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Y a-t-il un «  effet Trump  » ?

Le déchainement anti-Trump semble céder la place à plus de raison. Le président, qui ne cherche pas à plaire, a une ligne. Il n’est pas si imprévisible qu’on l’affirmait avec angoisse, laissant planer la peur d’une guerre nucléaire. Que se passe-t-il?

trump,iran,obama,bears ears,utah,écologie,souverainisme,molière,mexique,murLes oreilles de l’ours

Pendant un an, sous le choc de son échec, au sommet de sa déception et de son désir de revanche, la gauche américaine a sécrété un climat d’angoisse dominant dans les médias, jusqu’en Europe. Trump était le Mal personnifié. Guerre, désastres écologiques, haine de l’autre, tout allait s’aggraver. Pour un peu on lui imputerait l’origine du réchauffement climatique. Trump était le CO2 de la politique et des Droits de l’Homme.

Or certaines décisions du Donald montrent que l’on cible à côté de la plaque. Il a une ligne et l’applique. Il est cohérent. Et force à rouvrir des dossiers que l’on croyait intouchables. Par exemple la réduction de superficie du Bears Ears National Monument.

Une vaste portion de l’Utah a été classée en monument national en 2016 par Barak Obama. Son but: protéger une région riche du point de vue archéologique. Ce faisant l’ancien président donnait un gage aux écologistes, aux minorités et à la gauche anti-capitaliste des États-Unis: il se dressait contre les pétroleurs et les dévoreurs de paysages. De quoi attirer les faveurs du Camp du bien vers Hillary Clinton.

Bien sûr le Donald s’est attiré, lui, les foudres des écolos, qui confirment ici la nature profondément protectrice/conservatrice de l’écologie. Un conservatisme utile et parfois nécessaire, mais qui ne doit pas dominer toutes les décisions et tous les débats de société. C’est une option parmi d’autres, ce n’est pas l’option unique ou ultime. À noter qu’une action en justice a commencé contre ce déclassement.

 

 

Trump,iran,obama,bears ears,utah,écologie,souverainisme,molière,mexique,mur,La queue du diable

Trump justifie sa décision par sa ligne souverainiste: les habitants de l’Utah n’ont pas à supporter la mainmise de quelques hommes à Washington, qui amputent leur État d’une part de sa superficie. Selon lui ces habitants sont mieux à même de bien gérer leur patrimoine que des hors sols de la capitale. C’est une ligne constitutive des USA: pas trop d’État.

Un reportage de TF1 revenait hier sur le sujet (vidéo ci-dessous). Fait intéressant, il ne s’agissait pas de donner la parole aux habituels détracteurs du Donald mais aux gens sur place. Et l’on apprend par exemple que depuis le classement par Obama, le tourisme a pris une ampleur destructrice pour les sites. Le résultat est le contraire de l’objectif!

L’extraction du pétrole a repris. Dans le Texas il s’agit même d’un nouvel âge d’or. Ses opposants y voient la queue du diable. Il est clair que Trump privilégie les besoins des vivants, et la puissance économique des États-Unis.

Il y a donc une ligne politique prévisible et un vrai débat de société derrière la décision de Trump. Ce n’est pas parce qu’un certain messianisme prétend aujourd’hui s’essayer à sauver la planète que les choses sont réglées et ne devraient plus être repensées.

Le plus intéressant dans cette affaire est que l’on se rue moins pour fustiger Trump. On commence à analyser le pourquoi de ses décisions et l’on parle des problèmes que pose le classement. Parler ouvertement des questions politiques qui fâchent: est-ce une sorte d’effet Trump?

 

 

trump,iran,obama,bears ears,utah,écologie,souverainisme,molière,mexique,murLes yeux de Molière

Pareillement à propos de la dénonciation de l’accord avec l’Iran: on parle de ses défauts et carences. On détaille ce que Trump y voit d’insuffisant.

Les européens s’agitent. Ils réalisent qu’ils doivent s’affirmer davantage par et pour eux-mêmes. Par sa décision Trump oblige l’Union Européenne à prendre plus d’autonomie.

