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Mars, et ça repart

L’astromobile Perseverance s’est envolé pour Mars (images Nasa, clic pour agrandir). La mission est évaluée à 2,5 milliards de dollars. Trop chère disent certains selon BFMTV, qui ne comprennent pas qu’en temps de crise l’argent ne trouve pas une utilisation plus terre-à-terre.

 

mars,rover perseverance,nasaRetour

Ce nouveau rover est assigné à la quête de traces de vie ancienne sur la planète rouge. Si tout va bien il se posera dans un cratère ayant retenu un lac il y a très longtemps. Il récoltera des échantillons, qui seront ramenés sur Terre dans quelques années.

Ce ne sera pas simple. Le retour aura lieu en deux phases. Selon Philippe Rioux, dans La Dépêche:

« … une fois que le rover Perseverance aura collecté des échantillons de sol martien – des carottes scellées dans des tubes et rassemblées par petits groupes – il faudra les renvoyer sur terre. En 2026, deux missions partiront de la Terre pour cela. La première mission consistera à envoyer sur Mars un atterrisseur SLR américain et un nouveau rover européen baptisé Fetch. Celui-ci ira récupérer 31 tubes collectés par Perseverance puis retournera à son point de départ pour installer les tubes au sommet d’une petite fusée Mars Ascent Vehicle (MAV) dans un conteneur de la taille d’un ballon de basket. Le défi pour les scientifiques sera de faire décoller cette fusée qui ira placer le conteneur en orbite de la planète rouge.

C’est là qu’interviendra la seconde mission: le satellite américano-européen ERO qu’elle enverra vers Mars devra capturer le conteneur, qui sera sécurisé dans une sphère étanche elle-même installée dans une capsule. Cet orbiteur entamera alors le long voyage de retour vers la Terre qu’il devrait approcher en 2031. »

 

mars,rover perseverance,nasaRetombées

Sous cet article on trouve des réactions critiques, par exemple:

« Dépenser des milliards pour aller se balader dans un désert sans vie, voila le summum de la vanité humaine. On ferait mieux de dépolluer les océans ou de protéger ce qui reste de vivant sur cette terre »

« Bon, OK, on va sur mars mais on n'a pas le budget pour se payer une flotte d'avions (canadair...) française ou européenne pour combattre les incendies. Et de plus la planète se réchauffe et les risques s’accentuent. »

Pas d’accord.

D’abord les retombées scientifiques et économiques de l’exploration spatiale sont énormes, dans tous les domaines. Nous en bénéficions tous les jours. Une autre réaction le rappelle:

« Vous ne pouvez pas imaginer à quel point cela maintient des filières d'excellences, des emplois de hauts niveaux, le développement de nouvelles technologies, de nouveaux savoirs, qui seront utilisé(e)s ensuite dans de nombreux secteurs à priori complètement décorrélés ! »

 

mars,rover perseverance,nasaVanité

Ensuite explorer l’espace permettra peut-être, un jour, de trouver et d’exploiter des sources d’approvisionnement en divers minerais précieux.

Il y a dans l’être humain un mélange d’esprit grégaire – rien ne doit bouger – et de goût de l’exploration – allons voir ailleurs.

Quant au supposé summum de la vanité humaine, c’est un point de vue. Il me semble au contraire que plus nous regardons loin, plus nous réalisons combien nous sommes petits dans l’Univers.

À noter que d’autres pays viennent également d’envoyer des sondes vers Mars. C'est un bouquet de génie humain qui s'envole en ce mois de juillet:

« Les Emirats arabes unis ont ouvert le bal le 19 juillet en envoyant la première sonde arabe interplanétaire de l’histoire, nommée «Al-Amal» («Espoir»), afin d’étudier l’atmosphère de la planète. La Chine, dont les ambitions spatiales sont de plus en plus solides, a fait son baptême martien avec la mission «Tianwen-1» («Questions au ciel»), en expédiant le 23 juillet une sonde et un petit robot téléguidé. »

Les scientifiques n’ont pas de coup de barre.

 

 

Catégories : Science, Univers 31 commentaires

Commentaires

  • Si nous avons besoin de dépenser des milliards pour nous rendre compte que nous sommes petits dans l’univers, il n’y a vraiment plus grand chose à ajouter...

