu'on lui parle sans quoi il est marqué à vie (ouvrages du Dr Arthur Janov
Les premières années avec risques de nouveaux traumatismes dont le souvenir s'enfonce dans les profondeurs du cerveau, dans l'inconscient, avec toutes les conséquences à venir dans le ressenti et le comportement de la personne.
Pour Hitler comme pour chacun de nous.
Pas moins concernant Hitler que n'importe lequel d'entre nous.
suite
http://www.les-annees-noires.fr/persos-axe/hitler-enfance.html
"Il est certain qu'Hitler préparant des plans, dessinant très correctement sinon de façon originale, " euh
vivotant de la vente de ses tableaux – des vues bancales de Vienne, aux tonalités ternes et criardes, aux perspectives de cauchemar
Les neuf mois, s'il y a grossesse psychologiquement refusée,
ce n'était pas le cas.
"Débarrassé de ce père tyrannique, il put se montrer à son aise paresseux et rêveur, sous l'oeil inquiet d'une mère adorée. C'est à cette époque qu'il fit sa communion, dans la cathédrale de Linz ; il s'y montra dépourvu de toute ferveur, et plutôt de mauvaise humeur : il raconta plus tard qu'il aurait aimé, ce jour-là, tout faire sauter.
Les deux années suivantes furent, selon lui, les plus heureuses de sa vie. Bien plus tard, une fois parvenu au pouvoir, ne voulut-il pas faire de Linz, où il avait vécu cette période de félicité, la métropole culturelle de l'Allemagne, et ne passa-t-il pas des heures, durant ses derniers jours, en 1945, dans son bunker de Berlin, penché sur la maquette de cette future capitale culturelle du Reich ?
Malgré le peu de ressources de Klara, il vivait chez elle comme un coq en pâte, désormais seul homme de la famille, choyé par sa mère et sa petite soeur. Dans un minuscule appartement, il eut sa chambre à lui, s'habilla aussi élégamment que possible, sortait beaucoup, lisait, allait au théâtre et surtout à l'opéra. Il fit alors la connaissance d'August Kubizek,"
http://www.gauchemip.org/spip.php?article3337
Paul Wiener, psychiatre et psychanalyste, développe dans les Cahiers de psychologie politique quelques éléments d’analyse de la personnalité d’Hitler. Sa personnalité schizoïde et narcissique était évidente dès l’enfance et surtout l’adolescence : original, rigide, solitaire, timide, insomniaque, froid, ayant des difficultés de contact. Il a pratiqué plus tard une grande sélectivité alimentaire.
j'ai oublié un lien
http://lodel.irevues.inist.fr/cahierspsychologiepolitique/index.php?id=327
suite
http://cedric-berman.skyrock.com/3227006845-Demasquer-les-manipulateurs-pervers-narcissiques.html
"Hitler était un pervers-manipulateur par excellence. L'histoire de son enfance permet de saisir certains des aspects pouvant conduire un enfant normal à devenir un monstre capable de manipuler des foules entières pour les convaincre de partir loin en massacrer d'autres."
http://www.maveritesur.com/paul-lefort-md/hitler-le-dictateur-qui-se-levait-a-onze-heures/849
Cette question est fondamentale : Hitler était-il porteur d’un trouble mental ou était-il sain d’esprit ? Dès son jeune âge, il apparaît comme un enfant brouillon et entêté, ne consacrant son attention qu’à ce qui l’intéresse et peu enclin à assumer ses responsabilités. Il ne réussit pas même à obtenir son diplôme d’études secondaires. Après son refus d’admission à l’école des Beaux-Arts, il ne trouva jamais d’emploi stable et il vécut au crochet de sa mère.
http://pervers-narcissiques.fr/enfant-devenir-pervers-narcissique/
"L’enfant va aussi tenter de tester les limites, comme tout enfant normalement constitué. Le problème que l’on rencontre lorsque l’un des parents est défaillant, ou même les deux, est que les limites ne sont ni claires, ni stables. Ne rencontrant pas le cadre sécurisant que procurent les règles de la famille, l’enfant va entrer dans une certaine anxiété, se sentira perdu, livré à lui-même.