Parler ouvertement est peut-être ce possible effet Trump. On a compris par exemple que le mur avec le Mexique, voté et commencé par Obama, n’est pas un signe de « racisme » ou d’exclusion. La frontière mexicaine est une passoire pour criminels, gangs, migrants illégaux. Aucune administration responsable d’un pays ne doit permettre cela qui sape l’État de Droit.

Dans l’hypothèse de cet effet Trump le style du personnage est à séparer de sa ligne politique. On déteste souvent l’homme excessif. Sa manière de s’exprimer est faite pour provoquer. Sa campagne a réussi, grâce entre autres au ton provocateur destiné à le démarquer de manière sûre du camp Clinton. Il est cru et direct. Son style provoque, choque, c’est sa stratégie de communication.

L’effet Trump que je suggère n’est pas un « ré-amour ». On en est très loin. Mais au moins on parle davantage du pourquoi des décisions. Et l’on n’est pas obligé d’aimer l’homme pour penser que son offre politique mérite un débat plus rationnel qu’émotionnel.

Molière disait qu’un acteur doit d’abord plaire pour assurer le succès de sa pièce. Le spectacle politique trouverait-il grâce à ses yeux? On y voit beaucoup d’acteurs et d’actrices qui cherchent à plaire. Les Clintobama étaient très enfermés dans cette quête de l’amour du public. J’ai aimé Obama lors de sa première élection – ou bien ai-je simplement été séduit.

Trump, lui, ne cherche assurément pas à plaire, ce qui est assez rare pour être souligné.

Je vais finir par lui trouver des qualités!

 

 

 

 

 

 

Catégories : Philosophie, Politique 26 commentaires

Commentaires

  • Trump est un des rares présidents qu n'avait pas besoin de l'être pour être connu et ça fait une grande différence. Il ne souffre pas du complexe dont sont atteints les roitelets européens qui se prennent l'un pour une planète l'autre pour Mère Thérèsa. L'Europe n'a pas fini de payer le prix de leurs actions schizophréniques.

  • Je trouve que vos positions, dans le cas du climat et de l'écologie, sont assez orientées. Une sorte de parti-pris. Et Dieu (ou son intérimaire du jour) sait que je ne suis pas vraiment pro écolo, ou écolo tout court. Mais à force, ça fait un peu lourd.
    Bien sur, chacun a droit à ses opinions. Je ne vais pas vous retirer ça. Mais de fait, j'estime que vous chargez beaucoup la charrette...

    PDO

  • "vos positions, dans le cas du climat et de l'écologie, sont assez orientées"
    Il y a très peu de voix critiques sur l'aspect dogmatique du discours du GIEC repris massivement par les médias. C'est un véritable rouleau compresseur, exactement comme la préparation à la guerre contre la Russie au profit des USA. C'est une très lourde régression de la presse et il n'est pas impossible que ce soit la cause première de sa faillite économique. Les gens ne sont plus aussi idiots pour être manipulés aussi grossièrement...
    HL a donc raison d'assumer des positions clairement critiques face à la propagande dogmatique et lourde des pseudo-scientifiques (mais vrais petits soldats aux ordres des patrons universitaires...).

  • Geo, il me semble que je ne m'adressais pas à vous. Si?

    PDO

  • C`est vrai, il était déja connu avant mais alors on pouvait en rigoler de bon coeur car, sauf pour ses employés, il n`était pas dangereux.

  • Et donc, on ne devrait pas commenter votre commentaire ?

  • Geo, je vous ai déjà dit que je faisais l'impasse sur vos interventions. Bon, l'âge, la mémoire, le paludisme, tout ça a pu vous faire oblitérer ce détail.
    Je vous rafraichis donc la mémoire (en faisant de fait une exception pour le cas présent).
    D'autant qu'il me semblait que le destinataire de mon intervention se serait reconnu à l'évidence. Brisons là, voulez-vous?

    PDO

  • On a tous le droit non seulement d'apprécier ou ne pas apprécier des politiciens, mais aussi de nous exprimer à ce sujet.
    Cela étant, notre opinion ne pèse guère, surtout si nous n'avons pas le droit de vote dans le pays concerné.