  • Mais non mais non.... Dans cette logique, on pourrait aussi attribuer tous les budgets de Hollywood vers des œuvres plus utiles que des fictions qui ne tiennent sur rien.

  • C est vrai que découvrir les secrets de Mars est une nécessité absolue et urgente, soit et Amen! à condition que les deux cosmonautes reviennent sains et saufs . Une chance sur 276 est de mourir au retour (question freinage parachutes ou pas...un truc du genre) ils le disaient avant leur départ...

    Néanmoins, je n ose pas réfléchir à ça maintenant car je suis très triste d avoir appris une très mauvaise nouvelle: Rosa est morte...

    Connaissez- vous Rosa? Si non, c est très grave! C est une qui a rendu pendant 20 ans de bons et loyers services à toute la France...Vous ne voyez pas ce que je veux dire!

    Rosa est la Vachette de Guy Lux RIP (et de Léon Zitrone un peu, RIP, Je ne sais pas qui sont ils? d après une émission TV Inter-villes/France nous dit Internet...Donc, avec toutes nos condoléances et Sympathies à ceux qui sont meurtris par cette nouvelle!

    Pour les discussions sur Mars, elles attendront qu on se remetterait un peu, il n y a pas le feu...

    Bien à Vous M. Homme Libre.
    Charles 05

  • Sauf que Hollywood n’engage pas de fonds publics comme la NASA. Mais en dehors de l’aspect financier je me sens interpellé par le fait que nous avons trois fusées en même temps en route vers Mars, alors que nous sommes incapables de venir à bout d’un petit virus qui est en train de détruire toute notre économie et notre liberté.

  • D'abord, on ne va pas sur Mars pour gagner de l'argent, pour ramener sur Terre des matériaux avec un coût prohibitif. On y cherche des traces de vie, ce qui pourrait nous faire comprendre comment on peut passer de l'inanimé au vivant. D'autres retombées scientifiques de cette exploration existent. De même qu'une amélioration de nos capacités technique pouvant améliorer la vie sur notre planète.
    L'Homme a besoin de connaître et d'expliquer le monde qui l'entoure. C'est ce qui nous distingue des animaux. Même si tous les besoins matériels ne sont sont pas satisfaits dans le monde, la connaissance est un bien indispensable à l'humanité. On n'y peut rien.
    La volonté de savoir est sans doute plus forte que le besoin de justice sociale. On a toujours voulu opposer les découvertes scientifiques à la misère, vu le coût de la recherche. Mais on s'aperçoit, avec du recul, que tout le monde bénéficie des progrès scientifiques, même les plus pauvres. La recherche de l'égalité entre les hommes n'est pas incompatible avec le savoir. Les deux sont complémentaires.

  • Il semble que Léonardo Di caprio et/ou Silvester Stallone, sauf erreur, se projettent pour faire un film qui sera tourné en totalité sur la planète Mars. Ouah et Youpi!

    Et pourquoi pas que quelques Leaders/Présidents énigmatiques de la planète-terre aillent sur Mars faire une conférence martienne à huit clos pour discuter de l avenir de notre Mère, la vieille Planète-Terre? Puis qu ils décident entre eux qui restent sur Mars et qui reviennent chez nous les terriens. Ils peuvent même tourner un film là bas avant de prendre leurs décisions "démocratiques" s ils veuillent bien. Moi, j ai quelques noms de présidents-candidats pour ce voyage aller simple ou A/R et Vous M. Homme Libre, avez vous une idée :) ?

    Bien à Vous, M. H.L.
    Charles 05

  • Charles 05,

    La conférence de presse sur Mars est une idée palpitante, mais...

    - la France n'y sera pas, à cause des grèves et manifestations, comme d'hab,
    - les USA tourneront la séquence martienne depuis les studios de Hollywood, c'est quand-même moins cher,
    - la Russie boudera faute de bonne vodka dans l'armoire des cosmonautes,
    - l'Inde chantera des mantras pour tenter, sans succès hélas, de faire s'élever la fusée du président,
    - le Japon, n'ayant plus de kamikaze, reportera l'envol de l'empereur au prochain soleil levant,
    - finalement seul le président chinois y sera pour assurer la victoire de la Longue Marche...