Il vaut mieux qu’un seul des parents offre à l’enfant un cadre sécurisant, avec des règles clairement définies et respectée par tout, qu’aucun des deux."
cette réalité est assez courante actuellement,
le pére d'Adolf ne osait pas de limtes il était autoritariste, et sa mère n'en posait pas non plus.
http://www.psychologies.com/Moi/Moi-et-les-autres/Relationnel/Articles-et-Dossiers/De-l-enfant-roi-a-l-adulte-tyran/4De-la-graine-de-dictateur
Leclercq
J'ai évoqué le "cas" du "monstre" Hitler non pour excuser quoi que ce soit mais pour affirmer qu'en étudiant au mieux, sans "laisser passer" les problèmes qui apparaissent dès l'enfance à la maison comme à l'école où il y aurait mieux à faire qu'à cultiver dès les premières classes les clivages - parce que nous ne naissons ni libres, ni égaux - et qu'il faudrait non pas creuser les fossés mais chercher à les combler... ou apporter des compensations, du suivi, du soutenu je précise qu'en étudiant les problèmes de l'être humain dès qu'ils apparaissent on pourrait non réparer le passé, comme pour Hitler, mais prévoir pour l'avenir
ne vaut-il pas mieux un traitement d'enfant que six millions de morts!?
La seule personne qui serait en mesure de parler non de l'histoire d'Hitler, biographie, etc. serait Hitler lui-même avec, à chaque événement douloureux, la description même tant par la parole que par la représentation
sans oublier qu'à côté du quotient intellectuel il y a l'autre, l'affectif et non une mémoire, seule, intellectuelle, mais l'autre, la mémoire du corps.
Par Hitler, lui-même, donc, le "dit" du "ressenti" de ses peines, chagrins ou soucis d'enfant, puis d'ado.
Faire remonter les mal être les plus anciens (dès l'état de fœtus, notamment sans "langage de chair" avec la mère Pr Tomatis)) de son inconscient à son conscient.
Et c'est ainsi pour chacun et chacune de nous que nous fonctionnons,
Et je termine par le préjugé.
Comment Bernadette Soubirous, jeune fille non scolaire mais allant à l'école, issue d'un milieu pauvre, avec alcoolisme, elle-même souffrant d'asthme ce "qui provoque des visions à partir de murailles", par exemple, peut-elle avoir écrit à propos de "ces juifs qui me persécutent"?!
Malmenée par ceux qui traitaient de mensonges les apparitions...
Avait-on l'habitude, à Lourdes, de traiter de "juif" quelqu'un de méchant?
Dolto, elle-même, n'a pas fait l'enfant roi.
Elle n'a jamais dit qu'il ne fallait pas gronder un enfant ou donner des interdits mais, quand nécessaire, expliquer pourquoi et, ajoutait-elle il faut en ce cas que l'explication, ce "pourquoi" soit "plausible"!
@ Myriam Belakovsky
"J'ai évoqué le "cas" du "monstre" Hitler non pour excuser quoi que ce soit mais pour affirmer qu'en étudiant au mieux, sans "laisser passer" les problèmes qui apparaissent dès l'enfance à la maison comme à l'école où il y aurait mieux à faire qu'à cultiver dès les premières classes les clivages - parce que nous ne naissons ni libres, ni égaux - et qu'il faudrait non pas creuser les fossés mais chercher à les combler... ou apporter des compensations, du suivi, du soutenu je précise qu'en étudiant les problèmes de l'être humain dès qu'ils apparaissent on pourrait non réparer le passé, comme pour Hitler"
les problèmes ce sont les parents qui les créent, les mères qui ne valident pas l'autoritarisme des pères ce qui est normal, (mais ça devient extrêmement rare. mais qui en même temps couvent leurs enfants c'est le cas d’Hitler.
et actuellement des mères qui couvent leurs enfants et des pères qui sont des mères bis donc le résultat est le même, personne pour donner des limites, résultat des enfants narcissiques.