    Je n'ai pas encore réussi à être fan de Trump, ni même a penser que j'aurais voté pour lui par défaut, le cas échéant.
    Contrairement à vous, hommelibre, je pense qu'il cherche à plaire.
    A plaire à son électorat et son public. C'est pour cela qu'il organise régulièrement ces sortes de "rallyes" dans des régions qui lui sont largement acquises, de grandes réunions politiques dans le style des rallyes de campagne.On le voit cabotiner et visiblement se faire du bien grâce à ce contact chaleureux avec ses supporters généreux.
    En revanche, il n'est encore jamais apparu dans des interviews sur des chaînes de télévision critiques, ni en conférence de presse.
    Les deux seuls interviews depuis son investiture ont eu lieu sur "Fox News", où il téléphone parfois en pleine émission pour s'exprimer en live.

    L'aspect qui m'empêche le plus efficacement à me ranger du côté des personnes favorables à Trump réside dans sa relation difficile avec l'exactitude et la factualité.
    Je ne parlerais pas " le mensonge" parce que j'ai l'impression que quand il déforme la réalité, il croit lui-même ce qu'il dit. Un peu comme un publicitaire qui a une confiance totale dans l'excellence du produit qu'il est censé vendre.
    Pour moi, l'"effet Trump" le plus incontestable se place d'abord dans le domaine de la réalité alternative. Et ce n'est pas génial.

    Selon le Washington Post :

    "In the 466 days since he took the oath of office, President Trump has made 3,001 false or misleading claims, according to The Fact Checker’s database that analyzes, categorizes and tracks every suspect statement uttered by the president.

    That’s an average of nearly 6.5 claims a day.

    When we first started this project for the president’s first 100 days, he averaged 4.9 claims a day. Slowly, the average number of claims has been creeping up.

    Indeed, since we last updated this tally two months ago, the president has averaged about 9 claims a day.

    Our interactive graphic, created with the help of Leslie Shapiro and Kaeti Hinck of The Washington Post’s graphics department, displays a running list of every false or misleading statement made by Trump. We also catalogued the president’s many flip-flops, since those earn Upside-Down Pinocchios if a politician shifts position on an issue without acknowledging that he or she did so."

    https://www.washingtonpost.com/news/fact-checker/wp/2018/05/01/president-trump-has-made-3001-false-or-misleading-cla

  • «j'ai l'impression que quand il déforme la réalité, il croit lui-même ce qu'il dit. Un peu comme un publicitaire qui a une confiance totale dans l'excellence du produit qu'il est censé vendre.»

    C'est probablement très proche de la réalité.

    J'ai connu un patron "hors norme" qui "faisait son petit Trump". Ses employés en avaient une trouille bleue lorsqu'il donnait de la voix… et pas seulement.

    Ses cadres les plus compétents - souvent en désaccord sur la forme -, faisaient profl bas en dédramatisant ainsi: «… faites pas attention, il réfléchit à haute voix ».

    Ce type de leader au caractère imprévisible et exécrable est aujourd'hui unanimement rejeté par la société "po-lissée" et politiquement correcte. Elle lui préfère le type "gendre idéal", "bien sous tous rapports", allié à une fourberie démesurée.

  • @petard,

    Mais Trump a un gendre idéal !

    J'espère qu'il n'est pas fourbe.
    Il est conseiller du président, a des responsabilités considérables, malgré le fait qu'il n'ait pas obtenu officiellement l'accès aux données les plus sensibles de l'état.
    La nomination de membres de la famille à des postes à la Maison Blanche est une nouveauté et il faudra voir sur la durée si c'était judicieux. C'est en tout cas assez spécial et les autres membres de l'équipe présidentielle doivent accepter que Ivanka ou Jared Kushner aient leur poste par relation familiale.
    Depuis quelque temps, certains pensent que d'être businessman ( plus ou moins habile et même simplement par héritage d'une entreprise familiale) prédispose à être un bon dirigeant politique. Comme si le leadership d'entreprise était l'équivalent du leadership politique, comme si un pays était l'équivalent d'une société anonyme.
    Une des différences principales que je mettrais en avant : l’élection par des citoyens.Du moment qu'on est élu, on ne représente plus ses propres intérêts mais ceux des électeurs qui ont donné mandat de défendre les intérêts du pays tout entier.