    Bref le trek martien pourrait ressembler au même "bord d'aile" que sur Terre...

    :-)

    Bien à vous.

  • Excellent et brillant avis M.Homme Libre!

    Cela prouve qu on a des Martiens sur terre qui nous gouvernent et que chaque fois qu il y un grave problème réel ou inventé, ils vont ensemble dans une grotte discuter ensemble en G2, G3, G5, G8, G20 mais chacun avait déjà pris sa décision tout seul avant d arriver à la grotte!

    Petite remarque sur la Chine quand vous dites: "finalement seul le président chinois y sera pour assurer la victoire de la Longue Marche..." Ils sont 1.4 milliards soit 20% de la planète-terre donc parmi chaque 5 terriens il y a un chinois. Par ailleurs leur autre force est quand un chinois dit non, c est un non ferme et quand il dit oui, ça peut se discuter voire tourner au non formel... Entre la longue Marche chinoise et ceux qui marchent en France (les Macroniens",) chacun de ces derniers applique l antienne: Rêves toi et Marche bien que Lazar (=Dieu a aidé ou a secouru, blagues à part!) a passé l arme à gauche depuis longtemps mais il est convaincu qu il marche... L essentiel, enfin, est de savoir si il marche sur la tête ou pas :)

    Bien à vous M. H.L.
    Charles 05

  • :-))) !

    Le pragmatisme des chinois est formidable:

    "quand un chinois dit non, c est un non ferme et quand il dit oui, ça peut se discuter voire tourner au non formel..."

    Une stratégie fascinante et déroutante.

  • Oui, M. Homme Libre,

    Les Chinois sont des Commerçants depuis la nuit des temps. Ils savent bien le prix du temps, Un non est formel car c est un gain de temps pour eux mais leur oui donne un peu de temps aux autres afin de réfléchir tout en en sachant que ces derniers savent que le retard de leur confirmer leurs accords risquerait de tourner le oui chinois et vraisemblablement vers un non er rebelote! Par ailleurs, les chinois comme tout "bon commerçant" savent bien nous vendre non pas ce qu on a besoin mais ce qu ils veulent ,eux, nous vendre.

    C est un peu culturel aussi car en Occident par Exemple, Voltaire avait dit sur les banquiers: Si vous voyez un banquier se jeter par la fenêtre, suivez le, vous ne craignez rien (nr: sauf votre vie!) car lui, il a quelque chose à gagner même au détriment de sa vie !

    Bien à Vous. M. H.L.
    Charles 05

  • C'est plus subtil que ça, foi de shanghaïen. Tout repose sur la nécessité de ne pas faire perdre la face à votre interlocuteur. Pour négocier, il faut donc tout connaître de lui et du groupe auquel il appartient, ainsi que du milieu dans lequel on va évoluer ensemble. Pour ça, il vaut mieux demander à un autre Chinois, de préférence concurrent. On peut aussi se préparer psychiquement en lisant le roman «Les trois royaumes», de Luo Guanzhong (d'après Chen Shou), et le livre de stratégie «L'art de la guerre», de Sun Zi.

  • Merci @ rabbit pour votre texte.

    J avais lu le livre de Sun Tzu (445 ans av. J.C.!) et j avais retenu cette citation:" Pour gagner une guerre, Il ne suffit pas de connaître ton Ennemi mais connais-toi toi même tout d abord" ....Il parlait même déjà au VI siècle av. J. C. de la ruse et de l espionnage....

    Bien à Vous.
    Charles 05

  • Rabbit:

    "Tout repose sur la nécessité de ne pas faire perdre la face à votre interlocuteur.*

    Voilà une grande sagesse, à mon sens. Que n'a-t-elle inspiré l'attitude de la France envers l'Allemagne après la première guerre mondiale.

    J'ai effleuré un peu de la culture chinoise au travers du Yi King, dans la traduction de Wilhem et Perrot. Il m'a accompagné pendant une longue période.

  • Je l'ai aussi pratiqué il y a longtemps, avec les bâtonnets appropriés. Les résultats sont intéressants sur le plan ontologique. À rapprocher du Tarot jungien de Robert Wang.

