Femmes et hommes nous subissons les assignations que la société a décidé pour nous. Par exemple être femme ou homme ne seraient pas lié au sexe biologique mais à une injonction sociale dictée par… on ne sait qui exactement.
Par les médecins, les parents, les frères et soeurs, les amis, tous nous assignant à un rôle, conséquence supposée de notre appartenance sexuelle spécifique. Ainsi nous serions opprimés dès la naissance, mis en carcan, emballés et ficelés, assignés à ce domicile incontournable qu’est notre corps et ses spécificités sexuées.
Les partisans de la transidentité, qui ont actuellement le vent en poupe, contestent ces assignations. Pour eux être femme ou homme, genré, est une construction sociale. Ce n’est donc qu’une contrainte arbitraire formée de codes impératifs.
J’ai voulu écouter l’émission de France 2 hier soir, intitulée La fin du genre? Je n’ai pu entendre que les premières minutes, mes oreilles et mon cerveau se refusant à écouter autant de niaiseries et de non-sens.
Oui, ce serait la société qui nous imposerait d’être fille ou garçon. Et cela au détriment d’une supposée nature intime dissociée du corps physique. On pourrait donc choisir son sexe – enfin son genre, disent-ils, mais on remarque que changer de genre c’est aussi changer de sexe, par l’apparence (vêtements, maquillage) ou par la médecine (hormones, chirurgie).
Malheureusement nous sommes des victimes brimées par l’assignation à un sexe dès la naissance. Pauvres de nous. Ne nous plaignons pas cependant: aujourd’hui être victime est un sésame qui ouvre à peu près toutes les portes.
Quand on parle de ces théories et qu’on en conteste la validité, on est rapidement mal vu, exclu moralement, traité de transphobe, soit pas loin de raciste et donc – forcément– d’extrême-droite. Du moins est-ce l’avis de progressistes bien à l’ouest qui veulent invalider moralement votre point de vue.
Ces gens aiment catégoriser le monde. Mais les catégories fondatrices de l’espèce ne sont qu’au nombre de deux: la femme et l’homme, le féminin et le masculin.
Ces déterminants sont issus de la spécificité de chaque être humain dans l’économie de la reproduction. Une espèce vivante, quelle qu’elle soit, a comme impératif ultime de survivre et se reproduire.
Les femmes et les hommes sont déterminés par leur appareil reproductif et tout ce qui va avec: hormones, particularités du squelette, musculature, etc. Un homme (équivalent de mâle pour les espèces animales) porte un appareil génital masculin. C’est d’abord cela être un homme. Mâle et masculin ont d’ailleurs la même étymologie.
C’est la biologie et la nature physique qui nous définissent en premier. La culture suit et prolonge la nature par les mots et concepts. Dire qu’un bébé est garçon ou fille à la naissance n’est pas l’assigner arbitrairement mais suivre la nature. Une personne à vulve comme elles disent, est bien une femme.
Car c’est bien la nature qui nous assigne. Libre à nous de l’accepter ou non – ou en partie, car le masculin et le féminin ne sont pas distribués de manière tranchée mais de manière nuancée, en éventail.
Il y a certes des individus qui n’ont pas de détermination sexuelle claire à la naissance. La structuration du corps n’est pas terminée. Cela ne justifie pas une théorie sur l’indifférenciation des genres. Une telle théorie n’est d’ailleurs pas fondée sur la science mais sur une mystique: être dans le mauvais corps.
Nous serions donc deux entités distinctes, l’esprit (le ressenti, etc) et le corps physique. Ils pourraient ne pas concorder. Cette vision mystique suppose d’expliquer d’où viennent ces entités, pourquoi elles ne sont pas liées, et comment l’erreur de corps s’est installée.
Je ne crois pas un instant à cette mystique. Mais j’entends que l’on se sent plutôt féminin ou masculin, quelle que soit notre assignation biologique.
Et, étrangeté des temps modernes, alors que le féminisme souhaitait établir un universalisme qui sorte la femme des rôles spécifiques traditionnels pour en finir avec l’essentialisme féminin, voilà que les trans réinventent ou ressuscitent cet essentialisme.
Car si l’on peut se sentir femme dans un corps d’homme, et inversement, c’est qu’il y aurait bien une nature propre à chaque sexe. L’un ne vaut pas l’autre, sans quoi les trans ne chercheraient pas à en changer.