    Y avait-il une époque où la société approuvait sans réserve "ce type de leader au caractère imprévisible et exécrable" ? A quels leaders pensez-vous ?
    Avoir du caractère ne signifie pas être imprévisible, exécrable et en délicatesse avec les faits réels !

  • « A quels leaders pensez-vous ? »

    En Europe, j'en vois au moins... six qui on marqué l'Histoire de leur "poigne" à des degrés divers...

    Decrescendo (du plus dur au plus "mou"):
    - Htler
    - Mussolini
    - Franco
    - Salazar
    - Churchill
    - De Gaule

  • Jared Kushner - «J'espère qu'il n'est pas fourbe»

    Vous pouvez espérer longtemps... perso j'ai de sérieux doutes là-dessus.

  • @ PDO: il y a un parti-pris du doute, pas forcément par principe mais parce que la confiance initiale que j'avais dans le discours pro-anthropique a été sapée par les discours, les biais, les non-confirmation par l'observation, entre autres.

    Ça a l'air comme ça d'une charrette chargée, mais ce n'est rien en comparaison de la charge éléphantesque pro-anthropique.
    Cela reste de l'ordre du débat légitime, je n'invente rien.

    En suite de votre remarque, dont je vous remercie, j'ai publié un autre billet ici:

    http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2018/05/15/330-ans-de-rechauffement -le-doute reste-permis-292164.html

    Bonne journée.

  • Bizarre que vous n'ayez pas recadré PDO sur son commentaire envers moi. Il me paraît normal de s'exprimer sur les commentaires des autres...

  • Oui c'est normal, mais ça ne l'oblige pas envers vous. Votre commentaire est adressé à ceux qui lisent, pour moi c'est ok, et qqn peut reprendre la balle au bond. Pour le reste, PDO est correct dans les termes et le ton, je n'ai pas à recadrer.

  • @petard,

    Merci pour la liste !

    J'ai également pensé à Churchill et De Gaulle comme leaders à poigne qui pouvaient être approuvés par la société de leur époque. Les circonstances étaient tout à fait autres qu'à présent et les chefs de guerre ne peuvent être tout à fait lisses et policés.
    En 68, De Gaulle à d'ailleurs en quelque sorte fait les frais de l'évolution de la société en temps de paix.

    Les quatre autres de la liste étaient de vrais dictateurs et pas seulement des leaders au caractère imprévisible et exécrable. On ne peut pas regretter ces gens-là et les préférer aux gendres idéaux, juste pour la beauté de l'excès. ;-))

    De nos jours, il existe toujours des leaders flamboyants comme Erdogan ou Orban, élus par leurs concitoyens. Mais je ne crois pas qu'ils soient imprévisibles. Ne font-ils pas ce qu'ils ont promis et ce pour quoi ils ont été élus ?

    Trump aussi fait en partie ce qu'il a promis, mais il a tendance à retourner sa veste malgré tout sur certains sujets, comme p.ex. l'attitude à avoir face au lobby des armes (NRA). Un jour, il se moque de ceux qui auraient peur de la NRA en ne voulant rien changer à la législation, et quelques semaines après, il se déclare tout à fait d'accord avec les positions de la même NRA.
    Avant l'élection, on ne savait pas trop ce que recouvrait le "make America great again". On avait cru comprendre que D. Trump voulait se concentrer sur les Etats-Unis et ne pas se mêler des affaires du monde, on le pensait non-interventionniste, contrairement à sa rivale.
    Eh bien, on n'a pas bien compris. Il secoue le cocotier à plusieurs endroits en même temps. Est-ce son caractère ou une stratégie subtile ?
    Sans pouvoir trancher cette question, je suis juste étonnée de constater qu'un président puisse avoir un tel pouvoir personnel.

  • "Sans pouvoir trancher cette question, je suis juste étonnée de constater qu'un président puisse avoir un tel pouvoir personnel."
    Au début, c'est le contraire qui m'apparaissait. Un petit juge à Hawaï avait le pouvoir de bloquer une décision présidentielle importante, interdire l'accès des USA à des ressortissants de pays sous domination islamiste...

