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2017, année record au Mexique

Quelques médias font le bilan de l’année qui finit. En particulier sur le climat. Sans convaincre. Par exemple le journaliste du Matin auteur de l’article sur l’ours polaire vedette du net, Michel Pralong.

 

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Sa rédaction l’a laissé remettre une couche après qu’il ait sombré dans l’incompétence avec cet article. Justement, le 21 décembre, il fait un bilan climatique de 2017 (image 1). Sur les ouragans, Irma a laissé une trace dans les mémoires. Cependant rien ne permet de dire qu’il fut le signe d’une aggravation du réchauffement climatique, vu le nombre d’ouragans exceptionnels connus depuis au moins deux siècles.

Comme le souligne Kad dans son billet d’hier, l’énergie cyclonique globale sur l’année n’a rien d’extraordinaire. Après le gros El Niño de 2015-2016, il fallait vidanger une partie de la chaleur excédentaire, ce qu’ont fait les ouragans de 2017 dans leur fonction de pompe à fraîcheur.

Sur les sécheresses, le journaliste cite bien sûr la Somalie. Les sécheresses touchent certaines régions de manière répétée, comme au Sahel. Cela ne signifie pas qu’une modification climatique totalement imprévisible soit à l’oeuvre, à moins de considérer que tous les épisodes du passé seraient des indicateurs de changement du climat.

Les incendies? Ils sont fréquents dans toute région boisée. Ils contribuent au nettoyage et à l’assainissement des forêts. Les inondations graves? Depuis des siècles les chroniques en mentionnent.

 

 

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Dans les médias une info me paraît être un record. Plus dramatique que cette année météo 2017 un peu plus secouée que d’autres mais pas si unique. Ce record a été battu au Mexique.

Il tient en un nombre: 23’101. Vingt-trois mille cent et une personnes mortes de mort violente en 2017. Assassinées au cours de la guerre des gangs entre cartels de la drogue. En vingt ans cette guerre a fait des centaines de milliers de victimes. C’est le deuxième conflit local sur la planète en terme de nombre de victimes, après la Syrie.

C’est contre cette criminalité qui s’exportait vers les États-Unis qu’Obama a commencé la construction du mur à la frontière avec le Mexique. Mur continué aujourd’hui par Donald Trump et baptisé par la presse: mur de la honte.

Sous Obama le même mur était un acte de politique normale. Peut-être même était-il une fierté des Démocrates, une sorte de Wall Pride. Une fierté devenue une honte, devenue Wall Shame, par la magie d’un simple changement de mots et de présidence.

23’101 morts c’est l’extinction de la population d’une petite ville de Suisse. D’accord cela n’a rien à voir avec le climat. Mais drame pour drame, pendant que certains s’acharnent à nous peindre la fin du monde – et comment en être sauvé moyennant punitions, finances et taxes – d’autres, nombreux, meurent pour de vrai, assassinés dans le silence des agneaux médiatiques.

 

 

 

Catégories : Environnement-Climat, société 11 commentaires

Commentaires

  • Les scientifiques aimeraient sans doute attiser les peurs comme l'Ancien testament avec ses nombreuses craintes afin de mieux cloîtrer les humains pour les empêcher de réfléchir par peux mêmes
    Le dernier paragraphe résume à lui seul ce qui fait aussi bondir de nombreuses personnes âgées qui doivent demander de l'aide alors que leurs proches les fameux y'a qu'à feront tout pour sauver des animaux afin qu'ils ne finissent pas leurs jours dans un refuge
    On est en droit de se demander ce que penserait leurs animaux fétiches d'un tel comportement de la part de ces grands sauveurs de la nature affirmer ,nos parents y'a qu'à les mettre dans un EMS
    Au nom du climat et de la nature que d'hypocrisies et de lâcheté
    Bonne journée

  • C'est peut-être la chaleur extrême qui a poussé ces gens au crime ?

    Concernant l'article de Pralong, comme tous les journaux à sensation destinés au "petit peuple" supposé trop bête pour réfléchir, je pense qu'il ne faut rien attendre de plus de la part du Matin.

    Merci pour le lien vers mon blog. ;)

  • Ce qui est déplorable dans cet alarmisme climatique, ce sont les jeux de mots et de leur signification.
    On mentionne le changement climatique, espérant que cela serve de déclencheur pour l'association avec le CO2. Lors de l'optimum climatique médiéval, la concentration de CO2 était autour de 250 ppm (400ppm actuellement) mais les temperatures étaient comparables aux températures actuelles.