On peut dès lors voir la transidentité comme le symptôme d’un autre mal, soit le refus de soi et de sa réalité naturelle.
Personnellement si une femme a pris une vraie apparence masculine je dis: il, et non elle. Mais je pense qu’elle n’est pas un homme complet, et le prétendre est faux et abusif.
On peut critiquer la théorie transgenre. Même des gens de gauche peuvent la critiquer. Cela ne fait pas de nous une personne infréquentable. Et cela n’enlève rien à la liberté d’être comme on veut, par contre cela va à l’encontre de la confusion du langage instillée par cette théorie.
Les genres doivent être affirmés aux enfants pour leur donner des repères dans leur construction.
Le problème à mon avis est qu’un débat libre et critique est généralement impossible avec les partisans de cette nouvelle sorte de religion.
Commentaires
Vouloir être ce qu'on n'est pas a toujours existé. Se travestir c'est jouer un rôle. Mais, quand la pièce de théâtre prend fin, le naturel revient au galop. Notre corps physique et biologique nous rappelle la place qu'on occupe dans la reproduction de l'espèce. On ne change pas un un mâle en femelle, et inversement. Pour une minorité, cette assignation sexuelle peut être difficile à supporter, j'en conviens. Mais aujourd'hui la propagande LGBT auprès des jeunes fait des ravages. Ils sont de plus en plus nombreux à se sentir mal dans leur peau et mettent cela sur le compte d'un genre qu'on leur aurait imposé. On sait que l'adolescence est une période où l'on remet tout en question, même son sexe. Alors il faut faire attention et éviter de les influencer. Il faut être prudent envers ceux qui voudraient franchir le pas vers un traitement hormonal et une chirurgie irréversibles. Ils pourraient le regretter plus tard.
Je n'ai pas encore visionné l'émission de hier soir, mais le ferai, car j'espère toujours trouver la ou les clés pour comprendre le fond de la problématique du genre.
Il y a une telle confusion !
Le plus difficile, c'est de ne pas avoir la permission de réfléchir à haute voix et de poser des questions.
C'est comme si le fait de ne pas accepter le tout de la théorie et toutes les formes qu'elle prend dans la réalité, c'était se montrer transphobe.
Alors que la problématique est vraiment complexe et comme vous le dites, on est dérouté par des affirmations assez contradictoires comme : assignation à un genre et affirmation d'un ressenti comme celle d'être en réalité du genre opposé.
Je n'ai pas encore compris comment on réconcilie les deux.
A la base de tout ça, il y aurait peut-être le concept d'une scission corps / esprit ? Ce questionnement est une constante de la pensée occidentale.
Si j'ai bien compris, c'est cela, le dualisme cartésien.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Probl%C3%A8me_corps-esprit
Il s'agit aussi de réconcilier l'être et le paraître.
Si j'ai bien compris, cela signifie ceci : "J'ai le corps d'un homme, mais en fait je suis une femme à l'intérieur, donc je veux apparaître comme une femme, prendre une forme féminine, celle que ma culture reconnaît comme telle."
Il me semble que les personnes qui militent pour la cause transgenre abordent la chose par le côté du langage, du vocabulaire. Elles tiennent à ce que les choses soient nommées d'une certaine façon et si on n'accepte pas cette règle, on est disqualifié.
Mais que nomme-t-on ? A mon avis, les non-binaires n'ont pas les mêmes objectifs que les personnes qui se sentent être de l'autre genre, de l'autre pôle.
D'un côté, on ne veut pas de détermination genrée et de l'autre, une affirmation forte des codes visuels du genre qu'on ne nous a pas assigné à la naissance.
A ce stade, je me demande si tout ça ne tourne pas autour d'une problématique de communication verbale et visuelle ( dimension sociale) et un ressenti très personnel qui est possible dans une société qui peut dissocier corps et esprit.
Comme cette société tient à des codes millénaires, la volonté de l'individu se heurte à cette réalité traditionnelle qui repose sur des critères simples : les organes génitaux identifiés à la naissance.
Notre société est d'accord de remettre en cause l'unité corps-esprit, mais pas d'annuler la réalité du masculin-féminin.
J'ose écrire ce genre d'hypothèses ici parce que je ne pense pas prendre le risque de me faire tomber dessus et d'être perçue comme scandaleuse !