  • « Les quatre autres de la liste étaient de vrais dictateurs et pas seulement des leaders au caractère imprévisible et exécrable. »

    Vrais dictateurs, certes, maisons furent quand-même adulés à certains moments par leurs peuples.

    S'agissant d'Hitler, il est faux de croire que la majorité des Allemands n'étaient pas derrière lui.
    À l'heure d'une Allemagne locomotive de l'UE, on aimerait bien que cette tache soit mise en veilleuse...

    « On avait cru comprendre que D. Trump voulait se concentrer sur les Etats-Unis et ne pas se mêler des affaires du monde, on le pensait non-interventionniste, contrairement à sa rivale.»

    C'était le message qu'il a fait passer avant son élection. C'était si bien "vendu" qu'on pouvait le croire sincère. Au fait, ceux qui l'ont suivi on oublié qu'il était un commerçant capable de vendre sa grand-mère.

  • Pétard
    Sur ce dernier sujet ce n'est pas si sûr !
    En effet il a émit à deux reprises le souhait de retrait de l'armée US de Syrie et par deux fois il y a eu une "attaque" chimique la semaine suivante et la nécessité pour ne pas se décrédibiliser de frapper ce pays ...
    Le complexe militaro-industriel ou encore pétrolier ont les moyens de tordre le bras à n'importe quel président qui ne serait pas issu de leur milieu.
    Il ne faut jamais l'oublier lorsque l'on évoque les + et les - d'un président US.

  • @ aoki,

    Concernant l'intervention en Syrie et le pouvoir du complexe militaro-industriel : le bras de B.Obama n'a pas pu être tordu.
    D.Trump a une fascination pour toute chose militaire, donc son bras doit être assez souple de ce côté-là.

  • @Calendula

    On ne peut pas directement comparer Obama et Trump sur ce coup là, car Obama n'est pas celui qui a formulé le souhait de retirer les troupes, mais celui qui a opté pour l'armement des terroristes. Et enfin peut être qu'à l'époque d'Obama il y avait encore de la marge pour entretenir l'espoir des intérêts américains dans la région.

  • @ aoki,

    Pas de problème.
    Vous avez peut-être raison et en tout cas, je vous sens convaincu.
    De mon côté, je reste toujours assez circonspecte, parce que je ne me sens pas qualifiée pour juger de façon tranchée les options de politiciens en responsabilité.
    Comme je n'ai jamais pensé que B. Obama serait meilleur qu'un autre, je ne le défends nullement. J'observe seulement que Trump a été investi d'espoirs immenses, lui aussi.
    On ne pourra pas réécrire l'histoire après coup, où on est souvent plus savant et on peut constater les défauts des décisions réellement prises, en spéculant sur les succès des options écartées.
    Les décisions se prennent avec les données du moment. Données que nous, le grand public, ne connaissons pas dans leur totalité.
    Et tout ça repose sur des rapports de forces. En cela, l'armement est essentiel et de montrer qu'on a la volonté et la capacité de l'utiliser.

    A l'époque de la campagne électorale de Trump, je n'arrivais pas à comprendre comment l’Amérique pouvait être "great again"en se retirant du rôle de celui qui s'ingère partout dans le monde.
    Il est probablement trop tôt pour faire un bilan, mais je n'arrive pas encore à me persuader que la politique de Trump est admirable ou seulement lisible.

  • Il n y a pas d effet Trump à mon humble avis. Mais il y en a un, l effet Trompe surtout avec ses ex-alliés. Aujourd hui, il n y a que les Salafistes de la Saoudie et les Sionistes d extrême droite qui l applaudissent.

    les USA avec ses ex fiancés-alliés ou potentiels-futurs-fiancés-alliés (Russie, UE, l Inde, l Inde, la Chine, les Kurdes Syriens....) vont passer à la casserole car ils ne voient rien. Au sujet de Trompe,
    Oscar Wilde avait dit: "Quel plaisir voulez-vous prendre à tromper un mari qui ne voit jamais rien ?" Comme quoi....