"qu'à cultiver dès les premières classes les clivages - parce que nous ne naissons ni libres, ni égaux - et qu'il faudrait non pas creuser les fossés mais chercher à les combler... ou apporter des compensations, du suivi, du soutenu"
le problème n'est pas là il est éducatif il est parental !!!
"La seule personne qui serait en mesure de parler non de l'histoire d'Hitler, biographie, etc. serait Hitler lui-même avec, à chaque événement douloureux"
les psychologues sont trop cons pour arriver à analyser les problèmes éducatifs d'Hitler.
Myriam Belakovsky vous me faites penser à ces gens là. une experte.
"Ma vie, y compris ma formation professionnelle complétée par une psychanalyse didactique, Sahaja yoga, également, m'a appris à me poser des questions impartiales quelle que soit la personne concernée."
" un expert s’en charge pour vous. Les parents dépossédés de leur légitimité, privés de leur capacité à évaluer telle situation, et à choisir la meilleure façon d’y répondre, ne sont donc plus parents que par leur fonction d’engendrement."
http://blog.lefigaro.fr/education/2011/04/sos-enfants-battus-et-societe-a-la-derive.html
vos écrits me donnent l'impression que vous êtes incapable de comprendre qu'Hitler était un narcissique par son éducation. sa mère en le couvant à fabriquer un narcissique, ça vous dérange de reconnaitre que les mères en couvant les enfants elles en font des narcissiques.
http://www.psychologies.com/Moi/Moi-et-les-autres/Relationnel/Articles-et-Dossiers/De-l-enfant-roi-a-l-adulte-tyran/4De-la-graine-de-dictateur
ce lien est pourtant explicite.
et vous estimez vous posez des questions impartiales, je vous avouerait que j'en doute fortement excusez ma brutalité de propos.
Leclercq,
Je ne suis en rien une experte car chacun a son propre ressenti, unique.
Un narcissique est un psychopathe.
Nous le savons.
Il est fantastique de réaliser que personne ne fut en mesure de neutraliser Hitler.
Je me préoccuperai "aujourd'hui+ des pouvoirs des narcissiques d'"aujourd'hui" et, si faire se pouvait, de travailler dès l'école, notamment, à repérer de tels troubles, si repérables, dès l'enfance.
Si nous parlions de vous-même, Leclercq, pour l'APPARRENCE, ne cessant de vous en prendre à moi je serais, en ce cas, vous concernant, précisément ce qui singularise les narcissiques, SANS DIRE QUE VOUS ETES UN MARCISSIQUE, DONC UN PSYCHOPATHE, JE PARLE DE L'APPPARRENCE... ce qui singularise les narcissiques, encore une fois, est ce que vous faites, momentanément, de moi: une CIBLE.
Bon dimanche.
@ Myriam Belakovsky
j'essaie de dialoguer, qu'on arrive aux mêmes conclusions qui me semblent claire, mais j'ai l'impression que vous partez dans tous les sens.
"et, si faire se pouvait, de travailler dès l'école, notamment, à repérer de tels troubles, si repérables, dès l'enfance."
c'est pas dés l'école, c'est avant, remettre les parents à leur vrai place éducative, le père poseur de limites rôle soutenu par l'état, et la mère qui le respecte dans son rôle.
et arrêter avec ces conneries.
http://www.psychologies.com/Moi/Moi-et-les-autres/Relationnel/Articles-et-Dossiers/De-l-enfant-roi-a-l-adulte-tyran/4De-la-graine-de-dictateur
"Pas question pour autant d’entonner un discours réactionnaire et de regretter le martinet et les fessées. « Pas de généralisation hâtive et réductrice ! s’empresse d’ajouter le psychologue."
il se couvre !!! donc on s'immisce dans la vie privée des gens en leur interdisant la fessée "châtiment corporel", tout en leur demandant de donner des limites aux enfants et en ne reconnaissant un rôle éducatif indifférencié aux parents par soumission au dogme de l'égalitarisme.