    On cite l'exemple de la Californie pour un incendie exceptionnel en suggérant, sans le prononcer, que le nombre et la gravité des incendies auraient globalement augmenté, ce qui n'est pas du tout le cas. Prendre la Californie pour un indicateur du climat global (!) est bien trop simpliste; la surface de la Californie ne représente même pas un pour cent de la terre. Et on compte sur le déclencheur pour associer un évènement naturel au CO2.

  • En 1939, alors que la concentration du CO2 était autour de 250 ppm, la température aux Etats Unis était bien plus élevée qu'actuellement avec 400 ppm.
    https://realclimatescience.com/2017/12/heatwave-of-december-1939/

  • Je me souviens, lorsque j'avais visité la Californie, des grandes étendues de Séquoias incendiées. D'ailleurs les plus grands et les plus vieux d'entre eux ont été incendiés à de multiples reprises au cours de leur vie (soit pour la plupart de ces incendies, bien avant l'arrivée de l'homme blanc et peut-être même avant l'arrivée des Amérindiens) et c'est en partie ce nettoyage récurent qui leur a permis de vivre si vieux.

  • @Kad: En Australie, les incendies font partie de la nature. Certaines plantes dépendent des incendies pour leur reproduction.
    "Eucalypts from fire prone habitats are attuned to withstand fire in several ways:
    Their seeds are often held in an insulated capsule, which opens only in response to and after the devastation of a bushfire. Once cooled down, the land becomes a freshly fertilised seed bed. Oils in the leaves tend to make the fire more severe and therefore more damaging to less attuned species, giving an evolutionary advantage to the eucalypts. Epicormic buds under the often thick bark of the trunk and branches are ready to sprout new stems and leaves after a fire." [Wikipedia]

    Les aborigènes se servent habituellement d'incendies contrôlés pour éviter la propagation des incendies naturels sur leur habitat. Encore aujourd'hui, le gouvernement utilise cette technique dans le même but. Je me souviens d'avoir parcouru des forêts en feux sur des dizaines de kilomètres avec des flammes à gauche et à droite de la route et l'air enfumé. Rien de plus normal en Australie.
    Le problème c'est la densité des habitations dans des régions forestières comme en Californie.

  • "En 1939, alors que la concentration du CO2 était autour de 250 ppm"
    En 1939, la concentration du CO2 était déjà au-dessus de 300ppm. Et il ne faut pas confondre météorologie et climat.

    "l'exemple de la Californie"
    Plus de 60 millions d'arbres ont séché sur pied dans la Sierra Nevada. Phénomène inconnu depuis le peuplement de l'Amérique.

    "Lors de l'optimum climatique médiéval,"
    Aucune mesure comparable à celles dont nous disposons depuis quelques dizaines d'années seulement.

  • Calendula@ Je suis interdit de blog par Cuénod, qui ne tolère que les flagorneurs de sa pensée de phare de l'Occident. Vous avez répondu à Daniel en négligeant un léger détail : il s'adressait à Gislebert...
    La note sur les Valaisans aurait du vous mettre la puce à l'oreille...

  • @ Kad:

    Le titre de la Une du Matin est d'ailleurs erronée. Sur une année on ne parle pas de climat mais de phénomènes météorologiques.

  • @Daniel: "Plus de 60 millions d'arbres ont séché sur pied dans la Sierra Nevada. Phénomène inconnu depuis le peuplement de l'Amérique."
    Avant le peuplement de l'Amérique, on n'a pas compté les arbres brulés. Et depuis quand, au début du peuplement, a-t-on eu les moyens techniques de compter les arbres? A-t-on jamais compté les arbres?

    "Since 1932, when accurate records started to be kept, these are the 20 largest wildfires in California according to Cal Fire.[2] However, the largest wildfire in recorded California history was the Santiago Canyon Fire of 1889, which burned at least 300,000 acres (1,200 km2) in Southern California." [https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_California_wildfires#Largest_fires]

    Il n'y a aucune correlation entre la fréquence ou l'intensité des incendies et la CO2; dès lors on ne connais pas les causes.

    "We’re told that climate change caused or intensified California’s wildfires — and that such fires are getting worse. As usual for such scary stories, these claims are only weakly supported by science — except for the ones that are outright fabrications."
    https://judithcurry.com/2017/12/13/is-climate-change-the-culprit-causing-californias-wildfires/

  • Bonjour Géo,

    Merci d'avoir pris la peine de me faire ce message par l'intermédiaire de ce blog, dont vous savez que je le fréquente. Hommelibre a décidé de le publier, donc je rebondis brièvement.

    J'ai pensé que la partie sur les Valaisans s'adressait bien à moi, puisque Daniel a cité une phrase de mon premier commentaire pour introduire le sujet.

    Je profite de l'occasion pour souhaiter ( avec quelque retard) de bonnes choses à tous, même s'il est trop tard pour souhaiter un bon Noël.

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