  • ... les bâtonnets, of course.

    C'est parfois très étonnant. En remontant avec lucidité vers l'origine de l'événement questionné plutôt que vers sa supposée solution il y a parfois une étonnante coïncidence entre ce texte très ancien et les termes mêmes du questionnement. Cela devient parfois comme une voix qui se met à parler, comme si le texte avait réveillé ce que nous percevons en creux.

    Au début je l'ai souvent questionné Un jour, je l'ai fait trois fois de suite, mécontent des réponses! À la troisième fois j'ai tiré l'hexagramme 4, "Le jeune fou".

    C'était ma première leçon spontanée de Yi King... J'ai pris ensuite le texte avec davantage de rigueur, creusé le sens des mots, des dynamiques, et où mettre l'accent décisif , la décision ou le jugement – en ne perdant jamais de vue que le décisif est toujours temporaire et contingenté.

    Je ne cache pas y avoir cherché une sagesse moins contingentée, et je crois qu'elle s'y trouve. Le Yi King est mon traité de situationnisme.

    Avec le temps j'ai pris beaucoup de recul sur les significations que j'étais tenté de donner, aussi prudentes fussent-elles. Maintenant je ne l'ouvre plus. Mais ce n'est pas forcément définitif.

  • On peut voir le Yi King comme un modèle statistique, ou une sorte d'intelligence artificielle vieille de 2'500 ans. Comme d'autres arts divinatoires, probablement. Raison pour laquelle on peut souvent y trouver entre 25% et 75% de correspondance avec ce que l'on a en tête au moment où l'on manipule les bâtonnets. Il paraît que cela correspond à une suite de calculs binaires en lien avec les différentes parties de l'hexagramme.

  • Bon ben si même un trader se fie aux arts divinatoires, va falloir que j'envisage de me faire tirer la carte du ciel à ma naissance.

  • Pierre: le Yi King, l'économie comportementale et la théorie des jeux, tout ça c'est kif-kif, poirottes et careaux. Je serais encore une fois tenté de dire que les Chinois ont tout inventé, mais qu'ils ne savaient pas qu'en faire de plus utile qu'un jeu de société.

  • Il y aurait tant à dire...
    d'abord je mettrais les patates avec les poireaux pour faire un papet. Surtout pas les carottes.
    Ensuite j'inverserais la logique du jeu de société en société du jeu.
    C'est un apéro. Pour une discussion qui ne saurait se tenir ici.

  • Pour moi l'aspect divinatoire ou prédictif est secondaire.
    Le Yi King met en évidence, selon ma lecture et ma pratique, la dynamique évolutive interne d'une situation archétypale. Une situation que nous pouvons rapprocher de celle qui est questionnée, par la grâce d'un texte exceptionnel de sagesse et d'observation des sociétés et mécanismes humains.

    C'est un outil de questionnement personnel profond.

    Certaines traductions ou réécritures en font un simple livre de divination. Je ressors de leur lecture avec une frustration. la sagesse, l'inspiration, 'espace de la réflexion personnelle à partir du texte, n'y sont plus vraiment.

    L'aspect jeu de société est un élément de la pédagogie à l'occidentale, mais le livre n'y gagne rien, avec ou sans boutade. Une discussion d'apéro? Il faudrait avoir lu le livre. Mais pour l'apéro, madame Soleil suffit. Pour le Yi King il me semble préférable d'être dans le calme.

  • Puis-je me permettre humblement de vous référer à ce bouquin pour tout ce qui concerne la pensée chinoise ? C'est le top et il est gratuit:
    http://classiques.uqac.ca/classiques/granet_marcel/A12_la_pensee_chinoise/la_pensee_chinoise.pdf
    Pour une vision historique, c'est ça, mais il n'est pas gratuit:
    https://www.seuil.com/ouvrage/histoire-de-la-pensee-chinoise-anne-cheng/9782020125598
    Pour la vie quotidienne en Chine, je reste à votre disposition avec un apéro.