ça tient pas debout.
c'est exactement le discours qui est fait en Suède. avec les résultats que l'on connait.
une pléthore d'enfants rois, narcissiques à souhait.
http://www.slate.fr/monde/83599/suede-generation-education-enfant-roi
"Juul a popularisé le principe de l’égalité et de la réciprocité entre adultes et enfants. La famille ne doit pas être une autocratie où seuls les parents auraient un pouvoir de décision, mais une démocratie où les enfants, même tout petits auraient voix au chapitre.
C’est aussi le postulat de Françoise Dolto pour qui l'enfant est à égalité d'être avec un adulte et que ce faisant il est un analysant à part entière.
Sur le papier, cela peut sembler censé et louable. Le hic, c’est que de «l’enfant est une personne», on est passé à «l’enfant a le droit de faire tout ce qu’il veut», en Suède. Avec les effets que l’on peut imaginer et dont on peut aisément recenser les dérives dont parle David Eberhard."
ces gens là sont des nuisibles c'est tout.
"Dolto, elle-même, n'a pas fait l'enfant roi.
Elle n'a jamais dit qu'il ne fallait pas gronder un enfant ou donner des interdits mais, quand nécessaire, expliquer pourquoi et, ajoutait-elle il faut en ce cas que l'explication, ce "pourquoi" soit "plausible"!
http://www.psychaanalyse.com/pdf/biographie_1.pdf
Postérité et critiques
Pour Didier Pleux, Docteur en psychologie du développement, psychologue clinicien
et auteur de "De l'enfant roi à l'enfant tyran", il serait bon maintenant de refermer la «
parenthèse » Dolto: certaines de ces idées de l'époque ne sont plus applicables et ne
représentent plus la réalité de la société actuelle. Aujourd'hui l'enfant n'est plus tant en danger
d'être blessé par l'autoritarisme de ses parents, d'une société, que d'être affaibli par la
permissivité et une « civilisation du plaisir » dans laquelle on ne saurait lui imposer de limites
dès son plus jeune âge.
http://www.clg-doisneau-gonesse.ac-versailles.fr/spip.php?article73
"ossif Djougachvili nait le 21 Décembre 1879 à Gori, petit village de Géorgie, une région reculée et particulièrement pauvre de l’empire russe. Ses parents sont sans aucune fortune. La mère, Ekatérina, a perdu trois de ses enfants à la naissance. Iossif est le quatrième. Ce sera le seul survivant. Le père, Vissarion, est cordonnier. Il est aussi alcoolique et n’éprouve pour son fils rien d’autre que de l’indifférence.
L’enfance du dictateur est rude, sans chaleur. L’argent manque. Pour survivre, Ekatérina effectue de menus travaux qui n’apportent à la famille que quelques roubles : un peu de couture, de la blanchisserie...
Le jeune Iossif, que l’on surnomme Sosso (ce qui en Géorgien veut dire fade), n’est pas un adolescent facile. Il subit plusieurs années les violentes colères paternelles qui s’achèvent souvent par des coups. Aussi, quand Vissarion meurt en 1890 à la suite d’une rixe entre ivrognes, il n’en conçoit aucune peine"
exactement la même enfance qu’Hitler, père autoritariste, mère qui a perdu plusieurs enfants le seul survivant. père mort alors qu'ils sont à la fin de l'enfance.
résultat des pervers narcissiques tous les deux.
http://www.les-annees-noires.fr/persos-allies/staline-enfance.html
. On raconte, cependant, qu'il infligeait à Joseph de « terribles corrections imméritées ».
Mais Catherine, mère aimante, appelait affectueusement son fils « Soso ». Ses parents étaient des serfs de village qui l'avaient mariée jeune. Quand Joseph naquit, elle avait vingt ans et il avait déjà été précédé de trois enfants qui moururent en bas âge.Joseph fut élevé comme un enfant unique."
l'autoritarisme est contre productif, non validée par la mère qui couve son enfant puisqu'il n'y en a plus qu'un les autres sont morts.