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Différences salariales F/H : les féministes enfument

Différences salariales F/H : les féministes enfument.

Le 8 mars ressort ses marronniers, ces news qui se répètent périodiquement. L’inégalité des salaires femmes/homme en est un.  Si les journalistes lisaient les chiffres plutôt que de camper sur des postures démagogiques, on y verrait plus clair. La désinformation vient des médias officiels.

 

egalité salariale,salaire,égalité,insee,france,suisseDifférences de caractéristiques

Depuis quelques jours la presse renchérit sur le sujet. TF1 par exemple commence par annoncer une différence salariale de 23 % au détriment des femmes. Puis le média précise:

« Il s'élève à 14,9% à temps de travail comparable… »

Les chiffres sont donc fondés sur des données biaisées, le biais étant de parler d’une masse salariale moyenne globale alors que les situations sont très différentes.

« … et descend à 4% à poste identique. »

Poste identique, donc toutes conditions semblables, il n’y a que 4% d’inexpliqué et de non structurel. Donc en réalité ni 23 ni 14,9 %. Et ces 4% recouvrent possiblement des critères non encore pris en compte. Mais pour le moment admettons 4 % en attendant d’autres études plus détaillées.

TF1 invalide même sa propre info en terminant ainsi (souligné par mes soins):

« … et écart de salaire à poste équivalent ne peut s’interpréter comme une mesure de la discrimination salariale dans les entreprises, car il n’est pas corrigé de différences de caractéristiques non observées ici comme l’expérience, l’ancienneté dans l’entreprise ou le diplôme, différences qui peuvent l’affecter à la hausse comme à la baisse. »

 

egalité salariale,salaire,égalité,insee,france,suissePart inexpliquée

La différence finale de 4 % tient donc dans des critères personnalisés et non intentionnellement discriminatoires. Les féministes connaissent forcément cette réalité mais elles mentent délibérément pour protéger leur fond de commerce, qui rapporte des subventions aux associations militantes. C’est un (mauvais) levier de victimisation féministe.

Quant à la différence globale l’Insee la résume ainsi: elle est la conséquence du volume de travail (plus de temps partiel chez les femmes) et au type d’activité exercée (les femmes choisissent majoritairement des métiers moins payés, p.e. dans les soins). J’ai publié ici un article détaillé sur le sujet.

Sur un plateau j’entendais un naïf s’offusquer de la différence générale, sans aucune analyse détaillée des différences dites inexpliquées. Il croit et ne vérifie pas. Cela lui permet de compatir pour les « victimes », de se montrer du bon côté sans effort, et de s’afficher sentencieux. Il aime cela. Il passera pour un ami des femmes. Il s’agit de Gille Verdez sur TPMP.

Dans la fonction publique il n’y a pas de différence inexpliquée. C’est impossible, les salaires sont fixés selon une grille qui ne dépend pas du sexe.

 

egalité salariale,salaire,égalité,insee,france,suisseExtrêmement rare

Selon une administratrice de l’Insee (service français de la statistique):

« Sophie Ponthieux : Si l’on revient à notre distinction entre « discrimination pure » et facteurs structurels, il apparaît qu’il n’y a plus grand chose à gagner du côté des politiques d’égalité des rémunérations "à travail égal". En d’autres termes, il n’est pas nécessaire de faire la guerre sur ce terrain, elle est déjà pratiquement gagnée. »

Cyrille Godonou, statisticien à l’Insee, a bien documenté le sujet, entre autres ici. On découvre que dans un débat en présence de l’ancienne ministre madame Schiappa, l’économiste Dominique Meurs déclarait:

« Or, en fait si on regarde les choses statistiquement, à poste égal, à ancienneté égale dans la même entreprise, il y a peu d'inégalités de salaires entre les hommes et les femmes. La discrimination salariale pure au sens le plus étroit du terme c'est-à-dire faire le même job et ne pas avoir le même salaire c'est extrêmement rare finalement, quand on est vraiment vraiment dans le même type d’emploi. »

 

egalité salariale,salaire,égalité,insee,france,suisseMisandrie généralisée

Puisque les stats sont manipulées par la presse il faudrait analyser les fiches de paie dans une même entreprise, en définissant bien les critères. Le ballon se dégonflerait en un rien de temps.

L’Université de Bâle relativise aussi et aboutit à des différences de 3 à 6 %. Mais là aussi la part inexpliquée fait débat:

« Les analyses normalisées surévaluent l’écart salarial non explicable entre les femmes et les hommes. Une nouvelle étude basée sur des méthodes plus modernes montre des différences sensiblement plus faibles. »

L’article ajoute:

« Cela signifie que l’écart salarial dans le secteur privé est à peine supérieur aux 5% considérés comme critiques dans les analyses salariales obligatoires, et qu’il est même nettement inférieur dans le secteur public. »

 Il serait temps que la presse dénonce ce mensonge et cette manipulation des opinions, qui prend ses aises sur fond de misandrie généralisée.

 

 

 

Catégories : Féminisme, Politique 6 commentaires

Commentaires

  • Le 17 février, "equal pay day", la TDG titrait sur les 14.4% d'écarts qui avaient contraint les femmes à travailler gratuitement jusqu'à ce jour.
    https://www.tdg.ch/les-femmes-ont-travaille-gratuitement-jusqua-samedi-576459304795

    Aujourd'hui, la même feuille de chou cite une étude évaluant cette différence à 2.9% en moyenne.
    https://www.tdg.ch/les-inegalites-salariales-touchent-aussi-les-firmes-modeles-853553097630

    Le soufflet retombe, dirait-on, si même la presse mainstream commence a admettre le caractère minime de l'écart réel!

  • "Le soufflé retombe": je me suis dit la même chose.

    Merci pour le lien, que je n’avais pas vu.
    Dans les critères de la Confédération pour analyser les différences il y a: « … le sexe, le nombre d’années dans l’entreprise, la formation, la fonction, le profil d’exigences et d’autres informations similaires. Il s’agit ainsi d’éliminer le plus grand nombre possible de raisons objectives expliquant les différences de salaire. »

    J’aimerais les connaître tous. Par exemple les primes individuelles récompensant le mérite personnel n’est pas mentionné.


    En fin d’article, d’autres titres sur le sujet annoncent:

    Inégalités salarialesLe revenu des femmes est inférieur de 43% à celui des hommes

    Inégalités salariales en SuisseLes femmes ont travaillé gratuitement jusqu’au 17 février

    Les rédacteurs en chef expliquent-ils ces incohérences et chiffres aléatoires? N’ont-ils pas des responsabilités à l’égard de leurs lecteurs?

  • Le soufflé, merci pour la correction!
    N'attisons pas encore les braises de la contestation féministe!

  • J'ai trouvé la faute et la collision sémantique qu'elle suggère intéressantes!... et n'ai pas eu envie de la corriger.

    :-)

  • Excellente analyse de la situation réelle, sans compter les heures supplémentaires qui sont majoritaires chez les hommes. Pour comprendre cet écart global de plus de vingt pour cent, il faut savoir également que le différentiel est plutôt en faveur des femmes à l'entrée dans la vie active. Mais il se renverse avec l'arrivée du premier enfant. Il n'y a donc aucune discrimination et le mensonge, qu'il est possible de moins payer les femmes pour le même boulot, devient insupportable pour les hommes comme pour les patrons. Car enfin, si cela était vrai, ces derniers n'emploieraient que des femmes, évidemment !

  • Bien dit.

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