Ça balance pas mal, à Paris (Texas, USA). Cette fois c’est la chanteuse Katy Perry qui se fait reprendre. Après Weinstein et d’autres, elle voudrait montrer que la sexualité doit être festive et que dans une fête il y a des surprises. Vaya con Dios, Benjamin, te voici (presque) déniaisé!
La scène se passe lors de l’émission American Idol, l’équivalent états-unien de la Nouvelle Star. Les candidats passent devant un jury composé de Lionel Ritchie, Luke Bryan et Katy Perry. Celle-ci a été engagée pour 25 millions de dollars pour une saison, quand les deux hommes en reçoivent 7 millions après d’âpres négociations. Qui disait que les femmes gagnent moins?
Le producteur espère faire décoller sa petite émission grâce à la notoriété de la dame. Celle-ci fait le job à sa manière. En l’occurrence c’est faire le buzz. Comment? En embrassant un garçon de 19 ans qui n’en voulait pas.
Ce jeune homme, Benjamin Glaze, arrive sur scène et rapidement la discussion tourne sur ses relations aux femmes. Il affirme ne jamais avoir embrassé: il attend une vraie relation pour commencer.
Il n’en faut pas plus à Katy. Elle se propose de l’initier, ce qu’il refuse. Elle le fait alors approcher et lui demande un baiser sur la joue. Il hésite d’abord puis s’exécute. Pas assez fun pour la dame. Elle en demande un deuxième et là, elle tourne la tête au dernier moment pour lui baiser les lèvres très rapidement (courte vidéo en fin de billet).
Le candidat semble ne pas avoir apprécié, bien qu’il rie faute de mieux. Encore heureux qu’il ne l’ait pas giflée en retour! Ou dommage pour l’émission, qui aurait fait un buzz d’enfer...
Quant au consentement, ce doit être une notion inconnue chez les stars féminines comme masculines. J’ai déjà mentionné un curieux baiser de Nicole Kidman.
#hetoo
Ou la chroniqueuse Enora Malagré mettant la main sur les parties génitales d’un collègue pour vérifier s’il bande. Ou Clémentine Célarié embrassant un homme séropositif en direct sur un plateau télé, il y a quelques années. Tout cela sans demander de consentement. Et il y en a d’autres. C’est dans la ligne de la révolution sexuelle des années 1970-1980.
On en aurait ri, on aurait dit « Bon vent » au jeune homme, si l’affaire Weinstein n’était pas survenue quelques mois plus tôt. Du coup une polémique enfle aux ÉtatsUnis. Exemple (image 2) d’une tweeteuse: « @katyperry je ne peux pas croire que tu a agressé sexuellement un garçon qui a dit qu’il ne te voulait pas, qu’il voulait être dans une vraie relation avec une personne qu’il aime. » Elle termine son tweet par: « Une agression est une agression, quel que soit le genre (sexe). »
Et alors? Alors les femmes aussi aiment faire preuve d’agression, de sexe sans consentement, et forcer malgré un non explicite. Katy Perry itou. Et le garçon aussi peut être une proie: #hetoo.
Selon une autre tweeteuse répondant à la première, il aurait accepté le baiser sur la joue par crainte d’être éliminé s’il ne le faisait pas: « Fox gal, thanks for caring, I was like why is everyone silent, see this Boy is young enough to be @katyperry 's son, AND HE Walked over there to accept a kiss on the cheek not mouth, and even that only out of fear of Judges not Voting for him if he Refused this Sextual Assualt. »
Mais à ce point je me demande pourquoi le garçon a accepté de jouer le jeu. Était-ce vraiment du hasard, ou par crainte d’être éliminé? Était-ce pour le buzz, était-il consentant tout en prétendant le contraire? Homme ou femme victime, je n’exclus rien tant que je n’ai pas plus de détails.
La chose utile de cette info est que « l’agression sexuelle » (terme très excessif) n’est pas l’apanage du sexe masculin. Les femmes, surtout les femmes de pouvoir et assez riches pour développer un comportement de dominante, en sont très capables et semblent aimer cela.
Katy, elle, est visiblement contente, elle rit, c’est fun! On dirait du Weinstein!
« Vaya con Dios! », bon vent Benjamin. Tu es entré dans l'océan du désir. Garde le cap et ton humour, ça peut servir.
Séquence complète:
Commentaires
Je doute qu'on lui applique le traitement qu'on applique depuis quelque temps aux hommes qui se comportent ainsi. Si c'était le cas, on la soupçonnerait de se comporter en privé comme une émule de l'infâme Weinstein.