  • Merci pour ce lien rabbit. Je vais me coltiner ce pavé avec enthousiasme car la pensée chinoise m'échappe largement.
    Je me souviens d'une ballade au Tibet où à chaque fois que je demandais où et quand manger ou dormir on me répondait Meyo, qui signifie "y'a pas" pour finalement me voir servir à manger et offrir un lit pour dormir.
    J'ai aussi cru comprendre que l'approche médicale est radicalement différente de la nôtre en ce sens qu'elle prend en compte l'ensemble pour traiter la partie. Un bruit court qu'en Chine on paie son médecin tant qu'on est en bonne santé.
    Bref, je me réjouis de combler ce vide immense.

  • Je suis plutôt d'accord. Mais tirer les bâtonnets plusieurs fois de suite semble indiquer une propension pour le caractère divinatoire de l'ouvrage.
    Je l'ai aussi pratiqué dans ma jeunesse et j'y ai puisé quantité de conseils qui me servent encore aujourd'hui. Comme son nom l'indique, cet ouvrage explique le caractère de permanente transformation et nous prépare à accepter le fait que rien n'est stable et permanent, tout n'est que mouvement perpétuel.
    J'utilise ici le terme d'apéro pour indiquer une introduction à une discussion de fond qui évacue d'emblée le caractère superstitieux de ceux qui lancent les pièces ou les bâtonnets comme ils lisent leur horoscope au quotidien. Ce n'est pas une boutade, mais une observation d'une réalité contemporaine qui fait la part belle à ces prétentions désespérées d'expliquer l'inexplicable en se référant à des sagesses ancestrales pour mieux les dévoyer.
    Comme Thomas, je demande à voir. Et en attendant je préfère m'appuyer sur la science et l'état actuel de nos connaissances, certes fragmentées et donc de peu d'utilité, que d'alimenter mon angoisse existentielle avec les chimères de tous ces charlatans qui exploitent nos vulnérabilités.
    Oui, le Yi-King est un livre qui permet de mieux comprendre les mécanismes à l'oeuvre dans nos vies ici-bas. Pour autant qu'on soit conscient de notre besoin irrépressible de considérer les divers conseils comme destinés à notre petite personne dans une situation donnée.
    Mais combien le lisent avec cet optique ?

  • Maintenant, pour vous dire à quel point le Yi-King m'a interpellé j'ai installé dans ma salle de bains une vitre qui reprend les 64 hexagrammes en dépolissage permettant ainsi une intimité discrète et relative de ceux qui procèdent à leurs ablutions afin qu'ils puissent profiter de la lumière naturelle.

  • Tirer les bâtonnets plusieurs fois correspond à l'opération consistant à battre et couper un jeu de cartes. Ce qui permet d'augmenter le champ du hasard. Et ce qui suit correspond à cette définition contemporaine : «La statistique est la discipline qui étudie des phénomènes à travers la collecte de données, leur traitement, leur analyse, l'interprétation des résultats et leur présentation afin de rendre ces données compréhensibles par tous. C'est à la fois une science, une méthode et un ensemble de techniques.» (Wiki).

  • Je retrouve la logique du trader qui doit se sentir bien démuni de nos jours pour interpréter la crise sanitaire avec ses outils statistiques.
    Je me demande si ceux qui baignent dans ces notions sont véritablement convaincus de disposer des moyens d'expliquer le hasard ou s'ils sont accro au jeu.
    Pour ma part, lorsque j'ai compris à quel point je disposais de peu d'informations sur quelque sujet que ce soit, j'ai lâché prise et je me laisse porter. Je continue à me renseigner et découvrir, ma curiosité est intacte, mais le geste est gratuit, l'intention a disparu avec la prétention.
    Du coup, brasser les cartes plusieurs fois m'apparait aussi vain que de ne les couper qu'une seule fois ou de taper du poing sur le paquet. La seule info qui me reste lorsque j'observe ce geste, qu'il soit effectué par un statisticien ou un croyant, c'est la peur de l'inconnu que l'un prétend limiter en analysant les probabilités et l'autre exorciser pour évacuer la pensée. Tous deux font preuve d'une remarquable superstition et d'une innocence attendrissante.