Nous ne sommes pas assignés à notre sexe (et non genre), nous sommes de ce sexe! Celui-ci est partie intégrante de notre identité, donnée à la naissance. Nous naissons femme ou homme, et cela est ainsi depuis la nuit des temps! Demandez à un chien ou à un oiseau s'il a de problèmes d'identité de genre, il vous rira au nez! Comprenez bien, nous avons un pénis ou une vulve de la même manière que nous avons des bras, des jambes, des poils et des yeux! Nous sommes un tout, et ne pas l'accepter, c'est nier la Nature, qui nous a faits comme elle a fait les arbres et le pierres! Les problèmes d'identité sexuelle sont essentiellement des problèmes psychologiques, qui doivent se traiter par la psychothérapie! Nier la Nature, c'est nier son être, c'est nier son identité, c'est plonger dans la folie!
Après avoir regardé l'émission " La fin du genre?" je crois avoir compris un truc :
Du moment que les personnes concernées par ces questionnements n'empêchent pas le reste de la population d'être déconcerté et n'imposent pas aux autres un changement de leur mode de vie, je n'ai pas de problème.
Mais, à mes yeux, il y a un problème de classes d'âge. Le cas des enfants et ados n'est pas abordé dans l'émission en question.
Les adultes non-binaires filmés témoignent de parcours compliqués.
Plusieurs ont d'abord été homosexuels, puis ils et elles ont eu l'impression qu'ils devaient trouver une autre forme. C'est un questionnement vraiment trop difficile à suivre, on ne peut pas le comprendre avec l'intellect.
A la fin, on voit un jeune couple formé de deux "non-binaires" dont l'un est originalement un garçon et l'autre une fille.
Ils se sont trouvés et on ne peut que se dire : heureusement.
Il y a également un couple de deux femmes lesbiennes dont l'une est enceinte et voilà qu'elle découvre qu'elles ne seront pas deux "mamans" parce que sa compagne se définit désormais comme non-binaire. La femme enceinte est très déconcertée.
Se pose alors la question : comment l'enfant appellera-t-il l'autre parent ?
Il ne peut pas l'appeler papa. A la fin, elles se sont mises d'accord que ce sera "Dadi".
J'ai eu la confirmation ( provisoire) qu'énormément se joue au niveau du langage.
"Dadi" a autour de 40 ans et elle est très calme et pas culpabilisante envers sa mère et sa grand-mère qui sont déroutées.
Les autres protagonistes, dans la vingtaine, sont plus tourmentés et fragiles. Il est difficile de nier l'évidence physique, alors tout se joue dans l'habillement et le maquillage.
J'aurais tant aimé savoir ce qu'ils font d'autre dans la vie ! On dirait que tout se résume au paraître ...
Au fond, ce qui semble être le problème numéro un au quotidien, c'est le regard désapprobateur ou des agressions verbales ( et parfois physiques) à l'encontre des personnes transgenre ou non-binaires.
Le problème des toilettes, vestiaires et piscines ne peut être résolu en en claquement de doigts. Ca prendra forcément et malheureusement du temps et si on me demandait conseil, je dirais qu'il y aurait avantage à ne pas être agressif et de refuser tout questionnement avec l'argument du "transphobe".
Si ces personnes ont ces parcours compliqués sur des questions très personnelles et intimes, comment peuvent-elles imaginer que nous autres soyons totalement acquis à ces nouveautés qui évoluent très vite ? Sans parler du fait que la grande majorité de la population n'est absolument pas au courant de ces évolutions.
Il nous est souvent demandé d'accepter sans broncher un changement radical de paramètres qui ont régi la vie en société depuis aussi longtemps qu'on s'en souvient.
Je ne parle pas de nature, parce que nous ne vivons pas dans des environnements réellement naturels.
Et c'est probablement parce que nous vivons désormais dans un monde où notre cerveau et nos mains sont prolongés par des instruments comme l'ordinateur ou le smartphone qu'on peut en arriver à se dire que notre sexe ne peut pas nous "assigner" à être femme ou homme.
C'est peut-être l'ultime émancipation par rapport à notre ancien état de chasseurs-cueilleurs. La "nature" ne compte plus. (Mais ça ne veut pas dire qu'ellen'existe plus :-)))