  • @ Calendula:

    Je ne suis pas un thuriféraire de Trump mais le personnage et ce qu'il représente ou signifie m'intéresse.

    Comme vous j'ai été désagréablement surpris de ses interventions en Syrie, mais je pense qu'Aoki a raison.

    C'est vrai, il n'est pas toujours lisible!... Je n'exclus pas une stratégie. En fait je soupçonne qu'il soit moins idiot qu'il ne le laisse croire. Depuis un an il bouscule les lignes. Ce n'est pas plus mal.

    Je comprends vos distances et votre regard sur cet homme. Je pense pour ma part qu'il veut quand-même marquer l'Histoire, et qu'il a une forme de cohérence. A-t-il du génie comme vous le demandez plus haut? Je laisse la porte entr'ouverte.

  • @hommelibre,

    Quand nous formons notre opinion sur un politicien, nous nous basons probablement sur plusieurs plans :
    - l'impression générale, qui comporte l'aspect physique et la personnalité telle qu'elle apparait en public par l'intermédiaire des discours et autres apparitions,
    - la biographie et le CV ( qui peuvent être plus ou moins édités),
    - le programme politique, les alliances et soutiens.

    Il est évident que D. Trump avait l'avantage de ne pas avoir de passé en politique et la promesse qu'il reverserait la table pouvait donner de l'espoir. Il est vraiment trop tôt pour savoir s'il a renversé la table du bon côté. Ou du moins mauvais.

    On peut être plus ou moins informé, plus ou moins intéressé à connaître les détails sur la carrière et les actes d'un candidat.
    En ville de New York, où le candidat Trump était très connu, il n'a pas obtenu un score extraordinaire: 7,9% à Manhattan, 21,8 % Queens, 17,5 % Broklyn, mais ... 56 % à Staten Island.

    https://www.nytimes.com/elections/results/new-york

    D. Trump a été le fer de lance du mouvement qui voulait prouver que B. Obama n'était pas né à Hawaï, mais à l'étranger. Il y a mis beaucoup d'énergie et a été pour finir obligé de reconnaître publiquement le certificat de naissance.
    Cela m'a semblé un très mauvais point pour lui, à l'époque.
    Les "discussions de vestiaire" m'ont moins impressionnée, mais l'affaire de la star pour films adultes et l'argent payé 11 jours avant l'élection peuvent parler aux Américains qui sont pointilleux sur ces choses.
    En réalité, ceux qui seraient intransigeants sur ces choses (les Évangéliques) s'en accommodent pragmatiquement parce que le président avance leurs dossiers prioritaires, p.ex. en nommant des juges ultra-conservateurs.

    Il y a de la stratégie chez Trump, sans aucun doute, en tout cas sur le plan de la politique intérieure. C'est déjà ça.
    Mais je suis moins optimiste sur le plan international. A mes yeux, il profite de façon démesurée de la position dominante de son pays et des pouvoirs présidentiels immenses, tant qu'il a la majorité parlementaire.
    Son utilisation de Twitter est ridicule et il se déconsidère en se montrant impulsif. De plus, il semble scier des branches sur lesquelles il est assis. Ce n'est pas une super stratégie...
    Quand il sort des éléments auto-incriminants par lui-même sur Twitter, ses fans ne peuvent pas accuser les médias de lui vouloir du mal.

  • J'imagine que nous sommes tous plus où moins d'accord quant à son usage de twitter.
    Une chose est sûr; il sort des codes classiques du landerneau médiacopolitique. Et on ne sait plus comment décoder les actions d'un tel individu. Toute la campagne récente menée par les démocrates pour lui donner une image de sot ou d'abruti, où d'autres actions pour le déstabiliser politiquement brouille davantage l'observation et l'analyse de ses actes. Le chômage est en baisse aux USA depuis sa présidence, c'est déjà çà.
    Des observateurs européens et neutres disent de lui qu'il est intelligent et très manœuvrier.
    Pour ma part je me contente d'observer sans attentes particulières. Mais jusqu'à présent je le préfère par rapport à l'hypothèse d'une présidence d'H Clinton

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