  • Je n'avais pas réalisé le tragique de votre situation actuelle, Pierre, vous m'en voyez sincèrement désolé. Le trading n'étant pas mon core business, je ne puis vous aider sur ce thème. Par contre, si vous souhaitez vous installer en Chine pour y créer une activité, c'est dans mes compétences. À ce sujet, je suis attentivement le développement de la Zone Économique Spéciale de Hainan. Une île qui devrait vous séduire par ses palmiers, même si elle est un peu éloignée de la mystique tibétaine.

  • euh...
    Merci pour votre sollicitude rabbit, mais vous n'en voudrez pas de préférer une retraite dans les alpes vaudoises l'altitude favorisant le calme mental, à un "avant-poste militaire important caractérisé par la présence de bases de missiles balistiques et du principal port d'attache des sous-marins chinois" que les palmiers ne camouflent guère. (Wiki)
    Et je passe sur les questions d'épuration ethnique des LI's et l'annexion relativement récente de ce petit paradis par une Chine dont il est vraiment difficile de traduire les véritables intentions à long terme.
    Quoi qu'il en soit, le business et moi c'est comme le yin et le yang. J'en suis là de la lecture un brin barbante de l'ouvrage de Marcel Granet sur la pensée chinoise qui me permet de mesurer la richesse de la diversité et l'importance de résister aux velléités de mondialisme dont la crise sanitaire semble de plus en plus être une des pièces de l'agenda.
    Sans même m'en rendre compte, j'ai basculé dans les rangs des complotistes et si j'avais encore la niaque, je serais actif pour poursuivre les autorités en justice en dénonçant leur responsabilité dans la gestion de la grippe saisonnière qu'ils nous ont vendue comme pandémie et qui continuent la fuite en avant pour éviter la remise en question dont aucun politique n'est capable tant elle s'apparente à un suicide de carrière.
    Ouf, ça fait du bien de le dire. Mine de rien, au détour d'un sujet, en se laissant porter par la magie de l'échange, dans une liberté qui risque bien de ne plus être permise aux suivants.
    Sinon, tout va bien, dans le meilleur des mondes.

  • Un proverbe maltais, créé pour l’occasion, nous invite à l’introspection : «Dis-moi comment est ta retraite et je te dirai qui tu es». Voilà maintenant huit ans que le parfum subtil du xiaolongbao a supplanté l’odeur de la saucisse aux choux, et que les silhouettes des hautes tours de Lujiazui ont effacé jusqu’au souvenir des Dents de Morcles. Mais, je ne suis pas homme à cogiter à l’ombre des climatiseurs, sur le ton d’un Chen Ziang (dynastie Tang) :
    « Où, devant moi, sont les âges du passé ?
    Et où, derrière moi, sont les générations futures ?
    Je pense au Ciel et à la Terre, sans limites, sans fin,
    Et je suis seul et mes larmes coulent. »
    À l’époque des avions long-courriers et des trains filant à 300 km/h, des dizaines de milliers de kilomètres ont été dédiés à la gloire du mouvement sur un terrain de jeu aussi vaste que la Chine. Terrain auquel sont venues s’ajouter des étapes aussi insolites que les faubourgs de Jakarta, le désert de Namib, la courbe du Mékong ou un pèlerinage à la Mauritshuis.
    Mais l’on ne peut recevoir sans frémir la nouvelle que Pierre Jenni songe à se retirer dans les alpes vaudoises, où il va se nourrir exclusivement de fromage et de charcuterie au risque de faire un infarctus ou un AVC dans les trois ans qui suivent, sans parler de ces fleuves de vin blanc qui ne tarderont pas à lui cyrrhoser le foie et lui acidifier le système rénal, ni de l’air vicié par le CO2 émis par des vaches boulimiques.

  • Ces chinoiseries m'ont donné l'impulsion de tirer les pièces.
    La demande en mariage se transforme en la retraite avec un six en haut, le ciel au dessus de la montagne.
    Ce sera donc les alpes vaudoises. Géo m'aide à trouver mon bonheur.

  • Décryptant ses dernières lignes, on doit comprendre que Pierre Jenni va se marier avec Géo: voilà une histoire qui se termine bien ! Par contre, Mme Rabbit insiste que nous changions de pays avant d'être invités à la noce...

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